Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1864 15 décembre 1864
Description : 1864/12/15 (A9,N204). 1864/12/15 (A9,N204).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203335v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 489
» La machine n'a pas besoin d'être construite délica-
tement, et celle qui a fonctionné au Conservatoire des
arts et métiers était un ouvrage peu soigné, mais d'un
excellent service.
» Ce qui m'a frappé le plus dans le moteur électri-
que de M. de Molin, dit M. Babinet, c'est la force indé-
finie qu'il déploie quand il a à vaincre une grande
résistance. Son action ne parait pas suspendue, elle
n'est que retardée.
» M. de Molin se propose d'appliquer un double mo-
teur pareil à un bateau qui fera ses évolutions sur le
lac du bois de Boulogne. Au moment où l'électricité
travailleuse obtient de si justes récompenses, je pense
que le moteur de M. de Molin doit fixer l'attention du
gouvernement et de l'industrie. Au reste, cet inventeur
ne demande à être jugé que sur les faits, et son bateau
avec son moteur électrique décidera dans peu du mérite
de son invention.
» Je dois dire, ajoute M. Babinet, que toutes les pré-
somptions me paraissent être en sa faveur, et je crois
que l'industrie est en possession, dès à présent, d'un
système exclusivement applicable dans beaucoup de
cas où l'économie du local, le peu de dépense de l'in-
stallation du moteur et la facile mise en œuvre de sa
force motrice sont des conditions exigées.
D On sait que, dans l'emploi de l'électricité, on est à
l'abri des explosions qui se produisent même dans les
moteurs à vapeur de très-petite dimension. »
(Moniteur.)
PREMIÈRE CONSÉQUENCE
De l'étabtiaaeement du télégraphe anglais
dans la Turquie dltsie.
Le Moniteur industriel continue à signaler le dan-
ger et le poids des exigences que la diplomatie an-
glaise impose, selon lui, au gouvernement ottoman.
Sous le titre qui précède il se livre aux observations
suivantes :
« Nous indiquions dans notre numéro du 20 novembre
l'obséquiosité de la politique turque envers l'Angleterre
comme formant contraste avec son attitude toute con-
traire quand il s'agit des intérêts français en Orient.
Le Moniteur universel du 27 novembre emprunte à l'Im-
partial de Smyrne une correspondance de Constantinople
qui ajoute un nouvel exemple à ceux que nous avons
cités. Cette correspondance, datée du 9, s'exprime
ainsi :
« 11 parait que le gouvernement impérial a décidé
de sévir vigoureusement contre les tribus nomades
» de la Mésopotamie. Indépendamment des troupes qui
» y ont été déjà envoyées d'Alep et de Damas contre
» ces insurgés, samedi passé un régiment en garnison
» à Constantinople a été embarqué pour ce pays..Cette
» expédition a pour but non-seulement la pacification
» de la contrée, mais aussi de donner de la sécurité
» aux communications entre les différentes parties de
» l'empire et que l'insubordination des tribus rendait
» souvent difficile. On peut dire également que cette
» mesure se rattache à l'établissement de la ligne té-
» légraphique indo-ottomane. L'échange des ratifica-
» tions de la convention conclue à cet effet entre
» S. M. I. le sultan et S. M. la reine Victoria a eu lieu
» les derniers jours du mois passé. »
(Impartial de Smyme.)
