Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-08-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 août 1859 15 août 1859
Description : 1859/08/15 (A4,N76). 1859/08/15 (A4,N76).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295118
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
248 frlSTHSE DE SUEZ,
forme de plusieurs centaines de panons anglais bra
qrçés contre l'Egypte.
On annonce maintenant que le voyage du sultan ne
se fera pas, et ce qui donnerait de l'autorité à ce bruit,
c'est qu'hier la division anglaise a levé l'ancre et est
partie comme elle était venue.
En fait, la-Compâgnie n'a eu matériellement à souf-
frir- aiieun -'dommage de la part du gouvernement
égyptien, :.et, eije- wGupe avec une entière sécurité les
parties duterritoire juéeessaipe à ses opé rations. -
Ii faut bien re&onpaîtrc^djans.la modération avec la-
quelle Je .,ic.&-rÇ> p'.egt conduit une preuve de sa
tonnée yolonfé et de son, esprit de conciliation-
La Compagnie occupe Port-Said avec une centaine d'ou-
vriers européens, parmi lesquels elle a été heureuse,
dans ces derniers temps de guerre, d'employer une
soixantaine de matelots autrichiens apparténant aux
bâtiments de cette nation, retenus par la guerre et
désarmés dans le port.
Le phare qui doit signaler l'entrée, de Port Saïd aux
navigateurs est tout à fait achevé"; on l'allumera aussitôt
qu'on voudra. La petite colonie de Port Saïd possède ses
fours pour le-pain * son- appa-reil d'eau distillatoire pro-
duisant de l'eau excellente ; ses cabanes, -sa pharma
cie, son médecin européen. Le bateau à vapeur Josepli
fait le service entre Alexandrie et Po-rt-Saïd, et trans-
porte régulièrement les matériaux nécessaires aux opéra-
tions, les approvisionnements, etc., etc. Enfin, ces jours
derniers, ùn des pères lazaristes, de la maison de cet
ordre à Alexandrie, est allé porter aux travailleurs les
secours de la religion, et il a célébré la messe-devant
nos ouvriers et devant les ingénieurs, qui les dirigent-
Dans l'intérieur de l'isthme,., ciuq brigades parfaite-
ment organisées d'ingénieurs, d'arpenteurs et de géo-
mètres,, terminent les derniers nivellements, consultent
les diverses naturesd.u.terrain creusent des puitspù l'eau-
douce jaillit en abondance à quelques mètres au dessous
du sol ; étudient les ressources que les localités pré-
sentent, et qui fourniront de la chaux, des moel-
lons, etc. t
A Suez, à l'autre extrémité du futur canal maritime,
les carriers et les mineurs préparent tout pour l'ex-
traction-des excellents matériaux dont abonde le
mont Attaka. -
Tout marche donc avec ordre et activité, et en même
temps sans violation d'aucun droit et d'aucune préro-
gative ; tirais il ne faut pas se faire illusion, c2tte 8i-.
tuation ne saurait se prolonger indéfiniment, et il de-
vient maintenant tout à fait indispensable que l'action
des gouvernements intéressés, comme le sont les gou-
vernements 'd'Autriche jet de France, jointe à l'action
d'autres gouvernemen-ts sympathiques, et en première-'
ligne de ces derniers, le .gouvernement de .-8. M la
reine d'Espagne, agisse sur le sultan, dans un sens
opposé à l'action inique de l'Angleterre, dont, soit dit
en passant, l'Autriche a eu peu à se louer dans la der-,
nière guerre.
Pour extrait : J. MO:\GI.
LE MINISTRE DU COMMERCE D'ANGÎETERRE
SUR LE CANAL DE SUEZ.
Chambre des communes. Séance du 4Cr juin 1858.
