Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1859 01 septembre 1859
Description : 1859/09/01 (A4,N77). 1859/09/01 (A4,N77).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529512p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
260 L'ISTHME DE SUEZ,
,ong et 0 mètre 60 centimètres de largeur, fixée à une
drague par un axe autour duquel elle peut tourner,
soit pour s'élever, soit pour descendre. Cette pièce armée
est munie, outre un certain nombre de rouleaux, de
deux tambours placés à ses deux extrémités, sur les-
quels se développe la toile sans fin. Le mouvement est
communiqué de la machine it l'un des tambours par un
arbre de transmission, une courroie et deux roues d'an.
gle. La toile sans fin, suffisamment tendue, est entraînée
par le tambour, et les terres qu'elle reçoit de la drague
sont ainsi portées vers son extrémité, où elles tombent
en remblais.
» De cette manière, la fouille, la charge, le transport
et le déchargement sont exécutés sans aucun intermé..
diaire, d'où résulte une économie considérable de temps,
de matériel et de main-d'œuvre.
» Nous ferons toucher au doigt l'importance de cette
invention, en ce qui concerne surtout les travaux du
canal de Suez, en ajoutant qu'elle supprime les terras-
siers, les bateaux et les caisses qu'on emploie pour
transporter les produits du dragage à l'endroit où ils
doivent être déposés ; sans augmentation de dépense ni
de combustible, la toile sans fin utilise la force motrice
nécessaire au dragage pour conduire les terres dra-
guées au lieu de dépôt, et les disposer en talus par la
seule force de projection résultant du degré d'incli-
naison donné à l'appareil.
» Le président de la Compagnie de Suez et le comité
de direction ont hautement approuvé cet ingénieux
mécanisme, dont le moindre mérite n'est pas sa simpli-
cité même. En se retirant, ils ont adressé leurs félicita-
tions au directeur des travaux de l'isthme et aux agents
qui l'ont secondé dans la construction de cet appareil. »
Nous pouvons ajouter à ces détails qu'après avoir
de notre côté visité cette machine, nous sommes
resté convaincu et de son utilité pratique et de l'é-
conomie sensible qu'elle doit apporter dans l'exécution
des travaux de terrassements. Nous ne saurions d'ail-
leurs trop rendre hommage au zèle intelligent et
éclairé avec lequel M. Mougel-Bey, directeur général,
et M. Hardon, entrepreneur général des travaux, se
livrent à l'étude et à la recherche de tous les procédés
capables de pousser avec rapidité et réduction des
dépenses prévues les] travaux du canal dès la pre-
mière campagne.
ERNEST DESPLACES.
UNE EXPLICATION.
Voici l'explication offerte au public de Constanti-
nople par le journal semi-officiel sur les allées et ve-
nues de la flotte anglaise de Malte en Egypte et
d'Egypte à Malte.
J. MONGIN.
« On a parlé d'une concentration de forces navales
anglaises considérable dans les eaux d'Alexandrie, et les
complications politiques de l'Occident ont fait craindre
à quelques personnes que ce déplacement des escadres
britanniques n'ait un caractère sérieux.
» Nous croyons savoir que rien n'autorise une pareille
appréciation. S. Exc. l'ambassadeur d'Angleterre a eu,
nous dit-on, l'occasion d'entretenir incidemment le gou-
vernement impérial à cet égard, et il paraîtrait que la
flotte anglaise ne s'est rapprochée de l'Archipel que
pour le cas où S. M. le sultan aurait poursuivi son
voyage du côté de l'Egypte, et pour pouvoir, à cette
occasion, échanger des salves d'honneur qui eussent été
un nouveau témoignage de la bonne harmonie régnant
entre la Subime-Porte et le cabinet de Londres. Il
(Journal de Consiantinople.)
AVORTEMENT D'UN PETIT COUP D'ÉTAT ANGLO-OFIENTAL.
