Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1859 01 juin 1859
Description : 1859/06/01 (A4,N71). 1859/06/01 (A4,N71).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529506z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 163
feuille l'a reproduite. Nous pouvons aujourd'hui pu-
blier la réponse du président de la Compagnie uni-
verselle à cette démarche si honorable pour eux et
pour l'entreprise elle-même.
MONGIN.
A Messieurs les Typographes parisiens,
« Mansourah, 16 avril 1859.
» Messieurs,
» Le témoignage si précieux pour moi de votre
adhésion est venu me trouver en Egypte, au moment
où j'allais commencer les opérations préparatoires
du percement de l'isthme. J'étais alors en vue des
plaines de Memphis et d'Héliopolis, sur lesquelles les
soldats victorieux de la France, sous la conduite du
génie moderne des batailles, ont laissé, au commen-
cement de ce siècle, des traces plus fécondes que les
pyramides et les obélisques des Pharaons.
a A la suite de l'exploration du désert, je profite
d'une station à Mansourah pour vous répondre dans
le lieu même où, six siècles auparavant, les plus no-
bles chevaliers de la France, suivant la bannière du
saint roi, sacrifiaient leur vie à cette expansion du
monde chrétien vers les régions orientales.
Il Il s'agit aujourd'hui d'une conquête pacifique;
c'est encore la France que l'on voit à la tête du mou-
vement civilisateur et industriel qui va incessam-
ment de l'Occident à l'Orient.
» Tous les peuples ont été conviés à prendre une
part égale à l'entreprise qui, suivant les expressions
de votre message, va bientôt resserrer les liens de
leur union ; mais c'est notre pays surtout qui a ré-
pondu à l'appel du généreux prince Mohammed-Saïd,
et dont les capitaux ont assuré le succès de l'entre-
prise universelle. De tous les rangs de la société
française chacun a apporté son obole, et l'on a re-
marqué, parmi les souscripteurs, un grand nombre
de typographes parisiens.
» Votre art, Messieurs, ne m'est point étranger; j'ai
consacré pendant quelque temps les loisirs que m'a-
vaient faits les événements dans ma carrière diplo-
matique, à des études de typographie, en m'asso-
ciant à un écrivain distingué de la presse de Paris
Eorti de vos rangs,et en cherchant avec lui les moyens
d'obtenir par la mécanique une abréviation dans la
durée de la composition. La mort de mon collabora-
teur, Antenor Joly, interrompit les travaux de nôtre
atelier dans le moment même où la providence appela
à la vice-royauté d'Egypte l'auguste prince qui me
confia la mission de diriger l'entreprise à laquelle il
n'a cessé de prêter un énergique et persévérant
appui.
» Je vous remercie, Messieurs, de l'expression de
votre concours et de votre estime; vous me donnez un
grand encouragement au milieu des difficultés qui
me restent i8 vaincre, el. vous me prouvez une fois
4e plus que j'ai eu raison de placer dès le début ma
confiance dans la haute et puissante protection de
l'opinion publique.
Il Agréez, Messieurs, les assurances de mes senti-
ments distingués et dévoués,
FERD. DÉ LESSEPS. )>
AJOURNEMENT DE L'APPEL DE FONDS.
Nous n'a-vons pas besoin d'appeler l'attention de nos
lecteurs sur. la décision qui vient d'être prise par le
conseil d'administration de la Compagnie, et dont nous
publions le texte en tête de notre numéro. Cet avis parle
de lui même. Il prouve sufifsamment et l'état floris-
sant des finances de la Compagnie et la sollicitude du
conseil pour les intérêts qui lui sont confiés. L'empres-
sement et la confiance des souscripteurs ont ample-
ment répondu aux appels qui leur ont été adressés.
Les anticipations de paiement, l'exactitude des verse-
ments obligatoires, ont mis la Compagnie en. mesure
de parer largement à tous ses besoins prévus et im-
prévus. Il était donc inutile, et dans les circonstan-
ces actuelles, il pouvait être plus agréable aux obligés
d'ajourner le versement assigné en juillet à une épo-
que ultérieure. C'est ce qui a été résolu. Le versement
de juillet est renvoyé en janvier, et nous supposons,
par les conséquences logiques de cette décision, que
le versement d'abord indiqué pour janvier 1860 sera
également renvoyé au moins jusqu'en juillet de la
même année. 1
Nous croyons que le conseil d'administration a eu
plusieurs raisons de prendre ce parti, et au premier
rang nous n'hésitons pas à placer les heureuses dé-
couvertes et les reconnaissances opérées dans le cours
des explorations de la commission déléguée. Il est
aujourd'hui hors de doute que des économies très-
notables seront apportées dans les devis estimatifs
des travaux, et il était par conséquent naturel de -
commencer par ne pas fatiguer les actionnaires de
demandes de fonds inutiles , lorsque l'argent ne
manque point et lopsqu'on a l'espérance fondée de
pouvoir, par les économies, alléger plus tard les
obligations contractées par chacun d'eux.
Conformément aux engagements pris, le premier se-
mestre de l'intérêt des actions sera payé au siège de la
Compagnie, à dater du 1er juillet prochain. Toutefois
les personnes dont les versements par anticipation
s'élèvent à 150 et 200 fr., pourront percevoir immé-
diatement leurs intérêts en échangeant leurs titres
provisoires contre le titre définitif. Dans les départe-
ments les intérêts sont payables chez tous les ban-
quiers , agents et correspondants de la Compagnie,
dont nous avons déjà publié la liste.
