Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 septembre 1859 15 septembre 1859
Description : 1859/09/15 (A4,N78). 1859/09/15 (A4,N78).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295133
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
284 L'ISTHME DE SUEZ,
pant les forts qui bordent la rive, et un échec san-
glant a signalé cette journée. Les Anglais ont perdu
plus du tiers de leur colonne expéditionnaire, près de
500 hommes sur un total de 1,300, leur amiral et
deux de leurs capitaines de vaisseaux ont été griève-
ment blessés. Un navire de guerre à hélice et deux
canonnières de cette escadre ont été coulés bas.
Le Times montre une grande irritation au sujet de
cette catastrophe, il déclare les traités avec la Chine
anéantis, et signifie que l'Angleterre de concert avec
la France ou isolée de la France doit infliger aux
assaillants une expiation exemplaire de l'humiliation
subie.
A la bonne heure ; mais le Times ne devrait pas
oublier qu'il a tout fait jusqu'ici pour fermer à notre
marine les mers asiatiques; que son gouvernement
ne veut pas ouvrir à notre commerce, par l'isthme de
Suez, la seule porte au moyen de laquelle il puisse
communiquer avec l'extrême Orient. S'il veut,, dans
les conjectures difficiles qui viennent d'éclater, le con-
cours de la France, ce ne sera point sans doute en
persistant à refuser à la France sa route commerciale
de communication avec la Chine. Est-ce qu'à l'heure
qu'il est, dans tous les embarras et dans toutes les
lenteurs que va nécessiter une grande et prochaine
expédition, lord Palmerston ne sentira pas quelque
regret d'avoir maintenu si obstinément la barrière
qui allonge de 3,000 lieues la distance entre les flottes
anglaises et les vainqueurs de la surprise de Peiho ?
J. RosÊ,
UNE NOUVELLE NOTE DE CONSTANTINOPLE.
Plusieurs correspondances ont annoncé que notre
ambassadeur de Constantinople, M. de Thouvenel,
avait fait des communications à la Porte attestant
l'intérêt que le gouvernement français portait à l'en-
treprise du canal de Suez et son désir de voir enfin
la solution de cette affaire. Le fait est aujourd'hui
confirmé par une note de l'organe semi-officiel de la
Porte. La voici :
« Nous croyons savoir que le cabinet de France. trans-
mettant sa pensée au gouvernement impérial, au sujet
de l'isthme de Suez, aurait donné à entendre à la Sublime-
Porte qu'il n'avait pas l'intention d'attribuer à cette
question un caractère politique, et qu'il ne l'appuierait,
dans tous les cas, qu'au point de vue commercial et
industriel.
» Une partie des travaux qui avaient été commencés
à Suez sont poursuivis encore aujourd'hui par des ou-
vriers étrangers. Aucun ouvrier indigène n'y prend
part.
» Un petit phare a été allumé à Péluse. »
Nous ne comprenons pas bien la distinction que le
Journal de Constantinople voudrait établir dans le
premier paragraphe de cette note. La Compagnie de
Suez, entreprise purement commerciale et indus-
trielle, ne peut réclamer d'appui qu'au point de vue
commercial et industriel. Elle n'est point politique et
elle ne demande qu'à rester en dehors de la politique.
L'appui de l'empereur des Français, au point de vue
commercial, vaut autant que son appui politique, et
son appui politique autant que son appui com-
mercial.
J. MONGIN.
LA QUESTION DU CANAL DE SUEZ
Sous ses aspects politiques.
Aux banquiers, négociants, arrnateurs et manufacturiers
de la Grande-Bretagne.
L'histoire géographique de la terre embrasse
la narration de tous les moyens par lesquels
les nations ont été rapprochées les unes des
autres, par lesquels les plus grandes parties
du globe ont été rendues accessibles, et la
sphère des connaissances de l'homme a été
élargie. Un des plus nobles de ces moyens
serait la formation d'une route navigable de la
mer Rouge à la Méditerranée.
HUMBOLDT.
Messieurs,
UNE COMPAGNIE COMMERCIALE, à laquelle les capitaux
de tous les pays ont été invités à concourir, a été insti-
tuée, en vertu d'une concession et sans aucun privilége
exclusif, dans l'objet d'exécuter le percement de l'isthme
de Suez au moyen d'un canal maritime destiné à abré-
ger de moitié la distance entre les deux hémisphères
d'Orient et d'Occident.
Cette Compagnie, après avoir réuni les fonds néces-
saires, a commencé ses opérations sur les lieux et est
résolue à les continuer ; mais l'intervention illégitime
des représentants anglais en Turquie et en Egypte a,
pour le moment, entravé le cours régulier de ces tra-
vaux. La Compagnie, en conséquence, se trouvera bien-
tôt dans la pénible nécessité de protester contre cet
abus de l'influence politique, et aura à faire appel pour
sa protection aux gouvernements des peuples finan-
cièrement intéressés dans l'entreprise.
Toutefois avant que, par l'intermédiaire du Conseil
d'administration, aucune démarche ne soit faite dans
une question de si vitale importance, gardant un recon-
naissant -souvenir des manifestations d'intérêt et de
sympathie que je reçus de vous, il y a deux ans, lors-
que j'eus l'honneur de vous exposer cette question, je
crois de mon devoir et de ma déférence envers les
classes commerciales de mon pays de replacer le sujet
sous votre sérieuse considération.
