Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1859 01 mai 1859
Description : 1859/05/01 (A4,N69). 1859/05/01 (A4,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295044
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
142 L'ISTHME DE SUEZ, 1er MAI.
d'aveugle fanatisme. Mais la rude leçon essuyée par les
habitants de Djeddah, la terreur inspirée par les bou-
lets lancés sur la ville par le Cyclops, la mise à mort
des deux principaux coupables du massacre du 15 juin
dernier, en un mot la crainte de nouvelles représailles
tiennent en respect la population turbulente.
Le mouvement des affaires a repris son cours, faible-
ment, il est vrai, mais il tend à se développer. Le Du-
chayla a fait route le 7 mars pour Aden, d'où il conti-
nuera sa route pour la Cochinchine.
Le 9 mars, la corvette anglaise le Pelorus est partie
de Djeddah pour Suez, ayant à bord M. Wolne, com-
missaire anglais pour le règlement des affaires de
Djeddah. Il ne reste en rade, en fait de navires de
guerre, que la canonnière anglaise le Roebuck.
Le 11, le consul de France a fait une visite au grand
schérif de la Mecque, Abdallah-Pacha qui se trouvait
accidentellement à Djeddah. La population s'est mon-
trée satisfaite de cette démarche inusitée.
Le grand schérif et le gouverneur général Ali-Pacha
ont quitté Djeddah le 15 pour se rendre à la Mecque.
L'arrivée des pèlerins musulmans commence à peine.
Ce n'est que dans six semaines que les arrivages se
multiplieront.
Le 15, quatre cent cinquante bachi-bouzoucks sont
arrivés de Suez. Ils viennent tenir garnison dans le
Hedjaz.
Le commissaire ottoman Saïd-Pacha est toujours ici.
Outre le caractère de consul dont il est revêtu, M. Rous-
seau remplit les fonctions de commissaire français.
Pour extrait : PAUL BOUDET.
, PÉRIM.
Le Bombay-Times nous apporte sur Périm, sa si-
tuation et ses armements des détails qui ont leur in-
térêt. Les voici :
« En dépit de ce qui a été dit si souvent dans ces
derniers temps par les journaux français, il paraît que
les fortifications del'ilede Périm ne sont ni des batteries,
ni des ravelins, ni des contrescarpes. Elles se réduisent,
d'après le capitaine Plaifair, à un phare qui n'est pas
encore terminé. Périm est situé dans le détroit de Bab-el-
Mandeb, à un mille et demi environ de l'Arabie, età onze
mille des côtes d'Afrique. La formation de cette île est
toute volcanique: elle se compose de longues collines
s'abaissant graduellement, et qui encadrent un port
excellent et spacieux sur une longueur d'un mille et
demi et une largeur d'un demi-mille, et qui présente
une profondeur variant de quatre à six brasses à ses
meilleurs ancrages. Ces collines sont coupées de baies
et d'échancrures qui, s'étant remplies avec le temps de
corail et de sable, forment maintenant de basses plaines
couvertes de saxifrages, de lavandes de mer, de migno-
nettes sauvages et d'autres plantes qui croissent péni
blement sur ce sol salé et sablonneux. Ces plaines oc-
cupent à peu près un quart de l'île et se trouvent prin-
cipalement dans sa partie septentrionale. Ces rochers,
qui sont tous d'origine ignée, ne sont nulle part à nu,
excepté là où leurs parois plongent perpendiculairement
dans la mer. Ils sont couverts d'une couche de cendre
volcanique de deux à six pieds de profondeur, sous la-
quelle s'étend une autre couche de fragments de lave
noire et de pierre ponce, laquelle couche est si épaisse
et si serrée en certains endroits qu'on dirait d'un pavé
grossier. Le plus haut point de l'ile est à 245 pieds au-
dessus du niveau de la mer. Tous les efforts qu'on a
faits pour s'y procurer de l'eau ont échoué, on n'a pu
en tirer un peu que des côtes voisines. On y a construit
des citernes que l'on remplit d'eau apportée d'Aden, et
l'on se propose d'ériger des réservoirs pour recueillir
l'eau de pluie comme dans un appareil condensa-
teur. Périm n'a jamais été occupée d'une manière per-
manente par une autre nation que l'Angleterre. »
Nous apprenons avec plaisir que l'Angleterre ne per-
sisterait point dans son usurpation sur une possession
incontestable de la Porte-Ottomane, et qu'on dément la
nouvelle des travaux de fortifications que, selon des
bruits très-accrédités, elle poursuivait dans cette île.
