Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1859 01 mars 1859
Description : 1859/03/01 (A4,N65). 1859/03/01 (A4,N65).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529500g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1er MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 67
ninistration, et les lettres nombreuses que nous avons
'eçues ne laissent pas le moindre doute sur l'excellent
ffet produit par la publication de ce document impor-
;ant. Dans la réalité, les devis de la commission inter-
lationale ne pouvaient recevoir une sanction plus per-
suasive.
Un entrepreneur distingué, enfant de ses œuvres, et
lue nous n'avons l'honneur de connaître que par elles;
in homme qui a fait ses preuves en France dans la
îonstruction de nos chemins de fer; qui a trouvé moyen
le gagner une grande fortune tout en ménageant aux
Compagnies qui l'ont employé des économies considé-
'ables ; un travailleur pratique et sérieux dont personne
ae conteste la capacité, a soumissionné tous les tra-
vaux du canal, sur l'obligation et le principe que les
levis de la commission ne seraient point dépassés. Il y
ingage son honneur, son intelligence et sa richesse. Un
sautionnement de 1,200,000 francs garantit la gravité
le ses engagements, et désormais la preuve est acquise
lon-seulement par la théorie, mais encore par les con-
rats, que les fondateurs du projet avaient été vrais,
[u'ils sont restés fidèles à leur parole et à leurs promesses,
[uand ils appelaient le public à souscrire le fonds so-
:ial déterminé à 200 millions, en le déclarant suffisant
jour toutes les éventualités.
Examinons cependant la nature et les traits généraux
le ce traité.
Dès son début, l'entrepreneur s'engage, à ses risques
et périls, à exécuter tous les travaux aux prix établis
par les devis de la Commission internationale. A
;e principe d'ensemble, une première et heureuse
nodification est appliquée. Le Conseil supérieur des
;ravaux a de son côté, dans les plans primitifs, intro-
luit des modifications et des réductions. C'est sur ces
bases perfectionnées que se fonde le principe du traité.
L'entreprise elle-même est divisée en deux parties :
d'un côté les travaux relatifs aux terrassements, aux
Iragages, etc.; et de l'autre, les maçonneries et les
ravaux d'art.
Pour la première partie, il est dès à présent déterminé
lue, tout en ne pouvant dépenser en aucun cas plus
lue l'estimation des devis, les économies réalisées par
'entrepreneur seront partagées dans une proportion
:onvenue entre ce dernier et la Compagnie. C'est en
îffet la part de l'entreprise qui, par sa nature, ses éven-
;ualités, l'habileté de ceux qui la dirigeront, les machi-
les plus ou moins efficaces qu'on y saura employer,
présente les chances les plus grandes, on pourrait dire
.es plus certaines, d'un bénéfice, c'est-à-dire d'une sen-
sible diminution sur les prix de base.
Pour la seconde partie, les éventualités favorables
?ont moins probables. Aussi la Compagnie s'est-elle
réservé le choix entre ces deux positions : elle peut, à
son gré, ou imposer à l'entrepreneur ces travaux à for-
fait, à 2 0/0 au-dessous des devis, ou, si elle le juge con-
venable, rester dans les mêmes conditions que pour les
terrassements. Ainsi ses intérêts se trouvent de toute paît
sauvegardés, par une prévision qui n'a rien négligé.
L'entrepreneur prend à sa charge toutes les dépenses
de l'exécution, l'achat, l'entretien et la location du ma-
tériel, le personnel, la nourriture, les frais de transport,
la fourniture et la main-d'œuvre des matériaux; en un
mot, les dépenses de toute espèce applicables aux tra-
vaux concédés.
Pas de discussion possible dans les fixations si délicates
des cubes et des métrés. Dès à présent, ils restent fixés
dans les devis et estimations visés, parafés et annexés
à l'acte principal. Ces devis sont reconnus et adoptés
d'un commun accord. L'entrepreneur a seulement le
droit facultatif d'en vérifier préalablement les plans et
les profils; mais du jour où commence l'exécution, il
n'y a plus de métré contradictoire; les pièces seules de
la Compagnie font foi, sauf les cas exceptionnels de dé-
pôts, éboulements, etc., régulièrement constatés.
