Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1859 15 mai 1859
Description : 1859/05/15 (A4,N70). 1859/05/15 (A4,N70).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529505j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
156 L'ISTHME DE SUEZ, 15 MAI.
rité actuelle principalement au déclin de Moka. Il a
hérité de la moitié du commerce de ce dernier lieu.
Hodeïda forme une station régulière pour tous les
navires qui vont dans l'Inde ou qui en viennent ;
tous s'y arrêtent de dix à quinze jours. La ville est
bien bâtie et a de grandes constructions. C'est la ré-
sidence du gouverneur turc pour la province du Yé-
men. Il a sous lui les gouverneurs de Lolieïa et de
Moka. A trois milles marins du port se trouve une
île fertile, Kaméran, qui renferme sept villages et
qui est aussi une possession turque. La population de
Hodeïda est presque égale à celle de Djeddah, envi-
ron 15,000 âmes.
Le commerce de Hodeïda avec le Hedjaz se fait en
grande partie par Djeddah, et peut employer chaque
année environ 120 barques. L'exportation de Hodeïda
à Djeddah se monte à 543,000 taléris.
La seconde branche du commerce de Hodeïda est
celle de l'Abyssinie et de Massàouah. Elle représente
une valeur de 51,000 taléris. Les exportations aux
ports de Zeïla, de Tadjourra et de Berbéra montent à
une autre somme de 30,000 taléris.
Mais le côté le plus important des affaires de Ho-
deïda est le passage des navires de l'Inde, qui s'y ar-
rêtent une ou deux semaines tant en allant qu'en ve-
nant, pour y placer leurs marchandises et leur riz, et
prendre en retour du café, de l'encens, de l'aloès, etc.
L'exportation qui a lieu de cette manière se monte
à environ 735,000 taléris.
Toutes ces exportations réunies représentent une
valeur de 1,449,000 taléris.
Le principal article qui figure dans cette somme
est le café, 1,139,000 taléris, dont 450,000 taléris par
Djeddah ; 708,000 taléris vont en Angleterre par la
voie de l'Inde.
Le reste se compose de blés, 39,000 taléris ; mou-
choirs bleus, milayès et rédifs, 21,000 tal.; gommes,
24,000 tal.; ivoire d'Abyssinie, 20,000 tal.; sandales
et peaux, 13,250 tal.
Les importations, de Djeddah (224,300 tal.), des na-
vires de l'Inde (68,OOO tal.), de Maskât (49,000 tal.) ,
de l'Abyssinie (41,000 tal.), et des autres ports de la
mer Rouge (20,000 tal.), se montent à une somme
totale de 1,020,300 tal.
Le mouvement total des affaires, entrées et sor-
ties, est ainsi de 2,469,300 taléris.
Moka. Le port autrefois si célèbre de Moka est en
pleine décadence depuis que les Anglais ont pris
possession d'Aden, en 1838. De 15,000 habitants que
la ville avait autrefois, elle n'en compte plus que 2
à 3,000. Tous les riches marchands sont allés s'éta-
blir à Aden et à Hodeïda.
Au temps de l'imâm de Sana El-Mahdi Ibn-Mé-
touacel (mort en 1833), et de son successeur Mansour
Sidi-Ali (mort en 1837), le commerce de Moka était
tellement actif, que le produit seul de la douane allait
de 350 à 400,000 taléris; aujourd'hui tous les ports
du Yémen ensemble rendent à peine la moitié de
cette somme. Le placement du café dont Moka était
le centre est pour la plus grande partie passé à
Aden, le reste à Hodeïda. Les droits de douane du
port sont actuellement affermés pour 7,000 taléris.
Les exportations et les importations réunies ne
dépassent pas 220,000 taléris.
Aden. Cette ville, qui a pris tant d'importance
dans les relations commerciales du Yémen, n'est
inscrite ici que pour mémoire, puisqu'elle n'appar-
tient pas aux ports de la mer Rouge. Nous y revien-
drons d'ailleurs en exposant l'état du commerce de
l'Inde anglaise dans le golfe.
