Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1859 01 mai 1859
Description : 1859/05/01 (A4,N69). 1859/05/01 (A4,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295044
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
1er MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
Ilots de corail opposés à Kosséir, s'élevant brusquement
à 60 pieds au-dessus du niveau de la mer, sans profon-
deur autour d'eux à une distance de 100 brasses. Par
conséquent ils ne sont point très-dangereux, puisqu'ils
peuvent être évités en tout temps avec des précautions
très-ordinaires. Il n'en est pas de même pour l'Abdul-
Keesan ou le Dédale, récif de corail peu élevé au-dessus
de la mer, n'ayant pas de profondeur à 300 brasses au-
tour de lui, et situé directement sur la voie des navires,
à peu près vers le milieu du canal, à 45 milles de la
côte nubienne et à 50 milles des récifs de la côte ara-
bique. C'est, en fait, le point le plus dangereux de toute
cette mer, et il est directement sur la route des navires,
comme on le verra par ce qui suit.
9. Relativement à la pointe sud-est de l'île de
Sbadwan, placée à l'entrée de la mer de Suez, au zud
de l'Ile Jubal, portant à l'ouest, et distante de 3 milles,
la marche directe vers le milieu du canal est :
De la mer Jusqu'à Jibbel-
Tèer. , , , , S.30° — 49' est, 833 milles.
De la pointe S.-E. de Shad-
wan (3 milles comme ci-des-
sus) jusqu'à l'Abdul-Keesan. S.310 — 5T est, 179 milles.
Dito à l'un des écueils des
Frères, au nord S.31° —18'est, 77 milles.
Du récif des Frères, au
sud, à l'Abdul-Keesan. S.32° — 30' est, 101 milles.
Comme je l'ai fait observer, le récif des Frères, par
son élévation et par la nature du terrain qui l'envi-
ronne, peut être facilement évité en tout temps. Un
phare n'y est donc pas indispensable. Mais il est abso-
lument nécessaire d'en établir un sur le Dédale, d'assez
d'élévation et d'éclat pour être vu du pont d'un navire
à 10 ou 12 milles. Je sais qu'il peut y avoir quelques
difficultés et quelques dépenses ; mais en comparant ces
inconvénients aux avantages qu'on obtiendra, on trouve
que la difficulté n'est pas si grande qu'elle ne puisse
être surmontée, et que la dépense sera plus que com-
pensée par l'accroissement de sécurité ainsi fourni à la
navigation.
10. D'Abdul-Keesan ou du Dédale à Jibbel-Teer (dis-
tance 654 milles) s'étend un large et libre canal jusqu'au
centre de la mer dont les dangers de chaque côté sont
tous distinctement et exactement signalés dans les
cartes de la mer Rouge levées par le capitaine Moresby
et les officiers de la marine indienne.
11 Jibbel-Teer est une île volcanique située à mi-
chenal, entourée d'eaux profondes, s'élevant brusque-
ment de la mer et atteignant une élévation de 900
pieds. Elle ne présente par conséquent aucun danger ;
au contraire, c'est un guide très-appréciable pour le navi-
gateur puisqu'elle est visible du pont d'un navire à 20
milles de distance en temps modérément clair. De là
au détroit de Bab-el-Manbeb (196 milles de distance) sont
les îles deZèbayer, Zoogur et Khaneish, toutes d'origine
volcanique, généralement élevées au-dessus de la mer
et entourées d'eaux profondes. Il y a pourtant une ex-
ception. La limite Est du groupe des Zebayer est formée
par un roc dangereux à fleur d'eau. Je ne sais si cette
erreur a été rectifiée ; mais dans les premières cartes
imprimées de la mer Rouge ce rocher a été représenté
comme une île. Il est prudent pour les navires de passer
à l'ouest du groupe des Zebayer et à l'est des îles de
Zoogur et Khaneish, principalement pendant la nuit.
12. D'un mille à l'est exact de l'île de Jibbel-Teer,
une course directe sur le S.-E. ou leS.-S.-E. 1/2E. au com-
pas, portera un vaisseau à 25 milles plus loin ou à
2 milles et demi à l'ouest du Quoin-Rocks, le point
nord le plus extrême du groupe des Zèbayer; puis à
38 milles, ou 1 mille à l'ouest de l'ile située à l'ex-
trème sud de ce groupe, et ensuite à 103 milles tout
près de l'est de l'Aboo-Eyle, situé au N.-E. des îles
Zoogur.
13. D'Aboo-Eyle à la pointe E. de l'île Périm, en pas-
sant vers l'est des îles Zoogur et Khaneish et à 52 milles
en serrant les écueils de Moka, la véritable marche
est par 220 S. 40 E., ou par S.-E. 1/2 E. au compas dans
une distance de 93 milles. La sonde est un excellent
guide pour passer les écueils de Moka en prenant soin
de ne pas naviguer par moins de 12 brasses dans le
jour ou de 16 brasses pendant la nuit.