ERNEST DESPLACES.
feuille l'a reproduite. Nous pouvons aujourd'hui pu-
blier la réponse du président de la Compagnie uni-
verselle à cette démarche si honorable pour eux et
pour l'entreprise elle-même.
MONGIN.
A Messieurs les Typographes parisiens,
« Mansourah, 16 avril 1859.
» Messieurs,
» Le témoignage si précieux pour moi de votre
adhésion est venu me trouver en Egypte, au moment
où j'allais commencer les opérations préparatoires
du percement de l'isthme. J'étais alors en vue des
plaines de Memphis et d'Héliopolis, sur lesquelles les
soldats victorieux de la France, sous la conduite du
génie moderne des batailles, ont laissé, au commen-
cement de ce siècle, des traces plus fécondes que les
pyramides et les obélisques des Pharaons.
a A la suite de l'exploration du désert, je profite
d'une station à Mansourah pour vous répondre dans
le lieu même où, six siècles auparavant, les plus no-
bles chevaliers de la France, suivant la bannière du
saint roi, sacrifiaient leur vie à cette expansion du
monde chrétien vers les régions orientales.
Il Il s'agit aujourd'hui d'une conquête pacifique;
c'est encore la France que l'on voit à la tête du mou-
vement civilisateur et industriel qui va incessam-
ment de l'Occident à l'Orient.
» Tous les peuples ont été conviés à prendre une
part égale à l'entreprise qui, suivant les expressions
de votre message, va bientôt resserrer les liens de
leur union ; mais c'est notre pays surtout qui a ré-
pondu à l'appel du généreux prince Mohammed-Saïd,
et dont les capitaux ont assuré le succès de l'entre-
prise universelle. De tous les rangs de la société
française chacun a apporté son obole, et l'on a re-
marqué, parmi les souscripteurs, un grand nombre
de typographes parisiens.
» Votre art, Messieurs, ne m'est point étranger; j'ai
consacré pendant quelque temps les loisirs que m'a-
vaient faits les événements dans ma carrière diplo-
matique, à des études de typographie, en m'asso-
ciant à un écrivain distingué de la presse de Paris
Eorti de vos rangs,et en cherchant avec lui les moyens
d'obtenir par la mécanique une abréviation dans la
durée de la composition. La mort de mon collabora-
teur, Antenor Joly, interrompit les travaux de nôtre
atelier dans le moment même où la providence appela
à la vice-royauté d'Egypte l'auguste prince qui me
confia la mission de diriger l'entreprise à laquelle il
n'a cessé de prêter un énergique et persévérant
appui.
» Je vous remercie, Messieurs, de l'expression de
votre concours et de votre estime; vous me donnez un
grand encouragement au milieu des difficultés qui
me restent i8 vaincre, el. vous me prouvez une fois
4e plus que j'ai eu raison de placer dès le début ma
confiance dans la haute et puissante protection de
l'opinion publique.
Il Agréez, Messieurs, les assurances de mes senti-
ments distingués et dévoués,
FERD. DÉ LESSEPS. )>
AJOURNEMENT DE L'APPEL DE FONDS.
Nous n'a-vons pas besoin d'appeler l'attention de nos
lecteurs sur. la décision qui vient d'être prise par le
conseil d'administration de la Compagnie, et dont nous
publions le texte en tête de notre numéro. Cet avis parle
de lui même. Il prouve sufifsamment et l'état floris-
sant des finances de la Compagnie et la sollicitude du
conseil pour les intérêts qui lui sont confiés. L'empres-
sement et la confiance des souscripteurs ont ample-
ment répondu aux appels qui leur ont été adressés.
Les anticipations de paiement, l'exactitude des verse-
ments obligatoires, ont mis la Compagnie en. mesure
de parer largement à tous ses besoins prévus et im-
prévus. Il était donc inutile, et dans les circonstan-
ces actuelles, il pouvait être plus agréable aux obligés
d'ajourner le versement assigné en juillet à une épo-
que ultérieure. C'est ce qui a été résolu. Le versement
de juillet est renvoyé en janvier, et nous supposons,
par les conséquences logiques de cette décision, que
le versement d'abord indiqué pour janvier 1860 sera
également renvoyé au moins jusqu'en juillet de la
même année. 1
Nous croyons que le conseil d'administration a eu
plusieurs raisons de prendre ce parti, et au premier
rang nous n'hésitons pas à placer les heureuses dé-
couvertes et les reconnaissances opérées dans le cours
des explorations de la commission déléguée. Il est
aujourd'hui hors de doute que des économies très-
notables seront apportées dans les devis estimatifs
des travaux, et il était par conséquent naturel de -
commencer par ne pas fatiguer les actionnaires de
demandes de fonds inutiles , lorsque l'argent ne
manque point et lopsqu'on a l'espérance fondée de
pouvoir, par les économies, alléger plus tard les
obligations contractées par chacun d'eux.
Conformément aux engagements pris, le premier se-
mestre de l'intérêt des actions sera payé au siège de la
Compagnie, à dater du 1er juillet prochain. Toutefois
les personnes dont les versements par anticipation
s'élèvent à 150 et 200 fr., pourront percevoir immé-
diatement leurs intérêts en échangeant leurs titres
provisoires contre le titre définitif. Dans les départe-
ments les intérêts sont payables chez tous les ban-
quiers , agents et correspondants de la Compagnie,
dont nous avons déjà publié la liste.
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