Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1859 01 mars 1859
Description : 1859/03/01 (A4,N65). 1859/03/01 (A4,N65).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529500g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1er MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 79
profonde et le fond peu accidenté. De cette manière, le câ- travaux, a adressé à M. de Lesseps les vœux de tous
ble éviterait aussi le fond rocheux entre Périm et DjibeL pour son heureux voyage. Après avoir rappelé que
Tir, bien que cette nature du fondne soit pas une difficulté, les sympathies du monde entier sont acquises à cette
si la profondeur de la mer est considérable. En effet, crokade paciflquej et eQ aEsurent le ^»
les trois routes sont toutes praticables, et la seule ques- mé f rA leterre ne se ferait plus long.
tion est laquelle est la meilleure. A cet égard, la Com- temps attendre au rendez vous où l'ont dévancée et
tion est laquelle est la meilleure. A cet égard, la Com- t tt d t:I.
pagnie fera bien de suivre les conseil du capitaine la convient toutes les nations civilisées. dévancée et
Pullen, dont les travaux infatigables sont au-dessus de la conVIent t, outes les nations civilisées.
tout éloge. Il est à espérer que ses cartes seront publiées L'un des employés supérieurs de la Compagnie,
par l'Amirauté. » M. Saint Edme Petit, s'exprime dans les termes sui-
vants :
« Messieurs, je n'aime pas les longs discours, aussi
BANQUET DONNÉ PAR M. FERDINAND DE LESSEPS. » le mien ne le sera-t-il pas. Je porte la santé de
Une petite fête de famille, réunissait le 15 de ce » M. Ferdinand de Lesseps, notre glorieux fondateur,
mois, l'administration du canal de Suez dans les » mon ami !
salons du restaurant Douix, au Palais-Royal. Sur le Il Je ila porte au nom de tous, et je suis sûr de
point de partir pour l'Egypte, pour mettre la der- n'être pas désavoué. » (Bravo! bravo!)
nière main aux préparatifs d'inauguration des tra- M- Randoing, membre du Conseil d'administration:
vaux, M. Ferdinand de Lesseps avait invité tous les Au milieu de tous les toasts qui s'adressent au dé-
employés de la Compagnie universelle à un banquet part de notre digne président, le Conseil en porte
d'adieu. Personne n'a manqué à cette gracieuse .et » un à son retour heureux.
affectueuse invitation. Quatre-vingt-quinze convives Vous avez tous lu Horace, Messieurs; vous vous
étaient présents, et autour de la table étaient mêlés » rappelez en quels beaux vers il dit qu'il devait avoir
sans confusion et sans préséance les divers collabora- la poitrine armée d'une triple cuirasse d'airain,
teurs de l'entreprise auxquels s'étaient réunis plu- » celui qui, le premier, osa affronter la fureur des
sieurs membres du Conseil d'administration. flots et des éléments déchaînés. Ce courage, cette
A six heures et demie, le banquet s'est ouvert, » persévérance qu'Horace admire dans le premier
au milieu de la gaîté et de la cordialité les plus » navigateur, il les a fallu à l'honorable M. de Les-
franches. ) seps pendant les quatre ans où il s'est voué à la
Au dessert, M. de Lesseps s'est levé et a porté un » poursuite de l'idée la plus grandiose du siècle, une
toast à LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice; il en » de ces idées impérieuses, dominatrices, qui absor-
a porté un second à S. A. I. le prince Jérôme, qui le » bent un homme et le rendent esclave jusqu'à ce
premier a fait à la Compagnie universelle l'honneur » qu'il les ait fait triompher.
de s'inscrire sur la liste de ses hauts protecteurs. » Mais, gràce au ciel, des amitiés puissantes, de
Le troisième toast a été consacré par l'honorable » généreuses sympathies, le dévouement le plus
fondateur de la Compagnie, à S. A. Saïd Pacha, vice- » absolu l'ont soutenu dans toutes ces épreuves. Puis
roi d'Égypte, qui, a-t-il dit, au milieu des applaudis- » est arrivé le concours tout puissant de la science,
sements unanimes, a bien mérité de l'Europe et de » représentée pour la France par ce noble corps des
la civilisation, en prenant l'initiative du percement » ponts et chaussées, l'orgueil de notre pays; repré-
de l'isthme et en poursuivant sa pensée avec une » sentée pour l'Europe par l'élite des ingénieurs étran-
fermeté digne des plus grands éloges. » gers.
