Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1859 15 juin 1859
Description : 1859/06/15 (A4,N72). 1859/06/15 (A4,N72).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529507c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 191
Le riz qui forme, comme dans toute l'Asie méridionale,
la base de la nourriture du peuple, vient du Camboge.
Il s'en fait en outre une exportation de plus de 100,000
picujs, à laquelle ne contribue pas le TOllgkin, qui suf-
fit à peine aux besoins de sa nombreuse population.
La patate douce, l'arrowroot, le maïs entrent pour
une part importante dans l'alimentation des classes
pauvres. Il en est de même de l'arachide, elle croît dans
les terrains sablonneux sans beaucoup de culture, on la
mange fraîche, rôtie ou salée, et l'huile qui en est ex-
traite sert pour la cuisine et l'éclairage. On ne trouve
en ce pays qu'un petit nombre de légumes, et la terre
en produisant naturellement peu, les habitants ne cher-
chent pas à en acclimater d'autres.
Le règne animal de l'Annam, ne diffère pas notable-
ment, dans ses traits essentiéls au moins, de celui des
parties de l'Inde, analogues sous le rapport du climat.
Les quadrupèdes que renferme le pays sont : l'ours; le
chien, qui ressemble à celui de la Chine, et sert à l'ali-
mentation; le tigre, aussi grand, aussi fort et aussi
féroce qu'au Bengale ; puis le léopard moucheté, le
chat, l'éléphant, le porc; le rhinocéros, dont les cornes,
auxquelles on attribue certaines vues médicales, sont
très-recherchées; le cheval, plusieurs espèces de bêtes
fauves, le bœuf et le buffle. La Cochinchine est destituée
de certaines espèces telles que le chacal, le renard, le
lièvre et l'âne.
L'éléphant, qui est d'une belle variété, vit en troupes
nombreuses au milieu des forêts du Camboje. On dit
que, dans le pays, le prix d'un éléphant en pleine vi-
gueur, n'excède pas de 40 à 50 quans. L'éléphant blanc
n'est pas comme au Siam, au Pégu et à Ava, l'objet
d'un culte, et il ne parait même pas qu'il y en ait de
cette sorte dans le pays. Les Annamites dressent l'élé-
phant pour les combats, mais ils l'emploient peu à cet
usage, peut-être à raison du caractère timide de l'ani-
mal. Les chevaux de l'Annam sont des poneys, d'un as-
pect chétif, bien inférieurs sous le rapport de la beauté,
et même de la taille, aux petits chevaux de l'archipel
indien. Il ne paraît pas qu'ils soient propres au travail
agricole ni au service de l'armée.
Le buffle est l'animal le plus employé dans la culture.
Dans le midi de l'Annam, vers Saigon, il est grand et
vigoureux, comme à Siam et aux îles de l'Océan indien,
mais au nord, et à Hué principalement, la race dégénère
sous tous les rapports. Le bœuf est petit, uniformément
d'un brun rougeâtre. Sa chair, pas plus que celle du
buffle, ne sert de nourriture aux Annamites qui, en
outre, ont un dégoût insurmontable pour le lait de ces
animaux. Il y a une variété de petites chèvres qui sont
assez nombreuses ; et les moutons que l'on voit à Saï-
gon et à Hué, appartiennent à une espèce chétive, élevée
plutôt pour l'agrément que pour l'utilité.
Le porc est l'animal domestique préféré par les Anna-
mites. On le trouve à l'état sauvage sur tous les points
du territoire; et l'espèce que l'on élève en domesticité
est remarquablement belle.
La volaille de l'Annam, particulièrement celle de Saï-
gon, l'une des plus belles de l'Orient, est très-abondante
et à très-bon marché. La poule vit à l'état sauvage dans
les forêts de la Cochinchine, et, en outre, les habitants
en élèvent une très-grande quantité, moins encore peut-
être à raison des ressources alimentaires qu'elle leur
fournit, qu'afin de satisfaire la passion qu'ils ont-pour
les combats de coqs. Plusieurs espèces de canards, com-
me oiseaux de passage, visitent le pays pendant les
froids, et l'on voit alors leurs bandes immenses s'abattra
sur les fleuves, les lacs, les marais et les champs de riz.
On en élève aussi de très-grandes quantités. On ne
trouve guère d'oies que dans le Camboge, où elles sont
nombreuses, grandes, complètement blanches, et d'une
espèce différente de celles de la Chine.
Les côtes et les fleuves de l'Annam fourmillent des
poissons, qui entrent pour une large part dans l'alimen-
tation des habitants des habitants. On voit, chaque ma-
tin, sortir des criques, des havres, une multitude de
bateaux pêcheurs qui vont à plusieurs lieues en
mer et rentrent le soir chargées d'une copieuse capture.
A l'intérieur, les fleuves et les rivières aussi sont cou-
verts de filets et d'autres engins de pêche.
E. JONVEAUX.
(LA FRANCE COLONIALE ET MARITIME.)
(La suite à un prochain numéro).
Le Gérant : ERNEST DESPLACES.
En vente chez LOGUET, géographe-éditeur,
8, rue de la Paix, a Paris.
CARTE DE L'ISTHME DE SUEZ
AVEC LE TRACE DES CANAUX CONCÉDÉS
PAR S. A. DIOHADIED SAID
Vice-roi d'Egypte
Pour la jonction de la mer Rouge à la Méditerranée, et
celle du Nil au lac Timsah à l'échelle de 1/250,0006.
