Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 octobre 1859 15 octobre 1859
Description : 1859/10/15 (A4,N80). 1859/10/15 (A4,N80).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529515x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
314 L'ISTHME DE SUEZ.
Bourbon sans guano; ici il vient seul et porte le nom de
sucre indigène. Les habitants du pays qui s'étend à
20 milles d'ici font du sucre et je l'achète pour nos Kro-
omen à raison de deux aunes de calicot pour uneïcruche
de 25 livres. Les travailleurs sont donc expédiés sur un
terrain moins favorable. »
« Fleuve Jambesi, le 20 mai.
» Nous avons découvert récemment un très-beau lac
appelé Shirwa, en remontant la rivière Shiré sur une
longueur de 100 milles, puis en faisant 50 milles à pied.
Le lac a 20 ou 30 milles de large dans sa plus grande
largeur, et 50 à 60 milles de long. Il est très-beau, car
il est entouré de tous côtés de hautes montagnes, et il
est à environ 2,000 pieds au-dessus du niveau de la
mer. On dit qu'il est à quelque distance d'un lac plus
grand (appelé Nyanja ou Nymyesi, c'est-à-dire les Etoi-
les), dont il est séparé par une langue de terre qui n'a
que 5 milles de large. Nous avons découvert aussi que le
Shirwa n'est qu'à 30 milles du Shiré, qui est toujours
navigable.
» Le pays que nous avons parcouru est un pays de
montagne. En dix jours, nous étions à 1,500 pieds au-
dessus de l'endroit où nous avions laissé le bateau. Le
Shiré forme plusieurs cataractes dans cette région, et
renfermé dans un lit étroit de 30 yards, il a un courant
très-rapide et assez fort pour faire tourner les moulins
d'Angleterre sans barrage. Nulle part je n'ai vu un tel
pays de coton, si ce n'est à Angola. :Plus on avance et
plus la récolte paraît importante pour les habitants.
Mais les Portugais ne font qu'un misérable commerce
d'ivoire. »
PROGRÈS COMMERCIAUX DEL'INDE.
L'ouverture du passage de Suez rend au mouve-
ment commercial du monde les riches et vastes côtes
de la mer Rouge. Nous venons de voir par les lettres
de M. Livingstone quelle quantité de matières pre-
mières l'Afrique orientale, rapprochée de l'Europe et
exploitée par elle avec intelligence et modération,
peut fournir à nos manufactures. Ces documents nous
ont appris toutes les espérances que les Anglais at-
tachent à ces nouvelles explorations, et certes la créa-
tion d'un passage qui raccourcirait des deux tiers le
trajet à exécuter entre ces deux partie du monde, ne
serait pas une mince facilité pour ces relations où tout
est à faire. Sous ce rapport donc, les renseignements
que nous publions pl'is haut sont un argument de plus,
surtout pour l'Angleterre, en faveur du canal de Suez.
Mais il n'est pas de jours que les discussions pu-
bliques chez nos voisins ne nous apportent de nou-
velles raisons de nature à prouver aux intérêts bri-
tanniques combien peu est fondée l'opposition qui
subsiste encore dans ce pays à l'égard de ce projet.
Nous avons cité dans notre dernier numéro une
correspondance de Saint-Pétersbourg transmise au
Times, dans laquelle était démontrée sous les traits
les plus saisissants, la nécessité pour l'Angleterre de
se rapprocher des mers d'Asie, si elle ne voulait pas
perdre toute son influence dans ces régions et s'y
laisser primer par la Russie. Le Times du 5 octobre
nous offre encore une autre moisson d'arguments.
Nous avons déjà raconté que M. James Wilson vient
d'être nommé chancelier de l'échiquier dans l'Inde,
avec la mission épineuse d'aller y rétablir les finances
du gouvernement indien. Cet homme d'Etat a com-
pris que cette grande tâche ne pouvait être accom-
plie qu'en donnant au commerce de la péninsule la
plus grande impulsion et la plus grande élasticité.