» Personne ne se trompera sur les véritables motifs
qui poussent la Porte à sévir contre les tribus nomades
de la Mésopotamie. La correspondance les indique elle-
même. Il s'agit d'assurer aux Anglais leur libre com-
munication télégraphique entre le golfe Persique et la
Méditerranée, c'est-à-dire sur un espace considérable
de l'empire ottoman. Voilà donc la Porte engagée dans
une guerre avec ses propres sujets pour les beaux
yeux de l'Angleterre. Elle ne recule dans cette occasion,
ni devant les dépenses d'argent, ni devant les dépenses
d'hommes. L'Angleterre a parlé et elle se soumet, et la
diplomatie anglaise si pleine dejphilanthropie et de sen-
sibilité quand il s'agissait de priver le [canal de Suez
du travail des fellahs égyptiens, engage la Porte dans
une collision qui probablement amènera une grande
effusion de sang. C'est le cas de rappeler que la Porte
n'a jamais trouvé un mot à dire sur l'emploi forcé des
fellahs d'Egypte dans les conditions les plus déplora-
bles tant qu'ils ont été occupés à construire les deux
chemins de fer d'Alexandrie au Caire et du Caire à
Suez, dont l'Angleterre exigeait l'exécution pour son
transit des Indes. La Porte aujourd'hui ne fait pas
plus de difficultés à sacrifier ses soldats aux vues de la
Grande-Bretagne sur la Mésopotamie qu'elle n'en a fait
lorsqu'il s'est agi de construire les deux chemins de fer
égyptiens et aussi de livrer par traité le passage de
l'Egypte aux troupes britanniques.
» Nous voudrions bien savoir ce que l'on dirait et
ce que l'on ferait en Angleterre si pour la sécurité d'un
télégraphe français la Porte mettait ainsi en quelque
sorte ses forces militaires à la disposition de la France.
On voit au surplus que cette question du télégraphe
électrique anglo-turc n'est pas aussi simple qu'elle pa-
raissait, et que la Turquie va y trouver des embarras
intérieurs qui peuvent devenir graves.
» Mais son gouvernement n'a rien à refuser à l'An-
gleterre.
« P. B-s DAKNIS. »
LE ROI DU CAMBODGE À SAIGON.
Nos lettres de Saïgon portent la date du 28 octo-
bre, et nous transmettent des détails assez curieux sur
un événement qui avait eu lieu trois jours auparavant,
et qui continuait de donner à cette ville une anima-
tion et un air de fête inusités. Le roi du Cambodge,
Sa brune Majesté Samdàchprèa-Norodon-Boromréam-
Thup-Bodey, couronné par nous au mois de juin der-
nier, se rendant à l'invitation que lui avait adressée
» La machine n'a pas besoin d'être construite délica-
tement, et celle qui a fonctionné au Conservatoire des
arts et métiers était un ouvrage peu soigné, mais d'un
excellent service.
» Ce qui m'a frappé le plus dans le moteur électri-
que de M. de Molin, dit M. Babinet, c'est la force indé-
finie qu'il déploie quand il a à vaincre une grande
résistance. Son action ne parait pas suspendue, elle
n'est que retardée.
» M. de Molin se propose d'appliquer un double mo-
teur pareil à un bateau qui fera ses évolutions sur le
lac du bois de Boulogne. Au moment où l'électricité
travailleuse obtient de si justes récompenses, je pense
que le moteur de M. de Molin doit fixer l'attention du
gouvernement et de l'industrie. Au reste, cet inventeur
ne demande à être jugé que sur les faits, et son bateau
avec son moteur électrique décidera dans peu du mérite
de son invention.
» Je dois dire, ajoute M. Babinet, que toutes les pré-
somptions me paraissent être en sa faveur, et je crois
que l'industrie est en possession, dès à présent, d'un
système exclusivement applicable dans beaucoup de
cas où l'économie du local, le peu de dépense de l'in-
stallation du moteur et la facile mise en œuvre de sa
force motrice sont des conditions exigées.
D On sait que, dans l'emploi de l'électricité, on est à
l'abri des explosions qui se produisent même dans les
moteurs à vapeur de très-petite dimension. »
(Moniteur.)
PREMIÈRE CONSÉQUENCE
De l'étabtiaaeement du télégraphe anglais
dans la Turquie dltsie.
Le Moniteur industriel continue à signaler le dan-
ger et le poids des exigences que la diplomatie an-
glaise impose, selon lui, au gouvernement ottoman.
Sous le titre qui précède il se livre aux observations
suivantes :
« Nous indiquions dans notre numéro du 20 novembre
l'obséquiosité de la politique turque envers l'Angleterre
comme formant contraste avec son attitude toute con-
traire quand il s'agit des intérêts français en Orient.
