Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1864 15 novembre 1864
Description : 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17. 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033331
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
456 L'ISTHME DE SUEZ,
vernement et du commerce, pour constater entre les
rapports d'Aiguesmortes à Cette, et ceux de Berre
avec Marseille, une similitude frappante. Comme ce-
lui de Marseille, le port de Cette, créé à grands ren-
forts de science et d'argent, sera bientôt insuffisant
aux nombreux navires qui y sont appelés. Plus que
Marseille, Cette est presque inaccessible par certains
vents : le sud-est, par exemple.
» Tout comme l'étang de Berre a des avantages con-
sidérables sur Marseille pour les relations par eau ou
par voie ferrée avec le centre et le nord de la France,
Aiguesmortes, avec son chemin de fer, avec le canal de
Beaucaire, a des avantages de proximité avec l'est et
le centre de la France, sur Cette sa voisine. Cela res-
sort si clairement de la simple inspection de la carte
qu'il est superflu d'insister.
» Si Marseille est inhabile à défendre des attaques de
l'ennemi. ses richesses flottantes, Cette est frappée
de la même impuissance. Or, tout comme l'étang de
Berre, le port, si facile à développer sous les murs
d'Aiguesmortes, est à plus de 5 kilomètres de la
mer, et peut mettre à l'abri de tout méfait le matériel
naval des ports ouest de la Méditerranée. Avec les
ports de refuge de Berre et d'Aiguesmortes, les villes
si florissantes de Marseille et de Cette, jouant leur seul
et véritable rôle de places du commerce, ont le double
avantage d'épargner à l'Etat les énormes frais de forti-
fications, et d'échapper aux chances fatales d'un bom-
bardement.
» Jusqu'à ce jour, les hommes éminents qui prési-
dent aux destinées de Marseille semblent accepter le se-
cours qui leur vient de leur amie et voisine la ville de
Martigues. Nous devons espérer la même sagesse de
nos amis et voisins de Cette, et compter sur leur bon
vouloir. Nous leur faisons ici un cordial appel.
» Pour quiconque a suivi la marche si rapidement
ascendante des affaires de la ville de Cette ; pour qui-
conque mesure l'accroissement qui va résulter pour ces
mêmes affaires de l'ouverture du canal de Suez, il est
hors de doute que ce port, créé en vue des satisfactions
à donner à l'ouest et au centre de la France pour leurs
relations avec la Méditerranée, n'a rien à perdre à la
dérivation partielle d'affaires qu'un avenir prochain
amênera au port d'Aiguesmortes et du côté de la mer
et du côté de la terre. Comme on l'a dit avant nous, il
faut que tout le monde vive, et si le port d'Aigues-
mortes ne fait que recevoir modestement le trop plein
-du commerce cettois, de plus nombreux intérêts se-
ront desservis par lui. Le département du Gard aura
enfin son port ; ce port qui succomba à la création du
chemin de fer entre Montpellier et Nîmes, et qui doit
renaître pour mettre en communication directe avec la
mer , la ligne si importante du Centre et du Bourbon-
nais.
» Point n'est besoin, croyons-nous, d'entrer ici dans
les longs développements de détail que comporte la
question elle-même, quant aux conditions géographi-
ques du port d'Aiguesmortes. Bornons-nous donc, pre-
nant pour base le vœu émis en juillet dernier par la
chambre de.commerce de Nîmes, à demander, en plus
de l'approfondissement de l'entrée du Grau-du-Roi et
du canal, l'achèvement du port lui-même. »
LE CHINA-GRASS.
