Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1864 01 décembre 1864
Description : 1864/12/01 (A9,N203). 1864/12/01 (A9,N203).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203334f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
472 L'ISTHME DE SUEZ,
faire dans les portions du canal autres que les lacs
Menzaleh et Ballah, M. Badois remarque qu'une partie
des terres devront être enlevées à sec, et qu'il sera
avantageux d'employer dans ces parties l'excavateur
ou drague à pivot, pour terrassements à sec, de
MM. Frey et A. Sain. Cet appareil, dont la descrip-
tion suit, se compose principalement d'une charpente
comprenant l'élinde sur laquelle s'enroule la chaîne à
godets qui peut se mouvoir suivant un arc de cercle
horizontal. Cette même charpente reçoit la chaudière
et la machine à vapeur qui se meuvent avec elle, ainsi
que tous les organes mécaniques produisant les divers
mouvements. Elle opère sa rotation sur un châssis
porté sur les essieux de grands rouleaux qui posent
sur le sol et doivent produire la marche de tout l'ap-
pareil
» Un déversoir mobile pouvant occuper toutes les po-
sitions d'un limbe de 180 degrés, donne la plus grande
facilité pour le chargement direct des produits, soit
dans les wagons, soit dans les tombereaux. Ce déver-
soir peut être remplacé par une toile sans fin déposant
les déblais en cavaliers parallèles à la ligne que suit le
dragage.
» La transmission du mouvement de la machine au
tourteau moteur se fait par courroie, et l'embrayage se
fait par un tendeur qui donne à volonté à la courroie
la tension nécessaire.
11 Les mouvements de giration de l'élinde et de trans-
lation de tout l'appareil se transmettent à des roues à
vis sans fin, par des engrenages d'angle avec man-
chons d'embrayage, et peuvent être obtenus soit dans
un sens, soit dans le sens opposé par un simple ren-
versement de levier.
» Le mécanicien est placé de manière à diriger seul
tout le travail et peut produire facilement tous les
mouvements.
» M. Badois insiste particulièrement sur les disposi-
tions de l'appareil dragueur et sur celles des rouleaux
qui opèrent la translation de la drague.
» L'élinde, au lieu d'être droite comme dans les dra-
gues ordinaires, est triangulaire. Ce qui permet de
prendre la terre sur une hauteur de 4 à 6 mètres, et
suivant un talus naturel.
» Les tourteaux qui opèrent le renversement de la
chaîne à godets sont mobiles dans des glissières, de
manière à se rapprocher ou à s'écarter à volonté et à
donner ainsi une tension à peu près toujours la même
malgré l'usure des boulons et des maillons.
» Les godets sont en tôle mince, d'une contenance
de 30 litres, et passent au nombre de 30 par minute.
» Le mouvement de translation de la drague s'opère
par un pignon entraînant par le moyen de chaînes de
gales les deux essieux porteurs. Il peut se faire en ligne
droite et, soit en avant, soit en arrière, et aussi circu-
lairement. Pour cela une disposition spéciale permet
de faire converger plus ou moins les axes des rouleaux.
Les essieux ne sont fixés au châssis que d'un côté ; de
l'autre ils sont embrassés par un coulisseau qui peut
se mouvoir dans une glissière.
» Le mode de travail le plus naturel de cet appareil
est le dragage par papillonnage.
» C'est le seul à employer pour ouvrir une tranchée.
Mais on peut aussi s'en servir pour draguer de côté. Il
suffit de fixer l'élinde à l'extrémité de sa rotation et
de ne produire que le mouvement de translation. L'ap-
pareil fonctionne alors en rabot.
» M. Badois fait remarquer que dans le cas où l'on
aurait à faire un travail semblable de quelque impor-
tance, on aurait avantage à construire un appareil plus
simple par la suppression du mouvement de giration.
Cela permettrait, en outre, de monter sur un même
châssis deux ou plusieurs élindes et d'effectuer des
passes plus profondes.
