Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1859 15 octobre 1859
Description : 1859/10/15 (A4,N80). 1859/10/15 (A4,N80).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529515x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
308 L'ISTHME DE SUEZ,
chargé d'une mission au sujet du canal de Suez, et que
le corps consulaire a été convoqué pour recevoir une
communication du vice-roi sur l'objet de cette mission.
Au départ du courrier, la réunion n'avait pas encore eu
lieu et le sens de la communication n'était pas connu.
» Il résulte cependant des renseignements qui par-
viennent de Constantinople que la mission de Mouktar-
Bey n'aurait ni le sens ni la portée qu'on lui attribue,
et qu'elle n'a pas le caractère hostile qu'on lui prête con-
tre l'exécution du canal.
» Tout nous porte à croire que le voyage de Mouktar.
Bey a été inspiré par des influences étrangères. Les dis-
positions de la Porte en faveur du percement de l'isthme
de Suez sont connues, elle s'est attachée à les manifester
en toute occasion; encore dernièrement, elle constatait
dans son organe semi-officiel l'opposition du gouverne-
ment anglais comme le seul obstacle qui arrêtât l'exer-
cice de son bon vouloir.
» Des correspondances antérieures de Constantinople
nous avaient appris d'ailleurs que le représentant de la
France avait exprimé à la Porte tout l'intérêt que son
gouvernement portait à cette entreprise.
)\ Au surplus, la question est arrivée à un point où
une solution est nécessaire. Elle est sollicitée par les be-
soins de la France et du monde, par les grands intérêts
commerciaux et financiers qui y sont appliqués. Louis
Bellet.
J. MONGIN.
UNE NOTE DE CONSTANTINOPLE.
Dans son organe semi-officiel, la Porte, sur la mis-
sion de Mouktar-Bey, a cru devoir présenter au
public l'explication suivante :
« Le départ pour l'Egypte de Mouktar-Bey, minis-
» tre de la justice, n'a point pour cause une mission
» exceptionnelle auprès de S. A. le vice-roi.
» Monktar-Bey , en sa qualité de capou-kiaï de
» Saïd-Pacha, est toujours en relations d'affaires avec
Il S. A. pour toutes les questions qui concernent les
» intérêts de l'Egypte. »
Ce langage sans doute est fort énigmatique ; mais
ou il ne signifie rien dans son obscurité étudiée, ou
il implique encore une réserve de la Porte contre la
pression diplomatique à laquelle elle n'ose pas ou-
vertement résister.
J. MONGIN.
LE FILS DU VICE-ROI D'EGYPTE ET M. FERD. DE LESSEPS.
Le jeune et unique fils de S. A. le vice-roi d'Egypte
est en ce moment en France, habitant le domaine que
M. Ferd. de Lesseps possède dans le Berry. C'est sur
l'ordre spécial de S. A. que Toussoun-Pacha, encore
enfant, est venu, avant son retour en Egypte, recevoir
dans notre pays l'hospitalité de Fami de son père.
JULES ROSÉ.
MOUVEMENT DE LA PRESSE.
La presse parisienne s'émeut naturellement des
nouvelles apportées par le dernier courrier d'Egypte;
elle se refuse à croire à l'acte inexplicable qu'on prête
au gouvernement ottoman, et en tout cas, comme
nous ne cessons de le lui dire, ces fâcheuses tergi-
versations font le plus grand tort à ce gouvernement
dans l'opinion française. Nous venons de citer les ob-
servations de la Patrie, elles ne sont point isolées :
voici en quels termes s'expriment sur le même sujet
l'Opinion nationale, le Siècle et Y Union.
OPINION NATIONALE.
« Les journaux d'Orient ne nous font connaître au -
cun fait important. Mais une dépêche privée a produit
à Marseille une pénible sensation. Le sultan a, dit-on,
envoyé au vice-roi l'ordre formel de s'opposer à la con-
tinuation des travaux de percement de l'isthme de
Suez.
