Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1859 01 août 1859
Description : 1859/08/01 (A4,N75). 1859/08/01 (A4,N75).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529510v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 227
plus capables de la populariser dans ses provinces
illyriennes et vénitiennes.
C'est une démonstration de plus de l'intensité, de
la pression que le torysme a exercée à Constantinople,
et le jour viendra où il sera forcé d'expliquer devant
le parlement ses manœuvres si contraires à ses pro-
messes et à ses engagements solennels.
ERNEST DESPLACES.
LES EXPLICATIONS DU JOURNAL DE CONSTANTINOPLE.
Le Journal de Constantinople ne peut se dissimuler
le détestable effet qu'a produit en Egypte, en France,
et sur le continent tout entier la participation prise
par la Sublime-Porte aux tentatives faites récemment
pour entraver l'œuvre du percement de l'isthme de
Suez. Il sent que ce triste incident a besoin d'être ex-
pliqué, justifié devant le monde, et il s'applique par
deux fois à remplir cette tâche dans ses numéros des
2 et 9 juillet.
Nous n'avons d'abord que tout notre cordial as-
sentiment à décerner à cette observation par laquelle
notre honorable confrère inaugure ses explications:
« Les intérêts discutés à propos de cette grande
opération tant débattue, sont des intérêts industriels
commerciaux, essentiellement pacifiques, et ne doi-
vent point être traités avec passion. »
Peut-être pourrions-nous montrer à l'écrivain qu'il
n'a pas toujours été fidèle à son programme, et lui
signaler, dans quelques-unes de ces appréciations ré-
trospectives, des atteintes aux lois du goût, de la
justice et de l'impartialité. Mais nous aimons bien
mieux écarter tout de suite de notre voie ces brous-
sailles et ces épines , pour garder à l'examen des
questions en elles-mêmes sa sérénité calme et
grave.
Dans le courant de juin dernier, une lettre vizi-
rielle, adressée au vice-roi d'Égypte, est venue l'in-
viter à faire arrêter les opérations préparatoires en
cours d'exécution sur le terrain de l'isthme.
Quels sont les motifs qui, d'après le Journal de Con-
stantinople, auraient poussé la Porte à cette significa-
tion?
Les travaux dénoncés n'étaient plus des travaux
préparatoires.
Ils impliquaient un manque au respect et une
méconnaissance des droits souverains du sultan.
La main sur la conscience, sont-ce là les véritables
raisons? Croyons-le pour le moment.
Il est un point que le Journal de Constantinople et
la Porte elle-même admettent sans difficulté et ne
peuvent s'empêcher d'admettre. Personne ne conteste
[ au vice-roi et à la Compagnie qu'il a autorisée la fa-
l culté et le droit des travaux préparatoires. On
avoue que dans ce cas la Porte n'aurait rien
à dire, la question dès lors semble se résoudre à
définir où s'arrêtent les travaux préparatoires.
Or, de toutes les opérations qui s'exécutent sur
le terrain de l'isthme, il n'y en a qu'une qui pa-
raisse suspecte, ou du moins qui soit signalée comme
telle par le Journal de Constantinople : c'est la rigole
de service.
Là commence le travail définitif. Elle est un tra-
vail définitif. Pourquoi?
Écoutons la théorie du Journal de Constantinople :
Prendre des mesures, planter des piquets, opérer
des nivellements, percer des puits, faire des sondages
et même, notre confrère est obligé de nous l'accorder
aussi, réunir solennellement et officiellement les ingé-
nieurs les plus distingués de l'Europe, les appeler à
étudier les localités et opérer sur le terrain, leur de-
mander un plan complet de travaux avec les devis,
les moyens d'exécution, la nature et la somme des
dépenses, tout cela entre dans la catégorie des tra-
vaux préparatoires.
Pourquoi donc la rigole de service n'y entrerait-
elle pas aussi ? Le Journal de Constantinople en donne
quelques raisons.
La rigole, dit-il, est un travail, et on n'a pas voulu
de travaux. Cela n'est pas exact. Le nivellement
est un travail et un grand travail, et le Journal de
Constantinople admet le nivellement. Le sondage est
un travail, le Journal de Constantinople admet les son-
dages. Le creusement de puits est un travail, le
Journal de Constantinople admet le creusement de
puits. En nn mot, depuis trois ou quatre ans, les in-
génieurs, les ouvriers n'ont pas cessé de travailler
dans la mesure des besoins et du progrès du projet.
Il est donc évident que la rigole n'est pas un travail
définitif, uniquement parce qu'elle constitue un
travail.
Mais, ajoute le Journal de Constantinople, la rigole
pourrait bien être le canal ; elle y ressemblerait beau-
coup ; elle pourrait bien le devenir en vertu du prin-
cipe de la Fontaine : Petit poisson deviendra grand.
En vérité, des distinctions de cette espèce sont-elles
dignes d'un grand gouvernement et d'une question
de cette importance. Quoi ! le gouvernement turc in-
terviendrait inopinément parce que ce qui n'est pas le
canal pourrait devenir le canal ? A ce compte il y a
longtemps qu'il devait intervenir ; à ce compte il y
a quatre ans qu'on attente a ses droits. La concession
a été conçue sans doute dans le but de faire exécu-
ter le canal ; les plans ont été dressés dans le but de
le mener à fin ; les travaux de nivellement, les son-
dages, les percements des puits ont été certainement
effectués dans la même pensée et le même objet.
