Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1859 01 mars 1859
Description : 1859/03/01 (A4,N65). 1859/03/01 (A4,N65).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529500g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 1er MARS. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 75
dence que le chiffre de 3 millions de tonneaux est Trieste, de Syra, de Gênes, de Barcelone et de Smyrne
l'estimation la plus modérée que l'on puisse présenter arrivera alors à Bombay et même à Calcutta avec au-
du transit réservé au bosphore de l'isthme. Toute- tant de facilité qu'il se rend aujourd'hui des Cyclades
fois il est un article important de ce revenu sur ou de l'Adriatique à Liverpool ou au Havre. Il aura
lequel les chiffres de la commission internationale se pour échelles Kosseir, Djeddah, Souakin, Moka, Aden,
sont tus et que nous devons quant à nous signaler Berdera. Il pourra à son choix se diriger vers la côte
avec insistance. C'est le revenu qu'est destiné à fournir orientale d'Afrique, vers Ceylan, vers Bombay, vers
l'élément tout nouveau du cabotage entre la Médi- Madras, vers Calcutta. Toute une immense sphère
terranée et la mer Rouge, lorsque l'isthme sera ou- d'activité lui est ouverte par le canal de Suez, auquel
vert. Nous avons déjà cité dans un numéro antérieur de son côté il rendra service pour service par la rapi-
l'opinion des négociants et des armateurs les plus dité de ses trajets et par la multiplicité importante de
considérables de Marseille, aiffrmant que cet élément ses passages.
seul suffirait à rémunérer le capital consacré à la con- Nous pensons, certes, que ces perspectives établies
struction du canal. Cette carrière nouvelle livrée au sur les faits acquis et pratiqués promettent au canal
cabotage ne peut manquer d amener les résultats les im instrument de revenus dont on doit tenir grand
plus importants ; elle va donner au cabotage occi- compte, qui a été écarté dans les évaluations déjà
dental non-seulement l'exploitation de toute la mer produites et qui pourtant achève de leur donner la
Rouge, mais encore celle de tonte la côte orientale gravité et les vraisemblances les moins suj ettes à
d'Afrique et de toute la côte indienne. Sur toute contestation.
cette immense étendue, tout porte à penser que les est encore réservé
transports s'opéreront par le cabotage; car le cabo. MaIS pour nous un autre avenir est encore réservé
tage existe déjà entre la mer Rouge et Bombay et exécuté, le siècle qui Le siècle dévoré le temps,
et toute , la côte de l'Inde. TIl i s'exécute par ces misé- et exécuté, le slecle qUI partout a dévoré le temps,
rables bateaux que les navigateurs arabes lancent abrégé les espaces, soumis les vents, appliqué aux
rables bateaux que les navi-ateurs arabes lancent besoins d.e .la vi.e soci. al, e la vapeur et l'électricité, ne
dans ces mers. dans , les mois que i la t, radition , leur a besoins de la vie sociale la vapeur et l'électricité, ne
consentira dans aucun cas à ne point profiter d'une
enseignés et qui semb,l, e rem mt, er quel, que peu à abréviation d-. e 3,000 ili- eues ent~ re i les plius opulents
l'arche de Noé, Mais sur le fait en i lui- -mê" me, le doute abrévIatIon de 3,000 lIeues entre les plus opulents
n'est pas possible; le cabotage est des plus faciles ; il marchés ùu monde. Il adaptera les moyen,,, à la fin,
est pratiqué par les Arabes êt les T IndT iens, de l'Inde à et si la marine à voiles était incapable de profiter de
la mer Rouge, ce grand bi. enf, ait de l'art et de la science, la marine
la mer Rouge.
« Les navires arabes qui trafiquent de la mer à voiles serait condamnée, Elle serait perdue comme
« Les navires arab, es qui t, rafi~ quent , d, e la mer
» Rouge à Bombay, déclare M. Pracock, font le trajet les coches de nos rivières, comme les diligences
surannées de nos rout, es poud-, reuses. Bien plus, les
» seulement en juillet, août et septembre. Ils quittent stiraiinées de nos routes poudreuses. Bien plus, les
» la mer Rouge à ces époques ; ils font habituelle- moyens d'utiliser, dans tous ses avantages, l'écono-
» la mer Rouge à , ces é, poques; ili s f, ont , , habituelle- argent que nous ofrfr re ! ~i.st.hme de
» ment un voyage de tournée allant à Caleutta et mie de temps et d'argent que nous offre l'isthme de
» ment un voyage d. e tourne, e aln lant a à i. /C-i ali cutta et
» ailleurs. Ils reviennent avec la mousson de sud- Suez, ils ne sont point à chercher, ils sont trouvés.