» Les conspirateurs qu'on juge en ce moment à
Constantinople n'auraient pas agi autrement, sous
l'impulsion du cheikh des derviches qui figurait à leur
tête. »
ALEX. BONNEAU.
SIÈCLE.
« Une dépêche a annoncé que le sultan avait fait ar-
rêter les travaux de l'isthme de Suez. On s'explique
difficilement quel a pu être le mobile d'Abdul-Medjid.
Nous ne pouvons croire qu'en cette circonstance il ait
agi à l'instigation de l'Angleterre, dans un moment où
l'alliance anglo-française est resserrée par l'expédition
de Chine. Nous attendrons les éclaircissements que le
Journal de Constantinople ne saurait manquer de donner
sur cette affaire, dont probablement aussi le gouverne-
ment français se préoccupera »
Nous comprenons dans une certaine mesure l'incré-
dulité du Siècle. Partisan très-prononcé de l'alliance
anglaise, il ne peut accepter que la France puisse re-
cueillir des fruits si amers de l'union qu'il s'efforce
de maintenir entre les deux pays. Nous partageons
ses regrets, mais nous ne pouvons partager ses illu-
sions. Nous pouvons lui affirmer que l'Angleterre est
l'instigatrice de toute l'intrigue qui s'abrite sous la
mission de Mouktar-Bey. Nous ne nous étonnons
point que le Siècle appelle sur cette affaire les pré-
occupations du gouvernement français.
LABEDOLlÈRE.
UNION.
Après avoir cité la dépêche de Marseille donnée
par la Patrie, l'Union y ajoute ces considérations :
« Nos correspondances de Constantinople nous fai-
saient depuis quelque temps pressentir cette nouvelle
dont nous croyons l'importance exagérée. Nous savions
que Mouktar-Bey, représentant du vice-roi d'Egypte
auprès de son suzerain, devait être chargé d'une mis-
sion relative au canal de Suez. Nous savions que les
influences hostiles à cette grande entreprise voulaient
chargé d'une mission au sujet du canal de Suez, et que
le corps consulaire a été convoqué pour recevoir une
communication du vice-roi sur l'objet de cette mission.
Au départ du courrier, la réunion n'avait pas encore eu
lieu et le sens de la communication n'était pas connu.
» Il résulte cependant des renseignements qui par-
viennent de Constantinople que la mission de Mouktar-
Bey n'aurait ni le sens ni la portée qu'on lui attribue,
et qu'elle n'a pas le caractère hostile qu'on lui prête con-
tre l'exécution du canal.
» Tout nous porte à croire que le voyage de Mouktar.
Bey a été inspiré par des influences étrangères. Les dis-
positions de la Porte en faveur du percement de l'isthme
de Suez sont connues, elle s'est attachée à les manifester
en toute occasion; encore dernièrement, elle constatait
dans son organe semi-officiel l'opposition du gouverne-
ment anglais comme le seul obstacle qui arrêtât l'exer-
cice de son bon vouloir.
» Des correspondances antérieures de Constantinople
nous avaient appris d'ailleurs que le représentant de la
France avait exprimé à la Porte tout l'intérêt que son
gouvernement portait à cette entreprise.
)\ Au surplus, la question est arrivée à un point où
une solution est nécessaire. Elle est sollicitée par les be-
soins de la France et du monde, par les grands intérêts
commerciaux et financiers qui y sont appliqués. Louis
Bellet.
J. MONGIN.
UNE NOTE DE CONSTANTINOPLE.
Dans son organe semi-officiel, la Porte, sur la mis-
sion de Mouktar-Bey, a cru devoir présenter au
public l'explication suivante :
« Le départ pour l'Egypte de Mouktar-Bey, minis-
» tre de la justice, n'a point pour cause une mission
» exceptionnelle auprès de S. A. le vice-roi.
