Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1859 01 août 1859
Description : 1859/08/01 (A4,N75). 1859/08/01 (A4,N75).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529510v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
226 L'ISTHME DE SUEZ,
dont il a pris la glorieuse initiative. Dans la mesure
des conventions sur lesquelles S. A. a été constam-
ment d'accord avec son mandataire, il est aussi loin
de sa pensée d'abandonner son projet que de sacrifier
les intérêts de la Compagnie constituée sous ses aus-
pices.
Les opérations préparatoires en cours d'exécution
sur le terrain de l'isthme n'ont pas été interrompuesy
elles continuent à se poursllivrè, L'opposition illé-
gitime du gouvernement anglais avait été la seule
et unique cause des derniers incidents dont il ne faut
faire retomber la responsabilité ni sur le vice-roi ni sur
la Perte. Enfin nous pouvons affirmer que les inté-
rêts des actionnaires et de la Compagnie sont désor-
mais assurés à tout événement.
La Compagnie universelle peut donc se livrer avec
une entière sécurité aux efforts à poursuivre pour
lever les derniers obstacles qui peuvent laisser quel-
que ombre sur l'issue définitive de l'œuvre, et nous
avons la pleine conviction qu'avec le puissant appui
que lui a toujours donné l'opinion unanime de l'Europe,
par les bienfaisantes influences de la paix, si heureu-
sement rétablie, et même par l'intelligence des véri-
tables intérêts de l'Angleterre, ces dernières questions
ne tarderont pas à se résoudre comme le désirent
tous les amis de la civilisation, du progrès et de
l'union de plus en plus étroite de l'Orient et de l'Occi-
dent.
ERNEST DESPLACES.
LE VOYAGE DU SULTAN EN EGYPTE.
D'après les affirmations des dépêches télégraphiques
et de tous les journaux de Constantinople, nous avons
annoncé dans notre dernier numéro la prochaine
tournée de S. M. I. le sultan dans quelques-unes des
parties de son empire, et principalement la visite de
S. H. en Egypte et à S. A. Mohammed Saïd.
D'après les dernières nouvelles qui sont aussi offi-
cielles que l'étaient les premières, ces projets sont
entièrement modifiés ou écartés; S. H. ne franchira
pas les Dardanelles, et il est certain que la pensée
d'un voyage en Egypte est totalement abandonnée.
Sans nous immiscer dans les mystères ou les con-
venances de la politique, nous le regretions en ce qui
concerne le canal de Suez, car nous sommes convain-
cu qu'en présence des vœux des populations et mesu-
rant sur les lieux la grandeur des intérêts qu'un mot
de sa bouche pouvait vivifier, S. M. I. eût laissé en
les quittant, à la terre égyptienne et au prince dont
elle venait honorer l'hospitalité, le souvenir le plus
ineffaçable de sa visite en écartant les dernières en-
traves apportées par une influence étrangère à une
entreprise destinée à donner une nouvelle face à
l'Orient et en particulier à l'empire ottoman.
ERNEST DESPLACES.
L'AUTRICHE ET LE PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Nous avons mentionné le mois dernier les repré-
sentations adressées au gouvernement égyptien par
M. le consul général d'Autriche à Alexandrie contre
la continuation des travaux préparatoires du ca-
nal.
Nous avions peine à croire que le gouvernement
de Vienne, qui avait donné de si nombreux témoi-
gnages de sympathies à ce projet dont la pens'ée
depuis longtemps était celle du premier de ses
hommes d'État, le prince de Metternich, et duquel
l'Adriatique et les États héréditaires avaient à retirer
de si grands avantages, pût le combattre ou seule-
ment le contrarier. Toutefois, s'il en était ainsi, nous
exprimions la croyance que cette conduite n'était
qu'une des dures nécessités de la guerre, et que la
paix ramènerait bien vite le cabinet autrichien à des
sentiments plus conformes au bien et à la prospérité
de ses peuples.
Nous nous étions trompé dans la première de ses
hypothèses, mais l'événement n'a pas tardé à nous
donner raison dans la seconde. Il paraît qu'en effet,
dans ses démarches auprès du vice-roi, M. le consul
général de l'Autriche obéissait aux instructions qui
lui avait été transmises par M. le comte de Buol,
ancien ministre des affaires étrangères. Mais nous
sommes en mesure d'affirmer que même avant la
paix et la signature de l'armistice, le successeur de
M. de Buol a révoqué ces instructions regrettables.
M. le consul d'Autriche a reçu l'ordre de ne plus agir
contre le canal de Suez, et il lui a été recommandé
de s'abstenir de toute démarche qui serait contraire
à la réalisation de cette entreprise.
C'est un grand pas et un pas qui fera impression
à la fois au Caire et à Constantinople ; pourtant nous
osons espérer mieux, et l'Autriche, rendue à toute la
liberté de sa politique naturelle, prêtera certainement
tout son concours à la solution d'une affaire d'un si
haut intérêt pour tous ses progrès industriels, com-
merciaux et maritimes.
Le continent tout entier est donc désormais d'ac-
cord sur cette importante question ; mais dans les
faits passés nous ne pouvons nous empêcher de signa-
ler une nouvelle preuve de l'activité avec laquelle le
dernier cabinet anglais a partout employé son in-
fluence pour créer des embarras à la marche du pro-
jet. Evidemment ce n'était que pour complaire à ce
cabinet et pour se concilier sa faveur dans les com-
plications italiennes, que l'Autriche a pu consentir à
faire, pour un instant, le sacrifice d'une des idées les
dont il a pris la glorieuse initiative. Dans la mesure
des conventions sur lesquelles S. A. a été constam-
ment d'accord avec son mandataire, il est aussi loin
de sa pensée d'abandonner son projet que de sacrifier
les intérêts de la Compagnie constituée sous ses aus-
pices.