J'ai toujours été animé du plus ardent désir d'éviter,
par tous les moyens en mon pouvoir, les conséquences
pouvant résulter d'une mésintelligence ou d'une cause
d'irritationgentre la France et notre pays, desquels il n'est
pas possible que les intérêts diffèrent dans une question
de libre intercourse et de civilisation. J'espère donc
vivement que des explications présentées dans un es-
prit candide et libéral serviront à écarter les obstacles
dont je viens de parler et contre lesquels plusieurs
pant les forts qui bordent la rive, et un échec san-
glant a signalé cette journée. Les Anglais ont perdu
plus du tiers de leur colonne expéditionnaire, près de
500 hommes sur un total de 1,300, leur amiral et
deux de leurs capitaines de vaisseaux ont été griève-
ment blessés. Un navire de guerre à hélice et deux
canonnières de cette escadre ont été coulés bas.
Le Times montre une grande irritation au sujet de
cette catastrophe, il déclare les traités avec la Chine
anéantis, et signifie que l'Angleterre de concert avec
la France ou isolée de la France doit infliger aux
assaillants une expiation exemplaire de l'humiliation
subie.
A la bonne heure ; mais le Times ne devrait pas
oublier qu'il a tout fait jusqu'ici pour fermer à notre
marine les mers asiatiques; que son gouvernement
ne veut pas ouvrir à notre commerce, par l'isthme de
Suez, la seule porte au moyen de laquelle il puisse
communiquer avec l'extrême Orient. S'il veut,, dans
les conjectures difficiles qui viennent d'éclater, le con-
cours de la France, ce ne sera point sans doute en
persistant à refuser à la France sa route commerciale
de communication avec la Chine. Est-ce qu'à l'heure
qu'il est, dans tous les embarras et dans toutes les
lenteurs que va nécessiter une grande et prochaine
expédition, lord Palmerston ne sentira pas quelque
regret d'avoir maintenu si obstinément la barrière
qui allonge de 3,000 lieues la distance entre les flottes
anglaises et les vainqueurs de la surprise de Peiho ?
J. RosÊ,
UNE NOUVELLE NOTE DE CONSTANTINOPLE.
Plusieurs correspondances ont annoncé que notre
ambassadeur de Constantinople, M. de Thouvenel,
avait fait des communications à la Porte attestant
l'intérêt que le gouvernement français portait à l'en-
treprise du canal de Suez et son désir de voir enfin
la solution de cette affaire. Le fait est aujourd'hui
confirmé par une note de l'organe semi-officiel de la
Porte. La voici :
« Nous croyons savoir que le cabinet de France. trans-
mettant sa pensée au gouvernement impérial, au sujet
de l'isthme de Suez, aurait donné à entendre à la Sublime-
Porte qu'il n'avait pas l'intention d'attribuer à cette
question un caractère politique, et qu'il ne l'appuierait,
dans tous les cas, qu'au point de vue commercial et
industriel.
» Une partie des travaux qui avaient été commencés
à Suez sont poursuivis encore aujourd'hui par des ou-
vriers étrangers. Aucun ouvrier indigène n'y prend
part.
» Un petit phare a été allumé à Péluse. »
Nous ne comprenons pas bien la distinction que le
Journal de Constantinople voudrait établir dans le
premier paragraphe de cette note. La Compagnie de
Suez, entreprise purement commerciale et indus-
trielle, ne peut réclamer d'appui qu'au point de vue
commercial et industriel. Elle n'est point politique et
elle ne demande qu'à rester en dehors de la politique.
L'appui de l'empereur des Français, au point de vue
commercial, vaut autant que son appui politique, et
son appui politique autant que son appui com-
mercial.
J. MONGIN.
LA QUESTION DU CANAL DE SUEZ
Sous ses aspects politiques.
Aux banquiers, négociants, arrnateurs et manufacturiers
de la Grande-Bretagne.
L'histoire géographique de la terre embrasse
la narration de tous les moyens par lesquels
les nations ont été rapprochées les unes des
autres, par lesquels les plus grandes parties
du globe ont été rendues accessibles, et la
sphère des connaissances de l'homme a été
élargie. Un des plus nobles de ces moyens
serait la formation d'une route navigable de la
mer Rouge à la Méditerranée.
HUMBOLDT.
Messieurs,
UNE COMPAGNIE COMMERCIALE, à laquelle les capitaux
de tous les pays ont été invités à concourir, a été insti-
tuée, en vertu d'une concession et sans aucun privilége
exclusif, dans l'objet d'exécuter le percement de l'isthme
de Suez au moyen d'un canal maritime destiné à abré-
ger de moitié la distance entre les deux hémisphères
d'Orient et d'Occident.
Cette Compagnie, après avoir réuni les fonds néces-
saires, a commencé ses opérations sur les lieux et est
résolue à les continuer ; mais l'intervention illégitime
des représentants anglais en Turquie et en Egypte a,
pour le moment, entravé le cours régulier de ces tra-
vaux. La Compagnie, en conséquence, se trouvera bien-
tôt dans la pénible nécessité de protester contre cet
abus de l'influence politique, et aura à faire appel pour
sa protection aux gouvernements des peuples finan-
cièrement intéressés dans l'entreprise.
Toutefois avant que, par l'intermédiaire du Conseil
d'administration, aucune démarche ne soit faite dans
une question de si vitale importance, gardant un recon-
naissant -souvenir des manifestations d'intérêt et de
sympathie que je reçus de vous, il y a deux ans, lors-
que j'eus l'honneur de vous exposer cette question, je
crois de mon devoir et de ma déférence envers les
classes commerciales de mon pays de replacer le sujet
sous votre sérieuse considération.
J'ai toujours été animé du plus ardent désir d'éviter,
par tous les moyens en mon pouvoir, les conséquences
pouvant résulter d'une mésintelligence ou d'une cause
d'irritationgentre la France et notre pays, desquels il n'est
pas possible que les intérêts diffèrent dans une question
de libre intercourse et de civilisation. J'espère donc
vivement que des explications présentées dans un es-
prit candide et libéral serviront à écarter les obstacles
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