Toutes les garanties sont également prises et loyale-
ment accordées pour l'ordre, la surveillance et la bonne
exécution des travaux. Leur direction, les délais dans
lesquels ils devront être accomplis, le choix des maté-
riaux et des machines seront réglés par l'ingénieur en
chef. Les plans et les détails seront donnés par lui. Il
réglera de même et approuvera les prix divers de
main-d'œuvre des matériaux, les marchés particuliers,
achats, etc. L'entrepreneur aura le choix de son per-
sonnel ; il devra toutefois le faire agréer par la Compa-
gnie, et le comité de direction pourra en toute cir-
constance exiger le renvoi de tout agent ou employé
qu'il jugerait à propos d'écarter.
Les travaux imprévus, exécutés par l'entrepreneur à
la réquisition du directeur général, lui 'seront payés
avec bonification de 5 0/0 sur le montant de ses dé-
penses justifiées.
Il s'engage d'ailleurs à accepter l'arbitrage, sans appel
et en dernier ressort, du conseil supérieur des travaux
pour toutes les contestations, de quelque nature qu'elles
soient, qui s'éleveraient soit entre la Compagnie et lui,
soit avec des tiers participant à l'entreprise, pour les-
quels il se porte garant de l'exécution du traité.
Tels sont rapidement et sommairement les pensées
générales qui caractérisent cet acte. Elles nous sem-
blent contenir toutes les garanties que la prudence la
plus rigoureuse aurait pu exiger. Elles réservent les
décisions ultérieures de la Compagnie. Elles lui assurent
un maximum de prix. Elles l'exonèrent de toutes les
chances des salaires, des achats, des fournitures de ma-
tériaux, de la nourriture des ouvriers et de l'entretien
des instruments. Elles déterminent toutes les éventua-
lités des travaux imprévus, moyennant une bonification
de 5 0/0 sur la dépense justifiée ; elles préservent les droits
de la Compagnie et sur la surveillance et sur le person-
nel de l'exécution, et enfin, si des contestations étaient
possibles , elles en constituent le juge dans le con-
seil institué pour le haut contrôle du travail. En ou-
tre , la Compagnie s'engage dès à présent pour les
travaux de la première phase, en se réservant la faculté
de délibérer sur la continuation du traité pour les pé-
riodes suivantes. Mais dans tous les cas, et du jour où
elle le jugerait utile à ses intérêts, elle pourra le résilier
à la seule condition de payer à l'entrepreneur une
somme de 1,200,000 francs.
L'entrepreneur, de son côté, s'engage préalablement,
à l'ouverture des travaux, à verser entre les mains de
la Compagnie un cautionnement d'égale somme,
ninistration, et les lettres nombreuses que nous avons
'eçues ne laissent pas le moindre doute sur l'excellent
ffet produit par la publication de ce document impor-
;ant. Dans la réalité, les devis de la commission inter-
lationale ne pouvaient recevoir une sanction plus per-
suasive.
Un entrepreneur distingué, enfant de ses œuvres, et
lue nous n'avons l'honneur de connaître que par elles;
in homme qui a fait ses preuves en France dans la
îonstruction de nos chemins de fer; qui a trouvé moyen
le gagner une grande fortune tout en ménageant aux
Compagnies qui l'ont employé des économies considé-
'ables ; un travailleur pratique et sérieux dont personne
ae conteste la capacité, a soumissionné tous les tra-
vaux du canal, sur l'obligation et le principe que les
levis de la commission ne seraient point dépassés. Il y
ingage son honneur, son intelligence et sa richesse. Un
sautionnement de 1,200,000 francs garantit la gravité
le ses engagements, et désormais la preuve est acquise
lon-seulement par la théorie, mais encore par les con-
rats, que les fondateurs du projet avaient été vrais,
[u'ils sont restés fidèles à leur parole et à leurs promesses,
[uand ils appelaient le public à souscrire le fonds so-
:ial déterminé à 200 millions, en le déclarant suffisant
jour toutes les éventualités.
Examinons cependant la nature et les traits généraux
le ce traité.
Dès son début, l'entrepreneur s'engage, à ses risques
et périls, à exécuter tous les travaux aux prix établis
par les devis de la Commission internationale. A
;e principe d'ensemble, une première et heureuse
nodification est appliquée. Le Conseil supérieur des
;ravaux a de son côté, dans les plans primitifs, intro-
luit des modifications et des réductions. C'est sur ces
bases perfectionnées que se fonde le principe du traité.
L'entreprise elle-même est divisée en deux parties :
d'un côté les travaux relatifs aux terrassements, aux
Iragages, etc.; et de l'autre, les maçonneries et les
ravaux d'art.