M. MJLNER GIBSON. « Je désire savoir si le gou-
vernement de Sa Majesté voit quelques objections à
déposer sur le bureau de la chambre la correspon-
dance échangée entre le gouvernement de l'Angle-
terre et d'autres gouvernements relativement au pror
jet du canal de Suez. Nous sommes informés que 4e
gouvernement anglais s'est pendant quinze ans: emt-
ployé à empêcher le sultan de se rendre aux vœux1
des autres puissances et à le détourner d'accorder un
firman pour l'exécution de ce canal. (Ecoutez 1 écou,
tez !) Maintenant, malgré tout ce que nous avons ens-
tendu contre la publication d'une dépêche,,, je net
mande sérieusement la production des dépêclies
échangées entre la Turquie et l'Angleterre sur ce sa-
jet, parce qu'alors la chambre pourra-comprendre
ce qui a été fait, et si le ministère des affaigresr étran-
gères a réellement suivi une politique conformei aux
vrais intérêts et au bien-être de l'Angleterre.- -
» Je suis peiné de voir que l'honorable sous:.secré-
taire des affaires étrangères ait adopté la politique
qu'il a trouvée toute faite au Foreing-Office- (Ecoii-r
tez! écoutez!), probablement dans Les greniers de
cet établissement, en compagnie avec -tous les argu -
ments stéréotypés dont chaque gouvernement suc-
céssif s'est servi sur ces questions. Je pense que mon
savant et honorable ami, M. Roebuck, a rendu un
service, au public en mettant sous les -yeux du parler
ment cette question importante. -. -
», M. Stephenson a fait un discours qui, prévenant
d'une si haute autorité, doit avoir nécessairement un
grand poids sur l'esprit de la chambre, mais tout ce
que j'en puis dire, c'est que son discours -serait ad-
mirable s'il s'adressait à une personne sur le point de
prendre des actions dans le canal à faire de:PelnQe à
SQ.e, (Ecoutez ! écoutez, et rires.) Toutefois, ce n'est
pas là la question que la chambre est appelée àeça*.
sidérer, d'autant plus que ses honorables membres ne
sont pas invités à exprimer leur .approbation ni ̃sur
les probabilités physiques, ni sur les avantages com-
merciaux pouvant résulter de l'adoption du plan pro-
posé. Quaut au projet particulier indiqué par la com-
mission qui. s'est occupée du sujet en 1855, M. Ste-
phenson n'a pas même, sur la question d'art, ex-
primé sa désapprobation, cette désapprobation étant
limitée à d'autres projets que la commission elle-
même a condamnés. »
M. STEPHENSON. « Mes opinions sur la question
s'appliquent au plan le plus récent.
M, M. GISON. « Les opinions de mon honorable
ami sont sans doute d'un grand poids, mais je suis sûr
qu'il sera d'accord avec aaoi que les plus éminents in-
génieurs sonl susceptibles de. se tromper dans des
forme de plusieurs centaines de panons anglais bra
qrçés contre l'Egypte.
On annonce maintenant que le voyage du sultan ne
se fera pas, et ce qui donnerait de l'autorité à ce bruit,
c'est qu'hier la division anglaise a levé l'ancre et est
partie comme elle était venue.
En fait, la-Compâgnie n'a eu matériellement à souf-
frir- aiieun -'dommage de la part du gouvernement
égyptien, :.et, eije- wGupe avec une entière sécurité les
parties duterritoire juéeessaipe à ses opé rations. -
Ii faut bien re&onpaîtrc^djans.la modération avec la-
quelle Je .,ic.&-rÇ> p'.egt conduit une preuve de sa
tonnée yolonfé et de son, esprit de conciliation-
La Compagnie occupe Port-Said avec une centaine d'ou-
vriers européens, parmi lesquels elle a été heureuse,
dans ces derniers temps de guerre, d'employer une
soixantaine de matelots autrichiens apparténant aux
bâtiments de cette nation, retenus par la guerre et
désarmés dans le port.
Le phare qui doit signaler l'entrée, de Port Saïd aux
navigateurs est tout à fait achevé"; on l'allumera aussitôt
qu'on voudra. La petite colonie de Port Saïd possède ses
fours pour le-pain * son- appa-reil d'eau distillatoire pro-
duisant de l'eau excellente ; ses cabanes, -sa pharma
cie, son médecin européen. Le bateau à vapeur Josepli
fait le service entre Alexandrie et Po-rt-Saïd, et trans-
porte régulièrement les matériaux nécessaires aux opéra-
tions, les approvisionnements, etc., etc. Enfin, ces jours
derniers, ùn des pères lazaristes, de la maison de cet
ordre à Alexandrie, est allé porter aux travailleurs les
secours de la religion, et il a célébré la messe-devant
nos ouvriers et devant les ingénieurs, qui les dirigent-
Dans l'intérieur de l'isthme,., ciuq brigades parfaite-
ment organisées d'ingénieurs, d'arpenteurs et de géo-
mètres,, terminent les derniers nivellements, consultent
les diverses naturesd.u.terrain creusent des puitspù l'eau-
douce jaillit en abondance à quelques mètres au dessous
du sol ; étudient les ressources que les localités pré-
sentent, et qui fourniront de la chaux, des moel-
lons, etc. t
A Suez, à l'autre extrémité du futur canal maritime,
les carriers et les mineurs préparent tout pour l'ex-
traction-des excellents matériaux dont abonde le
mont Attaka. -
Tout marche donc avec ordre et activité, et en même
temps sans violation d'aucun droit et d'aucune préro-
gative ; tirais il ne faut pas se faire illusion, c2tte 8i-.
