Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1859 15 août 1859
Description : 1859/08/15 (A4,N76). 1859/08/15 (A4,N76).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295118
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 249
questions qui "sont à la fois nouvelles et difficiles.
(Écoutez et rires.) L'honorable membre lui-même a
refusé, si je ne me trompe, de donner son opinion re-
lativement à un certain pont sur le Niagara. Quoi
qu'il en soit, la convenance d'examiner le plan pro-
posé comme spéculation commerciale n'est pas la
question présentée à la chambre. La motion de mon
honorable et savant ami, M. Roebuck, tend à affirmer
que la puissance et l'influence de l'Angleterre ne doi-
vent pas être employées à s'efforcer d'empêcher le
sultaa d'accorder son assentiment à l'exécution d'un
canal à - travers l'isthme de Suez ; et quant à moi,
partisan de l'indépendance de l'empire ottoman, que
je regarde comme un des objets les plus chers aux
hommes d'Etat d'Angleterre (écoutez ! écoutez et
pires), jia-donne mon appui à cette motion. Je désire
voir le sultan abandonné en cette affaire fi. l'exercice
defSa pleine et libre volonté, et je ne peux m'empê-
cher -de-penser que c'était une meilleure conduite à
suivce que de l'entraîner, comme c'est probable, par
une intervention illégitime dans sa politique, à une
collision avec les autres puissances de l'Europe. (Ecou-
tz! -écoutez!)' -
» J'ai la confiance que quelque membre du gou-
vernement voudra répondre à ma question relative à
la correspondance dont j'ai parlé, et je me permettrai
de rappeler à mon honorable ami, le sous-secrétaire
d'Etat pour les affaires étrangères (M. Fitzgerald), qu'il
était sous l'influence d'une erreur en supposant que
les intérêts commerciaux de l'Angleterre n'avaient
pas envisagé avec faveur le plan proposé. A ma con-
naissance, le fait est tout contraire, et à l'appui de
mon assertion, je peux constater que dans les met-
tiogs tenus à Londres, Liverpool, Manchester, Glas-
gow, Leith, Newcastle, Edimbourg, Aberdeen, Belfast,
Cork, Birmingham, Hull et Bristol, des résolutions
ont été adoptées, encourageant les promoteurs du
projet. (Ecoutez ! écoutez !) Le principe que ce projet
étuit contraire aux intérêts de l'Angleterre n'a pas trouvé
de faveur dans ces meetings, et je ne puis m'empêcher
de ressentir dans ces circonstances combien il est
désirable que la chambre, par la décision qu'elle va
prendre, prévienne toute intervention illégitime ou se-
crète sur l'action libre d'une puissance étrangère.
(Ecoutez i écoutez !) Je ne demande pas à la chambre
d'encourager le sultan à donner son firman ou de dire
un mot en faveur du canal, mais simplement de laisser
ce souverain à l'exercice sans entrave de son propre
jugement dans une affaire sur laquelle, en ce qui
concerne le3 intérêts de son propre pays, il est la
personne la plus capable de prononcer. (Ecoutez!
