Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1859 01 février 1859
Description : 1859/02/01 (A4,N63). 1859/02/01 (A4,N63).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529498v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1er FÉVRIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 47
CORRESPONDANCE.
LE CANAL DE SUEZ ET LE COMMERCE DES SOIES.
Monsieur le rédacteur,
A propos de la fertilité et du rendement contesté des
terres égyptiennes concédées à la Compagnie du canal
de Suez, j'ai eu l'occasion de vous fournir un renseigne-
ment pris sur place que vous avez bien voulu insérer
dans votre dernier numéro. Vous l'avez donc jugé digne
d'être soumis à vos lecteurs, et je vous en remercie.
Aujourd'hui, encouragé par cette hospitalité bien-
veillante accordée à une première communication, je
crois pouvoir vous en fournir une autre relative au
commerce de la soie, et à l'importance du canal pour
cette précieuse marchandise.
Je ne prétends rien ajouter à ce qu'a dit si bien
M. Lançon, de tout ce qu'il voit d'avantages à venir
dans l'entreprise de M. de Lesseps pour cette industrie
si française, qui a tant besoin d'avoir sa matière pre-
mière en abondance et à bon marché. Je veux seule-
ment vous faire apprécier par un fait actuel la dimi-
nution certaine qui devra avoir lieu dans le prix de la
matière première, quand une balle de soie pourra arri-
ver sans transbordement par la voie la plus courte à
Marseille , voire même en Angleterre.
Je me suis embarqué le 7 décembre dernier à Alexan-
drie, à bord du paquebot le Péra, de la Compagnie pé-
ninsulaire se rendant directement à Southampton avec
la malle, les voyageurs et les marchandises de l'Inde
et de la Chine. Il y avait à bord , d'après ce que me dit
un des officiers, 2,200 balles de soie. Ces 2,200 balles
étaient venues de Chine à Suez dans un autre paquebot
à vapeur faisant le service de la mer Rouge, et dont
le fret, vous le savez, est si cher. A Suez, elles avaient
dû être débarquées, comme on débarque aujourd'hui
avec des chalands ou des allèges, puis mises dans les
wagons du chemin de fer. Ce double transbordement
et le long trajet de Suez à Alexandrie, en passant par
le Caire, ont dû les grever de frais coûteux, n'est-ce
pas? A Alexandrie, enfin, elles avaient dû passer du
chemin de fer sur le Péra qui ne les chargeait pas à
quai. Voilà bien des nouveaux frais!
Vous connaissez le prix du fret de Chine à Suez et
d'Alexandrie à Southampton par bateau à vapeur,
vous pouvez apprécier les frais et les risques des
doubles transbordements, ajoutés aux frais de trans-
port en Egypte. Calculez donc, Monsieur, ce que
devront coûter en moins des balles de soie embarquées
à Canton ou à Shang-hai sur des bâtiments à voiles ou
à moindre vitesse que les paquebots de la Compagnie
péninsulaire, et débarquées dans les docks de Marseille
ou de Southampton.
M. Lançon trouvera, j'espère, dans ce petit compte
de commissionnaire un élément nouveau pour ses éva-
luations sur l'augmentation certaine d'un commerce dont
il connaît si bien les besoins et les avantages. Je serai,
quant à moi, fort heureux de les lui avoir fournis.
J'ai l'honneur d'être, avec considération,
UN VOYAGEUR QUI A VU L'ÉGYPTE.
Paris, le 19 janvier 1859.
Pour copie conforme : ERNEST DESPLACES.
UNE CORRESPONDANCE ÉTRANGÈRE.
Le Nord.J journal de Bruxelles, habituellement bien
informé, publie des renseignements qui ont leur intérêt
sur la délibération du Conseil d'administration de la Com-
pagnie universelle du canal de Suez ; sans nous porter
garant de tout ce qu'ils contiennent, nous croyons en gé-
néral à leur exactitude. Par exemple, nous croyons le
correspondant parfaitement dans le vrai quand il parle de
l'unanimité, de l'accord et de l'élan qui règnent dans
une réunion composée des représentants de tant de na-
tions diverses. Nous signalons aussi à nos lecteurs les
détails donnés par le représentant de l'Angleterre dans
le sein du Conseil, et où les dispositions de l'esprit pu-
blic dans la Grande-Bretagne sont si nettement définies.
