Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1859 01 juin 1859
Description : 1859/06/01 (A4,N71). 1859/06/01 (A4,N71).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529506z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
H4 L'ISTHME DE SUEZ,
le tracé du canal, et la position des premiers établis-
sements de Port-Saïd.
Ce travailla été fait hier. Les ingénieurs sont ac-
tuellement sur le terrain et se tiennent à la disposi-
tion de la commission pour donner le premier coup
de pioche et inaugurer l'organisation des chantiers.
Le point fixé par l'ingénieur en chef directeur gé-
néral des travaux pour le débouché du canal,
d'après les nouveaux sondages de 'M. Larousse, est
à 12,000 mètres à l'est de la toyr de Gemileh. Ce
point, situé à 700 mètres environ à l'ouest de celui
indiqué sur la carte générale du golfe par la com-
mission internationale, offre l'avantage de réduire la
longueur des jetées de 250 à 300 mètres chacune.
Ainsi, la jetée de l'ouest, qui devait avoir dans l'an-
cien emplacement 3,500 mètres pour atteindre les
fonds de 10 mètres, atteindra les mêmes fonds à
3,200- mètres du rivage; celle de l'est, qui devait
avoir 2,500 mètres pour atteindre la profondeur de
8 mètres, l'atteindra à 2,300 mètres. Dans cette posi-
tion, et sans rien changer aux excellentes conditions
nautiques qui avaient motivé rétablissement de l'em-
bouchure du canal par la commission internationale
sur la saillie de la côte qui sépare la baie de Péluse
de celle de Dibeh, M. l'ingénieur en chef déclare que
la Compagnie réalisera, pour la construction des je-
tées, une réduction de 2 à 3 millions sur le chiffre
des dépenses prévues. Il est à remarquer, en outre,
qu'en cet endroit le lido ou cordon littoral, qui sépare
le lac Menzaleh de la Méditerranée, se rétrécit nota-
blement. Lorsque les eaux du lac sont hautes, elles
sont à 300 mètres au plus du rivage de la mer; la
tranchée destinée à amener ces eaux jusqu'aux éta-
blissements provisoires du Port-Saïd pour donner à
ces établissements les précieuses ressources d'une
communication intérieure avec le Nil et Damiette, en
créant par tous les temps des moyens de transport
faciles et économiques, sera donc creusée en quelques
jours et sans nouveaux frais, cette tranchée formant
l'amorce du canal maritime lui-même.
Le président prie la commission de constater ces
importants résultats qui, au moment où elle termine
son exploration, viennent compléter d'une manière
si heureuse les observations qu'elle a déjà faites de-
puis le commencement de son voyage sur les avan-
tages de la concession et les facilités que les disposi-
tions naturelles des lieux assurent à l'exécution de
l'entreprise.
La commission remercie M. le président de cette
intéressante communication; elle pense qu'il y a lieu,
à cette occasion, de résumer et de préciser, en atten-
dant le rapport détaillé de l'ingénieur en chef direc-
teur des travaux, et les propositions de l'entrepreneur,
les observations générales qu'elle a faites dans le
cours de son voyage.
Elle invite donc chacun de ses membres à indiquer
les points essentiels qui ont particulièrement attiré
leur attention.
