Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-07-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juillet 1859 01 juillet 1859
Description : 1859/07/01 (A4,N73). 1859/07/01 (A4,N73).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529508s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 012
du détroit à propos du projet, par exemple, de M. Fer-
dinand de Lesseps.
Que, comme le disait le Globe dans des temps
meilleurs, l'Angleterre et la France s'unissjnt pour
travailler de concert à la civilisation de l'Orient,
pour abréger la route, pour rapprocher les distances,
pour rendre les rivages de la mer Rouge hospitaliers
et sûrs aux navigateurs et aux trafiquants, nous ne
marchanderons point notre concours, et nous ne dis-
puterons à l'Angleterre que la palme de l'émulation.
Pour notre part, nous accepterions donc avec toute
candeur le programme que nous trace le Times dans
son article du "23 juin. Que l'Angleterre répande dans
la mer Rouge ses établissements purement com-
merciaux, qu'elle dresse des phares, qu'elle étende
ses télégraphes sons les eaux, en un mot, que par
toutes les voies qu'avouent la loyauté et la loi des
nations, elle multiplie les moyens qui mettront en
relations plus étroites et plus rapides la barbarie
asiatique et la civilisation européenne, non-seulement
elle n'y trouvera point obstacle en France , mais en-
core la France applaudira. Seulement,que de son côté
l'Angleterre lui permette dans sa mesure de marcher
à ses côté. Il y a place pour tout le monde dans les
conquêtes de la civilisation, et puisque le canal de
Suez est une œuvre universelle, qu'au moins l'Angle-
terre n'entende point ou l'empêcher ou l'accaparer toute
seule. C'est là l'engagement et la promesse que con-
tient pour nous l'article du limes : l'émulation, la
concurrence et en même temps le bon accord dans
la fécondation fraternelle des routes nouvelles prépa-
rées à l'humanité. A cet appel, la France ne sera
jamais sourde, et nous pouvons affirmer au Times
qu'elle ne se laissera jamais influencer dans cette ri-
valité glorieuse ni par les jalousies étroites, ni par
la triste appréhension de ce que l'Angleterre y peut
gagner.
ERNEST DKSPLACES.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Vers le 20 juin, une dépêche télégraphique ap-
prenait au public étonné que le gouvernement égyp-
tien avait exprimé la résolution d'interdire provisoi-
rement les travaux préparatoires en cours d'exécu-
tion dans l'isthme de Suez.
En effet, une circulaire du ministre des affaires
étrangères d'Egypte, Cheriff Pacha, sous la date du
9 juin, communiquait aux représentants des puis-
sances européennes à Alexandrie les objections qu'il
prétend opposer à la poursuite de ces travaux.
Les objections sont que ces opérations sortent de la
catégorie des travaux préparatoires pour entrer dans
l'ordre des travaux définitifs, et que le vice-roi n'au-
rait autorisé l'exécution de ces derniers travaux que
sous réserve de la permission de la Porte.
M. Ferdinand de Lesseps, comme président et re-
présentant de la Compagnie universelle, a immédia-
tement protesté contre la circulaire du ministre. Dans
cette pièce il a établi, avec une incontestable solidité,
les droits et les devoirs de la Compagnie envers
tous.
Dans une seconde pièce, sous le titre de nJemoran.
dum, il a également établi, avec sa netteté ordinaire,
la mesure de la responsabilité, soit politique, soit
financière qui devait peser sur le vice-roi.
Nous publions ces trois pièces, elles contiennent et
résument tout l'état de la question.
Nous n'avons rien à ajouter aux arguments accu-
mulés dans les deux documents remarquables émanés
de M. de Lesseps. La presse périodique a déjà placé
ces documents sous tous les yeux. Nous ne pourrions
que les affaiblir en les paraphrasant.
Nous publions aussi, comme toute la presse l'a
publiée, la réponse qu'a faite M. le consul général
d Espagne à Alexandrie à la circulaire de Cheriff
Pacha. De semblables actes sont des exemples hono-
rant à la fois le gouvernement et le pays qui les ins-
pirent.
Nous pouvons du reste, dès à présent, affirmer que
la lettre ministérielle a produit un détestable effet
en Egypte autant que sur le continent et même à
Londres. Elle a complètement échoué près le corps
consulaire, et en général la pensée qu'elle exprime
est considérée comme avortée dès sa naissance.
Les travaux cependant ne sont pas interrompus.
M. Ferdinand de Lesseps s'est.transporté de sa per-
sonne à Port-Saïd, pour que rien ne s'opposât à leur
continuation.
Le fond de tout ce mystère et de tout ce traca^, c'est,
comme on l'a unanimement pressenti, une dernière
intrigue du cabinet Derby in articulo mords.
Le voyage de M. Ferd. de Lesseps en Egypte,
accompagné par la commission déléguée du conseil
d'administration, avait été pour ce ministère défunt
un sujet de vives alarmes. Tous ses préjugés, toutes
ses passions hostiles s'étaient éveillés, et il s'était mis
immédiatement à l'œuvre à Constantinople, au Caire
et peut-être même à Paris.
La première tentative fut la fameuse démarche
intimidatrice faite par M. Green anprès du vice-roi,
d'abord niée à Londres, mais depuis constatée. On
sait avec quelle fermeté le prince la repoussa.
On se servit alors du besoin que l'Autriche croyait
avoir de l'Angleterre ; on décida le consul de cette
puissance à une démarche analogue, aussi contraire
à tous les précédents (je. s ggouverneinent qu'aux
,'" lTfflih
intérêts autrichienSjyiift/Ie'rtfâhat, on le sait, n'en
fut pas plus heurlfx ":?;":;.:"
M. Green partifi^t
du détroit à propos du projet, par exemple, de M. Fer-
dinand de Lesseps.