Nous trouvons dans le Moniteur des détails inté-
ressants sur un nouveau textile qui pourra se mé-
langer avec le coton, et sur lequel des expériences
heureuses et réitérées auraient été faites par l'initiative
de la chambre de commerce de Rouen. La matière
première de ce textile est le china-grass qui, comme
son nom l'indique assez, croît abondamment dans le
Céleste-Empire, dans l'Indo-Chine et aussi dans les
îles de l'Archipel indien. Les documents qu'on va
lire affirment que l'acclimatation de cette plante se-
rait facile en France. Nous ajoutons qu'en tout cas
l'ouverture du passage de l'isthme de Suez lui four-
nirait les moyens d'arriver à nos manufactures oc-
cidentales avec une économie que ne peut pas lui
permettre d'atteindre le transport long et dispen-
dieux par le Cap. Si donc les espérances que nous
font concevoir les rapports adressés à la Chambre
de commerce de Rouen venaient à se réaliser, si l'on
devait obtenir par l'association de ces deux fibres,
le coton et le china-grass, un tissu nouveau offrant
les conditions de solidité, de salubrité et de bas prix
que laissent entrevoir les échantillons produits par
les expérimentateurs, nous verrions là encore un
objet d'échange propre à développer les relations de
l'Occident et de l'Orient par le canal de Suez. A ce
titre, indépendamment de l'intérêt que peut pré-
senter cette question à un point de vue plus géné-
ral, nous pensons être agréable à nos lecteurs en
leur soumettant, malgré son étendue, le savant tra-
vail que vient de publier sur ce sujet M. Paul Dal-
loz, rédacteur en chef de la feuille officielle, en
s'appuyarit sur des documents dont l'autorité est
incontestable.
ERNEST DESPLACES.
Le china-grass rival dm coton.
1
Le Journal de Rouen du 21 octobre contient un rap-
port fait à la chambre de commerce de cette ville sur
l'emploi d'une plante textile, le china-grass, qui, mé-
langée avec le coton, pourrait lutter avec lui et même
au besoin le remplacer complètement. Ce numéro nous
renvoie au journal du 18 avril, qui publiait déjà un pre-
mier rapport sur ce sujet.
Suppléer au coton, à la laine d'arbre, comme disent
les Allemands, voilà certes une prétention qui mérite
d'être examinée aujourd'hui plus jamais. Si l'on consi-
dère que c'est à Rouen, dans la ville cotonnière par ex-
cellence, que cette importante question est mise à l'or-
dre du jour par la chambre de commerce elle-même,
vernement et du commerce, pour constater entre les
rapports d'Aiguesmortes à Cette, et ceux de Berre
avec Marseille, une similitude frappante. Comme ce-
lui de Marseille, le port de Cette, créé à grands ren-
forts de science et d'argent, sera bientôt insuffisant
aux nombreux navires qui y sont appelés. Plus que
Marseille, Cette est presque inaccessible par certains
vents : le sud-est, par exemple.
» Tout comme l'étang de Berre a des avantages con-
sidérables sur Marseille pour les relations par eau ou
par voie ferrée avec le centre et le nord de la France,
Aiguesmortes, avec son chemin de fer, avec le canal de
Beaucaire, a des avantages de proximité avec l'est et
le centre de la France, sur Cette sa voisine. Cela res-
sort si clairement de la simple inspection de la carte
qu'il est superflu d'insister.
» Si Marseille est inhabile à défendre des attaques de
l'ennemi. ses richesses flottantes, Cette est frappée
de la même impuissance. Or, tout comme l'étang de
Berre, le port, si facile à développer sous les murs
d'Aiguesmortes, est à plus de 5 kilomètres de la
mer, et peut mettre à l'abri de tout méfait le matériel
naval des ports ouest de la Méditerranée. Avec les
ports de refuge de Berre et d'Aiguesmortes, les villes
si florissantes de Marseille et de Cette, jouant leur seul
et véritable rôle de places du commerce, ont le double
avantage d'épargner à l'Etat les énormes frais de forti-
fications, et d'échapper aux chances fatales d'un bom-
bardement.
» Jusqu'à ce jour, les hommes éminents qui prési-
dent aux destinées de Marseille semblent accepter le se-
cours qui leur vient de leur amie et voisine la ville de
Martigues. Nous devons espérer la même sagesse de
nos amis et voisins de Cette, et compter sur leur bon
vouloir. Nous leur faisons ici un cordial appel.