Pour la première partie, il est dès à présent déterminé
lue, tout en ne pouvant dépenser en aucun cas plus
lue l'estimation des devis, les économies réalisées par
'entrepreneur seront partagées dans une proportion
:onvenue entre ce dernier et la Compagnie. C'est en
îffet la part de l'entreprise qui, par sa nature, ses éven-
;ualités, l'habileté de ceux qui la dirigeront, les machi-
les plus ou moins efficaces qu'on y saura employer,
présente les chances les plus grandes, on pourrait dire
.es plus certaines, d'un bénéfice, c'est-à-dire d'une sen-
sible diminution sur les prix de base.
Pour la seconde partie, les éventualités favorables
?ont moins probables. Aussi la Compagnie s'est-elle
réservé le choix entre ces deux positions : elle peut, à
son gré, ou imposer à l'entrepreneur ces travaux à for-
fait, à 2 0/0 au-dessous des devis, ou, si elle le juge con-
venable, rester dans les mêmes conditions que pour les
terrassements. Ainsi ses intérêts se trouvent de toute paît
sauvegardés, par une prévision qui n'a rien négligé.
L'entrepreneur prend à sa charge toutes les dépenses
de l'exécution, l'achat, l'entretien et la location du ma-
tériel, le personnel, la nourriture, les frais de transport,
la fourniture et la main-d'œuvre des matériaux; en un
mot, les dépenses de toute espèce applicables aux tra-
vaux concédés.
Pas de discussion possible dans les fixations si délicates
des cubes et des métrés. Dès à présent, ils restent fixés
dans les devis et estimations visés, parafés et annexés
à l'acte principal. Ces devis sont reconnus et adoptés
d'un commun accord. L'entrepreneur a seulement le
droit facultatif d'en vérifier préalablement les plans et
les profils; mais du jour où commence l'exécution, il
n'y a plus de métré contradictoire; les pièces seules de
la Compagnie font foi, sauf les cas exceptionnels de dé-
pôts, éboulements, etc., régulièrement constatés.
Toutes les garanties sont également prises et loyale-
ment accordées pour l'ordre, la surveillance et la bonne
exécution des travaux. Leur direction, les délais dans
lesquels ils devront être accomplis, le choix des maté-
riaux et des machines seront réglés par l'ingénieur en
chef. Les plans et les détails seront donnés par lui. Il
réglera de même et approuvera les prix divers de
main-d'œuvre des matériaux, les marchés particuliers,
achats, etc. L'entrepreneur aura le choix de son per-
sonnel ; il devra toutefois le faire agréer par la Compa-
gnie, et le comité de direction pourra en toute cir-
constance exiger le renvoi de tout agent ou employé
qu'il jugerait à propos d'écarter.
Les travaux imprévus, exécutés par l'entrepreneur à
la réquisition du directeur général, lui 'seront payés
avec bonification de 5 0/0 sur le montant de ses dé-
penses justifiées.
Il s'engage d'ailleurs à accepter l'arbitrage, sans appel
et en dernier ressort, du conseil supérieur des travaux
pour toutes les contestations, de quelque nature qu'elles
soient, qui s'éleveraient soit entre la Compagnie et lui,
soit avec des tiers participant à l'entreprise, pour les-
quels il se porte garant de l'exécution du traité.
Tels sont rapidement et sommairement les pensées
générales qui caractérisent cet acte. Elles nous sem-
blent contenir toutes les garanties que la prudence la
plus rigoureuse aurait pu exiger. Elles réservent les
décisions ultérieures de la Compagnie. Elles lui assurent
un maximum de prix. Elles l'exonèrent de toutes les
chances des salaires, des achats, des fournitures de ma-
tériaux, de la nourriture des ouvriers et de l'entretien
des instruments. Elles déterminent toutes les éventua-
lités des travaux imprévus, moyennant une bonification
de 5 0/0 sur la dépense justifiée ; elles préservent les droits
de la Compagnie et sur la surveillance et sur le person-
nel de l'exécution, et enfin, si des contestations étaient
possibles , elles en constituent le juge dans le con-
seil institué pour le haut contrôle du travail. En ou-
tre , la Compagnie s'engage dès à présent pour les
travaux de la première phase, en se réservant la faculté
de délibérer sur la continuation du traité pour les pé-
riodes suivantes. Mais dans tous les cas, et du jour où
elle le jugerait utile à ses intérêts, elle pourra le résilier
à la seule condition de payer à l'entrepreneur une
somme de 1,200,000 francs.
L'entrepreneur, de son côté, s'engage préalablement,
à l'ouverture des travaux, à verser entre les mains de
la Compagnie un cautionnement d'égale somme,
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