14. Un phare érigé à l'extrémité est de l'île Périm,
d'une élévation et d'un éclat suffisants pour être vu à
10 ou 12 milles du pont d'un navire, assurera le pas-
sage sans danger du détroit de Bab-el-Mandeb.
15. De l'encrage de Suez à Périm la distance est de
1,202 milles en gouvernant aussi directement que pos-
sible; et en déviant légèrement afin d'éviter les risques
inutiles de longer de trop près les rochers, la distance
est de 1,208 milles. Par la construction des phares que
j'ai indiqués ci-dessus, j'ai pleine confiance que la mer
Rouge peut être aussi heureusement naviguée par les
vaisseaux à voiles qu'elle l'a été jusqu'ici par les bateaux
à vapeur. Du détroit jusqu'à Aden le seul danger est la
côte basse en avant du cap Saint-Antoine pour la recon-
naissance de laquelle la sonde est un bon guide.
16. Il y a des preuves suffisantes, constatées par les
nombreux voyages des steamers porteurs de malles,
pour garantir mon affirmation que les voyages réci-
proques entre Bombay et Suez peuvent être accomplis
par de bons steamers de 12 à 17 jours tout le long de
l'année.
17. Pour les vaisseaux à voiles et pour le trajet d'aller,
ou le trajet de Suez à Bombay, la saison la plus favo-
rable est du milieu de mai au commencement de septem-
bre. Durant cette période, les vents N.-N.-O. dominent
de Suez à Bab-el-Mandeb ; de là au méridien du Ras-
Asseir on trouve les vents d'ouest avec des grains ac-
cidentels soufflant du nord sur la côte d'Arabie, et de
fortes brises du S.-O., en dehors du golfe de Tazoorah,
accompagnées de calme. En profitant sur la côte arabique
des courants favorables qu'on y rencontre, on marchera
à la vitesse de 24 milles par jour. En approchant du
méridien du Ras-Asseir et à l'entrée du canal, entre ce
cap et Socotora, on rencontrera les moussons de S.-O-,
qui porteront un navire à Bombay sur le pied de 200 à
250 milles par jour.
18. Il n'est pas rare qu'un vaisseau rencontre conti-
nuellement un bon vent, dans cette saison, de Suez à
Bombay. Dans ces circonstances un navire à voiles de
qualité ordinaire doit effectuer son passage en 15 ou
16 jours. Mais en supposant que, dans la partie du
Ilots de corail opposés à Kosséir, s'élevant brusquement
à 60 pieds au-dessus du niveau de la mer, sans profon-
deur autour d'eux à une distance de 100 brasses. Par
conséquent ils ne sont point très-dangereux, puisqu'ils
peuvent être évités en tout temps avec des précautions
très-ordinaires. Il n'en est pas de même pour l'Abdul-
Keesan ou le Dédale, récif de corail peu élevé au-dessus
de la mer, n'ayant pas de profondeur à 300 brasses au-
tour de lui, et situé directement sur la voie des navires,
à peu près vers le milieu du canal, à 45 milles de la
côte nubienne et à 50 milles des récifs de la côte ara-
bique. C'est, en fait, le point le plus dangereux de toute
cette mer, et il est directement sur la route des navires,
comme on le verra par ce qui suit.
9. Relativement à la pointe sud-est de l'île de
Sbadwan, placée à l'entrée de la mer de Suez, au zud
de l'Ile Jubal, portant à l'ouest, et distante de 3 milles,
la marche directe vers le milieu du canal est :
De la mer Jusqu'à Jibbel-
Tèer. , , , , S.30° — 49' est, 833 milles.
De la pointe S.-E. de Shad-
wan (3 milles comme ci-des-
sus) jusqu'à l'Abdul-Keesan. S.310 — 5T est, 179 milles.
Dito à l'un des écueils des
Frères, au nord S.31° —18'est, 77 milles.
Du récif des Frères, au
sud, à l'Abdul-Keesan. S.32° — 30' est, 101 milles.
Comme je l'ai fait observer, le récif des Frères, par
son élévation et par la nature du terrain qui l'envi-
ronne, peut être facilement évité en tout temps. Un
phare n'y est donc pas indispensable. Mais il est abso-
lument nécessaire d'en établir un sur le Dédale, d'assez
d'élévation et d'éclat pour être vu du pont d'un navire
à 10 ou 12 milles. Je sais qu'il peut y avoir quelques
difficultés et quelques dépenses ; mais en comparant ces
inconvénients aux avantages qu'on obtiendra, on trouve
que la difficulté n'est pas si grande qu'elle ne puisse
être surmontée, et que la dépense sera plus que com-
pensée par l'accroissement de sécurité ainsi fourni à la
navigation.