Sous ce titre, le Moniteur industriel, dont le dévoue-
ment à la cause du canal de Suez ne s'est pas un ins-
tant refroidi, contient l'article suivant dans son nu-
méro du 21 août. Nous le reproduisons principale-
ment parce que, dans toutes les occasions qui lui ont
été offertes de s'occuper de la Turquie, ce journal
s'est toujours montré l'ami zélé en même temps qu'é-
clairé de l'empire ottoman. Par les représentations
qui lui sont adressées avec une logique dont les ri-
gueurs nous semblent trop inflexibles, la Porte pourra
juger du tort que lui font en France, auprès de ses dé-
fenseurs les plus désintéressés, ses faiblesses dans des
questions qui affectent ses intérêts et son indépen-
dance.
Il est temps que le gouvernement du sultan songe
à rétablir en Europe et surtout en France sa consi-
dération et sa popularité ; il est temps qu'il apprenne
au public européen qu'il ne se soumet pas à toute voix
qui le menace et à toute main qui se lève sur lui ; il
est temps qu'il secoue le joug de cette pression qui,
par le chemin du dédain de l'Europe le conduirait
infailliblement au démembrement et au partage.
Qu'attend-il donc tant de l'Angleterre?
Voici, au surplus, l'article du Moniteur industriel.
ERNEST DESPLACES.
Nous trouvons dans le dernier numéro du journal
l'Isthme de Suez des détails édifiants et curieux sur une
machination toute orientale ourdie par la diplomatie
anglaise pour avoir enfin raison de l'énergie avec la-
quelle M. de Lesseps défend son œuvre et les droits de
la Compagnie universelle qu'il a fondée par le mandat
du vice-roi. ;
Nous avons déjà raconté les histoires des deux agents
anglais en Égypte, M. Walne et M. Green; nous avons
raconté les incitations de l'ambassadeur anglais à Con-
stantinople pour obtenir l'envoi au pacha de la fameuse
lettre vizirielle à la suite de laquelle un des ministres
du vice-roi a lancé cette circulaire dont le bruit a re-
tenti dans toute l'Europe.
,ong et 0 mètre 60 centimètres de largeur, fixée à une
drague par un axe autour duquel elle peut tourner,
soit pour s'élever, soit pour descendre. Cette pièce armée
est munie, outre un certain nombre de rouleaux, de
deux tambours placés à ses deux extrémités, sur les-
quels se développe la toile sans fin. Le mouvement est
communiqué de la machine it l'un des tambours par un
arbre de transmission, une courroie et deux roues d'an.
gle. La toile sans fin, suffisamment tendue, est entraînée
par le tambour, et les terres qu'elle reçoit de la drague
sont ainsi portées vers son extrémité, où elles tombent
en remblais.
» De cette manière, la fouille, la charge, le transport
et le déchargement sont exécutés sans aucun intermé..
diaire, d'où résulte une économie considérable de temps,
de matériel et de main-d'œuvre.
» Nous ferons toucher au doigt l'importance de cette
invention, en ce qui concerne surtout les travaux du
canal de Suez, en ajoutant qu'elle supprime les terras-
siers, les bateaux et les caisses qu'on emploie pour
transporter les produits du dragage à l'endroit où ils
doivent être déposés ; sans augmentation de dépense ni
de combustible, la toile sans fin utilise la force motrice
nécessaire au dragage pour conduire les terres dra-
guées au lieu de dépôt, et les disposer en talus par la
seule force de projection résultant du degré d'incli-
naison donné à l'appareil.
