Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1859 15 novembre 1859
Description : 1859/11/15 (A4,N82). 1859/11/15 (A4,N82).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529517r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
350 L'ISTHME DE SUEZ,
Le JOURNAL DES TRAVAUX PUBLICS, 10 novembre :
a Les nouvelles reçues au Caire relativement à la sus-
pension des travaux du percement de l'isthme de Suez
n'ont produit qu'une médiocre impression sur les inté-
ressés, sur ceux-là surtout qui attendent des puissances
de l'Europe un appui et un concours.
» Un certain nombre de travailleurs néanmoins cher-
chent les moyens de se rapprocher de leurs consulats
respectifs pour être rapatriés.
» Avant la fatale nouvelle, neuf sections composées
d'ingénieurs, de chefs de sections, de conducteurs, de pi-
queurs et d'hommes hardis ont établi des campements sur
divers points, et rendu le désert de l'isthme accessible à
tous. Des magasins construits à droite, à gauche et en
avant du Caire, sur la ligne du canal maritime, reçoivent
journellement des envois de vivres et d'objets de toute
nature, qui sont ensuite expédiés à dos de chameau, à
la caravane des études, à la carrière de Gebel-Geneff, à
la station du forage, au campement fixe du Schek-
Enndeck, au chantier du Port-Saïd, et enfin aux études
géologiques exécutées à proximité des lacs Amers, et sur
divers points où l'on rencontre encore] es ruines de l'an-
cienne Egypte.
» Comment serait-il possible de supposer, lorsque des
travaux d'art ont déjà marqué la ligne qui doit rappro -
cher des mondes entiers, que les puissances intelligentes
et sympathiques de l'Occident puissent se laisser arra-
cher un droit consacré par l'assentiment et les intérêts
commerciaux de tous les peuples ?
» Cela ne peut pas être, et nous ne voyons là, comme
M. de Lesseps lui-même, qu'un simple temps d'arrêt que
des négociations déjà pendantes doivent abréger. »
Une correspondance du JOURNAL DE TOULOUSE croit,
non sans raison, que de nouvelles instructions ont
été envoyées par la voie télégraphique à M. Thouve-
nel, à Constantinople, et à M. Sabatier, à Alexan-
drie.
A propos de la suspension des travaux, le Périgord
reproduit l'article de la Gazette du Midi déjà cité par
l'Univers.
Le JOURNAL DE CHARTRES reproduit textuellement
les réflexions 'du Journal des Débats.
Le COURRIER DU BAS-RHIN, après avoir cité la pre-
mière lettre à M. Surur, l'accompagne de ces
lignes :
* Le Journal des Débats fait remarquer avec raison que
ce langage du consul de France, qui se borne à noti-
fier docilement à ses nh:ionaux qu'ils doivent aban-
donner les travaux, est singulièrement résigné. Nous
dirons même qu'il est assez difficile de comprendre
que le consul de France ait consenti à courber ainsi
la tête. On sait en effet que l'Empereur Napoléon
a reçu en audience M. de Lesseps et le conseil d'admi-
nistration de la Compagnie pour le percement de
l'isthme de Suez, et qu'il a assuré sa protection à cette
grande entreprise que la France n'a cessé de favoriser
j usqu'à ce jour.. ,
» La main de l'Ang'eterre pèse dans cette circonstance
sur la Turquie et sur l'Egypte au détriment de l'Europe
entière et des rapports internationaux de l'Occident et
de l'Orient.
» CHARLES BCERSCH. »
Le MESSAGER DE L'OUEST publie ce qui suit :
« Plusieurs journaux ont publié une circulaire de
M. Sabatier, notre consul général à Alexandrie, sur
la nécessité de se soumettre aux injonctions du sultan
touchant le percement de l'isthme de Suez. On doit re-
marquer que cette pièce est antérieure à l'audience que
l'Empereur a accordée aux délégués de la Compagnie.