écoutez 1)
» Quant à la séparation entre l'Egypte et la Turquie,
comme conséquence du projet, je dirai seulement que,
dans mon. opinion, on ferait tout aussi bien de parler
de la séparation entre l'Angleterre et l'Ecosse par le
canal Calédonien. (Ecoutez î et rires ) En- vérité, je
suis prêt à soutenir que la séparation entre l'gypte
et la Turquie est, - dès à présent, bien plus complète
par l'existence du désert, qu'elle ne le serait si un
canal était construit, le long des bords duquel une
population considérable serait certaine de. se multi-
plier, rendant à la culture des terres maj.ntena.nt sté-
riles. Dans ces circonstances, j'espère que le discours
du noble lord, membre pour Tiverton (lord Palmer-s-
ton), ne continuera pas à influencer le Foreing-Offiee ;
qu'il y sera regardé comme s'étant pour jamais éloi-
gné de ce quartier (Rires), et' que les présents conseillers
de Sa Majesté seront inclinés à agir dans le sens d'tune
politique conduisant à l'avantage du pays. » -
LA VOIX DU PASSÉ. -
Le vénérable M. Jomard nous adressera communi-
cation suivante :
a Monsieur le rédacteur, - -
» En étudiant l'ouvrage de Martin la Bastide; qui
avait proposé à la cour d'Espagne, en 1790, de faire
communiquer les deux océans à travers l'isthme de
Nicaragua, j'ai été frappé des arguments dont il se
sert pour décider l'Espagne à entreprendre le canal de
communication. Son langage est tellement d'accord
avec celui dont on use aujourd'hui pour triompher
des objections de l'Angleterre, que j'ai dû devoir ex-
traire quelques lignes d'un ouvrage peu connu, et
vous les adresser au profit des lecteurs de Y Isthme de
Suez..
» Votre dévoué serviteur,
» JOMARD. »
En 1*791, l'Espagne refusa d'ouvrir l'isthme de
Nicaragua; elle était chez elle et maîtresse souveraine
du terrain que le canal devait traverser. En Î857,
F Angleterre fait plus; elle s'oppose au canal de Suez,..
et l'isthme de Suez ne lui appartient pas.
L'auteur du projet américain (1) semblait ne pas
craindre une opposition de la part de l'Espagne, mais
il suppose cette fauteuil moment, et il s'explique
comme on va le voir ;̃ ne croirait-on pas entendre
M. de Lesseps parlant à l'Angleterre?
« Mais après l'avoir commise, cette faute, comment.
a l'Espagne se justifierait-elle du refus d'ouvrir aux
« deux mers le passage du Nicaragua'? Il semble que
1
» toutes les nations seraient en droit de lui dire :
» Nous avons prodigué nos trésors, nous avons livré
(1) Martin la BasLide, Méinoire sur un.noubcau passage de la
mer du Nord à la mer du Siid 1 Y.
questions qui "sont à la fois nouvelles et difficiles.
(Écoutez et rires.) L'honorable membre lui-même a
refusé, si je ne me trompe, de donner son opinion re-
lativement à un certain pont sur le Niagara. Quoi
qu'il en soit, la convenance d'examiner le plan pro-
posé comme spéculation commerciale n'est pas la
question présentée à la chambre. La motion de mon
honorable et savant ami, M. Roebuck, tend à affirmer
que la puissance et l'influence de l'Angleterre ne doi-
vent pas être employées à s'efforcer d'empêcher le
sultaa d'accorder son assentiment à l'exécution d'un
canal à - travers l'isthme de Suez ; et quant à moi,
partisan de l'indépendance de l'empire ottoman, que
je regarde comme un des objets les plus chers aux
hommes d'Etat d'Angleterre (écoutez ! écoutez et
pires), jia-donne mon appui à cette motion. Je désire
voir le sultan abandonné en cette affaire fi. l'exercice
defSa pleine et libre volonté, et je ne peux m'empê-
cher -de-penser que c'était une meilleure conduite à
suivce que de l'entraîner, comme c'est probable, par
une intervention illégitime dans sa politique, à une
collision avec les autres puissances de l'Europe. (Ecou-
tz! -écoutez!)' -
» J'ai la confiance que quelque membre du gou-
vernement voudra répondre à ma question relative à
la correspondance dont j'ai parlé, et je me permettrai
de rappeler à mon honorable ami, le sous-secrétaire
d'Etat pour les affaires étrangères (M. Fitzgerald), qu'il
était sous l'influence d'une erreur en supposant que
les intérêts commerciaux de l'Angleterre n'avaient
pas envisagé avec faveur le plan proposé. A ma con-
naissance, le fait est tout contraire, et à l'appui de
mon assertion, je peux constater que dans les met-
tiogs tenus à Londres, Liverpool, Manchester, Glas-
gow, Leith, Newcastle, Edimbourg, Aberdeen, Belfast,
Cork, Birmingham, Hull et Bristol, des résolutions
ont été adoptées, encourageant les promoteurs du
projet. (Ecoutez ! écoutez !) Le principe que ce projet
étuit contraire aux intérêts de l'Angleterre n'a pas trouvé
de faveur dans ces meetings, et je ne puis m'empêcher
de ressentir dans ces circonstances combien il est
désirable que la chambre, par la décision qu'elle va
prendre, prévienne toute intervention illégitime ou se-
crète sur l'action libre d'une puissance étrangère.