» Le président de la Compagnie de Suez et le comité
de direction ont hautement approuvé cet ingénieux
mécanisme, dont le moindre mérite n'est pas sa simpli-
cité même. En se retirant, ils ont adressé leurs félicita-
tions au directeur des travaux de l'isthme et aux agents
qui l'ont secondé dans la construction de cet appareil. »
Nous pouvons ajouter à ces détails qu'après avoir
de notre côté visité cette machine, nous sommes
resté convaincu et de son utilité pratique et de l'é-
conomie sensible qu'elle doit apporter dans l'exécution
des travaux de terrassements. Nous ne saurions d'ail-
leurs trop rendre hommage au zèle intelligent et
éclairé avec lequel M. Mougel-Bey, directeur général,
et M. Hardon, entrepreneur général des travaux, se
livrent à l'étude et à la recherche de tous les procédés
capables de pousser avec rapidité et réduction des
dépenses prévues les] travaux du canal dès la pre-
mière campagne.
ERNEST DESPLACES.
UNE EXPLICATION.
Voici l'explication offerte au public de Constanti-
nople par le journal semi-officiel sur les allées et ve-
nues de la flotte anglaise de Malte en Egypte et
d'Egypte à Malte.
J. MONGIN.
« On a parlé d'une concentration de forces navales
anglaises considérable dans les eaux d'Alexandrie, et les
complications politiques de l'Occident ont fait craindre
à quelques personnes que ce déplacement des escadres
britanniques n'ait un caractère sérieux.
» Nous croyons savoir que rien n'autorise une pareille
appréciation. S. Exc. l'ambassadeur d'Angleterre a eu,
nous dit-on, l'occasion d'entretenir incidemment le gou-
vernement impérial à cet égard, et il paraîtrait que la
flotte anglaise ne s'est rapprochée de l'Archipel que
pour le cas où S. M. le sultan aurait poursuivi son
voyage du côté de l'Egypte, et pour pouvoir, à cette
occasion, échanger des salves d'honneur qui eussent été
un nouveau témoignage de la bonne harmonie régnant
entre la Subime-Porte et le cabinet de Londres. Il
(Journal de Consiantinople.)
AVORTEMENT D'UN PETIT COUP D'ÉTAT ANGLO-OFIENTAL.
Sous ce titre, le Moniteur industriel, dont le dévoue-
ment à la cause du canal de Suez ne s'est pas un ins-
tant refroidi, contient l'article suivant dans son nu-
méro du 21 août. Nous le reproduisons principale-
ment parce que, dans toutes les occasions qui lui ont
été offertes de s'occuper de la Turquie, ce journal
s'est toujours montré l'ami zélé en même temps qu'é-
clairé de l'empire ottoman. Par les représentations
qui lui sont adressées avec une logique dont les ri-
gueurs nous semblent trop inflexibles, la Porte pourra
juger du tort que lui font en France, auprès de ses dé-
fenseurs les plus désintéressés, ses faiblesses dans des
questions qui affectent ses intérêts et son indépen-
dance.
Il est temps que le gouvernement du sultan songe
à rétablir en Europe et surtout en France sa consi-
dération et sa popularité ; il est temps qu'il apprenne
au public européen qu'il ne se soumet pas à toute voix
qui le menace et à toute main qui se lève sur lui ; il
est temps qu'il secoue le joug de cette pression qui,
par le chemin du dédain de l'Europe le conduirait
infailliblement au démembrement et au partage.
Qu'attend-il donc tant de l'Angleterre?
Voici, au surplus, l'article du Moniteur industriel.
ERNEST DESPLACES.
Nous trouvons dans le dernier numéro du journal
l'Isthme de Suez des détails édifiants et curieux sur une
machination toute orientale ourdie par la diplomatie
anglaise pour avoir enfin raison de l'énergie avec la-
quelle M. de Lesseps défend son œuvre et les droits de
la Compagnie universelle qu'il a fondée par le mandat
du vice-roi. ;
Nous avons déjà raconté les histoires des deux agents
anglais en Égypte, M. Walne et M. Green; nous avons
raconté les incitations de l'ambassadeur anglais à Con-
stantinople pour obtenir l'envoi au pacha de la fameuse
lettre vizirielle à la suite de laquelle un des ministres
du vice-roi a lancé cette circulaire dont le bruit a re-
tenti dans toute l'Europe.
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