Cette attitude, d'ailleurs, est tout à fait conforme à
la déclaration publiée par le secrétaire du ministre
des affaires étrangères à Londres, lord Malmesbury,
affirmant que l'Angleterre n'occupait nullement par
des soldats cette position. Nous ne savons quel est le
sens qu'on attribue à cette observation que Périm
n'aurait été occupée d'une façon permanente par
aucune autre nation que l'Angleterre. Nous ferons
remarquer seulement que si cette occupation a eu lieu
à la fin du siècle dernier pendant que les Français
étaient maîtres de l'Egypte, elle n'a été opérée que
du consentement de la Sublime-Porte, et qu'elle a
cessé, conformément au droit international, après que
nos armées ont évacué l'Egypte. Le droit de la Porte
sur Périm a donc été à cette époque très-explicitement
reconnu par le gouvernement anglais, et cette 11e
faisait alors et fait aujourd'hui partie de l'intégrité
de l'empire ottoman.
ERNEST DKSPLACES.
EMPIRE BIRMAN.
Notice statistique au point de vue des relations
commerciales de ce pays.
Plus que jamais l'attention de l'Europe se porte vers
les contrées de l'Inde orientale, et l'on peut croire, d'après
tout ce qui s'est passé depuis quelques années dans ce
grand bassin maritime, que désormais elle ne s'en dé-
tournera plus. Sans parler ici des efforts que font à
l'envi les puissances occidentales, soit par la voie de la
diplomatie, soit par la force des armes pour y faire pé-
nétrer ou y affermir leur prépondérance politique, le
d'aveugle fanatisme. Mais la rude leçon essuyée par les
habitants de Djeddah, la terreur inspirée par les bou-
lets lancés sur la ville par le Cyclops, la mise à mort
des deux principaux coupables du massacre du 15 juin
dernier, en un mot la crainte de nouvelles représailles
tiennent en respect la population turbulente.
Le mouvement des affaires a repris son cours, faible-
ment, il est vrai, mais il tend à se développer. Le Du-
chayla a fait route le 7 mars pour Aden, d'où il conti-
nuera sa route pour la Cochinchine.
Le 9 mars, la corvette anglaise le Pelorus est partie
de Djeddah pour Suez, ayant à bord M. Wolne, com-
missaire anglais pour le règlement des affaires de
Djeddah. Il ne reste en rade, en fait de navires de
guerre, que la canonnière anglaise le Roebuck.
Le 11, le consul de France a fait une visite au grand
schérif de la Mecque, Abdallah-Pacha qui se trouvait
accidentellement à Djeddah. La population s'est mon-
trée satisfaite de cette démarche inusitée.
Le grand schérif et le gouverneur général Ali-Pacha
ont quitté Djeddah le 15 pour se rendre à la Mecque.
L'arrivée des pèlerins musulmans commence à peine.
Ce n'est que dans six semaines que les arrivages se
multiplieront.
Le 15, quatre cent cinquante bachi-bouzoucks sont
arrivés de Suez. Ils viennent tenir garnison dans le
Hedjaz.
Le commissaire ottoman Saïd-Pacha est toujours ici.
Outre le caractère de consul dont il est revêtu, M. Rous-
seau remplit les fonctions de commissaire français.
Pour extrait : PAUL BOUDET.
, PÉRIM.
