Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1859 01 février 1859
Description : 1859/02/01 (A4,N63). 1859/02/01 (A4,N63).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6529498v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/07/2013
44 L'ISTHME DE SUEZ, MARDI 1er FÉVRIER.
Après avoir parlé des premières diminutions dont ce devis
était susceptible :
<1 Les prix portés dans l'avant-projet, disait-elle, ont du
» subir encore d'autres modifications. Nous n'entrerons point
» dans les détails qu'on trouvera ailleurs. Mais il est pourtant
» une modification assez importante que nous devons signaler.
» Les auteurs de l'avant-projet avaient porté à trois centimes par
« tonne et par kilomètre le prix du transport des matériaux. Il
» s'est trouvé DEPUIS qu'une des maisons les plus honorables et
» les plus puissantes de Paris, qui s'occu pe de ces sortes de tra-
» vaux, a proposé d'entreprendre ce transport à un centime
» et demi au lieu de trois. Les frais de transport seraient ainsi
» réduits de moitié, et cette économie ne laisse pas que d'être
» considérable. » (Rapp., p. 263.)
Qu'en dit M. de Coninck ? Les calculs de M. Mougel sont-
ils donc si amoindris?
Une autre raison donnée par la Commission internationale
sur la justesse des estimations, c'est la différence du prix de
la main-d'œuvre en Égypte et en Europe, et la certitude d'ob-
tenir tous les terrassiers nécessaires en vertu du contrat passé
entre la Compagnie et le Vice-roi. Que M. de Coninck daigne
en lire les conclusions :
« Dans l'intérêt de la Compagnie, le taux des salaires sera
» inférieur des deux tiers à ce qu'exigent les entreprises simi-
li laires en Europe; dans l'intérêt des ouvriers égyptiens, le
» salaire excédera de plus d'un tiers le prix moyen de la paye
» qu'ils ont jusqu'à présent obtenue dans leur pays. » (Rapp.,
page 165.)
Ainsi la Commission motivait, par ses observations per-
sonnelles, son adoption générale des devis de M. Mougel-Bey.
Devait-elle en même temps attacher sa sanction et sa responsa-
bilité à chacun des calculs et à chaque détail des calculs, œuvre
de cet ingénieur? c'est ce qu'elle n'a pas pensé; c'est ce que,
selon nous, elle ne devait pas faire; c'est ce qu'elle n'a pas
fait au moyen de la réserve d'où M. de Coninck tire une si
grande gloire.
En effet, la Commission internationale, qu'on dit avoir en
quelque sorte désavoué M. Mougel-Bey, a donné par trois fois
son adhésion définitive au chiffre de 200 millions comme
maximum de la dépense du canal. Les termes de ces trois ad-
hésions sont assez explicites pour devoir être reproduits :
« Un membre fait remarquer :
» 1° Que la dépense de l'avant-projet a été évaluée à 200
» millions ;
» 2° Que les modifications à faire aux avant-projets des deux
» ports diminuent la dépense des travaux d'art d'environ 40
» millions;
I( 3° Que les modifications à faire au tracé du canal ne sau-
» raient augmenter les travaux du terrassement.
a Il propose, en conséquence, de déclarer que la dépense
Il du canal maritime et de tous les travaux qui s'y rattachent
» XE DÉPASSERA pas le chiffre de 200 millions.
» Adopté à l'unanimité. »
(Percement de l'isthme de Suez, 2" série. Procès-ver-
baux de la Commission en Egypte, p. 138.)
Dans un document encore plus solennel, et qui a reçu la
plus énorme publicité, dans son rapport au Vice roi sur les
résultats de ses délibérations, la Commission d'Egypte répé-
tait ses convictions sur ce point avec la décision la plus éner-
gique et la plus absolue :
« La dépense du canal des deux mers et de tous les travaux
» qui s'y rattachent ne dépassera pas le chiffre de 200 mil-
» lions porté dans l'avant-projet des ingénieurs de S. A. le
» Vice-roi. » (Idem, p. 141.)
