Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-02-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 février 1859 15 février 1859
Description : 1859/02/15 (A4,N64). 1859/02/15 (A4,N64).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65294998
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
MARDI 15 FÉVRIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 57
Il travaux, notre ami et mandataire, M. Ferdinand de Lesseps,
» présidera et dirigera la Société comme premier fondateur
» pendant dix ans, etc. ,
» De plus, on lit dans l'article 5 des statuts approuvés par
le Vice-roi postérieurement à l'acte de concession :
« Les comptes des dépenses faites antérieurement à la con-
» stitution de la Société, soit par Son Altesse le Vice-roi
» d'Egypte, soit par M. Ferdinand de Lesseps, agissant en
» vertu des pouvoirs dont il était investi pour arriver à la
» réalisation de l'entreprise, seront réglés par le Conseil d'ad-
» ministration, qui en autorisera le remboursement à qui de
» droit. »
» Je tenais à bien établir ces faits , afin de ne pas laisser
dénaturer la position et les droits des personnes, et en même
temps pour affirmer de nouveau que le Vice-roi a réellement
tenu le langage que vous connaissez dans son entrevue avec
M. Green.
» Pour extrait : L. BOIFACE. »
Le public ne connaîtra jamais la quantité de petites
manœuvres qui ont été employées en Orient et en Occi-
dent, et même en France et en Egypte, pour entraver d'a-
bord la constitution, ensuite les opérations de la Com-
pagnie universelle. Le canal de Suez aura largement
subi cette destinée des grandes œuvres utiles au genre
humain qui n'aboutissent qu'à travers le labeur, les
obstacles, l'envie des petits esprits, l'acharnement des
dépits. Parmi ces moyens, le Constitutionnel nous
signale l'assertion qui prétendait faire croire ^u public
que M. de Lesseps n'était pas le mandataire du Vice-roi,
et que par conséquent sa mission n'émanait point du
gouvernement égyptien. C'était un procédé assez propre
à jeter la désorganisation et l'alarme au milieu des sous-
cripteurs, et c'est en conséquence au milieu de la sous-
cription qu'on a lancé cette bombe. Par malheur, elle a
fait long feu. Les souscripteurs ont eu plus de confiance
dans la parole et l'honorabilité de M. de Lesseps et dans
le texte des statuts, que dans ces erreurs intéressées et
anonymes. Le correspondant du Constitutionnel, on
vient de le voir, achève de porter la lumière dans ces
ténèbres. Il cite les actes, il invoque les faits, et on peut
facilement conclure à l'absence de toute sincérité de la
part de ceux qui propageaient ces faux bruits. Rien n'est
net, rien n'est clair comme la position de M. de Lesseps.
Concessionnaire du canal, mandataire du Vice-roi pour
la constitution de la société qui doit l'exécuter, il a heu-
reusement et honorablement rempli cette première tâche.
Les statuts lui en imposent une autre, non moins consi-
dérable et non moins essentielle. Investi de toute la con-
fiance du prince qui a conçu le projet et veut le faire
aboutir, c'est encore lui qui doit présider et diriger la
société pendant la durée des travaux, et compléter son
œuvre de consolidation et de perfectionnement durant
dix années après que les travaux seront terminés; ces
premiers résultats acquis, le Vice-roi a voulu assurer,
par la durée de la même direction jusqu'au jour
paisible du succès incontesté, l'avenir de l'œuvre à la-
quelle il appelait les capitaux de l'Europe, et dont il at-
tend avec raison un vaste surcroît de bien-être pour ses
peuples. PAUL BOUDET.
LA DÉFENSE.
(Suite.)
Voir le numéro du Pr février.
V.
Rendons au débat toute sa gravité. Adressons-nous aux ar-
guments ; écartons les personnes.
Pourquoi les terres cultivables concédées à la Compagnie
ne rapporteront-elles point 250 francs par hectare?
On a supposé en dernier lieu que ces terres ne seront point
productives, parce que les bras leur manqueront.
D'abord on contestait les 250 francs par hectare, non point
parce que les terres ne pourraient pas être cultivées, mais parce
que, cultivées, il était extravagant de supposer qu'elles pussent
rendre plus de 120 francs; ce qui est fort différent.
Alors on contestait le revenu attribué aux terres de la Com-
pagnie, et non la possibilité de les mettre en rapport.
Maintenant, on « ne met aucunement en doute » les résul-
tats démontrés par M. Mougel-Bey; mais on présume qu'ils
sont les résultats exceptionnels d'une habileté personnelle.