Le Moniteur universel du 27 novembre emprunte à l'Im-
partial de Smyrne une correspondance de Constantinople
qui ajoute un nouvel exemple à ceux que nous avons
cités. Cette correspondance, datée du 9, s'exprime
ainsi :
« 11 parait que le gouvernement impérial a décidé
de sévir vigoureusement contre les tribus nomades
» de la Mésopotamie. Indépendamment des troupes qui
» y ont été déjà envoyées d'Alep et de Damas contre
» ces insurgés, samedi passé un régiment en garnison
» à Constantinople a été embarqué pour ce pays..Cette
» expédition a pour but non-seulement la pacification
» de la contrée, mais aussi de donner de la sécurité
» aux communications entre les différentes parties de
» l'empire et que l'insubordination des tribus rendait
» souvent difficile. On peut dire également que cette
» mesure se rattache à l'établissement de la ligne té-
» légraphique indo-ottomane. L'échange des ratifica-
» tions de la convention conclue à cet effet entre
» S. M. I. le sultan et S. M. la reine Victoria a eu lieu
» les derniers jours du mois passé. »
(Impartial de Smyme.)
» Personne ne se trompera sur les véritables motifs
qui poussent la Porte à sévir contre les tribus nomades
de la Mésopotamie. La correspondance les indique elle-
même. Il s'agit d'assurer aux Anglais leur libre com-
munication télégraphique entre le golfe Persique et la
Méditerranée, c'est-à-dire sur un espace considérable
de l'empire ottoman. Voilà donc la Porte engagée dans
une guerre avec ses propres sujets pour les beaux
yeux de l'Angleterre. Elle ne recule dans cette occasion,
ni devant les dépenses d'argent, ni devant les dépenses
d'hommes. L'Angleterre a parlé et elle se soumet, et la
diplomatie anglaise si pleine dejphilanthropie et de sen-
sibilité quand il s'agissait de priver le [canal de Suez
du travail des fellahs égyptiens, engage la Porte dans
une collision qui probablement amènera une grande
effusion de sang. C'est le cas de rappeler que la Porte
n'a jamais trouvé un mot à dire sur l'emploi forcé des
fellahs d'Egypte dans les conditions les plus déplora-
bles tant qu'ils ont été occupés à construire les deux
chemins de fer d'Alexandrie au Caire et du Caire à
Suez, dont l'Angleterre exigeait l'exécution pour son
transit des Indes. La Porte aujourd'hui ne fait pas
plus de difficultés à sacrifier ses soldats aux vues de la
Grande-Bretagne sur la Mésopotamie qu'elle n'en a fait
lorsqu'il s'est agi de construire les deux chemins de fer
égyptiens et aussi de livrer par traité le passage de
l'Egypte aux troupes britanniques.
» Nous voudrions bien savoir ce que l'on dirait et
ce que l'on ferait en Angleterre si pour la sécurité d'un
télégraphe français la Porte mettait ainsi en quelque
sorte ses forces militaires à la disposition de la France.
On voit au surplus que cette question du télégraphe
électrique anglo-turc n'est pas aussi simple qu'elle pa-
raissait, et que la Turquie va y trouver des embarras
intérieurs qui peuvent devenir graves.
» Mais son gouvernement n'a rien à refuser à l'An-
gleterre.
« P. B-s DAKNIS. »
LE ROI DU CAMBODGE À SAIGON.
Nos lettres de Saïgon portent la date du 28 octo-
bre, et nous transmettent des détails assez curieux sur
un événement qui avait eu lieu trois jours auparavant,
et qui continuait de donner à cette ville une anima-
tion et un air de fête inusités. Le roi du Cambodge,
Sa brune Majesté Samdàchprèa-Norodon-Boromréam-
Thup-Bodey, couronné par nous au mois de juin der-
nier, se rendant à l'invitation que lui avait adressée
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.87%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.87%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 9/24
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203335v/f9.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203335v/f9.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203335v/f9.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203335v
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203335v
Facebook
Twitter