Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1859 01 octobre 1859
Description : 1859/10/01 (A4,N81). 1859/10/01 (A4,N81).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529516b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 335
apporta avec lui, lorsqu'il vint prendre possession
de ses hautes fonctions. - A son arrivée à Constan-
tinople, cette gouttière emportée par Rizat-Pacha
sera déposée dans le trésor impérial et réunie aux
autres objets religieux qui y sont précieusement con-
servés.
- Le fil électrique entre Suez et Aden est décidé-
ment rétabli, et les communications, interrompues
pendant plusieurs mois par suite de la rupture du
câble, ont été reprises depuis trois à quatre semai-
nes. Vous savez que ce fil va de Suez à Aden en
touchant à Cosseir et Souakin seulement, sans point
de relâche à Périm, ainsi qu'on l'avait dit d'abord.
La ligne se prolonge aujourd'hui d'Aden jusqu'à
Schugra ; elle doit aller, dans quelques mois, jusqu'à
Makalla, dans le Hadramant, et c'est de là qu'elle
sera dirigée sur les Indes, peut-être en touchant à
l'île de Socoutra. Le câble qui doit relier la péninsule
arabique à l'Inde n'est point encore parti d'Angle-
terre.
Vous aurez appris déjà la perte du Mariout, beau
bateau à vapeur de la Compagnie égyptienne la
Medjidié, qui faisait les voyages de Suez à Djeddoz.
Ce navire s'est perdu, dans la nuit du 9 au 10 juillet,
sur la côte d'Afrique, à Ras-el-Gharib, à 90 milles
environ de Suez. Sept hommes ont péri dans le nau-
frage, et, de ce nombre, assure-t-on, le prince abyssi-
nien, qui, revenant de France où il eut l'honneur
d'être reçu par S. M. l'Empereur, retournait dans le
Tigré auprès de son cousin le roi Négoussié. On
ignore encore ici les causes réelles de ce naufrage.
La corvette à vapeur de guerre anglaise Auckland,
en station depuis près de trois mois, va nous quitter
dans deux ou trois jours. On assure qu'un autre na-
vire anglais viendra, dans un mois, reprendre cette
station. Nous allons donc être privés pendant quelque
temps de tout bâtiment de guerre sur notre rade.
REVUE DE LA PRESSE.
La mission de Mouktar-Bey, d'abord imparfaite-
ment connue dans son objet, la suspension ordon-
née des opérations de la Compagnie sur le ter-
rain de l'isthme, ont jeté une sorte de surprise stu-
péfaite et un mécontentement prononcé parmi les
organes de l'opinion française et même dans les jour-
naux étrangers.
Tout le monde est d'accord pour voir dans ces
tristes incidents la main et l'action de la diplomatie
anglaise. Si quelques feuilles de Londres nient encore,
non sans embarras, la pression illégitime qui a pesé
sur la Porte, la presse continentale est unanime pour
signaler , comme les instigateurs de ces troubles,
l'influence et les actes des agents britanniques. Nous
avons sous les yeux des extraits des principaux jour-
naux de l'Autriche, de l'Allemagne et de la Belgique :
la Gazette d'Augsbourg, la Gazette de Trieste, la
Gazette nationale de Berlin, la Gazette de Breslau, le
Nord, de Bruxelles, VIndépendance belge, etc., etc., etc.
Toutes ces feuilles sont d'accord, avec la presse fran-
çaise , pour imputer à l'intervention britannique les
extrémités fâcheuses auxquelles la Turquie a été
contrainte.
Il nous faudrait nommer presque tous les journaux
de Paris et des départements pour passer en revue
toutes les expressions de l'offense dont s'est sentie
atteinte l'opinion française. Nous avons dit ailleurs
que le Times lui-même n'avait pu s'empêcher de
constater la sensation pénible que ces événements
avaient produite dans notre pays. La correspondance
du Morning-Chronicle confirme en Angleterre ces
mêmes renseignements; le JJlorning-Star laisse percer
les inquiétudes que lui inspire , pour le maintien du
bon accord entre les deux nations, cet acharnement
contre une entreprise qui ne demandait qu'à vivre en
dehors des rivalités politiques.