Que, comme le disait le Globe dans des temps
meilleurs, l'Angleterre et la France s'unissjnt pour
travailler de concert à la civilisation de l'Orient,
pour abréger la route, pour rapprocher les distances,
pour rendre les rivages de la mer Rouge hospitaliers
et sûrs aux navigateurs et aux trafiquants, nous ne
marchanderons point notre concours, et nous ne dis-
puterons à l'Angleterre que la palme de l'émulation.
Pour notre part, nous accepterions donc avec toute
candeur le programme que nous trace le Times dans
son article du "23 juin. Que l'Angleterre répande dans
la mer Rouge ses établissements purement com-
merciaux, qu'elle dresse des phares, qu'elle étende
ses télégraphes sons les eaux, en un mot, que par
toutes les voies qu'avouent la loyauté et la loi des
nations, elle multiplie les moyens qui mettront en
relations plus étroites et plus rapides la barbarie
asiatique et la civilisation européenne, non-seulement
elle n'y trouvera point obstacle en France , mais en-
core la France applaudira. Seulement,que de son côté
l'Angleterre lui permette dans sa mesure de marcher
à ses côté. Il y a place pour tout le monde dans les
conquêtes de la civilisation, et puisque le canal de
Suez est une œuvre universelle, qu'au moins l'Angle-
terre n'entende point ou l'empêcher ou l'accaparer toute
seule. C'est là l'engagement et la promesse que con-
tient pour nous l'article du limes : l'émulation, la
concurrence et en même temps le bon accord dans
la fécondation fraternelle des routes nouvelles prépa-
rées à l'humanité. A cet appel, la France ne sera
jamais sourde, et nous pouvons affirmer au Times
qu'elle ne se laissera jamais influencer dans cette ri-
valité glorieuse ni par les jalousies étroites, ni par
la triste appréhension de ce que l'Angleterre y peut
gagner.
ERNEST DKSPLACES.
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Vers le 20 juin, une dépêche télégraphique ap-
prenait au public étonné que le gouvernement égyp-
tien avait exprimé la résolution d'interdire provisoi-
rement les travaux préparatoires en cours d'exécu-
tion dans l'isthme de Suez.
En effet, une circulaire du ministre des affaires
étrangères d'Egypte, Cheriff Pacha, sous la date du
9 juin, communiquait aux représentants des puis-
sances européennes à Alexandrie les objections qu'il
prétend opposer à la poursuite de ces travaux.
Les objections sont que ces opérations sortent de la
catégorie des travaux préparatoires pour entrer dans
l'ordre des travaux définitifs, et que le vice-roi n'au-
rait autorisé l'exécution de ces derniers travaux que
sous réserve de la permission de la Porte.
M. Ferdinand de Lesseps, comme président et re-
présentant de la Compagnie universelle, a immédia-
tement protesté contre la circulaire du ministre. Dans
cette pièce il a établi, avec une incontestable solidité,
les droits et les devoirs de la Compagnie envers
tous.
Dans une seconde pièce, sous le titre de nJemoran.
dum, il a également établi, avec sa netteté ordinaire,
la mesure de la responsabilité, soit politique, soit
financière qui devait peser sur le vice-roi.
Nous publions ces trois pièces, elles contiennent et
résument tout l'état de la question.
Nous n'avons rien à ajouter aux arguments accu-
mulés dans les deux documents remarquables émanés
de M. de Lesseps. La presse périodique a déjà placé
ces documents sous tous les yeux. Nous ne pourrions
que les affaiblir en les paraphrasant.
Nous publions aussi, comme toute la presse l'a
publiée, la réponse qu'a faite M. le consul général
d Espagne à Alexandrie à la circulaire de Cheriff
Pacha. De semblables actes sont des exemples hono-
rant à la fois le gouvernement et le pays qui les ins-
pirent.
Nous pouvons du reste, dès à présent, affirmer que
la lettre ministérielle a produit un détestable effet
en Egypte autant que sur le continent et même à
Londres. Elle a complètement échoué près le corps
consulaire, et en général la pensée qu'elle exprime
est considérée comme avortée dès sa naissance.
Les travaux cependant ne sont pas interrompus.
M. Ferdinand de Lesseps s'est.transporté de sa per-
sonne à Port-Saïd, pour que rien ne s'opposât à leur
continuation.
Le fond de tout ce mystère et de tout ce traca^, c'est,
comme on l'a unanimement pressenti, une dernière
intrigue du cabinet Derby in articulo mords.
Le voyage de M. Ferd. de Lesseps en Egypte,
accompagné par la commission déléguée du conseil
d'administration, avait été pour ce ministère défunt
un sujet de vives alarmes. Tous ses préjugés, toutes
ses passions hostiles s'étaient éveillés, et il s'était mis
immédiatement à l'œuvre à Constantinople, au Caire
et peut-être même à Paris.
La première tentative fut la fameuse démarche
intimidatrice faite par M. Green anprès du vice-roi,
d'abord niée à Londres, mais depuis constatée. On
sait avec quelle fermeté le prince la repoussa.
On se servit alors du besoin que l'Autriche croyait
avoir de l'Angleterre ; on décida le consul de cette
puissance à une démarche analogue, aussi contraire
à tous les précédents (je. s ggouverneinent qu'aux
,'" lTfflih
intérêts autrichienSjyiift/Ie'rtfâhat, on le sait, n'en
fut pas plus heurlfx ":?;":;.:"
M. Green partifi^t
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529508s/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529508s/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529508s/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529508s
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529508s
Facebook
Twitter