Les opérations préparatoires en cours d'exécution
sur le terrain de l'isthme n'ont pas été interrompuesy
elles continuent à se poursllivrè, L'opposition illé-
gitime du gouvernement anglais avait été la seule
et unique cause des derniers incidents dont il ne faut
faire retomber la responsabilité ni sur le vice-roi ni sur
la Perte. Enfin nous pouvons affirmer que les inté-
rêts des actionnaires et de la Compagnie sont désor-
mais assurés à tout événement.
La Compagnie universelle peut donc se livrer avec
une entière sécurité aux efforts à poursuivre pour
lever les derniers obstacles qui peuvent laisser quel-
que ombre sur l'issue définitive de l'œuvre, et nous
avons la pleine conviction qu'avec le puissant appui
que lui a toujours donné l'opinion unanime de l'Europe,
par les bienfaisantes influences de la paix, si heureu-
sement rétablie, et même par l'intelligence des véri-
tables intérêts de l'Angleterre, ces dernières questions
ne tarderont pas à se résoudre comme le désirent
tous les amis de la civilisation, du progrès et de
l'union de plus en plus étroite de l'Orient et de l'Occi-
dent.
ERNEST DESPLACES.
LE VOYAGE DU SULTAN EN EGYPTE.
D'après les affirmations des dépêches télégraphiques
et de tous les journaux de Constantinople, nous avons
annoncé dans notre dernier numéro la prochaine
tournée de S. M. I. le sultan dans quelques-unes des
parties de son empire, et principalement la visite de
S. H. en Egypte et à S. A. Mohammed Saïd.
D'après les dernières nouvelles qui sont aussi offi-
cielles que l'étaient les premières, ces projets sont
entièrement modifiés ou écartés; S. H. ne franchira
pas les Dardanelles, et il est certain que la pensée
d'un voyage en Egypte est totalement abandonnée.
Sans nous immiscer dans les mystères ou les con-
venances de la politique, nous le regretions en ce qui
concerne le canal de Suez, car nous sommes convain-
cu qu'en présence des vœux des populations et mesu-
rant sur les lieux la grandeur des intérêts qu'un mot
de sa bouche pouvait vivifier, S. M. I. eût laissé en
les quittant, à la terre égyptienne et au prince dont
elle venait honorer l'hospitalité, le souvenir le plus
ineffaçable de sa visite en écartant les dernières en-
traves apportées par une influence étrangère à une
entreprise destinée à donner une nouvelle face à
l'Orient et en particulier à l'empire ottoman.
ERNEST DESPLACES.
L'AUTRICHE ET LE PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ.
Nous avons mentionné le mois dernier les repré-
sentations adressées au gouvernement égyptien par
M. le consul général d'Autriche à Alexandrie contre
la continuation des travaux préparatoires du ca-
nal.
Nous avions peine à croire que le gouvernement
de Vienne, qui avait donné de si nombreux témoi-
gnages de sympathies à ce projet dont la pens'ée
depuis longtemps était celle du premier de ses
hommes d'État, le prince de Metternich, et duquel
l'Adriatique et les États héréditaires avaient à retirer
de si grands avantages, pût le combattre ou seule-
ment le contrarier. Toutefois, s'il en était ainsi, nous
exprimions la croyance que cette conduite n'était
qu'une des dures nécessités de la guerre, et que la
paix ramènerait bien vite le cabinet autrichien à des
sentiments plus conformes au bien et à la prospérité
de ses peuples.
Nous nous étions trompé dans la première de ses
hypothèses, mais l'événement n'a pas tardé à nous
donner raison dans la seconde. Il paraît qu'en effet,
dans ses démarches auprès du vice-roi, M. le consul
général de l'Autriche obéissait aux instructions qui
lui avait été transmises par M. le comte de Buol,
ancien ministre des affaires étrangères. Mais nous
sommes en mesure d'affirmer que même avant la
paix et la signature de l'armistice, le successeur de
M. de Buol a révoqué ces instructions regrettables.
M. le consul d'Autriche a reçu l'ordre de ne plus agir
contre le canal de Suez, et il lui a été recommandé
de s'abstenir de toute démarche qui serait contraire
à la réalisation de cette entreprise.
C'est un grand pas et un pas qui fera impression
à la fois au Caire et à Constantinople ; pourtant nous
osons espérer mieux, et l'Autriche, rendue à toute la
liberté de sa politique naturelle, prêtera certainement
tout son concours à la solution d'une affaire d'un si
haut intérêt pour tous ses progrès industriels, com-
merciaux et maritimes.
Le continent tout entier est donc désormais d'ac-
cord sur cette importante question ; mais dans les
faits passés nous ne pouvons nous empêcher de signa-
ler une nouvelle preuve de l'activité avec laquelle le
dernier cabinet anglais a partout employé son in-
fluence pour créer des embarras à la marche du pro-
jet. Evidemment ce n'était que pour complaire à ce
cabinet et pour se concilier sa faveur dans les com-
plications italiennes, que l'Autriche a pu consentir à
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