Signe CONRAD, HollandaiS; DE NÉGRELLI, Autrichien;
REXAUD, LIErssou, Français; MAC-CLEAX, Ati-
glais.
Mais la Commission internationale se complète; elle se
réunit à Paris au nombre de douze membres, aréopage
scientifique, ingénieurs ou navigateurs de toutes les nations
européennes. Elle étudie, elle examine, elle délibère, elle
résout; elle rédige, consigne, raisonne ses résolutions dans
un rapport qu'elle livre à la science et à la publicité, et dont
M. de Coninck connaît une ligne, récolte de son ingénieur.
Là les questions, après débat et vote, sont définitivement vi-
dées. Ce document naturellement concentre toute sa pensée
dans le résumé, dans la conclusion qui le couronne. Quelle
est donc cette pensée sur l'estimation de M. Mougel-Bey? Et,
qu'on le remarque, la Commission va parler après cette fa-
meuse ligne, dépouille opime de M. de Coninck; car cette
ligne se trouve à la page 162, et le passage décisif qui nous
reste à citer figure à la page 189 du rapport :
« Les travaux que nous proposons n'ont rien qui sorte des
>- données habituelles de l'art et de la science; ils ne com-
ii portent aucune éventualité redoutable. Tous les éléments en
H sont connus; et ils ont été étudiés par nous jusque dans
» leurs derniers détails, comme le prouve l'étendue même de
« ce rapport. Le grand canal maritime des deux mers sera
ii encore assez loin d'exiger la somme qu'une sage prévoyance
H assigne au capital social. Nos collègues, en soumettant à
H S. A. le Vice-roi le résultat sommaire de leur exploration,
H lui avaient assuré que la dépense totale ne dépasserait pas
« 200 millions de francs. Nos calculs, AUSSI PRÉCIS QUE POSSIBLE,
» démontrent PÉREMPTOIREMENT que nos collègues ne se sont pas
h mépris. LA DÉPESE TOTALE XE S'ÉLÈVERA QU'A 162 MILLIONS;
» il restera ainsi 38 millions au moins de disponibles, soit
» pour le service des intérêts pendant la période d'exécution,
» soit pour des améliorations ultérieures. »
Parmi les membres qui sur ce maximum de la dépense
pour le canal se sont associés à cette déclaration éclatante,
conclusive, unanime , et qui laisse si peu de ressource à
M. de Coninck, faisons remarquer MM. les ingénieurs Rendel,
Mac-Clean , Charles Manby et M. le capitaine de vaisseau
Harris, — quatre Anglais! — Ceci soit dit pour M. de Co-
ninck.
Cependant, laissant un instant sa victime de prédilection,
M. Mougel, toute noire de son encre, le détracteur prend à
partie ce qu'il appelle, du haut de sa supériorité ricaneuse,
Il la grande Commission internationale. » Ni l'âge, ni la vertu,
ni la notoriété des services rendus, ni l'éminence des positions
conquises par le mérite, ni la popularité, ni l'illustration, ni
la mort, rien ne trouve grâce devant ce dénigrement ubi-
quiste! Qu'est allé faire a à grands frais » la Commission en
Egypte, puisqu'elle a inséré dans son rapport définitif la fa-
meuse ligne, orgueil et joie de M. de Coninck ? Elle y est allée
peut-être pour vous tourner en confusion , Monsieur de Co-
ninck ! pour y voir les pierres de taille qui, selon vous,
a n'existent pas dans le pays ».
M. de Coninck, qui ne croit au bœuf qu'en Normandie, est
l'homme des découvertes négatives.
