Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1859 01 mai 1859
Description : 1859/05/01 (A4,N69). 1859/05/01 (A4,N69).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65295044
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
138 • L'ISTHME DE SUEZ, 1er MAI.
voyage entre Bab-el-Mandeb et Ras-Asseir, on éprouve
un intervalle de vents variables, encore le voyage
pourra-t-il se faire en 30 ou 35 jours dans les conditions
les plus défavorables. Deux ou trois remorqueurs à
vapeur stationnés, soit à l'île Périm qui possède un
excellent port, pourraient, en touant les navires jus-
qu'aux limites de la mousson du S.-O., écarter cette in-
certitude, et de cette façon on pourrait sûrement comp-
ter que la moitié du voyage entier d'Angleterre à Bom-
bay serait aecomplie dans cette saison de l'année en
15 jours environ.
La distance de l'ile Périm à Bombay est de 1,145
milles, et la distance totale entre Bombay et Suez est
de 2,953 milles. Je ne suis point compétent, du moins
par mon expérience personnelle, pour exprimer une opi-
nion sur le temps qui serait nécessaire dans cette même
saison pour le voyage d'Angleterre à Suez; mais je ne
puis le supposer de plus de six ou huit semaines, et
ainsi le voyage entier d'aller par la voile n'exigerait
pas plus de deux mois à deux mois et demi.
19. Le voyage de retour entre Bombay et Suez ne
peut pas être accompli par les vaisseaux à voiles, si ce
n'est dans des cas exceptionnels, avec la même célérité
que le voyage d'aller, par suite de la prédominance des
vents de N.-N.-O. pendant toute l'année dans la partie
supérieure de la mer Rouge. La saison la plus favorable
est pendant les mois de novembre, de décembre, janvier
et février. Un navire quittant Bombay dans cette sai-
son trouvera des vents de N.-E. et d'E. jusqu'au détroit
de Bab-el-Mandeb. De là, le vent suivant la direction
de la côte, tourne graduellement au S.-S.-E., en pas-
sant à travers le détroit s'étendant jusqu'à Jibbel-Teer,
par occasion jusqu'au nord de Djeddah, et quelquefois,
mais très-rarement, même jusqu'à Suez. Cependant un
navire est certain de rencontrer un bon vent au moins
pour les deux tiers de sa route, et cette portion du voyage
doit être effectuée en douze ou quinze jours.
20. En rencontrant le vent du N.-N.-O., la côte ara-
bique du canal doit être préférée pour avancer jusqu'à
ce que le navire atteigne l'île Saint-Jean, sur la côte de
Nubie ; de là, jusqu'au détroit de Jubal, il faut naviguer
le long de cette côte. Dans cette partie du voyage, c'est-
à-dire de Jibbel-Teer à Suez, tout dépendra plus de
l'habileté du navigateur que des qualités voilières du
navire ; car quoique la côte ne puisse souvent être ap-
prochée que de 60 à 70 milles, par suite des récifs de
corail, il est nécessaire de savoir à propos serrer le plus
possible le rivage, car même lorsqu'il souffle fort, le
vent change deux fois de direction dans les vingt-quatre
heures, venant de la terre pendant la nuit, et de la
mer pendant le jour. Lés récifs ne s'étendent pas très-
loin sur la côte nubienne et égyptienne, au delà de l'île
Saint-Jean, et par conséquent on peut retirer le plus
grand avantage des vents de travers en sachant s'ap-
procher le plus possible de la rive.
21. Les récifs de corail et les îles qui bordent le ca-
nal de chaque côté se montrent bien pendant le jour,
excepté dans les calmes ou les temps nébuleux. Il faut
néanmoins prendre grand soin de ne point trop s'ap-
procher des récifs pendant la nuit, ni même pendant le
jour, sans des précautions et une bonne garde du haut
du grand mât, car il faut bien se pénétrer de la pensée,
qu'excepté dans quelques parties de la mer de Suez et
la partie inférieure de la mer Rouge, la sonde ne donne
aucun avertissement de la proximité du danger. En un
mot, la navigation doit être guidée par l'œil plutôt que
par la sonde.
22. En moyenne, et en supposant qu'on rencontrera le
vent de N.-N.-O., le passage de Jibbel-Teer à Suez ne
doit pas prendre plus de vingt à vingt-cinq jours, ou un
total d'environ cinq semaines de Bombay, plutôt moins
que plus, si bien qu'en accordant un temps égal pour
le trajet de Suez en Angleterre, le voyage de retour
exigera moins de trois mois pour un navire poussé uni-
quement par la voile.
