Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1859 01 juin 1859
Description : 1859/06/01 (A4,N71). 1859/06/01 (A4,N71).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529506z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 173
bénéfices par le partage des économies avec l'entre-
preneur. Ensuite, les reconnaissances et les observa-
tions tout récemment faites ont fourni la démonstra-
tion que dans le tracé primitif de nouvelles écono-
mies seraient infailliblement obtenues; que l'existence
jusque là inconnue des matériaux, tels que la chaux,
le plâtre, la pierre, etc., allaient aussi considérable-
ment atténuer les prévisions des devis, et certes il
n'est pas imprudent d'affirmer que non-seulement le
canal ne coûtera pas 350 millions , mais encore qu'il
sera sensiblement au-dessous du chiffre du capital
social, c'est-à-dire de 200 millions. -
13° « Le prix du passage par le canal est de lOshel-
» lings ou 12 fr. 50 par tonneau. »
V Examiner est-il donc destiné à se tromper en
tout. Le péage sera de 8 shellings ou 10 fr. et non
de 10 shellings ou 12 fr. 50. Et la rectification a
bien son importance , puisque au moyen de ce petit
artifice, Y Examiner, dans son raisonnement, élève de
25 0/0 la dépense occasionnée aux vaisseaux par leur
passage dans le canal.
Le reste de l'article est consacré à prouver, une
fois de plus, que le voyage par le cap de Bonne-
Espérance sera en réalité aussi court que le voyage
par l'isthme de Suez. L'Examiner est un grand rhé-
toricien. Il rappelle que la mer Rouge à englouti
Pharaon, qu'elle est dangereuse, qu'elle est étroite,
semée d'écueils effrayants pour la navigation à
voiles, et il a recueilli on ne sait où qu'il y périt un
navire sur dix. Nous voudrions bien savoir dans
quelle statistique l'Examiner a ramassé ce curieux
renseignement, lorsqu'il est unanimement déclaré,
au contraire, que depuis l'ouverture des communi-
cations entre l'Orient et l'Occident par l'isthme, la
mer Rouge n'a pas présenté un seul cas de nau-
frage.
Sur les bonnes qualités de la mer Rouge, nous
sommes forcés de nous en tenir aux témoignages
de Moresby, de Wellstedt, du capitaine Harris, du
commander Barker, des amiraux de Rosilly et Ro-
samel, du capitaine Jaurès, etc., etc. Et quand nous
supputons la quantité d'erreurs matérielles et d'in-
explicables inexactitudes que nous venons de relever
nous espérons que l'Examiner nous pardonnera de
préférer ces autorités à la sienne.
Après cette revue que nous aurions pu rendre plus
longue, il nous reste à nous étonner qu'un organe
grave de la presse britannique ait pu se résigner à
parler d'un tel sujet avec si peu de connaissance, au
risque de se faire prendre en flagrant délit de la plus
inconcevable ignorance. Quoi! de tous les faits sur
lesquels il s'appuie et que nous avons relevés, pas un
seul d'exact! pas un seul qui ne prouve que le jour-
naliste s'est jeté dans cette discussion sans avoir
même connu les éléments du sujet qu'il prétend en-
seigner. Nous ne savons si ces licences réussissent
en Angleterre, mais à coup sûr elles perdraient en
Franco tout le crédit d'un journal quel qu'il flit, et
en France comme en Angleterre, un semblable re-
cueil de bévues ne peut être certainement pas jugé
digne de l'attention d'un seul homme sérieux.
PAUL BOUDET.
COMPAGNIE UNIVERSELLE DU CANAL MARITIME DE SUEZ.
Ri Ulliolt de la commission du conseil d'administra-
tion tic la Compagnie dai'guée l'Il Égypte. — Rap-
port de la commission sur les résultats de son ex-
ploration.
PROCÈS-VERBAL.
Le 25 avril 1859, la commission du conseil d'ad-
ministration déléguée en Égypte s'est réunie à Port-
Saïd, sur la convocation du président.
Étaient présents :
MM. FEIID. DE LESSEPS, président du conseil d'ad-
ministration de la Com-
pagnie;
DE CIIAXCEL , administrateur, membre du
comité de direction délégué
à la direction des services
techniques et administratifs;
CORBIX DE MAXGOUX, conseiller à la cour im-
périale de Bourges,
administrateur ;
COMTE DE GALBERT, administrateur ;