» ailleurs. Il, s revi. ennent avec , la mousson de sud-
)) ouest. » Ils sont d'un côté les bateaux a vapeur ; ils sont de
» ouest. »
D'autres dépositions confirment ce renseignement. J'atitre l'application de l'hélice comme auxiliaire à la
Elles sont d'accord pour reconnaître que, des golfes voile. Quand un steamer mettra de 20 à 21 jours pour
se rend.re d. e B~.omb.ay à T~.n.est.e, savoi.r 1.3 à 14 icurs
Persique et Arabique, les Arabes, avec leurs i barques se rendre de Bombay à Trieste, savoir 13 à 14 jours
et leurs iiavires detoutes grandeurs, entretiennent des de Bombay à Suez, 1 pour - la traversée du canal,
et l.eurs navi. res d, e t. out, es grandi eurs, ent.ret.i. ennent A des 5à6de Peluse à , Tri. estf e, quel„ le concurrence 1pour-
rel. ations commerciales sur toute la cote indousta- 5 à 6 de Peluse à Trieste, quelle concurrence pour-
raient leur m„ ire ces lourd.s voi.li. ers em1 ploJyant 100 et
nique, et qu'ils parcourent tous ces parages depuis raiet leur faire ces lourds voUiers employant 100 et
Mascate jusqu'à Calcutta et le golfe du TBI engalT e. Le 110 jours à se rendre par le cap de Bombay dans la
Manche? La vapeur exé, cutera d, onc près de 5 vo~ yafait d'ailleurs est surabondamment établi par un ta- Manche? La vapeur exécutera donc près de 5 voyages
bleau annexé à l'enquête de 1834, et où figurent plll- pendant que la voile en fera un. Et l'ouverture de
sieurs caboteurs arabes et persans comme ent, re, s à l'isthme rendant le harbollà Suez presque aussi bon
Bombay, venant de la nier Rouge, en juin, juillet, marché q'à Marseille, la vapeur, par la multiplicité
août et septembre de ses ^ra!e^s' n e,crasera-t-elle pas la concurrence de
r T la voile ? Contre cette nécessité des choses la voile n'a
L Tist,, hme de Suez étant coupé, il reste donc demon- la voile? Contre cette nécessité des chGses la voile n'a
et ne p1 eut avoir qu'un remède: c'est celui d'une
tré jusqu'à l'évidence, que les caboteurs de la Médi- et ne peut avoir qu'un remède; c'est celui d'une
terranée et de l'Océaii, pénétrant dans la mer Rouge, transformation; c'est celui de profiter, comme la
exécuteront cert, es sans difficulté ce que les Arabes vapeur, d un raccourcissement de 3,000 lieues, de
exécutent, et qu'ils iront porter j. usqu , aux bouches s'armer d'une machine auxiliaire qui, en lui per-
de l'Indus et du Gange l'ardeur et l'activité deb e11- mettant d , user des vents fn avorables, lui donne les
treprises européennes. Le caboteur de Marseille, de moyens de surmonter les vents contraires et de
dence que le chiffre de 3 millions de tonneaux est Trieste, de Syra, de Gênes, de Barcelone et de Smyrne
l'estimation la plus modérée que l'on puisse présenter arrivera alors à Bombay et même à Calcutta avec au-
du transit réservé au bosphore de l'isthme. Toute- tant de facilité qu'il se rend aujourd'hui des Cyclades
fois il est un article important de ce revenu sur ou de l'Adriatique à Liverpool ou au Havre. Il aura
lequel les chiffres de la commission internationale se pour échelles Kosseir, Djeddah, Souakin, Moka, Aden,
sont tus et que nous devons quant à nous signaler Berdera. Il pourra à son choix se diriger vers la côte
avec insistance. C'est le revenu qu'est destiné à fournir orientale d'Afrique, vers Ceylan, vers Bombay, vers
l'élément tout nouveau du cabotage entre la Médi- Madras, vers Calcutta. Toute une immense sphère
terranée et la mer Rouge, lorsque l'isthme sera ou- d'activité lui est ouverte par le canal de Suez, auquel
vert. Nous avons déjà cité dans un numéro antérieur de son côté il rendra service pour service par la rapi-
l'opinion des négociants et des armateurs les plus dité de ses trajets et par la multiplicité importante de
considérables de Marseille, aiffrmant que cet élément ses passages.
seul suffirait à rémunérer le capital consacré à la con- Nous pensons, certes, que ces perspectives établies
struction du canal. Cette carrière nouvelle livrée au sur les faits acquis et pratiqués promettent au canal
cabotage ne peut manquer d amener les résultats les im instrument de revenus dont on doit tenir grand
plus importants ; elle va donner au cabotage occi- compte, qui a été écarté dans les évaluations déjà
dental non-seulement l'exploitation de toute la mer produites et qui pourtant achève de leur donner la
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d'Afrique et de toute la côte indienne. Sur toute contestation.