Pendant son séjour au Caire, la commission'a, en
premier lieu, examiné les diverses questions qui se
rattachent à la prise d'eau du canal de jonction au
Nil. Elle s'est transportée sur place, et elle a reconnu,
sur les indications judicieuses de M. l'ingénieur en
chef, que si les travaux de routes et de chaussées
exécutés par le gouvernement égyptien à Hars-el-'
Nil et à Bou'ac, aux environs de la prise d'eau de
l'ancien canal Safranich , depuis la concession qui a
été faite de cette prise d'eau et de ce canal à la
Compagnie, ont créé des difficultés particulières à
l'établissement du canal de jonction au Nil en cet en-
droit, il est possible et il peut, sous certains rapports,
être avantageux de porter l'embouchure de ce der-
nier canal à quelques kilomètres plus bas, en aval de
Choubrah, un peu au-dessous du canal Cher-
kaouïeh, d'où l'on se raccorderait facilement au tracé
primitif, en venant rejoindre le lit du Safranieh
en un point situé près Mesteronde, en face de l'an-
cienne Héliopolis. A ce sujet, la commission a ex-
primé l'avis qu'il était urgent de procéder au nivel-
lement de deux tracés et à leur étude comparative ;
ces travaux sont en cours d'exécution, le président
suivra activement, près du vice-roi, la solution des
questions administratives qui intéressent la Compa-
gnie en ce qui concerne la décision à intervenir. Ses
démarches, et le rapport de l'ingénieur en chef, met-
tront le conseil d'administration en mesure de se
prononcer, à cet égard, en toute connaissance de
cause.
En partant du Caire pour se rendre à Suez, la
commission, accompagnée de MM. Mougel-Bey et
Hardon, a successivement visité Abouzabel, Bulbéis,
Tell-el-Ouadée, Tell-el-Kébir, Horein, Salhaiéh, Kan-
tara-el-Kassné, le lac Ballah-el-Ferdan, le Seuildel-
Guisr, le lac Timsah, Bir-Abou-Ballah, Rhamsès,
Max-Hammah, Gebel Geneff, les lacs Amers, Suez et
l'Attaka. Elle est. ensuite rentrée au Caire pour se
rendre à Port-Saïd, où elle est venue par Damiette et
le lac Menzaleh Pendant cette longue exploration
qui n'a pas duré moins de cinq semaines, la com-
mission a donc suivi le tracé complet des deux ca-
naux, étudié leurs variantes, et parcouru dans toute
leur étendue les terrains compris dans la concession.
La commission- a été frappée de la richesse, de la
salubrité et de l'étendue de ses terrains; elle a constaté
la facilité de leur irrigation et l'importance de leur
mise en culture. Elle a reconnu que la superncie des
terres non cultivées dont la Compagnie peut, aux
termes de son acte de concession, s'assurer la pro-
priété par l'irrigation , n'atteindra pas seulement le
chiffre de soixante-trois mille hectares primitive-
le tracé du canal, et la position des premiers établis-
sements de Port-Saïd.
Ce travailla été fait hier. Les ingénieurs sont ac-
tuellement sur le terrain et se tiennent à la disposi-
tion de la commission pour donner le premier coup
de pioche et inaugurer l'organisation des chantiers.
Le point fixé par l'ingénieur en chef directeur gé-
néral des travaux pour le débouché du canal,
d'après les nouveaux sondages de 'M. Larousse, est
à 12,000 mètres à l'est de la toyr de Gemileh. Ce
point, situé à 700 mètres environ à l'ouest de celui
indiqué sur la carte générale du golfe par la com-
mission internationale, offre l'avantage de réduire la
longueur des jetées de 250 à 300 mètres chacune.
Ainsi, la jetée de l'ouest, qui devait avoir dans l'an-
cien emplacement 3,500 mètres pour atteindre les
fonds de 10 mètres, atteindra les mêmes fonds à
3,200- mètres du rivage; celle de l'est, qui devait
avoir 2,500 mètres pour atteindre la profondeur de
8 mètres, l'atteindra à 2,300 mètres. Dans cette posi-
tion, et sans rien changer aux excellentes conditions
nautiques qui avaient motivé rétablissement de l'em-
bouchure du canal par la commission internationale
sur la saillie de la côte qui sépare la baie de Péluse
de celle de Dibeh, M. l'ingénieur en chef déclare que
la Compagnie réalisera, pour la construction des je-
tées, une réduction de 2 à 3 millions sur le chiffre
des dépenses prévues. Il est à remarquer, en outre,
qu'en cet endroit le lido ou cordon littoral, qui sépare
le lac Menzaleh de la Méditerranée, se rétrécit nota-
blement. Lorsque les eaux du lac sont hautes, elles
sont à 300 mètres au plus du rivage de la mer; la
tranchée destinée à amener ces eaux jusqu'aux éta-
blissements provisoires du Port-Saïd pour donner à
ces établissements les précieuses ressources d'une
communication intérieure avec le Nil et Damiette, en
créant par tous les temps des moyens de transport
faciles et économiques, sera donc creusée en quelques
jours et sans nouveaux frais, cette tranchée formant
l'amorce du canal maritime lui-même.