23. Les clippers ou les vaisseaux à voile de marche
supérieure, de 1 à 2,000 tonnes, avec l'auxiliaire de l'hé-
lice et des facilités pour enlever l'hélice entièrement
hors de l'eau lorsqu'on usera de la voile seule, sont le
meilleur genre de navires appropriables à cette route
pour les besoins générauxdu commerce.Ilsexécuteraient
le voyage d'aller de Suez à Bombay, pendant la saison
favorable, en douze ou quinze jours, et durant la saison
défavorable, en six ou sept semaines. Pour le retour
pendant la saison favorable, ils l'exécuteraient en un
mois environ, et en six ou sept semaines pendant la
saison contraire ou celle de la mousson du S.-O.
24. La portion supérieure de la mer Rouge est main-
tenant peu connue des navigateurs européens. On peut
dire même qu'à l'exception d'un navire isolé qui, de
temps en temps, va porter de la houille pour la con-
sommation des steamers, elle est en réalité inconnue
et infréquentée pour tous les navires, sauf ceux de la
marine indienne et de la Compagnie péninsulaire et
orientale. Voilà la raison pour laquelle cette navigation
est généralement considérée comme difficultueuse et pé-
rilleuse; mais la difficulté et le péril disparaîtront rapi-
dement lorsqu'elle deviendra mieux connue et plus fré-
quentée.
25. Au risque de paraitre fatigant, je veux répéter
encore que les vents du N. dominent dans la mer Rouge
pendant les mois de mai, juin, juillet, août et septembre,
ce vent dominant aussi pendant le reste de l'année dans
la partie supérieure ou septentrionale de cette mer, et
s'étendant fréquemment vers le S. jusqu'à Jibbel-Teer,
ou environ les 5/6e* de toute la distance entre Suez et
Bab-el-Mandeb.
2G. Les vents du S. ou du S.-S.-E. commencent au
détroit de Bab-el-Mandeb, vers le milieu ou la fin d'oc-
tobre, et continuent jusqu'en mai avec de légères inter-
ruptions, s'étendant au N. jusqu'à Jibbel-Teer, parfois
jusqu'à Djeddah, et quelquefois, quoique très-rarement,
jusqu'à Suez. Des vents accidentelsde N.-N.-O. soufflent
dans la partie inférieure de la mer Rouge, vers la fin
de janvier ou le commencement de février; mais ils
sont très-faibles et ne durent jamais plus d'un jour ou
deux.
21. Entre Bombay et le détroit de Bab-el-Mandeb, les
vents de N.-E et d'E. prévalent depuis le milieu ou la
fin d'octobre jusqu'en avril. Les vents de S.-O. et d'O.
les remplacent le reste de l'année, soufflant avec des
voyage entre Bab-el-Mandeb et Ras-Asseir, on éprouve
un intervalle de vents variables, encore le voyage
pourra-t-il se faire en 30 ou 35 jours dans les conditions
les plus défavorables. Deux ou trois remorqueurs à
vapeur stationnés, soit à l'île Périm qui possède un
excellent port, pourraient, en touant les navires jus-
qu'aux limites de la mousson du S.-O., écarter cette in-
certitude, et de cette façon on pourrait sûrement comp-
ter que la moitié du voyage entier d'Angleterre à Bom-
bay serait aecomplie dans cette saison de l'année en
15 jours environ.
La distance de l'ile Périm à Bombay est de 1,145
milles, et la distance totale entre Bombay et Suez est
de 2,953 milles. Je ne suis point compétent, du moins
par mon expérience personnelle, pour exprimer une opi-
nion sur le temps qui serait nécessaire dans cette même
saison pour le voyage d'Angleterre à Suez; mais je ne
puis le supposer de plus de six ou huit semaines, et
ainsi le voyage entier d'aller par la voile n'exigerait
pas plus de deux mois à deux mois et demi.
19. Le voyage de retour entre Bombay et Suez ne
peut pas être accompli par les vaisseaux à voiles, si ce
n'est dans des cas exceptionnels, avec la même célérité
que le voyage d'aller, par suite de la prédominance des
vents de N.-N.-O. pendant toute l'année dans la partie
supérieure de la mer Rouge. La saison la plus favorable
est pendant les mois de novembre, de décembre, janvier
et février. Un navire quittant Bombay dans cette sai-
son trouvera des vents de N.-E. et d'E. jusqu'au détroit
de Bab-el-Mandeb. De là, le vent suivant la direction
de la côte, tourne graduellement au S.-S.-E., en pas-
sant à travers le détroit s'étendant jusqu'à Jibbel-Teer,
par occasion jusqu'au nord de Djeddah, et quelquefois,
mais très-rarement, même jusqu'à Suez. Cependant un
navire est certain de rencontrer un bon vent au moins
pour les deux tiers de sa route, et cette portion du voyage
doit être effectuée en douze ou quinze jours.