» Monktar-Bey , en sa qualité de capou-kiaï de
» Saïd-Pacha, est toujours en relations d'affaires avec
Il S. A. pour toutes les questions qui concernent les
» intérêts de l'Egypte. »
Ce langage sans doute est fort énigmatique ; mais
ou il ne signifie rien dans son obscurité étudiée, ou
il implique encore une réserve de la Porte contre la
pression diplomatique à laquelle elle n'ose pas ou-
vertement résister.
J. MONGIN.
LE FILS DU VICE-ROI D'EGYPTE ET M. FERD. DE LESSEPS.
Le jeune et unique fils de S. A. le vice-roi d'Egypte
est en ce moment en France, habitant le domaine que
M. Ferd. de Lesseps possède dans le Berry. C'est sur
l'ordre spécial de S. A. que Toussoun-Pacha, encore
enfant, est venu, avant son retour en Egypte, recevoir
dans notre pays l'hospitalité de Fami de son père.
JULES ROSÉ.
MOUVEMENT DE LA PRESSE.
La presse parisienne s'émeut naturellement des
nouvelles apportées par le dernier courrier d'Egypte;
elle se refuse à croire à l'acte inexplicable qu'on prête
au gouvernement ottoman, et en tout cas, comme
nous ne cessons de le lui dire, ces fâcheuses tergi-
versations font le plus grand tort à ce gouvernement
dans l'opinion française. Nous venons de citer les ob-
servations de la Patrie, elles ne sont point isolées :
voici en quels termes s'expriment sur le même sujet
l'Opinion nationale, le Siècle et Y Union.
OPINION NATIONALE.
« Les journaux d'Orient ne nous font connaître au -
cun fait important. Mais une dépêche privée a produit
à Marseille une pénible sensation. Le sultan a, dit-on,
envoyé au vice-roi l'ordre formel de s'opposer à la con-
tinuation des travaux de percement de l'isthme de
Suez.
» Les conspirateurs qu'on juge en ce moment à
Constantinople n'auraient pas agi autrement, sous
l'impulsion du cheikh des derviches qui figurait à leur
tête. »
ALEX. BONNEAU.
SIÈCLE.
« Une dépêche a annoncé que le sultan avait fait ar-
rêter les travaux de l'isthme de Suez. On s'explique
difficilement quel a pu être le mobile d'Abdul-Medjid.
Nous ne pouvons croire qu'en cette circonstance il ait
agi à l'instigation de l'Angleterre, dans un moment où
l'alliance anglo-française est resserrée par l'expédition
de Chine. Nous attendrons les éclaircissements que le
Journal de Constantinople ne saurait manquer de donner
sur cette affaire, dont probablement aussi le gouverne-
ment français se préoccupera »
Nous comprenons dans une certaine mesure l'incré-
dulité du Siècle. Partisan très-prononcé de l'alliance
anglaise, il ne peut accepter que la France puisse re-
cueillir des fruits si amers de l'union qu'il s'efforce
de maintenir entre les deux pays. Nous partageons
ses regrets, mais nous ne pouvons partager ses illu-
sions. Nous pouvons lui affirmer que l'Angleterre est
l'instigatrice de toute l'intrigue qui s'abrite sous la
mission de Mouktar-Bey. Nous ne nous étonnons
point que le Siècle appelle sur cette affaire les pré-
occupations du gouvernement français.
LABEDOLlÈRE.
UNION.
Après avoir cité la dépêche de Marseille donnée
par la Patrie, l'Union y ajoute ces considérations :
« Nos correspondances de Constantinople nous fai-
saient depuis quelque temps pressentir cette nouvelle
dont nous croyons l'importance exagérée. Nous savions
que Mouktar-Bey, représentant du vice-roi d'Egypte
auprès de son suzerain, devait être chargé d'une mis-
sion relative au canal de Suez. Nous savions que les
influences hostiles à cette grande entreprise voulaient
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