Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1859 15 mai 1859
Description : 1859/05/15 (A4,N70). 1859/05/15 (A4,N70).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529505j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
14 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 157
Voici la route que ces derniers suivent :
De Gondar à Voïna, 3 jours;
De Voïna à Galabat, 3 jours;
De Galabat à Gattaref, 5 jours ;
De Gattaref à Kasséla, dans le Taka, 7 jours ;
Du Taka à Souàkïn, 16 jours.
Total de la route, 34 journées.
Les rapports commerciaux de Souàkïn se partagent
entre Massàouah et Djeddah. L'objet principal de l'ex-
portation, le beurre, dont la côte arabe demande une
quantité extraordinaire, forme à lui seul un objet de
210,000 taléris.
Les autres articles d'exportation sont les esclaves,
puis le sel (20,800 tal.), le café (12,000 tal.), les dattes
(6,000), la gomme (4,000), les peaux (2,000), le blé
et le dourra (42,500 tal.), l'ivoire (20,000 tal), l'or
(17,000 tal.), les bestiaux (5,000 tal.), les plumes d'au-
truche (7.000 tal.), le musc (3,000 tal.), articles divers
(6,000 tal.).
Total de l'exportation, 355,300 taléris.
Les importations se composent d'étoffes de laine de
Massâouah, de fer, de perles, d'objets manufacturés
de fer et d'acier, de bois, de tapis et d'armes.
Kosseïr. Le port de Kosseïr est surtout impor-
tant comme entrepôt de blés pour le Hedjaz, dont la
végétation est si pauvre.
Les barques du port entretiennent des rapports
réguliers avec Djeddah, Yembo, Raïs, Rékâl, et les
autres localités maritimes du nord du golfe.
La quantité de denrées, telles que blé, dourra, etc.,
qu'elles transportent dans ces localités, peut repré-
senter une somme de 177,000 taléris.
Kosseïr exporte en outre pour Suez des cuirs, des
dents d'éléphants, de la toile à voile, etc., pour une
valeur de 22,000 taléris.
Total des exportations, 199,000 taléris.
Les importations se répartissent ainsi :
De Djeddah, une valeur de 33,650 taléris.
Objets manufacturés reçus par Suez, 88,000 taléris.
Total des importations, 121,650 taléris.
Suez. Le port de Suez, à la pointe septentrionale
de la mer Rouge, est l'intermédiaire naturel du com-
merce européen avec l'Arabie, l'Abyssinie et le litto-
ral égyptien. Séparé du Caire par un désert inhospi-
talier, il a été longtemps négligé, quoique plus an-
ciennement, au temps des premiers khalifes, la ville
de Kolzoum, dont Suez occupe en partie le site, ait
été le principal entrepôt du commerce de l'Egypte
avec la mer Rouge. C'est à Méhémet-Ali qu'on doit
d'avoir rouvert cette voie commerciale. La commu-
nication dite overland, qui y fut établie en 1843 en-
tre la Méditerranée et Bombay, et bientôt après, en
1850, la création par Abbas-Pacha d'une route à tra-
vers le désert avec des relais de poste ; puis enfin le
chemin de fer du Nil terminé en 1857, et en même
temps l'établissement d'un service régulier de ba-
teaux à vapeur pour l'Inde et l'Australie, ont coup
sur coup donné un essor rapide à l'agrandissement
de la ville et à sa prospérité. Et ce ne sont que les
préludes de ses futures destinées, quand le canal de
communication des deux mers, qui doit y aboutir,
en aura fait une des stations de commerce les plus
importantes du monde.
Nous réservons pour un prochain article le tableau
commercial de l'Abyssinie, qui a pour la France un
intérêt particulier, ainsi qu'un aperçu des dernières
révolutions qui ont changé tout récemment l'état po-
litique de cette grande contrée.
Dans un dernier article, nous exposerons quelques
considérations commerciales et politiques suggérées
par l'étude des conditions actuelles de la mer Rouge
et de son commerce extérieur.
VIVIEN-SAINT-MARTIN.
(France coloniale.)
PROGRÈS DE SUEZ.
Correspondance particulière de la PRESSE EGYPTIENNE.
Suez, le 11 Avril 1859.
Monsieur le directeur,
Puisque vous voulez bien m'ouvrir les colonnes de la
Presse Egyptienne, je ne crois pouvoir mieux faire que
de vous entretenir dans le premier numéro de votre
feuille de la prospérité et de l'avenir de Suez. Ne voyez
pas seulement dans cet empressement tout le désir que
j'éprouve de concourir à votre œuvre, mais voyez-y
encore la persuasion que tous les habitants européens
de notre ville éprouvent des services qu'ils peuvent at-
tendre de la publicité donnée périodiquement de l'im-
portance chaque jour croissante du mouvement de na-
vigation et de commerce dans le port de Suez, de
l'augmentation de sa population et de ses ressources,
enfin de tous ses besoins, de toutes ses aspirations. A ces
différents titres, nous avons applaudi à la création de la
Presse Egyptienne, et nous lui augurons de grand cœur
une longue et fructueuse carrière.