» Pour quiconque a suivi la marche si rapidement
ascendante des affaires de la ville de Cette ; pour qui-
conque mesure l'accroissement qui va résulter pour ces
mêmes affaires de l'ouverture du canal de Suez, il est
hors de doute que ce port, créé en vue des satisfactions
à donner à l'ouest et au centre de la France pour leurs
relations avec la Méditerranée, n'a rien à perdre à la
dérivation partielle d'affaires qu'un avenir prochain
amênera au port d'Aiguesmortes et du côté de la mer
et du côté de la terre. Comme on l'a dit avant nous, il
faut que tout le monde vive, et si le port d'Aigues-
mortes ne fait que recevoir modestement le trop plein
-du commerce cettois, de plus nombreux intérêts se-
ront desservis par lui. Le département du Gard aura
enfin son port ; ce port qui succomba à la création du
chemin de fer entre Montpellier et Nîmes, et qui doit
renaître pour mettre en communication directe avec la
mer , la ligne si importante du Centre et du Bourbon-
nais.
» Point n'est besoin, croyons-nous, d'entrer ici dans
les longs développements de détail que comporte la
question elle-même, quant aux conditions géographi-
ques du port d'Aiguesmortes. Bornons-nous donc, pre-
nant pour base le vœu émis en juillet dernier par la
chambre de.commerce de Nîmes, à demander, en plus
de l'approfondissement de l'entrée du Grau-du-Roi et
du canal, l'achèvement du port lui-même. »
LE CHINA-GRASS.
Nous trouvons dans le Moniteur des détails inté-
ressants sur un nouveau textile qui pourra se mé-
langer avec le coton, et sur lequel des expériences
heureuses et réitérées auraient été faites par l'initiative
de la chambre de commerce de Rouen. La matière
première de ce textile est le china-grass qui, comme
son nom l'indique assez, croît abondamment dans le
Céleste-Empire, dans l'Indo-Chine et aussi dans les
îles de l'Archipel indien. Les documents qu'on va
lire affirment que l'acclimatation de cette plante se-
rait facile en France. Nous ajoutons qu'en tout cas
l'ouverture du passage de l'isthme de Suez lui four-
nirait les moyens d'arriver à nos manufactures oc-
cidentales avec une économie que ne peut pas lui
permettre d'atteindre le transport long et dispen-
dieux par le Cap. Si donc les espérances que nous
font concevoir les rapports adressés à la Chambre
de commerce de Rouen venaient à se réaliser, si l'on
devait obtenir par l'association de ces deux fibres,
le coton et le china-grass, un tissu nouveau offrant
les conditions de solidité, de salubrité et de bas prix
que laissent entrevoir les échantillons produits par
les expérimentateurs, nous verrions là encore un
objet d'échange propre à développer les relations de
l'Occident et de l'Orient par le canal de Suez. A ce
titre, indépendamment de l'intérêt que peut pré-
senter cette question à un point de vue plus géné-
ral, nous pensons être agréable à nos lecteurs en
leur soumettant, malgré son étendue, le savant tra-
vail que vient de publier sur ce sujet M. Paul Dal-
loz, rédacteur en chef de la feuille officielle, en
s'appuyarit sur des documents dont l'autorité est
incontestable.
ERNEST DESPLACES.
Le china-grass rival dm coton.
1
Le Journal de Rouen du 21 octobre contient un rap-
port fait à la chambre de commerce de cette ville sur
l'emploi d'une plante textile, le china-grass, qui, mé-
langée avec le coton, pourrait lutter avec lui et même
au besoin le remplacer complètement. Ce numéro nous
renvoie au journal du 18 avril, qui publiait déjà un pre-
mier rapport sur ce sujet.
Suppléer au coton, à la laine d'arbre, comme disent
les Allemands, voilà certes une prétention qui mérite
d'être examinée aujourd'hui plus jamais. Si l'on consi-
dère que c'est à Rouen, dans la ville cotonnière par ex-
cellence, que cette importante question est mise à l'or-
dre du jour par la chambre de commerce elle-même,
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