Enfin, M. Ferdinand de Lesseps a porté la santé de » Le travail va commencer, et pour tous ceux qui
tous ses collaborateurs ; il les a remerciés de leur » ont du cœur (ce n'est pas le cœur qui manque en
zèle cordial, et du dévouement dont ils n'ont cessé » France!) le travail commencé ne cessera que lors-
de lui donner des preuves en travaillant et de jour , qu'il sera achevé. Honneur donc au travail, Mes-
et de nuit avec une ardeur et un élan dans lesquels » sieurs, honneur à la persévérance ! C'est avec le
il est facile de reconnaître l'honneur qu'ils attachent » travail el la persévérance que M. de Lesseps a
à être associés à une si noble et si grande entreprise » trouvé le levier qui manquait à Archimède pour
qui devra tant à leur concours. » soulever le monde !
M. Mougel-Bey : « A vous, M. de Lesseps, à vous » A l'heureuse réussite de l'œuvre et au retour
» l'honneur du succès ! » » non moins heureux de M. de Lesseps ! » (Applau-
Les divers toasts du président de la Compagnie uni- dissements.)
verselle ont été accueillis par toutes les sympathies M.FERDINAIVD DE LESSEPS : Aux membres du Conseil!
de la réunion. Ses dernières paroles ont été accompa- « Il était impossible de trouver des hommes plus
gnées d'une longue acclamation. Il éclairés, plus fermes, plus décidés à exécuter notre
M. de Fourcy, ingénieur en chef des ponts et chaus- » glorieuse entreprise ! »
sées, membre et secrétaire du Conseil supérieur des Ces paroles par lesquelles M. de Lesseps prend
profonde et le fond peu accidenté. De cette manière, le câ- travaux, a adressé à M. de Lesseps les vœux de tous
ble éviterait aussi le fond rocheux entre Périm et DjibeL pour son heureux voyage. Après avoir rappelé que
Tir, bien que cette nature du fondne soit pas une difficulté, les sympathies du monde entier sont acquises à cette
si la profondeur de la mer est considérable. En effet, crokade paciflquej et eQ aEsurent le ^»
les trois routes sont toutes praticables, et la seule ques- mé f rA leterre ne se ferait plus long.
tion est laquelle est la meilleure. A cet égard, la Com- temps attendre au rendez vous où l'ont dévancée et
tion est laquelle est la meilleure. A cet égard, la Com- t tt d t:I.
pagnie fera bien de suivre les conseil du capitaine la convient toutes les nations civilisées. dévancée et
Pullen, dont les travaux infatigables sont au-dessus de la conVIent t, outes les nations civilisées.
tout éloge. Il est à espérer que ses cartes seront publiées L'un des employés supérieurs de la Compagnie,
par l'Amirauté. » M. Saint Edme Petit, s'exprime dans les termes sui-
vants :
« Messieurs, je n'aime pas les longs discours, aussi
BANQUET DONNÉ PAR M. FERDINAND DE LESSEPS. » le mien ne le sera-t-il pas. Je porte la santé de
Une petite fête de famille, réunissait le 15 de ce » M. Ferdinand de Lesseps, notre glorieux fondateur,
mois, l'administration du canal de Suez dans les » mon ami !
salons du restaurant Douix, au Palais-Royal. Sur le Il Je ila porte au nom de tous, et je suis sûr de
point de partir pour l'Egypte, pour mettre la der- n'être pas désavoué. » (Bravo! bravo!)
