Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1859 01 mars 1859
Description : 1859/03/01 (A4,N65). 1859/03/01 (A4,N65).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529500g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1ER MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 69
être honteuse et embarrassée de l'isolement dans le-
quel la Grande-Bretagne s'est placée, en cette occa-
sion, vis-à-vis de tous les peuples de l'Europe. En
présence de l'intrépidité des affirmations négatives,
elle a pu croire un instant qu'on lui disait vrai en
protestant que le projet du canal' était impraticable,
qu'il engloutirait les millions centaines sur centaines,
et qu'au total il n'aboutirait qu'à un résultat tout
misérable ou onéreux. La lumière se fait tous les
jours, et on commence à comprendre à Londres que
le moment est venu de s'associer au continent pour
faire ce que le continent est résolu d'exécuter avec
ou sans le concours de l'Angleterre.
PAUL BOUDET.
L'ILE DE CANARAN.
Malgré son incrédulité apparente sur le percement
de l'isthme de Suez, le gouvernement anglais prend
tous les jours des dispositions tendant à prouver qu'il
regarde comme très-prochaine l'issue heureuse de ce
grand travail. Fortifié à Aden, établi à Moka, s'étant
emparé de Périm, on annonce qu'il forme un nouvel
établissement dans la mer Rouge à l'île de Camaran,
entre Moka et Djeddah. Nous ne savons ce qu'il y
a d'exact dans cette nouvelle, et nous ne nous en
portons pas garant ; cependant les détails qu'on donne
sont si précis qu'ils ont tout l'air de la vérité. Rappe-
lons en passant, toutefois, que l'île de Camaran est
située sur la côte de l'Yemen, et que cette côte ap-
partient à la Turquie.
On lit dans le Journal du Havre :
« Les dernières nouvelles de la mer Rouge présen-
tent quelques faits intéressants. La fondation d'un éta-
blissement anglais sur l'île de Camaran, située entre
Lodeiah et Hodeidah, est aujourd'hui accomplie. Cette
fondation est appelée à un grand avenir, à cause de la
situation avantageuse de l'île sur le littoral arabique.
» Cette île est fertile; elle renferme de très-bonnes
sources, des huîtres à perles assez abondantes, et un
excellent mouillage d'un facile accès. Les Anglais l'ont
achetée, dit-on, depuis plusieurs années, d'un cheik
arabe auquel elle appartenait. La corvette à vapeur Pelorus
et la canonnière Roebuck, qui se trouvaient à Suez, ont
quitté ce port le 3, et on assure qu'elles ont fait route
pour Camaran, ayant à bord du matériel arrivé par le
chemin de fer. D
Nous pouvons présenter sur cette position quelques
renseignements de plus :
L'île de Camaran a plus de 11 milles de long et de
2 à 4 milles de large. Elle est composée de roches
dures, entremêlées de sables, et, en quelques parties,
de terre susceptible de culture. Sur quelques points,
les'dattiers réussissent bien. L'île est généralement
basse. Vers le sud, on trouve quelques parties éle-
vées formant-de petites collines, tandis que vers le
nord il n'y a que des marais et des jungles. L'île
contient sept villages, y compris Camaran ; ils sont
habités par des pêcheurs employés dans le voisinage
sur les bancs perliers, les îles à tortues, etc.
L'entrée de la baie de Camaran est de 640 mètres.
Le canal a 15 à 20 mètres de profondeur, fond de
vase., et dans la petite baie en trouve un bon mouil-
lage avec 13 mètres d'eau; il y a également un
autre bon mouillage, qui est suffisant pour les plus
gros navires, près le village de Muckram.
Hodeidah et Lodeiah, entre lesquels Camaran est
situé, sont deux ports et deux points commerciaux
importants de la mer Rouge.
Nous reproduisons également dans ce numéro une
lettre empruntée au Times sur les études relatives
à la pose du câble télégraphique de la mer Rouge, dans
laquelle il serait également question de la prise de pos-
session par l'Angleterre des îles Kooria-Mooria, situées
au delà du détroit de Bab-el-Mandeb, qui auraient été
achetées à l'iman de Mascate, comme l'île de Cama-
ran l'aurait été, d'après ce qu'on rapporte, à un cheik
arabe.
PAUL BOUDET.
DU PASSAGE DE LA NAVIGATION PAR LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons constaté, dans notre dernier numéro,
les éléments de transports reconnus incontestable-
ment et d'un accord à peu près unanime, comme ex-
clusivement assurés au canal de Suez. Ces éléments
sont :
1° Tout le mouvement postal et commercial de la
navigation à vapeur d'Europe en Asie, et réciproque-
ment ;
2° Le passage des charbons expédiés d'Europe, et
consommés dans la mer Rouge et dans la mer des
Indes ;
3° Le grand courant de transports qui s'établit
chaque année entre l'Europe et les îles Maurice, de la
Réunion, etc., après la récolte des sucres et autres
produits tropicaux;
4° Toute la navigation à voiles et à vapeur entre les
mers Orientales et la Méditerranée, unie à la mer
Rouge par un bosphore de 30 à 40 lieues.
Nous avons rappelé que le détroit des Dardanelles,
ne conduisant qu'à une mer intérieure et fermée, a vu
passer l'année dernière, entre ses rives, 3,280,000
tonneaux.
Nous ajoutons que, d'un autre côté, un des jour-
naux les plus importants de l'île Maurice, le Cernéen,
du 25 septembre dernier, porte à onze cent mille ton-
neaux , entrées et sorties, l'ensemble de l'intercourse
maritime qui s'est effectuée dans les ports de cette
colonie en 1857.