tuation ne saurait se prolonger indéfiniment, et il de-
vient maintenant tout à fait indispensable que l'action
des gouvernements intéressés, comme le sont les gou-
vernements 'd'Autriche jet de France, jointe à l'action
d'autres gouvernemen-ts sympathiques, et en première-'
ligne de ces derniers, le .gouvernement de .-8. M la
reine d'Espagne, agisse sur le sultan, dans un sens
opposé à l'action inique de l'Angleterre, dont, soit dit
en passant, l'Autriche a eu peu à se louer dans la der-,
nière guerre.
Pour extrait : J. MO:\GI.
LE MINISTRE DU COMMERCE D'ANGÎETERRE
SUR LE CANAL DE SUEZ.
Chambre des communes. Séance du 4Cr juin 1858.
M. MJLNER GIBSON. « Je désire savoir si le gou-
vernement de Sa Majesté voit quelques objections à
déposer sur le bureau de la chambre la correspon-
dance échangée entre le gouvernement de l'Angle-
terre et d'autres gouvernements relativement au pror
jet du canal de Suez. Nous sommes informés que 4e
gouvernement anglais s'est pendant quinze ans: emt-
ployé à empêcher le sultan de se rendre aux vœux1
des autres puissances et à le détourner d'accorder un
firman pour l'exécution de ce canal. (Ecoutez 1 écou,
tez !) Maintenant, malgré tout ce que nous avons ens-
tendu contre la publication d'une dépêche,,, je net
mande sérieusement la production des dépêclies
échangées entre la Turquie et l'Angleterre sur ce sa-
jet, parce qu'alors la chambre pourra-comprendre
ce qui a été fait, et si le ministère des affaigresr étran-
gères a réellement suivi une politique conformei aux
vrais intérêts et au bien-être de l'Angleterre.- -
» Je suis peiné de voir que l'honorable sous:.secré-
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qu'il a trouvée toute faite au Foreing-Office- (Ecoii-r
tez! écoutez!), probablement dans Les greniers de
cet établissement, en compagnie avec -tous les argu -
ments stéréotypés dont chaque gouvernement suc-
céssif s'est servi sur ces questions. Je pense que mon
savant et honorable ami, M. Roebuck, a rendu un
service, au public en mettant sous les -yeux du parler
ment cette question importante. -. -
», M. Stephenson a fait un discours qui, prévenant
d'une si haute autorité, doit avoir nécessairement un
grand poids sur l'esprit de la chambre, mais tout ce
que j'en puis dire, c'est que son discours -serait ad-
mirable s'il s'adressait à une personne sur le point de
prendre des actions dans le canal à faire de:PelnQe à
SQ.e, (Ecoutez ! écoutez, et rires.) Toutefois, ce n'est
pas là la question que la chambre est appelée àeça*.
sidérer, d'autant plus que ses honorables membres ne
sont pas invités à exprimer leur .approbation ni ̃sur
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merciaux pouvant résulter de l'adoption du plan pro-
posé. Quaut au projet particulier indiqué par la com-
mission qui. s'est occupée du sujet en 1855, M. Ste-
phenson n'a pas même, sur la question d'art, ex-
primé sa désapprobation, cette désapprobation étant
limitée à d'autres projets que la commission elle-
même a condamnés. »
M. STEPHENSON. « Mes opinions sur la question
s'appliquent au plan le plus récent.
M, M. GISON. « Les opinions de mon honorable
ami sont sans doute d'un grand poids, mais je suis sûr
qu'il sera d'accord avec aaoi que les plus éminents in-
génieurs sonl susceptibles de. se tromper dans des
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