Il paraît, d'après certaines informations, que le gouver-
nement français vient d'envoyer à nos agents en
Egypte et en Turquie des instructions favorables à
M. de Lesseps et à ses coopérateurs. »
JOURNAL DU LOIRET :
» Déjà nous avions signalé les circulaires de M. Saba-
tier, consul général de France en Egypte. Les paroles
qu'on lui prête sont telles qu'il est difficile de les ad-
mettre. « Il faut, aurait-il dit en réponse à la protesta-
tation des ingénieurs et du chargé d'affaires de la Com-
pagnie, il faut que les travaux cessent, et L'on compte
assez sur la modération et la prudence de M. Laroche
lui-même, pour être certain qu'on ne sera pas oblige
de recourir à son endroit à des mesures de rigueur qui
auraient d'ailleurs l'approbation la plus complète du
consulat général. » Nous voulons encore croire que ce
langage n'a pas été tenu. »
Un correspondant de FiNDÉpENDANCE BELGE, 11 no-
vembre, lui transmet ces assertions :
« On s'est beaucoup occupé d'une dépêche de M. Sa-
batier, consul général de France à Alexandrie, qui avait
pour objet de faire cesser les travaux préparatoires du
percement de l'isthme de Suez. On s'est demandé s'il
avait agi en vertu d'instructions positives, ou, tout au
moins, en connaissance des intentions de son gouver-
nement. Je suis en mesure de vous dire que la conduite
du consul général dans cette affaire n'a pas rencontré
la complète approbation du gouvernement. L'Empereur
s'est prononcé trop hautement en faveur du projet de
percement de l'isthme de Suez, et les intérêts du monde
civilisé réclament trop évidemment l'exécution de cette
grande entreprise pour que le gouvernement reste in-
différent aux mesures qui tendent à la favoriser ou à
l'entraver. »
L'INDÉPENDANCE mentionne aussi et dément ensuite
l'existence d'une note conciliatrice de lord John Rus-
sell sur la question du canal de Suez.
Quelques journaux anglais prétendent aussi que
l'affaire est en voie d'arrangement et même serait
arrangée entre les deux cabinets.
Nous croyons que c'est à Constantinople que ces
allégations se confirmeront ou se démentiront.
Mais en France comme à l'étranger la presse se
réjouit des résultats de l'audience du 23 octobre.
Dans le MESSAGER, M. Achille Jubinal, député au
Corps législatif, après avoir reproduit la pétition
Le JOURNAL DES TRAVAUX PUBLICS, 10 novembre :
a Les nouvelles reçues au Caire relativement à la sus-
pension des travaux du percement de l'isthme de Suez
n'ont produit qu'une médiocre impression sur les inté-
ressés, sur ceux-là surtout qui attendent des puissances
de l'Europe un appui et un concours.
» Un certain nombre de travailleurs néanmoins cher-
chent les moyens de se rapprocher de leurs consulats
respectifs pour être rapatriés.
» Avant la fatale nouvelle, neuf sections composées
d'ingénieurs, de chefs de sections, de conducteurs, de pi-
queurs et d'hommes hardis ont établi des campements sur
divers points, et rendu le désert de l'isthme accessible à
tous. Des magasins construits à droite, à gauche et en
avant du Caire, sur la ligne du canal maritime, reçoivent
journellement des envois de vivres et d'objets de toute
nature, qui sont ensuite expédiés à dos de chameau, à
la caravane des études, à la carrière de Gebel-Geneff, à
la station du forage, au campement fixe du Schek-
Enndeck, au chantier du Port-Saïd, et enfin aux études
géologiques exécutées à proximité des lacs Amers, et sur
divers points où l'on rencontre encore] es ruines de l'an-
cienne Egypte.
» Comment serait-il possible de supposer, lorsque des
travaux d'art ont déjà marqué la ligne qui doit rappro -
cher des mondes entiers, que les puissances intelligentes
et sympathiques de l'Occident puissent se laisser arra-
cher un droit consacré par l'assentiment et les intérêts
commerciaux de tous les peuples ?
» Cela ne peut pas être, et nous ne voyons là, comme
M. de Lesseps lui-même, qu'un simple temps d'arrêt que
des négociations déjà pendantes doivent abréger. »
Une correspondance du JOURNAL DE TOULOUSE croit,
non sans raison, que de nouvelles instructions ont
été envoyées par la voie télégraphique à M. Thouve-
nel, à Constantinople, et à M. Sabatier, à Alexan-
drie.
