Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 février 1859 15 février 1859
Description : 1859/02/15 (A4,N64). 1859/02/15 (A4,N64).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294998
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 15 FÉVRIER.
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 63
teur à ce qu'il nomme la marine du commerce de la France,
quelles ont été les parts proportionnelles des ports de l'Océan
et de ceux de la Méditerranée.
» Or, quand tout le mouvement avec l'Inde anglaise se
trouverait aujourd'hui concentré dans les trois grands ports
de l'Océan, Havre, Bordeaux et Nantes, on voit de combien
ils seraient frustrés en totalité, si tout ce mouvement devait
passer à Marseille par suite du percement de l'isthme de Suez.
Supposons même qu'il vînt à se quintupler par le bienfait de
cette grande entreprise, les ports de la Méditerranée ne fe-
raient alors qu'atteindre au niveau de l'importance commer-
ciale de ceux de l'Océan, telle qu'elle se constitue aujourd'hui.
.Car on n'aperçoit nulle raison pour que ceux-ci viennent à
déchoir du chiffre de leurs transactions qui sont en dehors de
leurs opérations avec l'Inde. Il y a, au contraire, à espérer
que, sous l'influence de la bonne situation qui leur a été
créée par notre réseau de chemins de fer, la somme de leurs
échanges avec les Indes occidentales ne fera que s'accroître,
et serait, au besoin, une large compensation pour le faible
déchet qui leur surviendrait du côté des Indes orientales. Mais
y a-t-il donc lieu de croire que toutes les relations maritimes
de la France du nord avec les Indes orientales s'éteindraient
parce que celles de la France du rdidi avec les mêmes contrées
prendraient un essor inouï ? IVe pourrait-on pas, au contraire,
plus justement augurer que l'accroissement d'activité d'un
côté ne ferait que donner plus d'élasticité aux mouvements
de l'autre côté?
y> Procédons un peu en cette matière comme le veut la
saine logique, e'est-à-dire en allant du connu à l'incnnnu.
On avait dit que dans l'accroissement d'affaires que pourrait
amener notre établissement algérien, il n'y en aurait que pour
Marseille ? Cette prédiction s'est-elle réalisée ? Est-ce que le
Havre n'a pas de relations avec l'Algérie ? Disons plus, est-ce
que la proximité de Marseille empêche le Havre de faire des
expéditions pour les ports étrangers de la Méditerranée, et
même pour ceux des Dardanelles et de la mer Noire ?
» Ces réflexions, que nous consignons là rapidement et sans
plus d'apprêt, ne sont pas seulement nôtres; ce sont celles
que nous entendons de tous côtés ici résonner à notre oreille,
depuis qu'il est question du percement de l'isthme, depuis les
premiers temps où nous nous en occupions à titre de simple
éventualité, comme depuis que cette grande conception est en
voie d'entrer dans le domaine des faits accomplis.
» Nous n'avons garde, pourtant, de reprocher à M. de Semen-
court Sa brochure s la controverse n'est pas déplacée en pa-
reille matière, quand elle se produit avec bonne foi et cour-
toisie, comme le fait la sienne. Seulement, l'auteur a tort de
croire que pèrshnne avant lui ne s'était tJquis si « le perce-
ment de l'isthme de Suez est utile, nécessaire aux intérêts
commerciaux, industriels, maritimes, politiques de la France
de l'Europe, de l'humanité tout entiète» » Quant à nous, notre
examen de èonscience était fait depuis longtemps à cet égard;
il nous avait conduit à une conclusion affirmative, qu'autour
de nous l'on continue à partager, parce que jusqu'à présent
ftôus avons vainement cherché l'intérêt réel qu'aucune nation
de la terre, fût-ce même l'Angleterre, pourrait avoir à empê-
cher la consommation de ce grand événement humanitaire.
» GUSTAVE CAZAVAN. Il
SITUATION FINANCIÈRE DE LA COMPAGNIE DE SUEZ.
Li Compagnie du.canal de Suez vient d'obtenir le verse-
ment d'un second à-compte sur les actions souscrites, avec
autant de facilité qu'elle avait eu le premier. Non-seulement
la masse compacte des actionnaires a répondu à son appel,
mais une très-grande partie lui a donné plus d'argent qu'elle
n'en avait demandé. Un tiers au moins a profité de la faculté
de verser les deux cinquièmes des actions.
Fortement constituée dès le principe, la Société reçoit de
cette nouvelle adhésion une force et une solidité considé-
rables.
Au point de vue purement matériel, il en résulte qu'elle se
compose, comme nous l'avons déjà dit, d'actionnaires sérieux
qui viennent de s'attacher par des liens encore plus étroits à
l'entreprise, et dont le concours persistant est évidemment
acquis.
Au point de vue moral, ce fait contient un enseignement :
c'est qu'il y a désormais en France des ressources certaines
pour les affaires qui, ayant un but utile et lucratif à la fois,
se présentent au public avec des garanties de gestion probe
autant qu'intelligente.