20. En rencontrant le vent du N.-N.-O., la côte ara-
bique du canal doit être préférée pour avancer jusqu'à
ce que le navire atteigne l'île Saint-Jean, sur la côte de
Nubie ; de là, jusqu'au détroit de Jubal, il faut naviguer
le long de cette côte. Dans cette partie du voyage, c'est-
à-dire de Jibbel-Teer à Suez, tout dépendra plus de
l'habileté du navigateur que des qualités voilières du
navire ; car quoique la côte ne puisse souvent être ap-
prochée que de 60 à 70 milles, par suite des récifs de
corail, il est nécessaire de savoir à propos serrer le plus
possible le rivage, car même lorsqu'il souffle fort, le
vent change deux fois de direction dans les vingt-quatre
heures, venant de la terre pendant la nuit, et de la
mer pendant le jour. Lés récifs ne s'étendent pas très-
loin sur la côte nubienne et égyptienne, au delà de l'île
Saint-Jean, et par conséquent on peut retirer le plus
grand avantage des vents de travers en sachant s'ap-
procher le plus possible de la rive.
21. Les récifs de corail et les îles qui bordent le ca-
nal de chaque côté se montrent bien pendant le jour,
excepté dans les calmes ou les temps nébuleux. Il faut
néanmoins prendre grand soin de ne point trop s'ap-
procher des récifs pendant la nuit, ni même pendant le
jour, sans des précautions et une bonne garde du haut
du grand mât, car il faut bien se pénétrer de la pensée,
qu'excepté dans quelques parties de la mer de Suez et
la partie inférieure de la mer Rouge, la sonde ne donne
aucun avertissement de la proximité du danger. En un
mot, la navigation doit être guidée par l'œil plutôt que
par la sonde.
22. En moyenne, et en supposant qu'on rencontrera le
vent de N.-N.-O., le passage de Jibbel-Teer à Suez ne
doit pas prendre plus de vingt à vingt-cinq jours, ou un
total d'environ cinq semaines de Bombay, plutôt moins
que plus, si bien qu'en accordant un temps égal pour
le trajet de Suez en Angleterre, le voyage de retour
exigera moins de trois mois pour un navire poussé uni-
quement par la voile.
23. Les clippers ou les vaisseaux à voile de marche
supérieure, de 1 à 2,000 tonnes, avec l'auxiliaire de l'hé-
lice et des facilités pour enlever l'hélice entièrement
hors de l'eau lorsqu'on usera de la voile seule, sont le
meilleur genre de navires appropriables à cette route
pour les besoins générauxdu commerce.Ilsexécuteraient
le voyage d'aller de Suez à Bombay, pendant la saison
favorable, en douze ou quinze jours, et durant la saison
défavorable, en six ou sept semaines. Pour le retour
pendant la saison favorable, ils l'exécuteraient en un
mois environ, et en six ou sept semaines pendant la
saison contraire ou celle de la mousson du S.-O.
24. La portion supérieure de la mer Rouge est main-
tenant peu connue des navigateurs européens. On peut
dire même qu'à l'exception d'un navire isolé qui, de
temps en temps, va porter de la houille pour la con-
sommation des steamers, elle est en réalité inconnue
et infréquentée pour tous les navires, sauf ceux de la
marine indienne et de la Compagnie péninsulaire et
orientale. Voilà la raison pour laquelle cette navigation
est généralement considérée comme difficultueuse et pé-
rilleuse; mais la difficulté et le péril disparaîtront rapi-
dement lorsqu'elle deviendra mieux connue et plus fré-
quentée.
25. Au risque de paraitre fatigant, je veux répéter
encore que les vents du N. dominent dans la mer Rouge
pendant les mois de mai, juin, juillet, août et septembre,
ce vent dominant aussi pendant le reste de l'année dans
la partie supérieure ou septentrionale de cette mer, et
s'étendant fréquemment vers le S. jusqu'à Jibbel-Teer,
ou environ les 5/6e* de toute la distance entre Suez et
Bab-el-Mandeb.
2G. Les vents du S. ou du S.-S.-E. commencent au
détroit de Bab-el-Mandeb, vers le milieu ou la fin d'oc-
tobre, et continuent jusqu'en mai avec de légères inter-
ruptions, s'étendant au N. jusqu'à Jibbel-Teer, parfois
jusqu'à Djeddah, et quelquefois, quoique très-rarement,
jusqu'à Suez. Des vents accidentelsde N.-N.-O. soufflent
dans la partie inférieure de la mer Rouge, vers la fin
de janvier ou le commencement de février; mais ils
sont très-faibles et ne durent jamais plus d'un jour ou
deux.
21. Entre Bombay et le détroit de Bab-el-Mandeb, les
vents de N.-E et d'E. prévalent depuis le milieu ou la
fin d'octobre jusqu'en avril. Les vents de S.-O. et d'O.
les remplacent le reste de l'année, soufflant avec des
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65295044/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65295044/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65295044/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65295044
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65295044
Facebook
Twitter