nière main aux préparatifs d'inauguration des tra- M- Randoing, membre du Conseil d'administration:
vaux, M. Ferdinand de Lesseps avait invité tous les Au milieu de tous les toasts qui s'adressent au dé-
employés de la Compagnie universelle à un banquet part de notre digne président, le Conseil en porte
d'adieu. Personne n'a manqué à cette gracieuse .et » un à son retour heureux.
affectueuse invitation. Quatre-vingt-quinze convives Vous avez tous lu Horace, Messieurs; vous vous
étaient présents, et autour de la table étaient mêlés » rappelez en quels beaux vers il dit qu'il devait avoir
sans confusion et sans préséance les divers collabora- la poitrine armée d'une triple cuirasse d'airain,
teurs de l'entreprise auxquels s'étaient réunis plu- » celui qui, le premier, osa affronter la fureur des
sieurs membres du Conseil d'administration. flots et des éléments déchaînés. Ce courage, cette
A six heures et demie, le banquet s'est ouvert, » persévérance qu'Horace admire dans le premier
au milieu de la gaîté et de la cordialité les plus » navigateur, il les a fallu à l'honorable M. de Les-
franches. ) seps pendant les quatre ans où il s'est voué à la
Au dessert, M. de Lesseps s'est levé et a porté un » poursuite de l'idée la plus grandiose du siècle, une
toast à LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice; il en » de ces idées impérieuses, dominatrices, qui absor-
a porté un second à S. A. I. le prince Jérôme, qui le » bent un homme et le rendent esclave jusqu'à ce
premier a fait à la Compagnie universelle l'honneur » qu'il les ait fait triompher.
de s'inscrire sur la liste de ses hauts protecteurs. » Mais, gràce au ciel, des amitiés puissantes, de
Le troisième toast a été consacré par l'honorable » généreuses sympathies, le dévouement le plus
fondateur de la Compagnie, à S. A. Saïd Pacha, vice- » absolu l'ont soutenu dans toutes ces épreuves. Puis
roi d'Égypte, qui, a-t-il dit, au milieu des applaudis- » est arrivé le concours tout puissant de la science,
sements unanimes, a bien mérité de l'Europe et de » représentée pour la France par ce noble corps des
la civilisation, en prenant l'initiative du percement » ponts et chaussées, l'orgueil de notre pays; repré-
de l'isthme et en poursuivant sa pensée avec une » sentée pour l'Europe par l'élite des ingénieurs étran-
fermeté digne des plus grands éloges. » gers.
Enfin, M. Ferdinand de Lesseps a porté la santé de » Le travail va commencer, et pour tous ceux qui
tous ses collaborateurs ; il les a remerciés de leur » ont du cœur (ce n'est pas le cœur qui manque en
zèle cordial, et du dévouement dont ils n'ont cessé » France!) le travail commencé ne cessera que lors-
de lui donner des preuves en travaillant et de jour , qu'il sera achevé. Honneur donc au travail, Mes-
et de nuit avec une ardeur et un élan dans lesquels » sieurs, honneur à la persévérance ! C'est avec le
il est facile de reconnaître l'honneur qu'ils attachent » travail el la persévérance que M. de Lesseps a
à être associés à une si noble et si grande entreprise » trouvé le levier qui manquait à Archimède pour
qui devra tant à leur concours. » soulever le monde !
M. Mougel-Bey : « A vous, M. de Lesseps, à vous » A l'heureuse réussite de l'œuvre et au retour
» l'honneur du succès ! » » non moins heureux de M. de Lesseps ! » (Applau-
Les divers toasts du président de la Compagnie uni- dissements.)
verselle ont été accueillis par toutes les sympathies M.FERDINAIVD DE LESSEPS : Aux membres du Conseil!
de la réunion. Ses dernières paroles ont été accompa- « Il était impossible de trouver des hommes plus
gnées d'une longue acclamation. Il éclairés, plus fermes, plus décidés à exécuter notre
M. de Fourcy, ingénieur en chef des ponts et chaus- » glorieuse entreprise ! »
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