« Carrières. Les calcaires de l'Attaka (à Suez) offrent sur la
» surface de nombreuses fissures, mais ils sont durs et com-
n pactes sur les points assez rares où la roche vive apparaît à
» nu. Cette roche vive a la plus grande analogie avec les
H pierres de taille extraites des environs du Caire et qui ont
Après avoir parlé des premières diminutions dont ce devis
était susceptible :
<1 Les prix portés dans l'avant-projet, disait-elle, ont du
» subir encore d'autres modifications. Nous n'entrerons point
» dans les détails qu'on trouvera ailleurs. Mais il est pourtant
» une modification assez importante que nous devons signaler.
» Les auteurs de l'avant-projet avaient porté à trois centimes par
« tonne et par kilomètre le prix du transport des matériaux. Il
» s'est trouvé DEPUIS qu'une des maisons les plus honorables et
» les plus puissantes de Paris, qui s'occu pe de ces sortes de tra-
» vaux, a proposé d'entreprendre ce transport à un centime
» et demi au lieu de trois. Les frais de transport seraient ainsi
» réduits de moitié, et cette économie ne laisse pas que d'être
» considérable. » (Rapp., p. 263.)
Qu'en dit M. de Coninck ? Les calculs de M. Mougel sont-
ils donc si amoindris?
Une autre raison donnée par la Commission internationale
sur la justesse des estimations, c'est la différence du prix de
la main-d'œuvre en Égypte et en Europe, et la certitude d'ob-
tenir tous les terrassiers nécessaires en vertu du contrat passé
entre la Compagnie et le Vice-roi. Que M. de Coninck daigne
en lire les conclusions :
« Dans l'intérêt de la Compagnie, le taux des salaires sera
» inférieur des deux tiers à ce qu'exigent les entreprises simi-
li laires en Europe; dans l'intérêt des ouvriers égyptiens, le
» salaire excédera de plus d'un tiers le prix moyen de la paye
» qu'ils ont jusqu'à présent obtenue dans leur pays. » (Rapp.,
page 165.)
Ainsi la Commission motivait, par ses observations per-
sonnelles, son adoption générale des devis de M. Mougel-Bey.
Devait-elle en même temps attacher sa sanction et sa responsa-
bilité à chacun des calculs et à chaque détail des calculs, œuvre
de cet ingénieur? c'est ce qu'elle n'a pas pensé; c'est ce que,
selon nous, elle ne devait pas faire; c'est ce qu'elle n'a pas
fait au moyen de la réserve d'où M. de Coninck tire une si
grande gloire.
En effet, la Commission internationale, qu'on dit avoir en
quelque sorte désavoué M. Mougel-Bey, a donné par trois fois
son adhésion définitive au chiffre de 200 millions comme
maximum de la dépense du canal. Les termes de ces trois ad-
hésions sont assez explicites pour devoir être reproduits :
« Un membre fait remarquer :
» 1° Que la dépense de l'avant-projet a été évaluée à 200
» millions ;
» 2° Que les modifications à faire aux avant-projets des deux
» ports diminuent la dépense des travaux d'art d'environ 40
» millions;
I( 3° Que les modifications à faire au tracé du canal ne sau-
» raient augmenter les travaux du terrassement.
a Il propose, en conséquence, de déclarer que la dépense
Il du canal maritime et de tous les travaux qui s'y rattachent
» XE DÉPASSERA pas le chiffre de 200 millions.
» Adopté à l'unanimité. »
(Percement de l'isthme de Suez, 2" série. Procès-ver-
baux de la Commission en Egypte, p. 138.)
Dans un document encore plus solennel, et qui a reçu la
plus énorme publicité, dans son rapport au Vice roi sur les
résultats de ses délibérations, la Commission d'Egypte répé-
tait ses convictions sur ce point avec la décision la plus éner-
gique et la plus absolue :
« La dépense du canal des deux mers et de tous les travaux
» qui s'y rattachent ne dépassera pas le chiffre de 200 mil-
» lions porté dans l'avant-projet des ingénieurs de S. A. le
» Vice-roi. » (Idem, p. 141.)
Signe CONRAD, HollandaiS; DE NÉGRELLI, Autrichien;
REXAUD, LIErssou, Français; MAC-CLEAX, Ati-
glais.