Dj izân. Pour terminer notre revue des ports de la
côte arabe, il nous reste à dire quelques mots de
DjizÍLn.
Depuis 1849, date de la reprise de possession du
Yémen par les Turcs, ce lieu, par suite de la faiblesse
de l'administration ottomane, est tombé aux mains
des tribus montagnardes de l'Assyr. Au mois d'août
1856 elles en ont expulsé les soldats turcs, et depuis
lors elles occupent militairement la ville.
Le mouvement du port et des affaires y a une cer-
taine importance; le produit annuel de la douane
va de 10 à 12,000 taléris.
Le port occupe un rang notable dans la géogra-
phie maritime du golfe. Au voisinage se trouvent les
riches mines de sel gemme de Lohara, qui, même
sous l'administration turque, donnent un produit net
de 15,000 taléris.
LA CÔTE ÉGYPTIENNE.
SOllâkin. La ville, située dans une petite baie sur
une île du même nom, possède un bon mouillage;
elle est construite en pierres madréporiques, et se
compose de petites maisons à un étage pour la plu-
part. Ses 7 ou 8,000 habitants tirent leur subsistance
principalement d'Oulgaf, lieu situé sur le continent,
et avec lequel, par cela même, les rapports sont con-
tinuels. Oulgaf est plus considérable que Souâkïn;
elle a un bazar où le lait, le beurre, le bétail,. le bois,
les nattes, etc., sont en abondance. Le commerce de
Souâkïn, qui a principalement pour objet l'exportation
des blés, du beurre et d'autres denrées pour Djeddah,
de l'autre côté du golfe, s'est considérablement accru
dans ces derniers temps par suite des rapports de
plus en plus fréquents avec l'intérieur de l'Afrique, et
en particulier avec le Darfour. Depuis quelques années,
les marchands abyssins apportent aussi à Souâkïn les
produits de leur pays.
rité actuelle principalement au déclin de Moka. Il a
hérité de la moitié du commerce de ce dernier lieu.
Hodeïda forme une station régulière pour tous les
navires qui vont dans l'Inde ou qui en viennent ;
tous s'y arrêtent de dix à quinze jours. La ville est
bien bâtie et a de grandes constructions. C'est la ré-
sidence du gouverneur turc pour la province du Yé-
men. Il a sous lui les gouverneurs de Lolieïa et de
Moka. A trois milles marins du port se trouve une
île fertile, Kaméran, qui renferme sept villages et
qui est aussi une possession turque. La population de
Hodeïda est presque égale à celle de Djeddah, envi-
ron 15,000 âmes.
Le commerce de Hodeïda avec le Hedjaz se fait en
grande partie par Djeddah, et peut employer chaque
année environ 120 barques. L'exportation de Hodeïda
à Djeddah se monte à 543,000 taléris.
La seconde branche du commerce de Hodeïda est
celle de l'Abyssinie et de Massàouah. Elle représente
une valeur de 51,000 taléris. Les exportations aux
ports de Zeïla, de Tadjourra et de Berbéra montent à
une autre somme de 30,000 taléris.
Mais le côté le plus important des affaires de Ho-
deïda est le passage des navires de l'Inde, qui s'y ar-
rêtent une ou deux semaines tant en allant qu'en ve-
nant, pour y placer leurs marchandises et leur riz, et
prendre en retour du café, de l'encens, de l'aloès, etc.
L'exportation qui a lieu de cette manière se monte
à environ 735,000 taléris.
Toutes ces exportations réunies représentent une
valeur de 1,449,000 taléris.
Le principal article qui figure dans cette somme
est le café, 1,139,000 taléris, dont 450,000 taléris par
Djeddah ; 708,000 taléris vont en Angleterre par la
voie de l'Inde.
