Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1859 15 novembre 1859
Description : 1859/11/15 (A4,N82). 1859/11/15 (A4,N82).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529517r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
348 L'ISTHME DE SUEZ,
l'isthme de Suez, nous annoncions dans notre revue
politique que la Porte Ottomane avait résolu d'exa-
miner et de traiter minutieusement cette grave ques-
tion.
» Le sultan informait en même temps les représen-
tants de la Compagnie que des négociations étaient
déjà entamées par son gouvernement, afin d'aboutir à
la solution des difficultés pendantes.
D La puissante intervention de l'Empereur produira,
nous n'en doutons pas, les meilleurs résultats, et il faut
espérer que les dernières instructions apportées par
Moukhtar-Bey à Saïd-Pacha, le vice-roi d'Egypte, feront
révoquer par ce dernier les ordres donnés pour la com-
plète évacuation de l'isthme par les travailleurs qui, au
1er novembre, auraient dû quitter avec tout leur ma-
tériel le terrain où se continuaient les études prépara-
toires.
» On verra par les deux documents qui suivent avec
quelle sévérité les ordres avaient été communiqués aux
ingénieurs de la Compagnie. »
Après la citation des deux lettres ci-dessus, ce
journal ajoute :
« Nous ferons remarquer que les Français jouissent
dans toute l'étendue de l'empire ottoman d'immunités
connues sous le nom de capitulations, et qui les en-
lèvent à la police turque, excepté dans certains cas de
flagrant délit.
« A. GANDON. »
Le MONITEUR DE LA COLONISATION traite ainsi ce
même sujet :
« Des nouvelles fâcheuses nous parviennent relative-
ment à la question du percement de l'isthme de Suez.
M. Sabatier, notre consul à Alexandrie, a adressé au
vice-consul de France à Damiette une lettre notifiant
aux ouvriers français de suspendre immédiatement les
travaux commencés, soit à Port-Saïd, soit dans l'isthme
de Suez. Il prévient que le gouvernement égyptien est
décidé à employer même la force pour faire exécuter
les ordres qu'il a reçus du gouvernement ottoman.
Cette déplorable nouvelle a produit une très-vive sen-
sation en Europe, et, comme le fait ressortir le Jour-
nal des Débats, un pareil langage n'est pas facile à con-
cilier avec la protection que le gouvernement français
parait avoir accordée jusqu'ici à cette entreprise, et qu'il
ne semble pas le moins du monde disposé à lui retirer.
Avant cet événement une députation de la Compagnie
a eu l'honneur de présenter à l'Empereur une pétition
pour invoquer la puissante intervention de Sa Majesté.
a La commission n'a eu qu'à se féliciter de la récep-
tion, et nous pensons qu'elle doit s'en remettre avec
confiance à la ferme sollicitude de l'Empereur. »
L'OPINION NATIONALE place en tête de la publication
des deux lettres ces observations :
« Ce n'est pas sans un vif regret que nous nous dé-
cidons à reproduire les deux lettres suivantes que tous
les journaux ont publiées sans provoquer de rectifica-
tion. Nous aurions été heureux de voir démentir cet
étrange abandon par un diplomate français, non-seule-
ment des intérêts de la Compagnie du canal, mais des
droits garantis aux Français par les capitulations.
« AD. GLÉROULD. »
Le SIÈCLE du 5 ajoute ces détails à son article de
la veille :
u Nous avons parlé hier des nouvelles arrivées d'Egypte
à propos du canal de Suez. Nous avons dû nous étonner
de la facilité avec laquelle M. Sabatier, notre consul
général, a admis les ordres du gouvernement turc, et
a pu écrire une aussi étrange circulaire aux agents ses
subordonnés.