Mais la Commission internationale se complète; elle se
réunit à Paris au nombre de douze membres, aréopage
scientifique, ingénieurs ou navigateurs de toutes les nations
européennes. Elle étudie, elle examine, elle délibère, elle
résout; elle rédige, consigne, raisonne ses résolutions dans
un rapport qu'elle livre à la science et à la publicité, et dont
M. de Coninck connaît une ligne, récolte de son ingénieur.
Là les questions, après débat et vote, sont définitivement vi-
dées. Ce document naturellement concentre toute sa pensée
dans le résumé, dans la conclusion qui le couronne. Quelle
est donc cette pensée sur l'estimation de M. Mougel-Bey? Et,
qu'on le remarque, la Commission va parler après cette fa-
meuse ligne, dépouille opime de M. de Coninck; car cette
ligne se trouve à la page 162, et le passage décisif qui nous
reste à citer figure à la page 189 du rapport :
« Les travaux que nous proposons n'ont rien qui sorte des
>- données habituelles de l'art et de la science; ils ne com-
ii portent aucune éventualité redoutable. Tous les éléments en
H sont connus; et ils ont été étudiés par nous jusque dans
» leurs derniers détails, comme le prouve l'étendue même de
« ce rapport. Le grand canal maritime des deux mers sera
ii encore assez loin d'exiger la somme qu'une sage prévoyance
H assigne au capital social. Nos collègues, en soumettant à
H S. A. le Vice-roi le résultat sommaire de leur exploration,
H lui avaient assuré que la dépense totale ne dépasserait pas
« 200 millions de francs. Nos calculs, AUSSI PRÉCIS QUE POSSIBLE,
» démontrent PÉREMPTOIREMENT que nos collègues ne se sont pas
h mépris. LA DÉPESE TOTALE XE S'ÉLÈVERA QU'A 162 MILLIONS;
» il restera ainsi 38 millions au moins de disponibles, soit
» pour le service des intérêts pendant la période d'exécution,
» soit pour des améliorations ultérieures. »
Parmi les membres qui sur ce maximum de la dépense
pour le canal se sont associés à cette déclaration éclatante,
conclusive, unanime , et qui laisse si peu de ressource à
M. de Coninck, faisons remarquer MM. les ingénieurs Rendel,
Mac-Clean , Charles Manby et M. le capitaine de vaisseau
Harris, — quatre Anglais! — Ceci soit dit pour M. de Co-
ninck.
Cependant, laissant un instant sa victime de prédilection,
M. Mougel, toute noire de son encre, le détracteur prend à
partie ce qu'il appelle, du haut de sa supériorité ricaneuse,
Il la grande Commission internationale. » Ni l'âge, ni la vertu,
ni la notoriété des services rendus, ni l'éminence des positions
conquises par le mérite, ni la popularité, ni l'illustration, ni
la mort, rien ne trouve grâce devant ce dénigrement ubi-
quiste! Qu'est allé faire a à grands frais » la Commission en
Egypte, puisqu'elle a inséré dans son rapport définitif la fa-
meuse ligne, orgueil et joie de M. de Coninck ? Elle y est allée
peut-être pour vous tourner en confusion , Monsieur de Co-
ninck ! pour y voir les pierres de taille qui, selon vous,
a n'existent pas dans le pays ».
M. de Coninck, qui ne croit au bœuf qu'en Normandie, est
l'homme des découvertes négatives.
« Carrières. Les calcaires de l'Attaka (à Suez) offrent sur la
» surface de nombreuses fissures, mais ils sont durs et com-
n pactes sur les points assez rares où la roche vive apparaît à
» nu. Cette roche vive a la plus grande analogie avec les
H pierres de taille extraites des environs du Caire et qui ont
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 12/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6529498v/f12.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6529498v/f12.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6529498v/f12.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6529498v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6529498v
Facebook
Twitter