Avec l'année 1859 a commencé pour Suez une véri-
table ère de prospérité. Nos plages silencieuses jusque
là retentissent du sifflement de la locomotive, chaque
jour plusieurs convois nous amènent voyageurs et mar-
chandises. L'achèvement du chemin de fer du Caire à
Suez, que l'on doit à la sollicitude de S. A. le vice-roi
pour tous les intérêts du pays, indépendamment du
développement qu'il apportera au commerce, est un
bienfait pour notre port; nous ne nous trouvons plus
Voici la route que ces derniers suivent :
De Gondar à Voïna, 3 jours;
De Voïna à Galabat, 3 jours;
De Galabat à Gattaref, 5 jours ;
De Gattaref à Kasséla, dans le Taka, 7 jours ;
Du Taka à Souàkïn, 16 jours.
Total de la route, 34 journées.
Les rapports commerciaux de Souàkïn se partagent
entre Massàouah et Djeddah. L'objet principal de l'ex-
portation, le beurre, dont la côte arabe demande une
quantité extraordinaire, forme à lui seul un objet de
210,000 taléris.
Les autres articles d'exportation sont les esclaves,
puis le sel (20,800 tal.), le café (12,000 tal.), les dattes
(6,000), la gomme (4,000), les peaux (2,000), le blé
et le dourra (42,500 tal.), l'ivoire (20,000 tal), l'or
(17,000 tal.), les bestiaux (5,000 tal.), les plumes d'au-
truche (7.000 tal.), le musc (3,000 tal.), articles divers
(6,000 tal.).
Total de l'exportation, 355,300 taléris.
Les importations se composent d'étoffes de laine de
Massâouah, de fer, de perles, d'objets manufacturés
de fer et d'acier, de bois, de tapis et d'armes.
Kosseïr. Le port de Kosseïr est surtout impor-
tant comme entrepôt de blés pour le Hedjaz, dont la
végétation est si pauvre.
Les barques du port entretiennent des rapports
réguliers avec Djeddah, Yembo, Raïs, Rékâl, et les
autres localités maritimes du nord du golfe.
La quantité de denrées, telles que blé, dourra, etc.,
qu'elles transportent dans ces localités, peut repré-
senter une somme de 177,000 taléris.
Kosseïr exporte en outre pour Suez des cuirs, des
dents d'éléphants, de la toile à voile, etc., pour une
valeur de 22,000 taléris.
Total des exportations, 199,000 taléris.
Les importations se répartissent ainsi :
De Djeddah, une valeur de 33,650 taléris.
Objets manufacturés reçus par Suez, 88,000 taléris.
Total des importations, 121,650 taléris.
Suez. Le port de Suez, à la pointe septentrionale
de la mer Rouge, est l'intermédiaire naturel du com-
merce européen avec l'Arabie, l'Abyssinie et le litto-
ral égyptien. Séparé du Caire par un désert inhospi-
talier, il a été longtemps négligé, quoique plus an-
ciennement, au temps des premiers khalifes, la ville
de Kolzoum, dont Suez occupe en partie le site, ait
été le principal entrepôt du commerce de l'Egypte
avec la mer Rouge. C'est à Méhémet-Ali qu'on doit
d'avoir rouvert cette voie commerciale. La commu-
nication dite overland, qui y fut établie en 1843 en-
tre la Méditerranée et Bombay, et bientôt après, en
1850, la création par Abbas-Pacha d'une route à tra-
vers le désert avec des relais de poste ; puis enfin le
chemin de fer du Nil terminé en 1857, et en même
temps l'établissement d'un service régulier de ba-
teaux à vapeur pour l'Inde et l'Australie, ont coup
sur coup donné un essor rapide à l'agrandissement
de la ville et à sa prospérité. Et ce ne sont que les
préludes de ses futures destinées, quand le canal de
communication des deux mers, qui doit y aboutir,
en aura fait une des stations de commerce les plus
importantes du monde.
Nous réservons pour un prochain article le tableau
commercial de l'Abyssinie, qui a pour la France un
intérêt particulier, ainsi qu'un aperçu des dernières
révolutions qui ont changé tout récemment l'état po-
litique de cette grande contrée.
Dans un dernier article, nous exposerons quelques
considérations commerciales et politiques suggérées
par l'étude des conditions actuelles de la mer Rouge
et de son commerce extérieur.
VIVIEN-SAINT-MARTIN.
(France coloniale.)
PROGRÈS DE SUEZ.
Correspondance particulière de la PRESSE EGYPTIENNE.
Suez, le 11 Avril 1859.
Monsieur le directeur,
Puisque vous voulez bien m'ouvrir les colonnes de la
Presse Egyptienne, je ne crois pouvoir mieux faire que
de vous entretenir dans le premier numéro de votre
feuille de la prospérité et de l'avenir de Suez. Ne voyez
pas seulement dans cet empressement tout le désir que
j'éprouve de concourir à votre œuvre, mais voyez-y
encore la persuasion que tous les habitants européens
de notre ville éprouvent des services qu'ils peuvent at-
tendre de la publicité donnée périodiquement de l'im-
portance chaque jour croissante du mouvement de na-
vigation et de commerce dans le port de Suez, de
l'augmentation de sa population et de ses ressources,
enfin de tous ses besoins, de toutes ses aspirations. A ces
différents titres, nous avons applaudi à la création de la
Presse Egyptienne, et nous lui augurons de grand cœur
une longue et fructueuse carrière.
Avec l'année 1859 a commencé pour Suez une véri-
table ère de prospérité. Nos plages silencieuses jusque
là retentissent du sifflement de la locomotive, chaque
jour plusieurs convois nous amènent voyageurs et mar-
chandises. L'achèvement du chemin de fer du Caire à
Suez, que l'on doit à la sollicitude de S. A. le vice-roi
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