Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 octobre 1859 15 octobre 1859
Description : 1859/10/15 (A4,N80). 1859/10/15 (A4,N80).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529515x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 317
y remarquait, entre autres, un collier composé de grosses
abeilles en or, aux ailes déployées, qui devait produire
le meilleur effet sur la poitrine légèrement brunie de
la beauté qui avait le bonheur d'en être propriétaire.
Que les chercheurs soient aussi habiles, aussi persé-
vérants, aussi heureux que M. Mariette, et le musée du
Caire ne tardera pas à être l'un des plus curieux éta-
blissements du monde. On ira le visiter comme l'on
vient visiter ceux de France, d'Allemagne et d'Italie.
(Presse d'Orient.)
NOUVELLES DE DJEDDAH.
Nous avons reçu notre courrier de Djeddah sous la
date du 21 juillet et du 12 août. Nous publions au-
jourd'hui la première lettre du 21 juillet L'abondance
des matières nous force à renvoyer au prochain nu-
méro celle du 12 août.
J. MONGIN.
Correspondance particulière de l'!STHlHE DE SUEZ
Djeddah, 21 juillet.
Tranquillité parfaite dans la ville, nonobstant la
grande affiuence de pèlerins venus de tous les pays mu-
sulmans. Tranquillité au dehors. La route entre la Mec-
que et Médine, naguère encore si peu sûre par suite
des actes de brigandage des tribus arabes, est aujour-
d'hui d'une parfaite sécurité, grâces aux rigoureuses
mesures prises par le grand schérif, dont la résolution
énergique maîtrise tous sentiments d'insurrection au
sein des Arabes de la province.
Le pèlerinage de la Mecque pour 1859 est fini. Il a
été clos par la fête des Sacrifices (Courban-Beyram) cé-
lébrée le Il juillet dans les vallées de l'Arafat et de la
Mouna, à quelques milles de la Mecque. On évalue à
50,000 le nombre des pèlerins venus cette année dans le
Hedjaz. En 1807, au rapport d'Aly-Bey, on en compta
83,060. En 1814, au rapport de Burkhandt, on en compta
10,000. En 1853, suivant le lieutenant Bartay, il y en eut
50,000. Enfin, en 1854, 60,000; en 1855, 80,000; en 1856,
120.000; en 1857, 140,000, et en 1858 1GO,000. -Les évé-
nements de Djeddah de l'année dernière, et la crainte
du choléra qui a sévi a cette époque avec une force in-
usitée, entre pour beaucoup dans les motifs qui ont dé-
terminé la diminution très-sensible des pèlerins en 1859,
comparativement aux deux années précédentes.
Les pèlerins commencent à revenir à Djeddah pour
s'y rembarquer et regagner leurs foyers.
On assure que les fièvres cérébrales et le choléra ont
grandement décimé leurs rangs.
On connaît déjà en Europe les détails de la perte du
beau navire à vapeur de la Compagnie péninsulaire
l'Aima, qui, le 6 juin dernier, s'est perdu dans la mer
Rouge, sur l'une des îles Harmiches, dans le N.-O. de
Moka. Quelque empressées qu'aient été les tentatives
du Cyclops, venu d'Aden sur le lieu du sinistre, on n'a
rien pu sauver de la coque ni de la machine du navire.
Aucun passager n'a péri. On ne connaît pas encore les
causes de ce triste naufrage. Les îles Harmiches sont
très-bien connues des navigateurs; elles sont fort éle-
vées et se trouvent parfaitement indiquées d'ailleurs sur
l'excellente carte du lieutenant Moresby.
Aucune nouvelle de Massanoh digne d'intérêt.
En ce moment, sur rade de Djeddah, deux navires
à vapeur de guerre anglais, l'Auckland et le Lady Can-
ning.
Le fil électrique entre Suez et Aden, qui s'est brisé
entre ce premier point et Kosseïr, n'est point encore ré-
tabli.