Quand on réfléchit à tout ce qui a été fait depuis l'époque
de la souscription publique pour ébranler la confiance géné-
rale : bruits de Bourse annonçant faussement une baisse con-
sidérable des actions; brochures perfides qui, comptant échap-
per à tout contrôle par leur insignifiance même, évaluaient le
prix de la construction du canal bien au-dessus des devis de
l'ingénieur en chef, et, en même temps, contestaient les pro-
duits de l'exploitation; correspondances mensongères révélant
de prétendues protestations contre l'entreprise, de la part des
gouvernements qui y sont les plus intéressés, rien n'a été épar-
gné en fait de rumeurs, de calomnies, de manœuvres.
Et en quel moment celle hostilité s'exerçait-elle? Alors
qu'une de ces paniques qui n'ont aucune raison de commen-
cer ni de finir s'était empareb de tous les spéculateurs et avait
déterminé une dépression très-grande de toutes les valeurs.
Vous auriez consulté le financier le plus habile et le plus
impartial sur l'opportunité de faire en de telles circonstances
un second appel de fonds, et sa réponse n'aurait pas été un
seul instant douteuse.
Et pourtant ce second appel a été fait. Les souscripteurs y
ont répondu. La Compagnie s'est fortifiée, agrandie, et elle
est maintenant en situation de se faire écouter dans le monde
entier. En attendant l'achèvement des travaux du canal, elle
est en état d'influer d'une manière heureuse sur le mouvement
des fonds publics.
Il n'y a pas à hésiter! Il faut, dès aujourd'hui, compter
avec elle! on ne pourra plus affecter de la méconnaître. Elle
a sa place parmi les grandes affaires. On ne l'aurait pas cru
dans un certain monde, parce que l'on ne s'y rend pas encore
un compte exact d'un élément tout nouveau qui entre aujour-
d'hui dans le cercle des affaires et qui, de jour en jour, va se
faire une plus grande place : cet élément, nous l'appellerions
volontiers le suffrage universel des capitaux.
Toutes choses se tiennent dans ce monde. Il y a uné con-
nexité naturelle entre le mécanisme politique et les rouages
de l'industrie dans un pays.
Le peuple, familiarisé aujourd'hui par plusieurs épreuves
successives avec l'usage du suffrage universel, sait l'appliquer
aux affaires industriellei, et il tend chaque jour davantage à
se mettre en rapport direct avec les entreprises qui lui inspi-
rent confiance.
C'est ce qu'il a fait pour le percement de l'isthme de Suez.
C'est ce qui explique son adhésion réfléchie, renouvelée. Cette
adhésion a surpris bc-aucoup de monde, mais non ceux qui
comprennent la loi nouvelle dont l'emprunt de Crimée a posé
les bases. Le régime financier auquel les États eux-mêmes se
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 63
teur à ce qu'il nomme la marine du commerce de la France,
quelles ont été les parts proportionnelles des ports de l'Océan
et de ceux de la Méditerranée.
» Or, quand tout le mouvement avec l'Inde anglaise se
trouverait aujourd'hui concentré dans les trois grands ports
de l'Océan, Havre, Bordeaux et Nantes, on voit de combien
ils seraient frustrés en totalité, si tout ce mouvement devait
passer à Marseille par suite du percement de l'isthme de Suez.
Supposons même qu'il vînt à se quintupler par le bienfait de
cette grande entreprise, les ports de la Méditerranée ne fe-
raient alors qu'atteindre au niveau de l'importance commer-
ciale de ceux de l'Océan, telle qu'elle se constitue aujourd'hui.
.Car on n'aperçoit nulle raison pour que ceux-ci viennent à
déchoir du chiffre de leurs transactions qui sont en dehors de
leurs opérations avec l'Inde. Il y a, au contraire, à espérer
que, sous l'influence de la bonne situation qui leur a été
créée par notre réseau de chemins de fer, la somme de leurs
échanges avec les Indes occidentales ne fera que s'accroître,
et serait, au besoin, une large compensation pour le faible
déchet qui leur surviendrait du côté des Indes orientales. Mais
y a-t-il donc lieu de croire que toutes les relations maritimes
de la France du nord avec les Indes orientales s'éteindraient
parce que celles de la France du rdidi avec les mêmes contrées
prendraient un essor inouï ? IVe pourrait-on pas, au contraire,
plus justement augurer que l'accroissement d'activité d'un
côté ne ferait que donner plus d'élasticité aux mouvements
de l'autre côté?
y> Procédons un peu en cette matière comme le veut la
saine logique, e'est-à-dire en allant du connu à l'incnnnu.
On avait dit que dans l'accroissement d'affaires que pourrait
amener notre établissement algérien, il n'y en aurait que pour
Marseille ? Cette prédiction s'est-elle réalisée ? Est-ce que le
Havre n'a pas de relations avec l'Algérie ? Disons plus, est-ce
que la proximité de Marseille empêche le Havre de faire des
expéditions pour les ports étrangers de la Méditerranée, et
même pour ceux des Dardanelles et de la mer Noire ?