E. ROUFFIO , administrateur.
Le président expose à la commission que, d'après
le plan général du golfe levé en 1855 par M. La-
rousse, ingénieur hydrographe de la marine, sous
la direction de M. Lieussou, la commission inter-
nationale avait placé l'embouchure du canal ma-
ritime sur la saillie formée par la côte, entre la
baie de Péluse et la baie de Dibeh. Afin de fixer défi-
nitivement l'emplacement des jetées et de choisir un
point convenable pour l'établissement de l'apponte-
ment et du phare, dont le conseil d'administration a
décidé la construction à Port-Saïd , M. Larousse,
qui est actuellement attaché au service de la Compa-
gnie, a été chargé de reprendre ses premiers travaux
et d'opérer la reconnaissance détaillée de cette partie
du littoral. Grâce à l'activité et au zèle de cet habile
ingénieur, les sondages exécutés par ses soins pour
cette vérification viennent d'être terminés. M. l'in-
génieur en chef directeur des travaux a été invité à
en constater les résultats et à faire jalonner de suite
bénéfices par le partage des économies avec l'entre-
preneur. Ensuite, les reconnaissances et les observa-
tions tout récemment faites ont fourni la démonstra-
tion que dans le tracé primitif de nouvelles écono-
mies seraient infailliblement obtenues; que l'existence
jusque là inconnue des matériaux, tels que la chaux,
le plâtre, la pierre, etc., allaient aussi considérable-
ment atténuer les prévisions des devis, et certes il
n'est pas imprudent d'affirmer que non-seulement le
canal ne coûtera pas 350 millions , mais encore qu'il
sera sensiblement au-dessous du chiffre du capital
social, c'est-à-dire de 200 millions. -
13° « Le prix du passage par le canal est de lOshel-
» lings ou 12 fr. 50 par tonneau. »
V Examiner est-il donc destiné à se tromper en
tout. Le péage sera de 8 shellings ou 10 fr. et non
de 10 shellings ou 12 fr. 50. Et la rectification a
bien son importance , puisque au moyen de ce petit
artifice, Y Examiner, dans son raisonnement, élève de
25 0/0 la dépense occasionnée aux vaisseaux par leur
passage dans le canal.
Le reste de l'article est consacré à prouver, une
fois de plus, que le voyage par le cap de Bonne-
Espérance sera en réalité aussi court que le voyage
par l'isthme de Suez. L'Examiner est un grand rhé-
toricien. Il rappelle que la mer Rouge à englouti
Pharaon, qu'elle est dangereuse, qu'elle est étroite,
semée d'écueils effrayants pour la navigation à
voiles, et il a recueilli on ne sait où qu'il y périt un
navire sur dix. Nous voudrions bien savoir dans
quelle statistique l'Examiner a ramassé ce curieux
renseignement, lorsqu'il est unanimement déclaré,
au contraire, que depuis l'ouverture des communi-
cations entre l'Orient et l'Occident par l'isthme, la
mer Rouge n'a pas présenté un seul cas de nau-
frage.
Sur les bonnes qualités de la mer Rouge, nous
sommes forcés de nous en tenir aux témoignages
de Moresby, de Wellstedt, du capitaine Harris, du
commander Barker, des amiraux de Rosilly et Ro-
samel, du capitaine Jaurès, etc., etc. Et quand nous
supputons la quantité d'erreurs matérielles et d'in-
explicables inexactitudes que nous venons de relever
nous espérons que l'Examiner nous pardonnera de
préférer ces autorités à la sienne.
Après cette revue que nous aurions pu rendre plus
longue, il nous reste à nous étonner qu'un organe
grave de la presse britannique ait pu se résigner à
parler d'un tel sujet avec si peu de connaissance, au
risque de se faire prendre en flagrant délit de la plus
inconcevable ignorance. Quoi! de tous les faits sur
lesquels il s'appuie et que nous avons relevés, pas un
seul d'exact! pas un seul qui ne prouve que le jour-
naliste s'est jeté dans cette discussion sans avoir
même connu les éléments du sujet qu'il prétend en-
seigner. Nous ne savons si ces licences réussissent
en Angleterre, mais à coup sûr elles perdraient en
Franco tout le crédit d'un journal quel qu'il flit, et
en France comme en Angleterre, un semblable re-
cueil de bévues ne peut être certainement pas jugé
digne de l'attention d'un seul homme sérieux.
PAUL BOUDET.
COMPAGNIE UNIVERSELLE DU CANAL MARITIME DE SUEZ.
Ri Ulliolt de la commission du conseil d'administra-
tion tic la Compagnie dai'guée l'Il Égypte. — Rap-
port de la commission sur les résultats de son ex-
ploration.
PROCÈS-VERBAL.
Le 25 avril 1859, la commission du conseil d'ad-
ministration déléguée en Égypte s'est réunie à Port-
Saïd, sur la convocation du président.
Étaient présents :
MM. FEIID. DE LESSEPS, président du conseil d'ad-
ministration de la Com-
pagnie;
DE CIIAXCEL , administrateur, membre du
comité de direction délégué
à la direction des services
techniques et administratifs;
CORBIX DE MAXGOUX, conseiller à la cour im-
périale de Bourges,
administrateur ;
COMTE DE GALBERT, administrateur ;
E. ROUFFIO , administrateur.
Le président expose à la commission que, d'après
le plan général du golfe levé en 1855 par M. La-
rousse, ingénieur hydrographe de la marine, sous
la direction de M. Lieussou, la commission inter-
nationale avait placé l'embouchure du canal ma-
ritime sur la saillie formée par la côte, entre la
baie de Péluse et la baie de Dibeh. Afin de fixer défi-
nitivement l'emplacement des jetées et de choisir un
point convenable pour l'établissement de l'apponte-
ment et du phare, dont le conseil d'administration a
décidé la construction à Port-Saïd , M. Larousse,
qui est actuellement attaché au service de la Compa-
gnie, a été chargé de reprendre ses premiers travaux
et d'opérer la reconnaissance détaillée de cette partie
du littoral. Grâce à l'activité et au zèle de cet habile
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cette vérification viennent d'être terminés. M. l'in-
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