Constatons cependant qu'en France et à l'étranger
toutes les espérances de la presse se sont immédiate-
ment dirigées vers la protection du gouvernement de
l'Empereur. Un cri universel s'est élevé en France
dans les journaux de tous les partis pour exprimer
la pensée que le moment était venu où la poli-
tique impériale allait enfin interposer son droit
et sa légitime influence aux violences et aux intri-
gues d'une compression étrangère, et lorsque l'Em-
pereur, en recevant les représentants de la Compa-
gnie, lui a promis la puissance de son appui, on
peut dire qu'il n'a fait que répondre à ce que solli-
citait et à ce qu'attendait de lui toute la France.
Les autres Etats intéressés, de leur côté, se dé-
claraient tout prêts à lui donner leur concours,
comme s'ils n'eussent point douté que la protection
française ne pouvait manquer à cette œuvre de la ci-
vilisation commune; et tandis que la Gazette d'Augs-
bourg annonçait que la France serait soutenue par
l'Autriche, le Diario de Barcelone, dans un article
remarquable que nous avons reproduit dans une autre
partie de nos colonnes, déclarait que l'Espagne ne
faillirait point à ses devoirs envers ses intérêts et
s'empresserait de s'associer à toutes les initiatives
prises dans le but d'assurer au monde le passage ma-
ritime le plus court entre les deux hémisphères.
Aussi la nouvelle de la réception du 23 octobre et
les résolutions qui s'y sont manifestées, ont-elles fait
le tour de l'Europe avec toute l'agilité électrique.
Les amis comme les ennemis du canal de Suez ont lu
le salut de cette œuvre dans le peu qui a transpiré de
l'audience impériale. Le Times du 25 octobre consta-
tait les premiers effets de cette déclaration sur les
financiers de la Cité ; le Morning-Chronicle faisait en-
tendre une protestation vigoureusement motivée
contre une politique d'antagonisme et de jalousie que
apporta avec lui, lorsqu'il vint prendre possession
de ses hautes fonctions. - A son arrivée à Constan-
tinople, cette gouttière emportée par Rizat-Pacha
sera déposée dans le trésor impérial et réunie aux
autres objets religieux qui y sont précieusement con-
servés.
- Le fil électrique entre Suez et Aden est décidé-
ment rétabli, et les communications, interrompues
pendant plusieurs mois par suite de la rupture du
câble, ont été reprises depuis trois à quatre semai-
nes. Vous savez que ce fil va de Suez à Aden en
touchant à Cosseir et Souakin seulement, sans point
de relâche à Périm, ainsi qu'on l'avait dit d'abord.
La ligne se prolonge aujourd'hui d'Aden jusqu'à
Schugra ; elle doit aller, dans quelques mois, jusqu'à
Makalla, dans le Hadramant, et c'est de là qu'elle
sera dirigée sur les Indes, peut-être en touchant à
l'île de Socoutra. Le câble qui doit relier la péninsule
arabique à l'Inde n'est point encore parti d'Angle-
terre.
Vous aurez appris déjà la perte du Mariout, beau
bateau à vapeur de la Compagnie égyptienne la
Medjidié, qui faisait les voyages de Suez à Djeddoz.
Ce navire s'est perdu, dans la nuit du 9 au 10 juillet,
sur la côte d'Afrique, à Ras-el-Gharib, à 90 milles
environ de Suez. Sept hommes ont péri dans le nau-
frage, et, de ce nombre, assure-t-on, le prince abyssi-
nien, qui, revenant de France où il eut l'honneur
d'être reçu par S. M. l'Empereur, retournait dans le
Tigré auprès de son cousin le roi Négoussié. On
ignore encore ici les causes réelles de ce naufrage.