10. D'Abdul-Keesan ou du Dédale à Jibbel-Teer (dis-
tance 654 milles) s'étend un large et libre canal jusqu'au
centre de la mer dont les dangers de chaque côté sont
tous distinctement et exactement signalés dans les
cartes de la mer Rouge levées par le capitaine Moresby
et les officiers de la marine indienne.
11 Jibbel-Teer est une île volcanique située à mi-
chenal, entourée d'eaux profondes, s'élevant brusque-
ment de la mer et atteignant une élévation de 900
pieds. Elle ne présente par conséquent aucun danger ;
au contraire, c'est un guide très-appréciable pour le navi-
gateur puisqu'elle est visible du pont d'un navire à 20
milles de distance en temps modérément clair. De là
au détroit de Bab-el-Manbeb (196 milles de distance) sont
les îles deZèbayer, Zoogur et Khaneish, toutes d'origine
volcanique, généralement élevées au-dessus de la mer
et entourées d'eaux profondes. Il y a pourtant une ex-
ception. La limite Est du groupe des Zebayer est formée
par un roc dangereux à fleur d'eau. Je ne sais si cette
erreur a été rectifiée ; mais dans les premières cartes
imprimées de la mer Rouge ce rocher a été représenté
comme une île. Il est prudent pour les navires de passer
à l'ouest du groupe des Zebayer et à l'est des îles de
Zoogur et Khaneish, principalement pendant la nuit.
12. D'un mille à l'est exact de l'île de Jibbel-Teer,
une course directe sur le S.-E. ou leS.-S.-E. 1/2E. au com-
pas, portera un vaisseau à 25 milles plus loin ou à
2 milles et demi à l'ouest du Quoin-Rocks, le point
nord le plus extrême du groupe des Zèbayer; puis à
38 milles, ou 1 mille à l'ouest de l'ile située à l'ex-
trème sud de ce groupe, et ensuite à 103 milles tout
près de l'est de l'Aboo-Eyle, situé au N.-E. des îles
Zoogur.
13. D'Aboo-Eyle à la pointe E. de l'île Périm, en pas-
sant vers l'est des îles Zoogur et Khaneish et à 52 milles
en serrant les écueils de Moka, la véritable marche
est par 220 S. 40 E., ou par S.-E. 1/2 E. au compas dans
une distance de 93 milles. La sonde est un excellent
guide pour passer les écueils de Moka en prenant soin
de ne pas naviguer par moins de 12 brasses dans le
jour ou de 16 brasses pendant la nuit.
14. Un phare érigé à l'extrémité est de l'île Périm,
d'une élévation et d'un éclat suffisants pour être vu à
10 ou 12 milles du pont d'un navire, assurera le pas-
sage sans danger du détroit de Bab-el-Mandeb.
15. De l'encrage de Suez à Périm la distance est de
1,202 milles en gouvernant aussi directement que pos-
sible; et en déviant légèrement afin d'éviter les risques
inutiles de longer de trop près les rochers, la distance
est de 1,208 milles. Par la construction des phares que
j'ai indiqués ci-dessus, j'ai pleine confiance que la mer
Rouge peut être aussi heureusement naviguée par les
vaisseaux à voiles qu'elle l'a été jusqu'ici par les bateaux
à vapeur. Du détroit jusqu'à Aden le seul danger est la
côte basse en avant du cap Saint-Antoine pour la recon-
naissance de laquelle la sonde est un bon guide.
16. Il y a des preuves suffisantes, constatées par les
nombreux voyages des steamers porteurs de malles,
pour garantir mon affirmation que les voyages réci-
proques entre Bombay et Suez peuvent être accomplis
par de bons steamers de 12 à 17 jours tout le long de
l'année.
17. Pour les vaisseaux à voiles et pour le trajet d'aller,
ou le trajet de Suez à Bombay, la saison la plus favo-
rable est du milieu de mai au commencement de septem-
bre. Durant cette période, les vents N.-N.-O. dominent
de Suez à Bab-el-Mandeb ; de là au méridien du Ras-
Asseir on trouve les vents d'ouest avec des grains ac-
cidentels soufflant du nord sur la côte d'Arabie, et de
fortes brises du S.-O., en dehors du golfe de Tazoorah,
accompagnées de calme. En profitant sur la côte arabique
des courants favorables qu'on y rencontre, on marchera
à la vitesse de 24 milles par jour. En approchant du
méridien du Ras-Asseir et à l'entrée du canal, entre ce
cap et Socotora, on rencontrera les moussons de S.-O-,
qui porteront un navire à Bombay sur le pied de 200 à
250 milles par jour.
18. Il n'est pas rare qu'un vaisseau rencontre conti-
nuellement un bon vent, dans cette saison, de Suez à
Bombay. Dans ces circonstances un navire à voiles de
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