Sans doute, partout et toujours, l'intelligence et l'applica-
tion des hommes est pour beaucoup dans le succès des choses.
Seulement nous notons que l'exemple cité par M. Mougel-Bey
est celui de toute bonne culture dans le pays ; qu'il ajustement
choisi les cultures les plus communes de l'Egypte et les ter-
rains les moins avantageux. Pour les cultures, il a indiqué le
maïs, les fèves, le lin, le trèfle, le blé, le sésame, mêlés à
un peu de riz et de coton. Pour le terrain, il a pris un sol
limitrophe du désert et situé dans la basse Egypte. Or, les
terrains appartenant à la Compagnie se trouvent généralement
dans une situation plus avantageuse sous le rapport de la
température, qui joue un rôle important dans les cultures
spéciales, et par suite dans les produits.
Notre chiffre de 250 francs par hectare cultivé nous paraît
donc rester complétement intact. Il n'est même plus rejeté en
principe, et les explications que nous venons de présenter
achèvent de prouver et sa justesse et sa modération.
Or nous pouvons aller plus loin, et nous prétendons que si
les promoteurs de l'entreprise avaient obéi aux tristes mobiles
qu'on leur prête, s'ils n'avaient pas voulu se tenir dans les
limites des plus scru puleuses prévisions, ils étaient en droit
d'embellir bien autrement leurs perspectives et en état d'en
fournir la justification.
Ainsi, sans parler des cultures les plus riches, le coton,
l'indigo, etc.; la canne à sucre, qui s'obtient avec un succès
complet en Egypte, produit net 2,000 piastres par feddan,
1,250 francs par hectare.
Le riz, dans la basse Egypte, donne, récolte commune,
4 ardebs par feddan. Au prix d'Alexandrie, 40 piastres l'ar-
deb, il offre par conséquent un premier revenu de 400 francs
par hectare.
Après le riz, et la même année, une semence de trèfle donne
cinq coupes successives qui, à 100 piastres par coupe en
moyenne, fournissent un second revenu de 310 francs par
hectare.
Total : 710 francs par hectare.
Nous aboutissons désormais à l'objection nouvelle et sub-
sidiaire : les terres ne seront point cultivées; les travailleurs
leur manqueront.
Voici notre courte réponse: L'Egypte contient une population
Il travaux, notre ami et mandataire, M. Ferdinand de Lesseps,
» présidera et dirigera la Société comme premier fondateur
» pendant dix ans, etc. ,
» De plus, on lit dans l'article 5 des statuts approuvés par
le Vice-roi postérieurement à l'acte de concession :
« Les comptes des dépenses faites antérieurement à la con-
» stitution de la Société, soit par Son Altesse le Vice-roi
» d'Egypte, soit par M. Ferdinand de Lesseps, agissant en
» vertu des pouvoirs dont il était investi pour arriver à la
» réalisation de l'entreprise, seront réglés par le Conseil d'ad-
» ministration, qui en autorisera le remboursement à qui de
» droit. »
» Je tenais à bien établir ces faits , afin de ne pas laisser
dénaturer la position et les droits des personnes, et en même
temps pour affirmer de nouveau que le Vice-roi a réellement
tenu le langage que vous connaissez dans son entrevue avec
M. Green.
» Pour extrait : L. BOIFACE. »
Le public ne connaîtra jamais la quantité de petites
manœuvres qui ont été employées en Orient et en Occi-
dent, et même en France et en Egypte, pour entraver d'a-
bord la constitution, ensuite les opérations de la Com-
pagnie universelle. Le canal de Suez aura largement
subi cette destinée des grandes œuvres utiles au genre
humain qui n'aboutissent qu'à travers le labeur, les
obstacles, l'envie des petits esprits, l'acharnement des
dépits. Parmi ces moyens, le Constitutionnel nous
signale l'assertion qui prétendait faire croire ^u public
que M. de Lesseps n'était pas le mandataire du Vice-roi,
et que par conséquent sa mission n'émanait point du
gouvernement égyptien. C'était un procédé assez propre
à jeter la désorganisation et l'alarme au milieu des sous-
cripteurs, et c'est en conséquence au milieu de la sous-
cription qu'on a lancé cette bombe. Par malheur, elle a
fait long feu. Les souscripteurs ont eu plus de confiance
dans la parole et l'honorabilité de M. de Lesseps et dans
le texte des statuts, que dans ces erreurs intéressées et
anonymes. Le correspondant du Constitutionnel, on
vient de le voir, achève de porter la lumière dans ces
ténèbres. Il cite les actes, il invoque les faits, et on peut
facilement conclure à l'absence de toute sincérité de la
part de ceux qui propageaient ces faux bruits. Rien n'est
net, rien n'est clair comme la position de M. de Lesseps.