Une feuille imprimée en couleur,
l'rix ; 10 fr.
PERCEMENT DE L'ISTHME DE SUEZ
Atlas des cartes, plans, sondages,
Profils et forages à l'appui du projet de la Commission
internationale.
- Un atlas à plusieurs planches et plans,
Prix relié : %5 fr.
EN VENTE CHEZ MM. HACHETTE ET cie:
LE CANjLli DE SUEZ
ÉPISODE DE L'HISTOIRE DU XIXe SIÈCLE,
Par ERNEST DBSPMCES.
(Bibliothèque des chemins de fer.)
Deuxième édition, suivie d'un Appendice contenant tous les faits
relatifs à la souscription, à la constitution et à la marche de la
Compagnie jusqu'à ce jour.
PriX: 1 fr.
Le riz qui forme, comme dans toute l'Asie méridionale,
la base de la nourriture du peuple, vient du Camboge.
Il s'en fait en outre une exportation de plus de 100,000
picujs, à laquelle ne contribue pas le TOllgkin, qui suf-
fit à peine aux besoins de sa nombreuse population.
La patate douce, l'arrowroot, le maïs entrent pour
une part importante dans l'alimentation des classes
pauvres. Il en est de même de l'arachide, elle croît dans
les terrains sablonneux sans beaucoup de culture, on la
mange fraîche, rôtie ou salée, et l'huile qui en est ex-
traite sert pour la cuisine et l'éclairage. On ne trouve
en ce pays qu'un petit nombre de légumes, et la terre
en produisant naturellement peu, les habitants ne cher-
chent pas à en acclimater d'autres.
Le règne animal de l'Annam, ne diffère pas notable-
ment, dans ses traits essentiéls au moins, de celui des
parties de l'Inde, analogues sous le rapport du climat.
Les quadrupèdes que renferme le pays sont : l'ours; le
chien, qui ressemble à celui de la Chine, et sert à l'ali-
mentation; le tigre, aussi grand, aussi fort et aussi
féroce qu'au Bengale ; puis le léopard moucheté, le
chat, l'éléphant, le porc; le rhinocéros, dont les cornes,
auxquelles on attribue certaines vues médicales, sont
très-recherchées; le cheval, plusieurs espèces de bêtes
fauves, le bœuf et le buffle. La Cochinchine est destituée
de certaines espèces telles que le chacal, le renard, le
lièvre et l'âne.
L'éléphant, qui est d'une belle variété, vit en troupes
nombreuses au milieu des forêts du Camboje. On dit
que, dans le pays, le prix d'un éléphant en pleine vi-
gueur, n'excède pas de 40 à 50 quans. L'éléphant blanc
n'est pas comme au Siam, au Pégu et à Ava, l'objet
d'un culte, et il ne parait même pas qu'il y en ait de
cette sorte dans le pays. Les Annamites dressent l'élé-
phant pour les combats, mais ils l'emploient peu à cet
usage, peut-être à raison du caractère timide de l'ani-
mal. Les chevaux de l'Annam sont des poneys, d'un as-
pect chétif, bien inférieurs sous le rapport de la beauté,
et même de la taille, aux petits chevaux de l'archipel
indien. Il ne paraît pas qu'ils soient propres au travail
agricole ni au service de l'armée.
Le buffle est l'animal le plus employé dans la culture.
Dans le midi de l'Annam, vers Saigon, il est grand et
vigoureux, comme à Siam et aux îles de l'Océan indien,
mais au nord, et à Hué principalement, la race dégénère
sous tous les rapports. Le bœuf est petit, uniformément
d'un brun rougeâtre. Sa chair, pas plus que celle du
buffle, ne sert de nourriture aux Annamites qui, en
outre, ont un dégoût insurmontable pour le lait de ces
animaux. Il y a une variété de petites chèvres qui sont
assez nombreuses ; et les moutons que l'on voit à Saï-
gon et à Hué, appartiennent à une espèce chétive, élevée
plutôt pour l'agrément que pour l'utilité.
Le porc est l'animal domestique préféré par les Anna-
mites. On le trouve à l'état sauvage sur tous les points
du territoire; et l'espèce que l'on élève en domesticité
est remarquablement belle.
La volaille de l'Annam, particulièrement celle de Saï-
gon, l'une des plus belles de l'Orient, est très-abondante
et à très-bon marché. La poule vit à l'état sauvage dans
les forêts de la Cochinchine, et, en outre, les habitants
en élèvent une très-grande quantité, moins encore peut-
être à raison des ressources alimentaires qu'elle leur
fournit, qu'afin de satisfaire la passion qu'ils ont-pour
les combats de coqs. Plusieurs espèces de canards, com-
me oiseaux de passage, visitent le pays pendant les
froids, et l'on voit alors leurs bandes immenses s'abattra
sur les fleuves, les lacs, les marais et les champs de riz.
On en élève aussi de très-grandes quantités. On ne
trouve guère d'oies que dans le Camboge, où elles sont
nombreuses, grandes, complètement blanches, et d'une
espèce différente de celles de la Chine.
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tation des habitants des habitants. On voit, chaque ma-
tin, sortir des criques, des havres, une multitude de
bateaux pêcheurs qui vont à plusieurs lieues en
mer et rentrent le soir chargées d'une copieuse capture.
A l'intérieur, les fleuves et les rivières aussi sont cou-
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