Pourtant tous ces travaux sont autorisés, ils sont lé-
gitimes. Ils sont autorisés et légitimes parce qu'avant
tout, il fallait savoir si l'entreprise était praticable,
plus capables de la populariser dans ses provinces
illyriennes et vénitiennes.
C'est une démonstration de plus de l'intensité, de
la pression que le torysme a exercée à Constantinople,
et le jour viendra où il sera forcé d'expliquer devant
le parlement ses manœuvres si contraires à ses pro-
messes et à ses engagements solennels.
ERNEST DESPLACES.
LES EXPLICATIONS DU JOURNAL DE CONSTANTINOPLE.
Le Journal de Constantinople ne peut se dissimuler
le détestable effet qu'a produit en Egypte, en France,
et sur le continent tout entier la participation prise
par la Sublime-Porte aux tentatives faites récemment
pour entraver l'œuvre du percement de l'isthme de
Suez. Il sent que ce triste incident a besoin d'être ex-
pliqué, justifié devant le monde, et il s'applique par
deux fois à remplir cette tâche dans ses numéros des
2 et 9 juillet.
Nous n'avons d'abord que tout notre cordial as-
sentiment à décerner à cette observation par laquelle
notre honorable confrère inaugure ses explications:
« Les intérêts discutés à propos de cette grande
opération tant débattue, sont des intérêts industriels
commerciaux, essentiellement pacifiques, et ne doi-
vent point être traités avec passion. »
Peut-être pourrions-nous montrer à l'écrivain qu'il
n'a pas toujours été fidèle à son programme, et lui
signaler, dans quelques-unes de ces appréciations ré-
trospectives, des atteintes aux lois du goût, de la
justice et de l'impartialité. Mais nous aimons bien
mieux écarter tout de suite de notre voie ces brous-
sailles et ces épines , pour garder à l'examen des
questions en elles-mêmes sa sérénité calme et
grave.
Dans le courant de juin dernier, une lettre vizi-
rielle, adressée au vice-roi d'Égypte, est venue l'in-
viter à faire arrêter les opérations préparatoires en
cours d'exécution sur le terrain de l'isthme.
Quels sont les motifs qui, d'après le Journal de Con-
stantinople, auraient poussé la Porte à cette significa-
tion?
Les travaux dénoncés n'étaient plus des travaux
préparatoires.
Ils impliquaient un manque au respect et une
méconnaissance des droits souverains du sultan.
La main sur la conscience, sont-ce là les véritables
raisons? Croyons-le pour le moment.
Il est un point que le Journal de Constantinople et
la Porte elle-même admettent sans difficulté et ne
peuvent s'empêcher d'admettre. Personne ne conteste
[ au vice-roi et à la Compagnie qu'il a autorisée la fa-
l culté et le droit des travaux préparatoires. On
avoue que dans ce cas la Porte n'aurait rien
à dire, la question dès lors semble se résoudre à
définir où s'arrêtent les travaux préparatoires.
Or, de toutes les opérations qui s'exécutent sur
le terrain de l'isthme, il n'y en a qu'une qui pa-
raisse suspecte, ou du moins qui soit signalée comme
telle par le Journal de Constantinople : c'est la rigole
de service.
Là commence le travail définitif. Elle est un tra-
vail définitif. Pourquoi?
Écoutons la théorie du Journal de Constantinople :
Prendre des mesures, planter des piquets, opérer
des nivellements, percer des puits, faire des sondages
et même, notre confrère est obligé de nous l'accorder
aussi, réunir solennellement et officiellement les ingé-
nieurs les plus distingués de l'Europe, les appeler à
étudier les localités et opérer sur le terrain, leur de-
mander un plan complet de travaux avec les devis,
les moyens d'exécution, la nature et la somme des
dépenses, tout cela entre dans la catégorie des tra-
vaux préparatoires.
Pourquoi donc la rigole de service n'y entrerait-
elle pas aussi ? Le Journal de Constantinople en donne
quelques raisons.
La rigole, dit-il, est un travail, et on n'a pas voulu
de travaux. Cela n'est pas exact. Le nivellement
est un travail et un grand travail, et le Journal de
Constantinople admet le nivellement. Le sondage est
un travail, le Journal de Constantinople admet les son-
dages. Le creusement de puits est un travail, le
Journal de Constantinople admet le creusement de
puits. En nn mot, depuis trois ou quatre ans, les in-
génieurs, les ouvriers n'ont pas cessé de travailler
dans la mesure des besoins et du progrès du projet.
Il est donc évident que la rigole n'est pas un travail
définitif, uniquement parce qu'elle constitue un
travail.
Mais, ajoute le Journal de Constantinople, la rigole
pourrait bien être le canal ; elle y ressemblerait beau-
coup ; elle pourrait bien le devenir en vertu du prin-
cipe de la Fontaine : Petit poisson deviendra grand.
En vérité, des distinctions de cette espèce sont-elles
dignes d'un grand gouvernement et d'une question
de cette importance. Quoi ! le gouvernement turc in-
terviendrait inopinément parce que ce qui n'est pas le
canal pourrait devenir le canal ? A ce compte il y a
longtemps qu'il devait intervenir ; à ce compte il y
a quatre ans qu'on attente a ses droits. La concession
a été conçue sans doute dans le but de faire exécu-
ter le canal ; les plans ont été dressés dans le but de
le mener à fin ; les travaux de nivellement, les son-
dages, les percements des puits ont été certainement
effectués dans la même pensée et le même objet.
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