Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1859 01 août 1859
Description : 1859/08/01 (A4,N75). 1859/08/01 (A4,N75).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529510v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 235
le canal soit praticable au point de vue scientifique
ou rémunératoire, au point de vue commercial, ce ne
sont pas là les points en question. L'ouverture de
l'isthme donnerait indubitablement d'immenses faci-
lités et une immense extension au commerce de
l'Europe avec l'Orient; sous ce rapport c'est un
grand projet de civilisation. Pourtant lord Palmerston
lui est hostile parce qu'il pense que si la civilisation
y gagnait, les possessions de l'Angleterre dans l'Inde
y trouveraient moins de sécurité. Tous les Anglais
qui ont à cœur le caractère de leur pays répudie-
ront une politique si égoïste, et de nature à inspirer
le mépris et la haine de notre nom parmi les autres
nations de l'Europe. »
LE CANAL DE sun DEVANT LE CABINET LIBÉRAL
D'ANGLETERRE.
Nous avons, dans notre dernier numéro, reproduit
le texte du discours très-remarquable et décisif par
lequel, àla chambre des Communes, lord John Russell,
actuellement ministre des affaires étrangères, dé-
montrait, le 2 juin 1858, le devoir et l'intérêt de son
pays à ne point faire obstacle, soit en Egypte, soit
en Turquie, à l'exécution du canal de Suez.
Depuis cette époque et dans ces derniers jours on
sait les efforts que le ministère Derby a faits, un ins-
tant avec succès, pour entraver les opérations de
la Compagnie universelle. Il se prévalait des circons-
tances pour combattre les intérêts du continent euro-
péen en Orient comme il se disposait tout bas à
combattre la France en Italie. L'opinion publique
en Angleterre ne lui a pas permis de mener à fin cette
dernière tendance, et cette même opinion a rougi
du rôle ténébreux et déplorable que la diplomatie
anglaise jouait en même temps à Constantinople et
au Caire contre le percement de l'isthme de Suez.
La chute du ministère Derby, les nombreuses dé-
clarations d'amitié et de loyauté faites envers la
France partons les membres du ministère nouveau,
nous donnent le droit d'espérer que le gouvernement
libéral ne peut pas et ne veut pas marcher dans cette
question sur les traces de son prédécesseur. Certes,
lord John Russell, après avoir flétri aussi énergique-
ment qu'on l'a vu la conduite des torys dans l'affaire
du canal, ne peut pas, sans compromettre son carac-
tère politique, approuver et continuer les instructions
de lord Malmesbury.
Nous avons plusieurs fois rappelé que les membres
les plus importants du cabinet actuel avaient éner-
giquement exprimé la conviction profonde que l'oppo-
sition au canal était à la fois une honte pour le nom an-
glais en Europe et une complète inintelligence des vé-
ritables intérêts britanniques. Parmi ceux oui se sont
, <
exprimés en ces termes avec lord John Russell, nous
pouvons nommer deux membres des plus importants
du présent cabinet, M. JNlilner Gibson , ministre du
commerce, et M. Gladstone, chancelier de l'Echiquier.
Un autre membre de ce cabinet, M. Sidney Herbert,
ministre de la guerre, s'est, par son vote, associé à
leurs paroles. Nous aurons à reproduire les excel-
lentes observations de M. Milner Gibson dans la séance
que nous avons déjà désignée; mais pour aujour-
d'hui nous devons nous contenter de citer l'admirable
et solide discussion par laquelle , dans ce débat,
M. Gladstone fit sur la chambre des communes une
impression des plus profondes.
M. Gladstone, nous l'avons souvent dit, n'est infé-
rieur à aucun autre membre du ministère par l'élé-
vation de son caractère, sa considération politique,
son importance personnelle, et il est sans contredit
placé au premier rang parmi les grands orateurs et
les hommes d'Etat les plus distingués de la Grande-
Bretagne ; il vient encore d'ajouter à tout le poids de
son influence et .de ses services par la solution des
questions financières dans lesquelles, à son avènement
au pouvoir, il a trouvé son pays embarrassé. Or nous
ne connaissons point de plus victorieuse démonstra-
tion de l'iniquité de la résistance opposée au canal
par quelques préjugés anglais, de la sagesse, de la
prudence, de la convenance et de la nécessité d'une
politique contraire que le discours prononcé, à l'oc-
casion dont nous parlons, par le présent cliaucelier
de l'Échiquier.
Si nous avions sur cette question une note à adres-
ser au gouvernement anglais, nous nous contente-
rions, pour notre part, de lui envoyer purement et
simplement la copie de cette puissante et complète ar-
gumentation. Tous les principes y sont consacrés,
tous les préjugés combattus et démolis, et l'homme
d'Etat s'y élève à la hauteur de l'équité, du droit de
la raison et de la seule politique possible et durable
dans notre temps. Nous croyons donc ne pas faire une
chose inutile en soumettant de nouveau et en recom-
mandant au public et au ministère anglais lui-même
la lecture de cette sorte de manifeste, qui, nous n'en
doutons pas, sera bientôt celui de l'Angleterre entière,
et l'associera, au lieu de l'isoler, aux sentiments et
aux intérêts des peuples qu'on ne lui a que trop
aliénés.
J. MONGIN.
M. GLADSTONE. — « Le point qui nous est soumis
n'a pas été exactement indiqué. Ce point n'est pas
de décider si nous avons à donner notre sanction à
un projet chimérique ou à un projet quelconque
(Ecoutez !) ; il eut simplement de savoir si nous devons
protester contre Vemploi de t'influence politique de notre
pays, dans le but d'empêcher Vexécution d'un canal à
travers l'isthme de Suez. (Ecoutez ! écoutez !)