LES AFFAIRES DE CHINE.
Si nous devons en croire les vraisemblances, de
grands événements sont prochains en Chine, dans
lesquels le pavillon et les intérêts de la France au-
ront à jouer leur rôle et à tenir leur rang-. Dans ce
nouvel effort de la civilisation occidentale pour s'ou-
vrir largement les portes de l'extrême Orient, nous
ressentons fortement l'importance de la situation
au point de vue spécial de notre publication. Il est
évident que pour les nécessités de ces opérations loin-
taines, le passage égyptien va prendre pour l'Europe,
et particulièrement pour la France, un nouveau de-
gré d'à-propos et d'utilité. Il est évident qu'en nous
demandant notre assistance et nos soldats pour
vaincre la résistance et les préjugés des Chinois, la
politique anglaise ne peut point s'obstiner à nous
fermer en même temps, au nom de ses propres pré-
jugés, la route pouvant nous conduire à ces marchés,
qu'il s'agit de conquérir à la libre compétition du monde*
Nos lecteurs, nous l'espérons, nous sauront gré
d'appeler leur attention sur cette question grandis-
sante. Or, dans la correspondance officielle publiée
par le ministère anglais, nous remarquons une dé-
pêche du plénipotentiaire britannique, M. Bruce, à
son ministre des affaires étrangères, contenant des
détails pleins d'intérêt, selon nous, et sur les mœurs
des Chinois et sur leur politique, et sur les causes
qui ont amené les dernières collisions. Nous y trou-
vons aussi certains renseignements de nature à éclai-
rer à la fois le public et le gouvernement français
sur les précautions qu'il aura à prendre, et la mesure
des concessions qu'il devra réclamer lorsqu'arrivera
l'heure des négociations. C'est pourquoi, malgré son
étendue, nous croyons opportun de reproduire le texte
de cette dépêche, qui jette de vives lueurs sur plu-
sieurs questions intéressantes pour le présent et l'a-
venir de notre position en Chine.
ERKEST DESPLACES.
« Shanghaï, 13 juillet.
» Milord, je me propose dans cette dépêche de vous
donner un récit succinct de la marche que j'ai adoptée
et des motifs sur lesquels elle se fonde. Il est nécessaire
y remarquait, entre autres, un collier composé de grosses
abeilles en or, aux ailes déployées, qui devait produire
le meilleur effet sur la poitrine légèrement brunie de
la beauté qui avait le bonheur d'en être propriétaire.
Que les chercheurs soient aussi habiles, aussi persé-
vérants, aussi heureux que M. Mariette, et le musée du
Caire ne tardera pas à être l'un des plus curieux éta-
blissements du monde. On ira le visiter comme l'on
vient visiter ceux de France, d'Allemagne et d'Italie.
(Presse d'Orient.)
NOUVELLES DE DJEDDAH.
Nous avons reçu notre courrier de Djeddah sous la
date du 21 juillet et du 12 août. Nous publions au-
jourd'hui la première lettre du 21 juillet L'abondance
des matières nous force à renvoyer au prochain nu-
méro celle du 12 août.
J. MONGIN.
Correspondance particulière de l'!STHlHE DE SUEZ
Djeddah, 21 juillet.
Tranquillité parfaite dans la ville, nonobstant la
grande affiuence de pèlerins venus de tous les pays mu-
sulmans. Tranquillité au dehors. La route entre la Mec-
que et Médine, naguère encore si peu sûre par suite
des actes de brigandage des tribus arabes, est aujour-
d'hui d'une parfaite sécurité, grâces aux rigoureuses
mesures prises par le grand schérif, dont la résolution
énergique maîtrise tous sentiments d'insurrection au
sein des Arabes de la province.