Il Mais nous ne doutons pas que le gouvernement
n'ait pris des mesures nécessaires pour sauvegarder les
intérêts de la Compagnie à Alexandrie et à Constanti-
nople. On nous assure, en effet, que des instructions en
ce sens ont été envoyées à nos représentants d'Egypte
et de Turquie, et l'Angleterre ne pourrait plus s'oppo-
ser à cette entreprise si populaire sans s'exposer à la
fois à l'indignation des peuples civilisés et à une lutte
contre tous les gouvernements. Il
Le COURRIER DU DIMANCHE :
« Mais la France ne peut avoir la même indifférence
à l'égard de la conduite du gouvernement ottoman en
Egypte. Que leisultan, docile instrument de ces in-
fluences étrangères qui marquent dans l'histoire con-
temporaine de la Porte Ottomane les moments où le plus
de fautes ont été commises, où le plus de torts ont été
faits à la régénération de la Turquie, que le sultan, di-
sons-nous, agissant sous la pression de ces maîtres, d'au-
tant plus impitoyables qu'ils se succèdent, écoute peu
les conseils de la France, trompe souvent ses espérances,
paye toujours d'ingratitude ses services, c'est une chose
sinon tolérable, du moins supportable, tant qu'il ne
s'agit que des affaires de la Turquie, et même, après
tout, du sort des populations chrétiennes. En Egypte
cependant, outre des intérêts importants qu'il convient
de défendre et d'assurer, nous avons à favoriser la réa-
lisation du percement de l'isthme de Suez. Si l'Europe a
manifesté les plus vives sympathies pour ce projet, la
France, par l'organe de plusieurs de ses maisons de
commerce, a fondé sur le canal de Suez des espérances
trop vastes et trop légitimes pour qu'elle ne s'inquiète
pas quelque peu des entraves continuelles mises aux
travaux de ce canal. Nous avouerons donc avoir lu avec
surprise une dépêche du consul général de France à
Alexandrie, M. Sabatier, dépêche que nous publions
plus loin, et dans laquelle notre honorable agent invite
nos nationaux à cesser de prendre part aux travux du
canal de Suez à dater du 1er novembre, en conformité
des ordres formels du gouvernement égyptien. Cette do-
cilité au pacha d'une province turque n'a pas de précé-
dents dans les annales diplomatiques de la France; elle
ne saurait être que l'effet d'une faiblesse, d'un moment
d'oubli. »
L'UNIVERS reproduisant textuellement un article de
la Gazette du Midi :
« Nous avons dit que c'est au 1er novembre, pour tout
délai, que les ingénieurs de l'isthme de Suez ont reçu
l'ordre de disperser leurs ouvriers et de faire disparaître
leur matériel. En ce qui concerne les hommes, cet ordre
l'isthme de Suez, nous annoncions dans notre revue
politique que la Porte Ottomane avait résolu d'exa-
miner et de traiter minutieusement cette grave ques-
tion.
» Le sultan informait en même temps les représen-
tants de la Compagnie que des négociations étaient
déjà entamées par son gouvernement, afin d'aboutir à
la solution des difficultés pendantes.
D La puissante intervention de l'Empereur produira,
nous n'en doutons pas, les meilleurs résultats, et il faut
espérer que les dernières instructions apportées par
Moukhtar-Bey à Saïd-Pacha, le vice-roi d'Egypte, feront
révoquer par ce dernier les ordres donnés pour la com-
plète évacuation de l'isthme par les travailleurs qui, au
1er novembre, auraient dû quitter avec tout leur ma-
tériel le terrain où se continuaient les études prépara-
toires.
» On verra par les deux documents qui suivent avec
quelle sévérité les ordres avaient été communiqués aux
ingénieurs de la Compagnie. »
Après la citation des deux lettres ci-dessus, ce
journal ajoute :
« Nous ferons remarquer que les Français jouissent
dans toute l'étendue de l'empire ottoman d'immunités
connues sous le nom de capitulations, et qui les en-
lèvent à la police turque, excepté dans certains cas de
flagrant délit.
« A. GANDON. »
Le MONITEUR DE LA COLONISATION traite ainsi ce
même sujet :
« Des nouvelles fâcheuses nous parviennent relative-
ment à la question du percement de l'isthme de Suez.
M. Sabatier, notre consul à Alexandrie, a adressé au
vice-consul de France à Damiette une lettre notifiant
aux ouvriers français de suspendre immédiatement les
travaux commencés, soit à Port-Saïd, soit dans l'isthme
de Suez. Il prévient que le gouvernement égyptien est
décidé à employer même la force pour faire exécuter
les ordres qu'il a reçus du gouvernement ottoman.