C'est pourquoi avant son départ il a voulu se mettre
en communication avec les principales corporations
commerciales de l'Angleterre, et recueillir leurs vœux
et leurs idées. Dans ce but il s'est rendu à Manches-
ter et s'est mis en rapport avec la chambre du com-
merce et l'association qui existe dans cette ville sous
le nom d'association pour favoriser la culture du coton
(Cotlon supply Association). Dans cette réunion les
moyens ont été débattus d'encourager les diverses
cultures de l'Inde, principalement la production du
coton et de la laine. Parmi les moyens présentés on
a insisté sur l'urgence de terminer les chemins de fer
et les voies fluviales qui mettront l'intérieur de ces
immenses territoires en communication directe et
économique avec les ports de chargemeut. M. Wilson
a donné sur ce sujet des détails intéressants et que
nous croyons devoir reproduire :
» Quant aux travaux publics, a-t-il dit, il n'est pas
douteux, soit pour le gouvernement soit pour les
personnes qui font le commerce avec l'Inde, que
le premier besoin de ce pays est un grand déve-
loppement des travaux publics dans le double ob-
jet de la facilité des transports et de l'irrigation.
C'est, je le pense, un fait que personne ne niera, et
selon moi, nous ne pouvons pas trop insister à cet
égard auprès de ceux qui ont eu jusqu'à présent le
devoir onéreux de gouverner le pays avec des res-
sources fort imparfaites , lorsque je réfléchis que
dans les dernières années, par l'effet de la pres-
sion exercée par l'opinion publique en Angleterre, et
spécialement par la ville de Manchester, de grands
efforts ont été faits et se font encore dans le but
d'améliorer le transit intérieur de l'Inde. Je me sou-
viens parfaitement bien, qu'étant aux bureaux de
l'Inde, il y a quelques années, je reçus de votre ville
une nombreuse députation, c'était, je crois, en 1847
ou 1848, ayant pour objet de représenter avec ins-
tance au gouvernement l'importance considérable
d'un chemin de fer dans l'Inde. Pendant quelques
années avant cette période, des efforts infructueux
avaient été faits par plusieurs Compagnies, les unes
après les autres, pour obtenir du gouvernement des
conditions qui pussent leur permettre d'introduire
des chemins de fer dans ce pays. Je me rappelle que
Bourbon sans guano; ici il vient seul et porte le nom de
sucre indigène. Les habitants du pays qui s'étend à
20 milles d'ici font du sucre et je l'achète pour nos Kro-
omen à raison de deux aunes de calicot pour uneïcruche
de 25 livres. Les travailleurs sont donc expédiés sur un
terrain moins favorable. »
« Fleuve Jambesi, le 20 mai.
» Nous avons découvert récemment un très-beau lac
appelé Shirwa, en remontant la rivière Shiré sur une
longueur de 100 milles, puis en faisant 50 milles à pied.
Le lac a 20 ou 30 milles de large dans sa plus grande
largeur, et 50 à 60 milles de long. Il est très-beau, car
il est entouré de tous côtés de hautes montagnes, et il
est à environ 2,000 pieds au-dessus du niveau de la
mer. On dit qu'il est à quelque distance d'un lac plus
grand (appelé Nyanja ou Nymyesi, c'est-à-dire les Etoi-
les), dont il est séparé par une langue de terre qui n'a
que 5 milles de large. Nous avons découvert aussi que le
Shirwa n'est qu'à 30 milles du Shiré, qui est toujours
navigable.
» Le pays que nous avons parcouru est un pays de
montagne. En dix jours, nous étions à 1,500 pieds au-
dessus de l'endroit où nous avions laissé le bateau. Le
Shiré forme plusieurs cataractes dans cette région, et
renfermé dans un lit étroit de 30 yards, il a un courant
très-rapide et assez fort pour faire tourner les moulins
d'Angleterre sans barrage. Nulle part je n'ai vu un tel
pays de coton, si ce n'est à Angola. :Plus on avance et
plus la récolte paraît importante pour les habitants.
Mais les Portugais ne font qu'un misérable commerce
d'ivoire. »
PROGRÈS COMMERCIAUX DEL'INDE.