» A une demande qui lui est adressée par M. le pré-
sident, il répond que cet appareil est construit, qu'il a
fonctionné déjà plusieurs fois et effectué un cube assez
considérable ; et que plusieurs membres de la Société
ont été témoins de ces essais Il peut ouvrir une tran-
chée de 8 à 10 mètres de hauteur et produire 5 à 6 mètres
cubes mesurés au remblai eu dix heures.
» M. Flachat lit ensuite une étude des questions d'exé-
cution du canal, basée sur l'examen des traités passés
entre la Compagnie et ses entrepreneurs.
» Prenant pour point de départ que les dispositions
préparées par la Compagnie et suivies par les entre-
preneurs, auront pour résultat de placer la main-d'œu-
vre sur le même pied qu'en Europe, quant aux salaires
et aux quantités proportionnelles de travail à obtenir
des ouvriers ; prenant également pour acceptées les
données qui ont été présentées au public, sur la nature
des terrains à déblayer, il recherche si les prix d'exé-
cution stipulés aux traités laissent la place à d'autres
éventualités. La question à examiner lui parait alors
réduite au choix du système d'exécution des travaux
et à l'importance du matériel, qui résultera à la fois du
système adopté et du délai d'exécution.
» Pour simplifier l'examen de cette question, il suppose
l'emploi des méthodes connues pour exécuter de sem-
blables travaux, à savoir : pour les déblais à sec, les
chemins de fer, les wagons et les locomotives. Pour
les déblais sous l'eau, l'emploi des dragues; des ba-
teaux à clapets de vidange par le fond ; le touage oa
le remorquage pour le transport des déblais à la mer ;
et en cas de trop grande distance de transport, la re-
prise de ces déblais sur voies ferrées, wagons et re-
morquage aux décharges par locomotives.
» Se donnant alors le terme d'exécution indiqué aux
contrats, il calcule le matériel de déblai et de trans-
ports nécessaires d'après le rendement connu de ce
matériel, et il conclut que les prix contractés avec les
entrepreneurs démontrent que les calculs auxquels il
s'est livré ont été faits par les parties, qu'elles ont
admis sous ce rapport une part aux exigences de la
rapidité de l'exécution des travaux.
faire dans les portions du canal autres que les lacs
Menzaleh et Ballah, M. Badois remarque qu'une partie
des terres devront être enlevées à sec, et qu'il sera
avantageux d'employer dans ces parties l'excavateur
ou drague à pivot, pour terrassements à sec, de
MM. Frey et A. Sain. Cet appareil, dont la descrip-
tion suit, se compose principalement d'une charpente
comprenant l'élinde sur laquelle s'enroule la chaîne à
godets qui peut se mouvoir suivant un arc de cercle
horizontal. Cette même charpente reçoit la chaudière
et la machine à vapeur qui se meuvent avec elle, ainsi
que tous les organes mécaniques produisant les divers
mouvements. Elle opère sa rotation sur un châssis
porté sur les essieux de grands rouleaux qui posent
sur le sol et doivent produire la marche de tout l'ap-
pareil
» Un déversoir mobile pouvant occuper toutes les po-
sitions d'un limbe de 180 degrés, donne la plus grande
facilité pour le chargement direct des produits, soit
dans les wagons, soit dans les tombereaux. Ce déver-
soir peut être remplacé par une toile sans fin déposant
les déblais en cavaliers parallèles à la ligne que suit le
dragage.
» La transmission du mouvement de la machine au
tourteau moteur se fait par courroie, et l'embrayage se
fait par un tendeur qui donne à volonté à la courroie
la tension nécessaire.
11 Les mouvements de giration de l'élinde et de trans-
lation de tout l'appareil se transmettent à des roues à
vis sans fin, par des engrenages d'angle avec man-
chons d'embrayage, et peuvent être obtenus soit dans
un sens, soit dans le sens opposé par un simple ren-
versement de levier.
» Le mécanicien est placé de manière à diriger seul
tout le travail et peut produire facilement tous les
mouvements.