(Ecoutez i écoutez !) Je ne demande pas à la chambre
d'encourager le sultan à donner son firman ou de dire
un mot en faveur du canal, mais simplement de laisser
ce souverain à l'exercice sans entrave de son propre
jugement dans une affaire sur laquelle, en ce qui
concerne le3 intérêts de son propre pays, il est la
personne la plus capable de prononcer. (Ecoutez!
écoutez 1)
» Quant à la séparation entre l'Egypte et la Turquie,
comme conséquence du projet, je dirai seulement que,
dans mon. opinion, on ferait tout aussi bien de parler
de la séparation entre l'Angleterre et l'Ecosse par le
canal Calédonien. (Ecoutez î et rires ) En- vérité, je
suis prêt à soutenir que la séparation entre l'gypte
et la Turquie est, - dès à présent, bien plus complète
par l'existence du désert, qu'elle ne le serait si un
canal était construit, le long des bords duquel une
population considérable serait certaine de. se multi-
plier, rendant à la culture des terres maj.ntena.nt sté-
riles. Dans ces circonstances, j'espère que le discours
du noble lord, membre pour Tiverton (lord Palmer-s-
ton), ne continuera pas à influencer le Foreing-Offiee ;
qu'il y sera regardé comme s'étant pour jamais éloi-
gné de ce quartier (Rires), et' que les présents conseillers
de Sa Majesté seront inclinés à agir dans le sens d'tune
politique conduisant à l'avantage du pays. » -
LA VOIX DU PASSÉ. -
Le vénérable M. Jomard nous adressera communi-
cation suivante :
a Monsieur le rédacteur, - -
» En étudiant l'ouvrage de Martin la Bastide; qui
avait proposé à la cour d'Espagne, en 1790, de faire
communiquer les deux océans à travers l'isthme de
Nicaragua, j'ai été frappé des arguments dont il se
sert pour décider l'Espagne à entreprendre le canal de
communication. Son langage est tellement d'accord
avec celui dont on use aujourd'hui pour triompher
des objections de l'Angleterre, que j'ai dû devoir ex-
traire quelques lignes d'un ouvrage peu connu, et
vous les adresser au profit des lecteurs de Y Isthme de
Suez..
» Votre dévoué serviteur,
» JOMARD. »
En 1*791, l'Espagne refusa d'ouvrir l'isthme de
Nicaragua; elle était chez elle et maîtresse souveraine
du terrain que le canal devait traverser. En Î857,
F Angleterre fait plus; elle s'oppose au canal de Suez,..
et l'isthme de Suez ne lui appartient pas.
L'auteur du projet américain (1) semblait ne pas
craindre une opposition de la part de l'Espagne, mais
il suppose cette fauteuil moment, et il s'explique
comme on va le voir ;̃ ne croirait-on pas entendre
M. de Lesseps parlant à l'Angleterre?
« Mais après l'avoir commise, cette faute, comment.
a l'Espagne se justifierait-elle du refus d'ouvrir aux
« deux mers le passage du Nicaragua'? Il semble que
1
» toutes les nations seraient en droit de lui dire :
» Nous avons prodigué nos trésors, nous avons livré
(1) Martin la BasLide, Méinoire sur un.noubcau passage de la
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