Tous ces éléments de conviction nous paraissaient
être honteuse et embarrassée de l'isolement dans le-
quel la Grande-Bretagne s'est placée, en cette occa-
sion, vis-à-vis de tous les peuples de l'Europe. En
présence de l'intrépidité des affirmations négatives,
elle a pu croire un instant qu'on lui disait vrai en
protestant que le projet du canal' était impraticable,
qu'il engloutirait les millions centaines sur centaines,
et qu'au total il n'aboutirait qu'à un résultat tout
misérable ou onéreux. La lumière se fait tous les
jours, et on commence à comprendre à Londres que
le moment est venu de s'associer au continent pour
faire ce que le continent est résolu d'exécuter avec
ou sans le concours de l'Angleterre.
PAUL BOUDET.
L'ILE DE CANARAN.
Malgré son incrédulité apparente sur le percement
de l'isthme de Suez, le gouvernement anglais prend
tous les jours des dispositions tendant à prouver qu'il
regarde comme très-prochaine l'issue heureuse de ce
grand travail. Fortifié à Aden, établi à Moka, s'étant
emparé de Périm, on annonce qu'il forme un nouvel
établissement dans la mer Rouge à l'île de Camaran,
entre Moka et Djeddah. Nous ne savons ce qu'il y
a d'exact dans cette nouvelle, et nous ne nous en
portons pas garant ; cependant les détails qu'on donne
sont si précis qu'ils ont tout l'air de la vérité. Rappe-
lons en passant, toutefois, que l'île de Camaran est
située sur la côte de l'Yemen, et que cette côte ap-
partient à la Turquie.
On lit dans le Journal du Havre :
« Les dernières nouvelles de la mer Rouge présen-
tent quelques faits intéressants. La fondation d'un éta-
blissement anglais sur l'île de Camaran, située entre
Lodeiah et Hodeidah, est aujourd'hui accomplie. Cette
fondation est appelée à un grand avenir, à cause de la
situation avantageuse de l'île sur le littoral arabique.
» Cette île est fertile; elle renferme de très-bonnes
sources, des huîtres à perles assez abondantes, et un
excellent mouillage d'un facile accès. Les Anglais l'ont
achetée, dit-on, depuis plusieurs années, d'un cheik
arabe auquel elle appartenait. La corvette à vapeur Pelorus
et la canonnière Roebuck, qui se trouvaient à Suez, ont
quitté ce port le 3, et on assure qu'elles ont fait route
pour Camaran, ayant à bord du matériel arrivé par le
chemin de fer. D
Nous pouvons présenter sur cette position quelques
renseignements de plus :
L'île de Camaran a plus de 11 milles de long et de
2 à 4 milles de large. Elle est composée de roches
dures, entremêlées de sables, et, en quelques parties,
de terre susceptible de culture. Sur quelques points,
les'dattiers réussissent bien. L'île est généralement
basse. Vers le sud, on trouve quelques parties éle-
vées formant-de petites collines, tandis que vers le
nord il n'y a que des marais et des jungles. L'île
contient sept villages, y compris Camaran ; ils sont
habités par des pêcheurs employés dans le voisinage
sur les bancs perliers, les îles à tortues, etc.
L'entrée de la baie de Camaran est de 640 mètres.
Le canal a 15 à 20 mètres de profondeur, fond de
vase., et dans la petite baie en trouve un bon mouil-
lage avec 13 mètres d'eau; il y a également un
autre bon mouillage, qui est suffisant pour les plus
gros navires, près le village de Muckram.
Hodeidah et Lodeiah, entre lesquels Camaran est
situé, sont deux ports et deux points commerciaux
importants de la mer Rouge.
Nous reproduisons également dans ce numéro une
lettre empruntée au Times sur les études relatives
à la pose du câble télégraphique de la mer Rouge, dans
laquelle il serait également question de la prise de pos-
session par l'Angleterre des îles Kooria-Mooria, situées
au delà du détroit de Bab-el-Mandeb, qui auraient été
achetées à l'iman de Mascate, comme l'île de Cama-
ran l'aurait été, d'après ce qu'on rapporte, à un cheik
arabe.
PAUL BOUDET.
DU PASSAGE DE LA NAVIGATION PAR LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons constaté, dans notre dernier numéro,
les éléments de transports reconnus incontestable-
ment et d'un accord à peu près unanime, comme ex-
clusivement assurés au canal de Suez. Ces éléments
sont :
1° Tout le mouvement postal et commercial de la
navigation à vapeur d'Europe en Asie, et réciproque-
ment ;
2° Le passage des charbons expédiés d'Europe, et
consommés dans la mer Rouge et dans la mer des
Indes ;
3° Le grand courant de transports qui s'établit
chaque année entre l'Europe et les îles Maurice, de la
Réunion, etc., après la récolte des sucres et autres
produits tropicaux;
4° Toute la navigation à voiles et à vapeur entre les
mers Orientales et la Méditerranée, unie à la mer
Rouge par un bosphore de 30 à 40 lieues.
Nous avons rappelé que le détroit des Dardanelles,
ne conduisant qu'à une mer intérieure et fermée, a vu
passer l'année dernière, entre ses rives, 3,280,000
tonneaux.
Nous ajoutons que, d'un autre côté, un des jour-
naux les plus importants de l'île Maurice, le Cernéen,
du 25 septembre dernier, porte à onze cent mille ton-
neaux , entrées et sorties, l'ensemble de l'intercourse
maritime qui s'est effectuée dans les ports de cette
colonie en 1857.
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