Les faits que nous publions nous-même confirment
aussi les assertions relatives aux propositions faites par
des entrepreneurs considérables pour l'exécution des
travaux au-dessous des devis.
Voici cette correspondance du Nord.
PAUL BOUDET.
« Puisque je vous parle du tribunal de commerce de Mar-
seille et de la députation envoyée à l'Empereur par les porte-
faix de cette ville," permettez-moi de vous dire quelques mots
sur le canal de Suez.
j) Le Conseil d'administration de la Compagnie s'est déjà
réuni trois fois depuis le 20 décembre. Sa dernière séance
présente cette particularité que M. Jomard-Bey et le maré-
chat duc de Valence étaient présents en qualité de présidents
honoraires, ainsi que M. Élie de Beaumont, le célèbre géo-
logue. M. Jomard, membre de l'Institut, dont tout le monde
connaît les travaux géographiques, est un des savants qui
ont accompagné le général Bonaparte en Egypte, et qui ont
pris part aux études de M. Lepère pour établir le niveau des
deux mers. Par sa présence, aussi bien que par sa parole, il
a tenu à rappeler que le percement de l'isthme de Suez était
un des projets de Napoléon, cette intelligence si vaste et si
naturellement accessible aux idées grandioses. M. le maré-
chal Narvaez, homme d'État, militaire et administrateur, té-
moignait des sympathies qu'a trouvées en Espagne l'entreprise
du canal maritime.
» Un troisième président honoraire, M. Charles Dupin, dont
les rapports à l'Académie des sciences ont assuré l'adhésion
de ce corps à l'œuvre qui est en voie d'exécution, avait été
obligé de garder la chambre et en a témoigné ses regrets dans
une lettre adressée à l'assemblée.
» On sait que l'Angleterre, les Etats-Unis, l'Autriche, la
Russie, la Hollande, la Belgique, l'Espagne, les États-Sardes,
ont des représentants dans le Conseil d'une Compagnie qui
s'intitule à bon droit universelle. Une telle réunion aurait pu
CORRESPONDANCE.
LE CANAL DE SUEZ ET LE COMMERCE DES SOIES.
Monsieur le rédacteur,
A propos de la fertilité et du rendement contesté des
terres égyptiennes concédées à la Compagnie du canal
de Suez, j'ai eu l'occasion de vous fournir un renseigne-
ment pris sur place que vous avez bien voulu insérer
dans votre dernier numéro. Vous l'avez donc jugé digne
d'être soumis à vos lecteurs, et je vous en remercie.
Aujourd'hui, encouragé par cette hospitalité bien-
veillante accordée à une première communication, je
crois pouvoir vous en fournir une autre relative au
commerce de la soie, et à l'importance du canal pour
cette précieuse marchandise.
Je ne prétends rien ajouter à ce qu'a dit si bien
M. Lançon, de tout ce qu'il voit d'avantages à venir
dans l'entreprise de M. de Lesseps pour cette industrie
si française, qui a tant besoin d'avoir sa matière pre-
mière en abondance et à bon marché. Je veux seule-
ment vous faire apprécier par un fait actuel la dimi-
nution certaine qui devra avoir lieu dans le prix de la
matière première, quand une balle de soie pourra arri-
ver sans transbordement par la voie la plus courte à
Marseille , voire même en Angleterre.
Je me suis embarqué le 7 décembre dernier à Alexan-
drie, à bord du paquebot le Péra, de la Compagnie pé-
ninsulaire se rendant directement à Southampton avec
la malle, les voyageurs et les marchandises de l'Inde
et de la Chine. Il y avait à bord , d'après ce que me dit
un des officiers, 2,200 balles de soie. Ces 2,200 balles
étaient venues de Chine à Suez dans un autre paquebot
à vapeur faisant le service de la mer Rouge, et dont
le fret, vous le savez, est si cher. A Suez, elles avaient
dû être débarquées, comme on débarque aujourd'hui
avec des chalands ou des allèges, puis mises dans les
wagons du chemin de fer. Ce double transbordement
et le long trajet de Suez à Alexandrie, en passant par
le Caire, ont dû les grever de frais coûteux, n'est-ce
pas? A Alexandrie, enfin, elles avaient dû passer du
chemin de fer sur le Péra qui ne les chargeait pas à
quai. Voilà bien des nouveaux frais!