L'ouverture du passage de Suez rend au mouve-
ment commercial du monde les riches et vastes côtes
de la mer Rouge. Nous venons de voir par les lettres
de M. Livingstone quelle quantité de matières pre-
mières l'Afrique orientale, rapprochée de l'Europe et
exploitée par elle avec intelligence et modération,
peut fournir à nos manufactures. Ces documents nous
ont appris toutes les espérances que les Anglais at-
tachent à ces nouvelles explorations, et certes la créa-
tion d'un passage qui raccourcirait des deux tiers le
trajet à exécuter entre ces deux partie du monde, ne
serait pas une mince facilité pour ces relations où tout
est à faire. Sous ce rapport donc, les renseignements
que nous publions pl'is haut sont un argument de plus,
surtout pour l'Angleterre, en faveur du canal de Suez.
Mais il n'est pas de jours que les discussions pu-
bliques chez nos voisins ne nous apportent de nou-
velles raisons de nature à prouver aux intérêts bri-
tanniques combien peu est fondée l'opposition qui
subsiste encore dans ce pays à l'égard de ce projet.
Nous avons cité dans notre dernier numéro une
correspondance de Saint-Pétersbourg transmise au
Times, dans laquelle était démontrée sous les traits
les plus saisissants, la nécessité pour l'Angleterre de
se rapprocher des mers d'Asie, si elle ne voulait pas
perdre toute son influence dans ces régions et s'y
laisser primer par la Russie. Le Times du 5 octobre
nous offre encore une autre moisson d'arguments.
Nous avons déjà raconté que M. James Wilson vient
d'être nommé chancelier de l'échiquier dans l'Inde,
avec la mission épineuse d'aller y rétablir les finances
du gouvernement indien. Cet homme d'Etat a com-
pris que cette grande tâche ne pouvait être accom-
plie qu'en donnant au commerce de la péninsule la
plus grande impulsion et la plus grande élasticité.
C'est pourquoi avant son départ il a voulu se mettre
en communication avec les principales corporations
commerciales de l'Angleterre, et recueillir leurs vœux
et leurs idées. Dans ce but il s'est rendu à Manches-
ter et s'est mis en rapport avec la chambre du com-
merce et l'association qui existe dans cette ville sous
le nom d'association pour favoriser la culture du coton
(Cotlon supply Association). Dans cette réunion les
moyens ont été débattus d'encourager les diverses
cultures de l'Inde, principalement la production du
coton et de la laine. Parmi les moyens présentés on
a insisté sur l'urgence de terminer les chemins de fer
et les voies fluviales qui mettront l'intérieur de ces
immenses territoires en communication directe et
économique avec les ports de chargemeut. M. Wilson
a donné sur ce sujet des détails intéressants et que
nous croyons devoir reproduire :
» Quant aux travaux publics, a-t-il dit, il n'est pas
douteux, soit pour le gouvernement soit pour les
personnes qui font le commerce avec l'Inde, que
le premier besoin de ce pays est un grand déve-
loppement des travaux publics dans le double ob-
jet de la facilité des transports et de l'irrigation.
C'est, je le pense, un fait que personne ne niera, et
selon moi, nous ne pouvons pas trop insister à cet
égard auprès de ceux qui ont eu jusqu'à présent le
devoir onéreux de gouverner le pays avec des res-
sources fort imparfaites , lorsque je réfléchis que
dans les dernières années, par l'effet de la pres-
sion exercée par l'opinion publique en Angleterre, et
spécialement par la ville de Manchester, de grands
efforts ont été faits et se font encore dans le but
d'améliorer le transit intérieur de l'Inde. Je me sou-
viens parfaitement bien, qu'étant aux bureaux de
l'Inde, il y a quelques années, je reçus de votre ville
une nombreuse députation, c'était, je crois, en 1847
ou 1848, ayant pour objet de représenter avec ins-
tance au gouvernement l'importance considérable
d'un chemin de fer dans l'Inde. Pendant quelques
années avant cette période, des efforts infructueux
avaient été faits par plusieurs Compagnies, les unes
après les autres, pour obtenir du gouvernement des
conditions qui pussent leur permettre d'introduire
des chemins de fer dans ce pays. Je me rappelle que
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529515x/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529515x/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529515x/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529515x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529515x
Facebook
Twitter