Le Bombay-Times nous apporte sur Périm, sa si-
tuation et ses armements des détails qui ont leur in-
térêt. Les voici :
« En dépit de ce qui a été dit si souvent dans ces
derniers temps par les journaux français, il paraît que
les fortifications del'ilede Périm ne sont ni des batteries,
ni des ravelins, ni des contrescarpes. Elles se réduisent,
d'après le capitaine Plaifair, à un phare qui n'est pas
encore terminé. Périm est situé dans le détroit de Bab-el-
Mandeb, à un mille et demi environ de l'Arabie, età onze
mille des côtes d'Afrique. La formation de cette île est
toute volcanique: elle se compose de longues collines
s'abaissant graduellement, et qui encadrent un port
excellent et spacieux sur une longueur d'un mille et
demi et une largeur d'un demi-mille, et qui présente
une profondeur variant de quatre à six brasses à ses
meilleurs ancrages. Ces collines sont coupées de baies
et d'échancrures qui, s'étant remplies avec le temps de
corail et de sable, forment maintenant de basses plaines
couvertes de saxifrages, de lavandes de mer, de migno-
nettes sauvages et d'autres plantes qui croissent péni
blement sur ce sol salé et sablonneux. Ces plaines oc-
cupent à peu près un quart de l'île et se trouvent prin-
cipalement dans sa partie septentrionale. Ces rochers,
qui sont tous d'origine ignée, ne sont nulle part à nu,
excepté là où leurs parois plongent perpendiculairement
dans la mer. Ils sont couverts d'une couche de cendre
volcanique de deux à six pieds de profondeur, sous la-
quelle s'étend une autre couche de fragments de lave
noire et de pierre ponce, laquelle couche est si épaisse
et si serrée en certains endroits qu'on dirait d'un pavé
grossier. Le plus haut point de l'ile est à 245 pieds au-
dessus du niveau de la mer. Tous les efforts qu'on a
faits pour s'y procurer de l'eau ont échoué, on n'a pu
en tirer un peu que des côtes voisines. On y a construit
des citernes que l'on remplit d'eau apportée d'Aden, et
l'on se propose d'ériger des réservoirs pour recueillir
l'eau de pluie comme dans un appareil condensa-
teur. Périm n'a jamais été occupée d'une manière per-
manente par une autre nation que l'Angleterre. »
Nous apprenons avec plaisir que l'Angleterre ne per-
sisterait point dans son usurpation sur une possession
incontestable de la Porte-Ottomane, et qu'on dément la
nouvelle des travaux de fortifications que, selon des
bruits très-accrédités, elle poursuivait dans cette île.
Cette attitude, d'ailleurs, est tout à fait conforme à
la déclaration publiée par le secrétaire du ministre
des affaires étrangères à Londres, lord Malmesbury,
affirmant que l'Angleterre n'occupait nullement par
des soldats cette position. Nous ne savons quel est le
sens qu'on attribue à cette observation que Périm
n'aurait été occupée d'une façon permanente par
aucune autre nation que l'Angleterre. Nous ferons
remarquer seulement que si cette occupation a eu lieu
à la fin du siècle dernier pendant que les Français
étaient maîtres de l'Egypte, elle n'a été opérée que
du consentement de la Sublime-Porte, et qu'elle a
cessé, conformément au droit international, après que
nos armées ont évacué l'Egypte. Le droit de la Porte
sur Périm a donc été à cette époque très-explicitement
reconnu par le gouvernement anglais, et cette 11e
faisait alors et fait aujourd'hui partie de l'intégrité
de l'empire ottoman.
ERNEST DKSPLACES.
EMPIRE BIRMAN.
Notice statistique au point de vue des relations
commerciales de ce pays.
Plus que jamais l'attention de l'Europe se porte vers
les contrées de l'Inde orientale, et l'on peut croire, d'après
tout ce qui s'est passé depuis quelques années dans ce
grand bassin maritime, que désormais elle ne s'en dé-
tournera plus. Sans parler ici des efforts que font à
l'envi les puissances occidentales, soit par la voie de la
diplomatie, soit par la force des armes pour y faire pé-
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