Vous connaissez le prix du fret de Chine à Suez et
d'Alexandrie à Southampton par bateau à vapeur,
vous pouvez apprécier les frais et les risques des
doubles transbordements, ajoutés aux frais de trans-
port en Egypte. Calculez donc, Monsieur, ce que
devront coûter en moins des balles de soie embarquées
à Canton ou à Shang-hai sur des bâtiments à voiles ou
à moindre vitesse que les paquebots de la Compagnie
péninsulaire, et débarquées dans les docks de Marseille
ou de Southampton.
M. Lançon trouvera, j'espère, dans ce petit compte
de commissionnaire un élément nouveau pour ses éva-
luations sur l'augmentation certaine d'un commerce dont
il connaît si bien les besoins et les avantages. Je serai,
quant à moi, fort heureux de les lui avoir fournis.
J'ai l'honneur d'être, avec considération,
UN VOYAGEUR QUI A VU L'ÉGYPTE.
Paris, le 19 janvier 1859.
Pour copie conforme : ERNEST DESPLACES.
UNE CORRESPONDANCE ÉTRANGÈRE.
Le Nord.J journal de Bruxelles, habituellement bien
informé, publie des renseignements qui ont leur intérêt
sur la délibération du Conseil d'administration de la Com-
pagnie universelle du canal de Suez ; sans nous porter
garant de tout ce qu'ils contiennent, nous croyons en gé-
néral à leur exactitude. Par exemple, nous croyons le
correspondant parfaitement dans le vrai quand il parle de
l'unanimité, de l'accord et de l'élan qui règnent dans
une réunion composée des représentants de tant de na-
tions diverses. Nous signalons aussi à nos lecteurs les
détails donnés par le représentant de l'Angleterre dans
le sein du Conseil, et où les dispositions de l'esprit pu-
blic dans la Grande-Bretagne sont si nettement définies.
Les faits que nous publions nous-même confirment
aussi les assertions relatives aux propositions faites par
des entrepreneurs considérables pour l'exécution des
travaux au-dessous des devis.
Voici cette correspondance du Nord.
PAUL BOUDET.
« Puisque je vous parle du tribunal de commerce de Mar-
seille et de la députation envoyée à l'Empereur par les porte-
faix de cette ville," permettez-moi de vous dire quelques mots
sur le canal de Suez.
j) Le Conseil d'administration de la Compagnie s'est déjà
réuni trois fois depuis le 20 décembre. Sa dernière séance
présente cette particularité que M. Jomard-Bey et le maré-
chat duc de Valence étaient présents en qualité de présidents
honoraires, ainsi que M. Élie de Beaumont, le célèbre géo-
logue. M. Jomard, membre de l'Institut, dont tout le monde
connaît les travaux géographiques, est un des savants qui
ont accompagné le général Bonaparte en Egypte, et qui ont
pris part aux études de M. Lepère pour établir le niveau des
deux mers. Par sa présence, aussi bien que par sa parole, il
a tenu à rappeler que le percement de l'isthme de Suez était
un des projets de Napoléon, cette intelligence si vaste et si
naturellement accessible aux idées grandioses. M. le maré-
chal Narvaez, homme d'État, militaire et administrateur, té-
moignait des sympathies qu'a trouvées en Espagne l'entreprise
du canal maritime.
» Un troisième président honoraire, M. Charles Dupin, dont
les rapports à l'Académie des sciences ont assuré l'adhésion
de ce corps à l'œuvre qui est en voie d'exécution, avait été
obligé de garder la chambre et en a témoigné ses regrets dans
une lettre adressée à l'assemblée.
» On sait que l'Angleterre, les Etats-Unis, l'Autriche, la
Russie, la Hollande, la Belgique, l'Espagne, les États-Sardes,
ont des représentants dans le Conseil d'une Compagnie qui
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