A propos de la suspension des travaux, le Périgord
reproduit l'article de la Gazette du Midi déjà cité par
l'Univers.
Le JOURNAL DE CHARTRES reproduit textuellement
les réflexions 'du Journal des Débats.
Le COURRIER DU BAS-RHIN, après avoir cité la pre-
mière lettre à M. Surur, l'accompagne de ces
lignes :
* Le Journal des Débats fait remarquer avec raison que
ce langage du consul de France, qui se borne à noti-
fier docilement à ses nh:ionaux qu'ils doivent aban-
donner les travaux, est singulièrement résigné. Nous
dirons même qu'il est assez difficile de comprendre
que le consul de France ait consenti à courber ainsi
la tête. On sait en effet que l'Empereur Napoléon
a reçu en audience M. de Lesseps et le conseil d'admi-
nistration de la Compagnie pour le percement de
l'isthme de Suez, et qu'il a assuré sa protection à cette
grande entreprise que la France n'a cessé de favoriser
j usqu'à ce jour.. ,
» La main de l'Ang'eterre pèse dans cette circonstance
sur la Turquie et sur l'Egypte au détriment de l'Europe
entière et des rapports internationaux de l'Occident et
de l'Orient.
» CHARLES BCERSCH. »
Le MESSAGER DE L'OUEST publie ce qui suit :
« Plusieurs journaux ont publié une circulaire de
M. Sabatier, notre consul général à Alexandrie, sur
la nécessité de se soumettre aux injonctions du sultan
touchant le percement de l'isthme de Suez. On doit re-
marquer que cette pièce est antérieure à l'audience que
l'Empereur a accordée aux délégués de la Compagnie.
Il paraît, d'après certaines informations, que le gouver-
nement français vient d'envoyer à nos agents en
Egypte et en Turquie des instructions favorables à
M. de Lesseps et à ses coopérateurs. »
JOURNAL DU LOIRET :
» Déjà nous avions signalé les circulaires de M. Saba-
tier, consul général de France en Egypte. Les paroles
qu'on lui prête sont telles qu'il est difficile de les ad-
mettre. « Il faut, aurait-il dit en réponse à la protesta-
tation des ingénieurs et du chargé d'affaires de la Com-
pagnie, il faut que les travaux cessent, et L'on compte
assez sur la modération et la prudence de M. Laroche
lui-même, pour être certain qu'on ne sera pas oblige
de recourir à son endroit à des mesures de rigueur qui
auraient d'ailleurs l'approbation la plus complète du
consulat général. » Nous voulons encore croire que ce
langage n'a pas été tenu. »
Un correspondant de FiNDÉpENDANCE BELGE, 11 no-
vembre, lui transmet ces assertions :
« On s'est beaucoup occupé d'une dépêche de M. Sa-
batier, consul général de France à Alexandrie, qui avait
pour objet de faire cesser les travaux préparatoires du
percement de l'isthme de Suez. On s'est demandé s'il
avait agi en vertu d'instructions positives, ou, tout au
moins, en connaissance des intentions de son gouver-
nement. Je suis en mesure de vous dire que la conduite
du consul général dans cette affaire n'a pas rencontré
la complète approbation du gouvernement. L'Empereur
s'est prononcé trop hautement en faveur du projet de
percement de l'isthme de Suez, et les intérêts du monde
civilisé réclament trop évidemment l'exécution de cette
grande entreprise pour que le gouvernement reste in-
différent aux mesures qui tendent à la favoriser ou à
l'entraver. »
L'INDÉPENDANCE mentionne aussi et dément ensuite
l'existence d'une note conciliatrice de lord John Rus-
sell sur la question du canal de Suez.
Quelques journaux anglais prétendent aussi que
l'affaire est en voie d'arrangement et même serait
arrangée entre les deux cabinets.
Nous croyons que c'est à Constantinople que ces
allégations se confirmeront ou se démentiront.
Mais en France comme à l'étranger la presse se
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