cette immense étendue, tout porte à penser que les est encore réservé
transports s'opéreront par le cabotage; car le cabo. MaIS pour nous un autre avenir est encore réservé
tage existe déjà entre la mer Rouge et Bombay et exécuté, le siècle qui Le siècle dévoré le temps,
et toute , la côte de l'Inde. TIl i s'exécute par ces misé- et exécuté, le slecle qUI partout a dévoré le temps,
rables bateaux que les navigateurs arabes lancent abrégé les espaces, soumis les vents, appliqué aux
rables bateaux que les navi-ateurs arabes lancent besoins d.e .la vi.e soci. al, e la vapeur et l'électricité, ne
dans ces mers. dans , les mois que i la t, radition , leur a besoins de la vie sociale la vapeur et l'électricité, ne
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enseignés et qui semb,l, e rem mt, er quel, que peu à abréviation d-. e 3,000 ili- eues ent~ re i les plius opulents
l'arche de Noé, Mais sur le fait en i lui- -mê" me, le doute abrévIatIon de 3,000 lIeues entre les plus opulents
n'est pas possible; le cabotage est des plus faciles ; il marchés ùu monde. Il adaptera les moyen,,, à la fin,
est pratiqué par les Arabes êt les T IndT iens, de l'Inde à et si la marine à voiles était incapable de profiter de
la mer Rouge, ce grand bi. enf, ait de l'art et de la science, la marine
la mer Rouge.
« Les navires arabes qui trafiquent de la mer à voiles serait condamnée, Elle serait perdue comme
« Les navires arab, es qui t, rafi~ quent , d, e la mer
» Rouge à Bombay, déclare M. Pracock, font le trajet les coches de nos rivières, comme les diligences
surannées de nos rout, es poud-, reuses. Bien plus, les
» seulement en juillet, août et septembre. Ils quittent stiraiinées de nos routes poudreuses. Bien plus, les
» la mer Rouge à ces époques ; ils font habituelle- moyens d'utiliser, dans tous ses avantages, l'écono-
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» ment un voyage de tournée allant à Caleutta et mie de temps et d'argent que nous offre l'isthme de
» ment un voyage d. e tourne, e aln lant a à i. /C-i ali cutta et
» ailleurs. Ils reviennent avec la mousson de sud- Suez, ils ne sont point à chercher, ils sont trouvés.
» ailleurs. Il, s revi. ennent avec , la mousson de sud-
)) ouest. » Ils sont d'un côté les bateaux a vapeur ; ils sont de
» ouest. »
D'autres dépositions confirment ce renseignement. J'atitre l'application de l'hélice comme auxiliaire à la
Elles sont d'accord pour reconnaître que, des golfes voile. Quand un steamer mettra de 20 à 21 jours pour
se rend.re d. e B~.omb.ay à T~.n.est.e, savoi.r 1.3 à 14 icurs
Persique et Arabique, les Arabes, avec leurs i barques se rendre de Bombay à Trieste, savoir 13 à 14 jours
et leurs iiavires detoutes grandeurs, entretiennent des de Bombay à Suez, 1 pour - la traversée du canal,
et l.eurs navi. res d, e t. out, es grandi eurs, ent.ret.i. ennent A des 5à6de Peluse à , Tri. estf e, quel„ le concurrence 1pour-
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Mascate jusqu'à Calcutta et le golfe du TBI engalT e. Le 110 jours à se rendre par le cap de Bombay dans la
Manche? La vapeur exé, cutera d, onc près de 5 vo~ ya
bleau annexé à l'enquête de 1834, et où figurent plll- pendant que la voile en fera un. Et l'ouverture de
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Bombay, venant de la nier Rouge, en juin, juillet, marché q'à Marseille, la vapeur, par la multiplicité
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L Tist,, hme de Suez étant coupé, il reste donc demon- la voile? Contre cette nécessité des chGses la voile n'a
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tré jusqu'à l'évidence, que les caboteurs de la Médi- et ne peut avoir qu'un remède; c'est celui d'une
terranée et de l'Océaii, pénétrant dans la mer Rouge, transformation; c'est celui de profiter, comme la
exécuteront cert, es sans difficulté ce que les Arabes vapeur, d un raccourcissement de 3,000 lieues, de
exécutent, et qu'ils iront porter j. usqu , aux bouches s'armer d'une machine auxiliaire qui, en lui per-
de l'Indus et du Gange l'ardeur et l'activité deb e11- mettant d , user des vents fn avorables, lui donne les
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