Cette déplorable nouvelle a produit une très-vive sen-
sation en Europe, et, comme le fait ressortir le Jour-
nal des Débats, un pareil langage n'est pas facile à con-
cilier avec la protection que le gouvernement français
parait avoir accordée jusqu'ici à cette entreprise, et qu'il
ne semble pas le moins du monde disposé à lui retirer.
Avant cet événement une députation de la Compagnie
a eu l'honneur de présenter à l'Empereur une pétition
pour invoquer la puissante intervention de Sa Majesté.
a La commission n'a eu qu'à se féliciter de la récep-
tion, et nous pensons qu'elle doit s'en remettre avec
confiance à la ferme sollicitude de l'Empereur. »
L'OPINION NATIONALE place en tête de la publication
des deux lettres ces observations :
« Ce n'est pas sans un vif regret que nous nous dé-
cidons à reproduire les deux lettres suivantes que tous
les journaux ont publiées sans provoquer de rectifica-
tion. Nous aurions été heureux de voir démentir cet
étrange abandon par un diplomate français, non-seule-
ment des intérêts de la Compagnie du canal, mais des
droits garantis aux Français par les capitulations.
« AD. GLÉROULD. »
Le SIÈCLE du 5 ajoute ces détails à son article de
la veille :
u Nous avons parlé hier des nouvelles arrivées d'Egypte
à propos du canal de Suez. Nous avons dû nous étonner
de la facilité avec laquelle M. Sabatier, notre consul
général, a admis les ordres du gouvernement turc, et
a pu écrire une aussi étrange circulaire aux agents ses
subordonnés.
Il Mais nous ne doutons pas que le gouvernement
n'ait pris des mesures nécessaires pour sauvegarder les
intérêts de la Compagnie à Alexandrie et à Constanti-
nople. On nous assure, en effet, que des instructions en
ce sens ont été envoyées à nos représentants d'Egypte
et de Turquie, et l'Angleterre ne pourrait plus s'oppo-
ser à cette entreprise si populaire sans s'exposer à la
fois à l'indignation des peuples civilisés et à une lutte
contre tous les gouvernements. Il
Le COURRIER DU DIMANCHE :
« Mais la France ne peut avoir la même indifférence
à l'égard de la conduite du gouvernement ottoman en
Egypte. Que leisultan, docile instrument de ces in-
fluences étrangères qui marquent dans l'histoire con-
temporaine de la Porte Ottomane les moments où le plus
de fautes ont été commises, où le plus de torts ont été
faits à la régénération de la Turquie, que le sultan, di-
sons-nous, agissant sous la pression de ces maîtres, d'au-
tant plus impitoyables qu'ils se succèdent, écoute peu
les conseils de la France, trompe souvent ses espérances,
paye toujours d'ingratitude ses services, c'est une chose
sinon tolérable, du moins supportable, tant qu'il ne
s'agit que des affaires de la Turquie, et même, après
tout, du sort des populations chrétiennes. En Egypte
cependant, outre des intérêts importants qu'il convient
de défendre et d'assurer, nous avons à favoriser la réa-
lisation du percement de l'isthme de Suez. Si l'Europe a
manifesté les plus vives sympathies pour ce projet, la
France, par l'organe de plusieurs de ses maisons de
commerce, a fondé sur le canal de Suez des espérances
trop vastes et trop légitimes pour qu'elle ne s'inquiète
pas quelque peu des entraves continuelles mises aux
travaux de ce canal. Nous avouerons donc avoir lu avec
surprise une dépêche du consul général de France à
Alexandrie, M. Sabatier, dépêche que nous publions
plus loin, et dans laquelle notre honorable agent invite
nos nationaux à cesser de prendre part aux travux du
canal de Suez à dater du 1er novembre, en conformité
des ordres formels du gouvernement égyptien. Cette do-
cilité au pacha d'une province turque n'a pas de précé-
dents dans les annales diplomatiques de la France; elle
ne saurait être que l'effet d'une faiblesse, d'un moment
d'oubli. »
L'UNIVERS reproduisant textuellement un article de
la Gazette du Midi :
« Nous avons dit que c'est au 1er novembre, pour tout
délai, que les ingénieurs de l'isthme de Suez ont reçu
l'ordre de disperser leurs ouvriers et de faire disparaître
leur matériel. En ce qui concerne les hommes, cet ordre
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