» Ces réflexions, que nous consignons là rapidement et sans
plus d'apprêt, ne sont pas seulement nôtres; ce sont celles
que nous entendons de tous côtés ici résonner à notre oreille,
depuis qu'il est question du percement de l'isthme, depuis les
premiers temps où nous nous en occupions à titre de simple
éventualité, comme depuis que cette grande conception est en
voie d'entrer dans le domaine des faits accomplis.
» Nous n'avons garde, pourtant, de reprocher à M. de Semen-
court Sa brochure s la controverse n'est pas déplacée en pa-
reille matière, quand elle se produit avec bonne foi et cour-
toisie, comme le fait la sienne. Seulement, l'auteur a tort de
croire que pèrshnne avant lui ne s'était tJquis si « le perce-
ment de l'isthme de Suez est utile, nécessaire aux intérêts
commerciaux, industriels, maritimes, politiques de la France
de l'Europe, de l'humanité tout entiète» » Quant à nous, notre
examen de èonscience était fait depuis longtemps à cet égard;
il nous avait conduit à une conclusion affirmative, qu'autour
de nous l'on continue à partager, parce que jusqu'à présent
ftôus avons vainement cherché l'intérêt réel qu'aucune nation
de la terre, fût-ce même l'Angleterre, pourrait avoir à empê-
cher la consommation de ce grand événement humanitaire.
» GUSTAVE CAZAVAN. Il
SITUATION FINANCIÈRE DE LA COMPAGNIE DE SUEZ.
Li Compagnie du.canal de Suez vient d'obtenir le verse-
ment d'un second à-compte sur les actions souscrites, avec
autant de facilité qu'elle avait eu le premier. Non-seulement
la masse compacte des actionnaires a répondu à son appel,
mais une très-grande partie lui a donné plus d'argent qu'elle
n'en avait demandé. Un tiers au moins a profité de la faculté
de verser les deux cinquièmes des actions.
Fortement constituée dès le principe, la Société reçoit de
cette nouvelle adhésion une force et une solidité considé-
rables.
Au point de vue purement matériel, il en résulte qu'elle se
compose, comme nous l'avons déjà dit, d'actionnaires sérieux
qui viennent de s'attacher par des liens encore plus étroits à
l'entreprise, et dont le concours persistant est évidemment
acquis.
Au point de vue moral, ce fait contient un enseignement :
c'est qu'il y a désormais en France des ressources certaines
pour les affaires qui, ayant un but utile et lucratif à la fois,
se présentent au public avec des garanties de gestion probe
autant qu'intelligente.
Quand on réfléchit à tout ce qui a été fait depuis l'époque
de la souscription publique pour ébranler la confiance géné-
rale : bruits de Bourse annonçant faussement une baisse con-
sidérable des actions; brochures perfides qui, comptant échap-
per à tout contrôle par leur insignifiance même, évaluaient le
prix de la construction du canal bien au-dessus des devis de
l'ingénieur en chef, et, en même temps, contestaient les pro-
duits de l'exploitation; correspondances mensongères révélant
de prétendues protestations contre l'entreprise, de la part des
gouvernements qui y sont les plus intéressés, rien n'a été épar-
gné en fait de rumeurs, de calomnies, de manœuvres.
Et en quel moment celle hostilité s'exerçait-elle? Alors
qu'une de ces paniques qui n'ont aucune raison de commen-
cer ni de finir s'était empareb de tous les spéculateurs et avait
déterminé une dépression très-grande de toutes les valeurs.
Vous auriez consulté le financier le plus habile et le plus
impartial sur l'opportunité de faire en de telles circonstances
un second appel de fonds, et sa réponse n'aurait pas été un
seul instant douteuse.
Et pourtant ce second appel a été fait. Les souscripteurs y
ont répondu. La Compagnie s'est fortifiée, agrandie, et elle
est maintenant en situation de se faire écouter dans le monde
entier. En attendant l'achèvement des travaux du canal, elle
est en état d'influer d'une manière heureuse sur le mouvement
des fonds publics.
Il n'y a pas à hésiter! Il faut, dès aujourd'hui, compter
avec elle! on ne pourra plus affecter de la méconnaître. Elle
a sa place parmi les grandes affaires. On ne l'aurait pas cru
dans un certain monde, parce que l'on ne s'y rend pas encore
un compte exact d'un élément tout nouveau qui entre aujour-
d'hui dans le cercle des affaires et qui, de jour en jour, va se
faire une plus grande place : cet élément, nous l'appellerions
volontiers le suffrage universel des capitaux.
Toutes choses se tiennent dans ce monde. Il y a uné con-
nexité naturelle entre le mécanisme politique et les rouages
de l'industrie dans un pays.
Le peuple, familiarisé aujourd'hui par plusieurs épreuves
successives avec l'usage du suffrage universel, sait l'appliquer
aux affaires industriellei, et il tend chaque jour davantage à
se mettre en rapport direct avec les entreprises qui lui inspi-
rent confiance.
C'est ce qu'il a fait pour le percement de l'isthme de Suez.
C'est ce qui explique son adhésion réfléchie, renouvelée. Cette
adhésion a surpris bc-aucoup de monde, mais non ceux qui
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