Le président prie la commission de constater ces
importants résultats qui, au moment où elle termine
son exploration, viennent compléter d'une manière
si heureuse les observations qu'elle a déjà faites de-
puis le commencement de son voyage sur les avan-
tages de la concession et les facilités que les disposi-
tions naturelles des lieux assurent à l'exécution de
l'entreprise.
La commission remercie M. le président de cette
intéressante communication; elle pense qu'il y a lieu,
à cette occasion, de résumer et de préciser, en atten-
dant le rapport détaillé de l'ingénieur en chef direc-
teur des travaux, et les propositions de l'entrepreneur,
les observations générales qu'elle a faites dans le
cours de son voyage.
Elle invite donc chacun de ses membres à indiquer
les points essentiels qui ont particulièrement attiré
leur attention.
Pendant son séjour au Caire, la commission'a, en
premier lieu, examiné les diverses questions qui se
rattachent à la prise d'eau du canal de jonction au
Nil. Elle s'est transportée sur place, et elle a reconnu,
sur les indications judicieuses de M. l'ingénieur en
chef, que si les travaux de routes et de chaussées
exécutés par le gouvernement égyptien à Hars-el-'
Nil et à Bou'ac, aux environs de la prise d'eau de
l'ancien canal Safranich , depuis la concession qui a
été faite de cette prise d'eau et de ce canal à la
Compagnie, ont créé des difficultés particulières à
l'établissement du canal de jonction au Nil en cet en-
droit, il est possible et il peut, sous certains rapports,
être avantageux de porter l'embouchure de ce der-
nier canal à quelques kilomètres plus bas, en aval de
Choubrah, un peu au-dessous du canal Cher-
kaouïeh, d'où l'on se raccorderait facilement au tracé
primitif, en venant rejoindre le lit du Safranieh
en un point situé près Mesteronde, en face de l'an-
cienne Héliopolis. A ce sujet, la commission a ex-
primé l'avis qu'il était urgent de procéder au nivel-
lement de deux tracés et à leur étude comparative ;
ces travaux sont en cours d'exécution, le président
suivra activement, près du vice-roi, la solution des
questions administratives qui intéressent la Compa-
gnie en ce qui concerne la décision à intervenir. Ses
démarches, et le rapport de l'ingénieur en chef, met-
tront le conseil d'administration en mesure de se
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cause.
En partant du Caire pour se rendre à Suez, la
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Hardon, a successivement visité Abouzabel, Bulbéis,
Tell-el-Ouadée, Tell-el-Kébir, Horein, Salhaiéh, Kan-
tara-el-Kassné, le lac Ballah-el-Ferdan, le Seuildel-
Guisr, le lac Timsah, Bir-Abou-Ballah, Rhamsès,
Max-Hammah, Gebel Geneff, les lacs Amers, Suez et
l'Attaka. Elle est. ensuite rentrée au Caire pour se
rendre à Port-Saïd, où elle est venue par Damiette et
le lac Menzaleh Pendant cette longue exploration
qui n'a pas duré moins de cinq semaines, la com-
mission a donc suivi le tracé complet des deux ca-
naux, étudié leurs variantes, et parcouru dans toute
leur étendue les terrains compris dans la concession.
La commission- a été frappée de la richesse, de la
salubrité et de l'étendue de ses terrains; elle a constaté
la facilité de leur irrigation et l'importance de leur
mise en culture. Elle a reconnu que la superncie des
terres non cultivées dont la Compagnie peut, aux
termes de son acte de concession, s'assurer la pro-
priété par l'irrigation , n'atteindra pas seulement le
chiffre de soixante-trois mille hectares primitive-
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