» M. Badois insiste particulièrement sur les disposi-
tions de l'appareil dragueur et sur celles des rouleaux
qui opèrent la translation de la drague.
» L'élinde, au lieu d'être droite comme dans les dra-
gues ordinaires, est triangulaire. Ce qui permet de
prendre la terre sur une hauteur de 4 à 6 mètres, et
suivant un talus naturel.
» Les tourteaux qui opèrent le renversement de la
chaîne à godets sont mobiles dans des glissières, de
manière à se rapprocher ou à s'écarter à volonté et à
donner ainsi une tension à peu près toujours la même
malgré l'usure des boulons et des maillons.
» Les godets sont en tôle mince, d'une contenance
de 30 litres, et passent au nombre de 30 par minute.
» Le mouvement de translation de la drague s'opère
par un pignon entraînant par le moyen de chaînes de
gales les deux essieux porteurs. Il peut se faire en ligne
droite et, soit en avant, soit en arrière, et aussi circu-
lairement. Pour cela une disposition spéciale permet
de faire converger plus ou moins les axes des rouleaux.
Les essieux ne sont fixés au châssis que d'un côté ; de
l'autre ils sont embrassés par un coulisseau qui peut
se mouvoir dans une glissière.
» Le mode de travail le plus naturel de cet appareil
est le dragage par papillonnage.
» C'est le seul à employer pour ouvrir une tranchée.
Mais on peut aussi s'en servir pour draguer de côté. Il
suffit de fixer l'élinde à l'extrémité de sa rotation et
de ne produire que le mouvement de translation. L'ap-
pareil fonctionne alors en rabot.
» M. Badois fait remarquer que dans le cas où l'on
aurait à faire un travail semblable de quelque impor-
tance, on aurait avantage à construire un appareil plus
simple par la suppression du mouvement de giration.
Cela permettrait, en outre, de monter sur un même
châssis deux ou plusieurs élindes et d'effectuer des
passes plus profondes.
» A une demande qui lui est adressée par M. le pré-
sident, il répond que cet appareil est construit, qu'il a
fonctionné déjà plusieurs fois et effectué un cube assez
considérable ; et que plusieurs membres de la Société
ont été témoins de ces essais Il peut ouvrir une tran-
chée de 8 à 10 mètres de hauteur et produire 5 à 6 mètres
cubes mesurés au remblai eu dix heures.
» M. Flachat lit ensuite une étude des questions d'exé-
cution du canal, basée sur l'examen des traités passés
entre la Compagnie et ses entrepreneurs.
» Prenant pour point de départ que les dispositions
préparées par la Compagnie et suivies par les entre-
preneurs, auront pour résultat de placer la main-d'œu-
vre sur le même pied qu'en Europe, quant aux salaires
et aux quantités proportionnelles de travail à obtenir
des ouvriers ; prenant également pour acceptées les
données qui ont été présentées au public, sur la nature
des terrains à déblayer, il recherche si les prix d'exé-
cution stipulés aux traités laissent la place à d'autres
éventualités. La question à examiner lui parait alors
réduite au choix du système d'exécution des travaux
et à l'importance du matériel, qui résultera à la fois du
système adopté et du délai d'exécution.
» Pour simplifier l'examen de cette question, il suppose
l'emploi des méthodes connues pour exécuter de sem-
blables travaux, à savoir : pour les déblais à sec, les
chemins de fer, les wagons et les locomotives. Pour
les déblais sous l'eau, l'emploi des dragues; des ba-
teaux à clapets de vidange par le fond ; le touage oa
le remorquage pour le transport des déblais à la mer ;
et en cas de trop grande distance de transport, la re-
prise de ces déblais sur voies ferrées, wagons et re-
morquage aux décharges par locomotives.
» Se donnant alors le terme d'exécution indiqué aux
contrats, il calcule le matériel de déblai et de trans-
ports nécessaires d'après le rendement connu de ce
matériel, et il conclut que les prix contractés avec les
entrepreneurs démontrent que les calculs auxquels il
s'est livré ont été faits par les parties, qu'elles ont
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