Concessionnaire du canal, mandataire du Vice-roi pour
la constitution de la société qui doit l'exécuter, il a heu-
reusement et honorablement rempli cette première tâche.
Les statuts lui en imposent une autre, non moins consi-
dérable et non moins essentielle. Investi de toute la con-
fiance du prince qui a conçu le projet et veut le faire
aboutir, c'est encore lui qui doit présider et diriger la
société pendant la durée des travaux, et compléter son
œuvre de consolidation et de perfectionnement durant
dix années après que les travaux seront terminés; ces
premiers résultats acquis, le Vice-roi a voulu assurer,
par la durée de la même direction jusqu'au jour
paisible du succès incontesté, l'avenir de l'œuvre à la-
quelle il appelait les capitaux de l'Europe, et dont il at-
tend avec raison un vaste surcroît de bien-être pour ses
peuples. PAUL BOUDET.
LA DÉFENSE.
(Suite.)
Voir le numéro du Pr février.
V.
Rendons au débat toute sa gravité. Adressons-nous aux ar-
guments ; écartons les personnes.
Pourquoi les terres cultivables concédées à la Compagnie
ne rapporteront-elles point 250 francs par hectare?
On a supposé en dernier lieu que ces terres ne seront point
productives, parce que les bras leur manqueront.
D'abord on contestait les 250 francs par hectare, non point
parce que les terres ne pourraient pas être cultivées, mais parce
que, cultivées, il était extravagant de supposer qu'elles pussent
rendre plus de 120 francs; ce qui est fort différent.
Alors on contestait le revenu attribué aux terres de la Com-
pagnie, et non la possibilité de les mettre en rapport.
Maintenant, on « ne met aucunement en doute » les résul-
tats démontrés par M. Mougel-Bey; mais on présume qu'ils
sont les résultats exceptionnels d'une habileté personnelle.
Sans doute, partout et toujours, l'intelligence et l'applica-
tion des hommes est pour beaucoup dans le succès des choses.
Seulement nous notons que l'exemple cité par M. Mougel-Bey
est celui de toute bonne culture dans le pays ; qu'il ajustement
choisi les cultures les plus communes de l'Egypte et les ter-
rains les moins avantageux. Pour les cultures, il a indiqué le
maïs, les fèves, le lin, le trèfle, le blé, le sésame, mêlés à
un peu de riz et de coton. Pour le terrain, il a pris un sol
limitrophe du désert et situé dans la basse Egypte. Or, les
terrains appartenant à la Compagnie se trouvent généralement
dans une situation plus avantageuse sous le rapport de la
température, qui joue un rôle important dans les cultures
spéciales, et par suite dans les produits.
Notre chiffre de 250 francs par hectare cultivé nous paraît
donc rester complétement intact. Il n'est même plus rejeté en
principe, et les explications que nous venons de présenter
achèvent de prouver et sa justesse et sa modération.
Or nous pouvons aller plus loin, et nous prétendons que si
les promoteurs de l'entreprise avaient obéi aux tristes mobiles
qu'on leur prête, s'ils n'avaient pas voulu se tenir dans les
limites des plus scru puleuses prévisions, ils étaient en droit
d'embellir bien autrement leurs perspectives et en état d'en
fournir la justification.
Ainsi, sans parler des cultures les plus riches, le coton,
l'indigo, etc.; la canne à sucre, qui s'obtient avec un succès
complet en Egypte, produit net 2,000 piastres par feddan,
1,250 francs par hectare.
Le riz, dans la basse Egypte, donne, récolte commune,
4 ardebs par feddan. Au prix d'Alexandrie, 40 piastres l'ar-
deb, il offre par conséquent un premier revenu de 400 francs
par hectare.
Après le riz, et la même année, une semence de trèfle donne
cinq coupes successives qui, à 100 piastres par coupe en
moyenne, fournissent un second revenu de 310 francs par
hectare.
Total : 710 francs par hectare.
Nous aboutissons désormais à l'objection nouvelle et sub-
sidiaire : les terres ne seront point cultivées; les travailleurs
leur manqueront.
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