» La motion ne demande pas à la Chambre de
le canal soit praticable au point de vue scientifique
ou rémunératoire, au point de vue commercial, ce ne
sont pas là les points en question. L'ouverture de
l'isthme donnerait indubitablement d'immenses faci-
lités et une immense extension au commerce de
l'Europe avec l'Orient; sous ce rapport c'est un
grand projet de civilisation. Pourtant lord Palmerston
lui est hostile parce qu'il pense que si la civilisation
y gagnait, les possessions de l'Angleterre dans l'Inde
y trouveraient moins de sécurité. Tous les Anglais
qui ont à cœur le caractère de leur pays répudie-
ront une politique si égoïste, et de nature à inspirer
le mépris et la haine de notre nom parmi les autres
nations de l'Europe. »
LE CANAL DE sun DEVANT LE CABINET LIBÉRAL
D'ANGLETERRE.
Nous avons, dans notre dernier numéro, reproduit
le texte du discours très-remarquable et décisif par
lequel, àla chambre des Communes, lord John Russell,
actuellement ministre des affaires étrangères, dé-
montrait, le 2 juin 1858, le devoir et l'intérêt de son
pays à ne point faire obstacle, soit en Egypte, soit
en Turquie, à l'exécution du canal de Suez.
Depuis cette époque et dans ces derniers jours on
sait les efforts que le ministère Derby a faits, un ins-
tant avec succès, pour entraver les opérations de
la Compagnie universelle. Il se prévalait des circons-
tances pour combattre les intérêts du continent euro-
péen en Orient comme il se disposait tout bas à
combattre la France en Italie. L'opinion publique
en Angleterre ne lui a pas permis de mener à fin cette
dernière tendance, et cette même opinion a rougi
du rôle ténébreux et déplorable que la diplomatie
anglaise jouait en même temps à Constantinople et
au Caire contre le percement de l'isthme de Suez.
La chute du ministère Derby, les nombreuses dé-
clarations d'amitié et de loyauté faites envers la
France partons les membres du ministère nouveau,
nous donnent le droit d'espérer que le gouvernement
libéral ne peut pas et ne veut pas marcher dans cette
question sur les traces de son prédécesseur. Certes,
lord John Russell, après avoir flétri aussi énergique-
ment qu'on l'a vu la conduite des torys dans l'affaire
du canal, ne peut pas, sans compromettre son carac-
tère politique, approuver et continuer les instructions
de lord Malmesbury.
Nous avons plusieurs fois rappelé que les membres
les plus importants du cabinet actuel avaient éner-
giquement exprimé la conviction profonde que l'oppo-
sition au canal était à la fois une honte pour le nom an-
glais en Europe et une complète inintelligence des vé-
ritables intérêts britanniques. Parmi ceux oui se sont
, <
exprimés en ces termes avec lord John Russell, nous
pouvons nommer deux membres des plus importants
du présent cabinet, M. JNlilner Gibson , ministre du
commerce, et M. Gladstone, chancelier de l'Echiquier.
Un autre membre de ce cabinet, M. Sidney Herbert,
ministre de la guerre, s'est, par son vote, associé à
leurs paroles. Nous aurons à reproduire les excel-
lentes observations de M. Milner Gibson dans la séance
que nous avons déjà désignée; mais pour aujour-
d'hui nous devons nous contenter de citer l'admirable
et solide discussion par laquelle , dans ce débat,
M. Gladstone fit sur la chambre des communes une
impression des plus profondes.
M. Gladstone, nous l'avons souvent dit, n'est infé-
rieur à aucun autre membre du ministère par l'élé-
vation de son caractère, sa considération politique,
son importance personnelle, et il est sans contredit
placé au premier rang parmi les grands orateurs et
les hommes d'Etat les plus distingués de la Grande-
Bretagne ; il vient encore d'ajouter à tout le poids de
son influence et .de ses services par la solution des
questions financières dans lesquelles, à son avènement
au pouvoir, il a trouvé son pays embarrassé. Or nous
ne connaissons point de plus victorieuse démonstra-
tion de l'iniquité de la résistance opposée au canal
par quelques préjugés anglais, de la sagesse, de la
prudence, de la convenance et de la nécessité d'une
politique contraire que le discours prononcé, à l'oc-
casion dont nous parlons, par le présent cliaucelier
de l'Échiquier.
Si nous avions sur cette question une note à adres-
ser au gouvernement anglais, nous nous contente-
rions, pour notre part, de lui envoyer purement et
simplement la copie de cette puissante et complète ar-
gumentation. Tous les principes y sont consacrés,
tous les préjugés combattus et démolis, et l'homme
d'Etat s'y élève à la hauteur de l'équité, du droit de
la raison et de la seule politique possible et durable
dans notre temps. Nous croyons donc ne pas faire une
chose inutile en soumettant de nouveau et en recom-
mandant au public et au ministère anglais lui-même
la lecture de cette sorte de manifeste, qui, nous n'en
doutons pas, sera bientôt celui de l'Angleterre entière,
et l'associera, au lieu de l'isoler, aux sentiments et
aux intérêts des peuples qu'on ne lui a que trop
aliénés.
J. MONGIN.
M. GLADSTONE. — « Le point qui nous est soumis
n'a pas été exactement indiqué. Ce point n'est pas
de décider si nous avons à donner notre sanction à
un projet chimérique ou à un projet quelconque
(Ecoutez !) ; il eut simplement de savoir si nous devons
protester contre Vemploi de t'influence politique de notre
pays, dans le but d'empêcher Vexécution d'un canal à
travers l'isthme de Suez. (Ecoutez ! écoutez !)
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