Le reste se compose de blés, 39,000 taléris ; mou-
choirs bleus, milayès et rédifs, 21,000 tal.; gommes,
24,000 tal.; ivoire d'Abyssinie, 20,000 tal.; sandales
et peaux, 13,250 tal.
Les importations, de Djeddah (224,300 tal.), des na-
vires de l'Inde (68,OOO tal.), de Maskât (49,000 tal.) ,
de l'Abyssinie (41,000 tal.), et des autres ports de la
mer Rouge (20,000 tal.), se montent à une somme
totale de 1,020,300 tal.
Le mouvement total des affaires, entrées et sor-
ties, est ainsi de 2,469,300 taléris.
Moka. Le port autrefois si célèbre de Moka est en
pleine décadence depuis que les Anglais ont pris
possession d'Aden, en 1838. De 15,000 habitants que
la ville avait autrefois, elle n'en compte plus que 2
à 3,000. Tous les riches marchands sont allés s'éta-
blir à Aden et à Hodeïda.
Au temps de l'imâm de Sana El-Mahdi Ibn-Mé-
touacel (mort en 1833), et de son successeur Mansour
Sidi-Ali (mort en 1837), le commerce de Moka était
tellement actif, que le produit seul de la douane allait
de 350 à 400,000 taléris; aujourd'hui tous les ports
du Yémen ensemble rendent à peine la moitié de
cette somme. Le placement du café dont Moka était
le centre est pour la plus grande partie passé à
Aden, le reste à Hodeïda. Les droits de douane du
port sont actuellement affermés pour 7,000 taléris.
Les exportations et les importations réunies ne
dépassent pas 220,000 taléris.
Aden. Cette ville, qui a pris tant d'importance
dans les relations commerciales du Yémen, n'est
inscrite ici que pour mémoire, puisqu'elle n'appar-
tient pas aux ports de la mer Rouge. Nous y revien-
drons d'ailleurs en exposant l'état du commerce de
l'Inde anglaise dans le golfe.
Dj izân. Pour terminer notre revue des ports de la
côte arabe, il nous reste à dire quelques mots de
DjizÍLn.
Depuis 1849, date de la reprise de possession du
Yémen par les Turcs, ce lieu, par suite de la faiblesse
de l'administration ottomane, est tombé aux mains
des tribus montagnardes de l'Assyr. Au mois d'août
1856 elles en ont expulsé les soldats turcs, et depuis
lors elles occupent militairement la ville.
Le mouvement du port et des affaires y a une cer-
taine importance; le produit annuel de la douane
va de 10 à 12,000 taléris.
Le port occupe un rang notable dans la géogra-
phie maritime du golfe. Au voisinage se trouvent les
riches mines de sel gemme de Lohara, qui, même
sous l'administration turque, donnent un produit net
de 15,000 taléris.
LA CÔTE ÉGYPTIENNE.
SOllâkin. La ville, située dans une petite baie sur
une île du même nom, possède un bon mouillage;
elle est construite en pierres madréporiques, et se
compose de petites maisons à un étage pour la plu-
part. Ses 7 ou 8,000 habitants tirent leur subsistance
principalement d'Oulgaf, lieu situé sur le continent,
et avec lequel, par cela même, les rapports sont con-
tinuels. Oulgaf est plus considérable que Souâkïn;
elle a un bazar où le lait, le beurre, le bétail,. le bois,
les nattes, etc., sont en abondance. Le commerce de
Souâkïn, qui a principalement pour objet l'exportation
des blés, du beurre et d'autres denrées pour Djeddah,
de l'autre côté du golfe, s'est considérablement accru
dans ces derniers temps par suite des rapports de
plus en plus fréquents avec l'intérieur de l'Afrique, et
en particulier avec le Darfour. Depuis quelques années,
les marchands abyssins apportent aussi à Souâkïn les
produits de leur pays.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529505j/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529505j/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529505j/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529505j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529505j
Facebook
Twitter