La corvette à vapeur de guerre anglaise Auckland,
en station depuis près de trois mois, va nous quitter
dans deux ou trois jours. On assure qu'un autre na-
vire anglais viendra, dans un mois, reprendre cette
station. Nous allons donc être privés pendant quelque
temps de tout bâtiment de guerre sur notre rade.
REVUE DE LA PRESSE.
La mission de Mouktar-Bey, d'abord imparfaite-
ment connue dans son objet, la suspension ordon-
née des opérations de la Compagnie sur le ter-
rain de l'isthme, ont jeté une sorte de surprise stu-
péfaite et un mécontentement prononcé parmi les
organes de l'opinion française et même dans les jour-
naux étrangers.
Tout le monde est d'accord pour voir dans ces
tristes incidents la main et l'action de la diplomatie
anglaise. Si quelques feuilles de Londres nient encore,
non sans embarras, la pression illégitime qui a pesé
sur la Porte, la presse continentale est unanime pour
signaler , comme les instigateurs de ces troubles,
l'influence et les actes des agents britanniques. Nous
avons sous les yeux des extraits des principaux jour-
naux de l'Autriche, de l'Allemagne et de la Belgique :
la Gazette d'Augsbourg, la Gazette de Trieste, la
Gazette nationale de Berlin, la Gazette de Breslau, le
Nord, de Bruxelles, VIndépendance belge, etc., etc., etc.
Toutes ces feuilles sont d'accord, avec la presse fran-
çaise , pour imputer à l'intervention britannique les
extrémités fâcheuses auxquelles la Turquie a été
contrainte.
Il nous faudrait nommer presque tous les journaux
de Paris et des départements pour passer en revue
toutes les expressions de l'offense dont s'est sentie
atteinte l'opinion française. Nous avons dit ailleurs
que le Times lui-même n'avait pu s'empêcher de
constater la sensation pénible que ces événements
avaient produite dans notre pays. La correspondance
du Morning-Chronicle confirme en Angleterre ces
mêmes renseignements; le JJlorning-Star laisse percer
les inquiétudes que lui inspire , pour le maintien du
bon accord entre les deux nations, cet acharnement
contre une entreprise qui ne demandait qu'à vivre en
dehors des rivalités politiques.
Constatons cependant qu'en France et à l'étranger
toutes les espérances de la presse se sont immédiate-
ment dirigées vers la protection du gouvernement de
l'Empereur. Un cri universel s'est élevé en France
dans les journaux de tous les partis pour exprimer
la pensée que le moment était venu où la poli-
tique impériale allait enfin interposer son droit
et sa légitime influence aux violences et aux intri-
gues d'une compression étrangère, et lorsque l'Em-
pereur, en recevant les représentants de la Compa-
gnie, lui a promis la puissance de son appui, on
peut dire qu'il n'a fait que répondre à ce que solli-
citait et à ce qu'attendait de lui toute la France.
Les autres Etats intéressés, de leur côté, se dé-
claraient tout prêts à lui donner leur concours,
comme s'ils n'eussent point douté que la protection
française ne pouvait manquer à cette œuvre de la ci-
vilisation commune; et tandis que la Gazette d'Augs-
bourg annonçait que la France serait soutenue par
l'Autriche, le Diario de Barcelone, dans un article
remarquable que nous avons reproduit dans une autre
partie de nos colonnes, déclarait que l'Espagne ne
faillirait point à ses devoirs envers ses intérêts et
s'empresserait de s'associer à toutes les initiatives
prises dans le but d'assurer au monde le passage ma-
ritime le plus court entre les deux hémisphères.
Aussi la nouvelle de la réception du 23 octobre et
les résolutions qui s'y sont manifestées, ont-elles fait
le tour de l'Europe avec toute l'agilité électrique.
Les amis comme les ennemis du canal de Suez ont lu
le salut de cette œuvre dans le peu qui a transpiré de
l'audience impériale. Le Times du 25 octobre consta-
tait les premiers effets de cette déclaration sur les
financiers de la Cité ; le Morning-Chronicle faisait en-
tendre une protestation vigoureusement motivée
contre une politique d'antagonisme et de jalousie que
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