Le pèlerinage de la Mecque pour 1859 est fini. Il a
été clos par la fête des Sacrifices (Courban-Beyram) cé-
lébrée le Il juillet dans les vallées de l'Arafat et de la
Mouna, à quelques milles de la Mecque. On évalue à
50,000 le nombre des pèlerins venus cette année dans le
Hedjaz. En 1807, au rapport d'Aly-Bey, on en compta
83,060. En 1814, au rapport de Burkhandt, on en compta
10,000. En 1853, suivant le lieutenant Bartay, il y en eut
50,000. Enfin, en 1854, 60,000; en 1855, 80,000; en 1856,
120.000; en 1857, 140,000, et en 1858 1GO,000. -Les évé-
nements de Djeddah de l'année dernière, et la crainte
du choléra qui a sévi a cette époque avec une force in-
usitée, entre pour beaucoup dans les motifs qui ont dé-
terminé la diminution très-sensible des pèlerins en 1859,
comparativement aux deux années précédentes.
Les pèlerins commencent à revenir à Djeddah pour
s'y rembarquer et regagner leurs foyers.
On assure que les fièvres cérébrales et le choléra ont
grandement décimé leurs rangs.
On connaît déjà en Europe les détails de la perte du
beau navire à vapeur de la Compagnie péninsulaire
l'Aima, qui, le 6 juin dernier, s'est perdu dans la mer
Rouge, sur l'une des îles Harmiches, dans le N.-O. de
Moka. Quelque empressées qu'aient été les tentatives
du Cyclops, venu d'Aden sur le lieu du sinistre, on n'a
rien pu sauver de la coque ni de la machine du navire.
Aucun passager n'a péri. On ne connaît pas encore les
causes de ce triste naufrage. Les îles Harmiches sont
très-bien connues des navigateurs; elles sont fort éle-
vées et se trouvent parfaitement indiquées d'ailleurs sur
l'excellente carte du lieutenant Moresby.
Aucune nouvelle de Massanoh digne d'intérêt.
En ce moment, sur rade de Djeddah, deux navires
à vapeur de guerre anglais, l'Auckland et le Lady Can-
ning.
Le fil électrique entre Suez et Aden, qui s'est brisé
entre ce premier point et Kosseïr, n'est point encore ré-
tabli.
LES AFFAIRES DE CHINE.
Si nous devons en croire les vraisemblances, de
grands événements sont prochains en Chine, dans
lesquels le pavillon et les intérêts de la France au-
ront à jouer leur rôle et à tenir leur rang-. Dans ce
nouvel effort de la civilisation occidentale pour s'ou-
vrir largement les portes de l'extrême Orient, nous
ressentons fortement l'importance de la situation
au point de vue spécial de notre publication. Il est
évident que pour les nécessités de ces opérations loin-
taines, le passage égyptien va prendre pour l'Europe,
et particulièrement pour la France, un nouveau de-
gré d'à-propos et d'utilité. Il est évident qu'en nous
demandant notre assistance et nos soldats pour
vaincre la résistance et les préjugés des Chinois, la
politique anglaise ne peut point s'obstiner à nous
fermer en même temps, au nom de ses propres pré-
jugés, la route pouvant nous conduire à ces marchés,
qu'il s'agit de conquérir à la libre compétition du monde*
Nos lecteurs, nous l'espérons, nous sauront gré
d'appeler leur attention sur cette question grandis-
sante. Or, dans la correspondance officielle publiée
par le ministère anglais, nous remarquons une dé-
pêche du plénipotentiaire britannique, M. Bruce, à
son ministre des affaires étrangères, contenant des
détails pleins d'intérêt, selon nous, et sur les mœurs
des Chinois et sur leur politique, et sur les causes
qui ont amené les dernières collisions. Nous y trou-
vons aussi certains renseignements de nature à éclai-
rer à la fois le public et le gouvernement français
sur les précautions qu'il aura à prendre, et la mesure
des concessions qu'il devra réclamer lorsqu'arrivera
l'heure des négociations. C'est pourquoi, malgré son
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