Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1864 15 décembre 1864
Description : 1864/12/15 (A9,N204). 1864/12/15 (A9,N204).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203335v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
4$L'ISTHME DE SUEZ,
Il résultait pour moi, d'informations soigneuse-
ment contrôlées, que sur la rive orientale du lac, il
y a autant d'eau, peut-être même davantage, que
sur le bord opposé. Son extrémité la plus reculée
forme, âpres tout, le; vrai point de départ du Nil, se
rapprochant fort du 3e degré de latitude sud, ce qui
donne au fleuve, mesuré en ligne droite, l'étonnante
longueur de 34 degrés, soit plus de 2,380 milles, soit
une étendue supérieure à la onzième partie de la
circonférence du globe. Si maintenant, de cette ex-
trémité sud, nous longeons la rive occidentale
jusqu'au point où émerge du lac la grande branche
du -Nil, nous ne trouvons qu'un tributaire de quelque
importance, et c'est la rivière Hitaugoulé; de cette
même pointe méridionale, si nous suivons la pointe
opposée jusqu'au détroit qui joint les deux lacs, il n'y a,
paraît-il, aucune rivière dont on puisse tenir compte.
LesArabes voyageurs déclarent en effet, à l'unanimité,
que depuis le revers occidental du Hilimandjaro nei-
geux jusqu'aux points où le lac est traversé par le
premier et aussi par le second degré de latitude sud,
il existe des lacs salés, des plaines salées, et des
hauteurs pareilles à celles de l'Ounyamouézi; mais
ils disent aussi que cette contrée n'est traversée par
aucun grand cours fluvial, et que duraut leurs
voyages de commerce, ils en sont réduits à faire de
longues marches pour trouver çà et là quelque mi-
sérable petit ruisseau. De plus, ceux d'entre eux
qui, durant le dernier interrègne, ont pénétré dans
l'Ousoga par le détroit en question, affirment n'avoir
pas traversé de fleuve.
Reste à vider la question de ce « lac salé » que je
crois fermement être un lac d'eau douce, attendu, je
l'ai déjà dit, que les naturels désignent comme lacs
salés tous ceux où ils trouvent soit des couches sa-
lines, soit des îlots plus ou moins salpêtrés. Le doc.
teur Krapf, parvenu en vue de la montagne Hénia,
recueillit de la bouche des indigènes « qu'il existait
au nord de cette montagne un grand lac salé; » ils
lui dirent aussi « qu'une rivière coulait entre Hénia
et le Nil. » S'il n'a pas été trompé sur ce dernier
point, il doit indubitablement exister quelque rap-
port entre la « rivière » dont il parle et le « lac salé »
dont on m'entretenait; on en trouverait de même,
selon toute probabilité, entre le lac salé qu'on me si-
gnalait et celui qu'on lui a dit porter le [nom de
Baringo (1).
-Du reste, à quelque point de vue qu'on l'envisage,
cette question, qui demeure indécise, n'intéresse et
ne contredi-t en rien ce fait , bien établi, que le
point de départ du Nil est sous le troisième degré
de latitude sud; au même endroit où dans le cours
(1) On peut se demander si ce nom m serait pas la corruption
de Bahr (mer) d ingo. — JSot. du cap, Speke.
de l'année 1858, je signalais l'extrémité méri-
dionale du Vietoria-N'yanza.
J'ai donné aux chutes en question le nom de Ripou.
emprunté au noble président qui, pendant les pré-
paratifs de mon expédition, dirigeait les travaux de
la Royal geegraphical Society. Le bras d'eau, ou
crique, d'où sort le Nil, a reçu celui de canal Na-
poléon, en témoignage de respect et de reconnais-
sance pour la Société géographique française, qui
m'avait décerné sa médaille d'or pour la découverte
du N'yanza-Victoria, au moment même où je quit-
tais l'Angleterre. Un phénomène, tout d'abord, me
laissait quelque perplexité, — le volume de la Ki-
tangoulé me. semblait aussi considérable que celui
du Nil; en revanche l'un coule très-lentement,
l'autre avec une grande vitesse, et je pouvais dès
lors établir un jugement bien précis sur leur im-
portance relative.
UN MOTEUR ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE.
De toutes les questions qui touchent aux intérêts
du canal de Suez et qui présentent à son avenir les
perspectives les plus immenses, il n'en est pas de
plus importante que celle qui concerne la découverte-
de moyens de locomotions plus économiques et moins
encombrants que ceux produits aujourd'hui par la
vapeur. Tant d'applications nouvelles de l'électricité
ont déjà été faites qu'il y avait presque lieu de
s'étonner qu'on n'eût pas encore inventé le procédé
qui doit vulgariser la puissance électrique comme
instrument de traction. Naturellement, nous suivons
avec un vif intérêt toutes les tentatives sérieuses qui
se font dans ce but, et c'est à ce titre que nous re-
cueillons dans la feuille officielle la description sui-
vante d'une machine qui, si elle réalisait ce qu'elle
semble promettre, ferait faire un grand pas à ce
problème.
J. MONGIN.
« Le moteur électro-magnétique est une ingénieuse
invention due à M. le comte de Molin. Nous ne saurions
mieux faire que de donner, sur cette invention, le ju-
gement de M. Babinet qui l'a étudiée avec beaucoup
d'intérêt:
e Le moteur électrique de M. le comte de Molin est
de ceux qui font agir l'électricité par des attractions
normales ; jusqu'ici aucun de ces appareils n'avait
fonctionné de manière à rester dans l'industrie.
» On avait en général beaucoup de vitesse, mais peu
d'énergie ; la machine de M. de Molin, dont les aimants
temporaires agissent à une très-petite distance, est une
vigoureuse travailleuse, capable de surmonter, en ra-
lentissant un peu sa marche, des obstacles de résis-
tance considérables, ce qui n'avait point été obtenu
jusqu'ici.
Il résultait pour moi, d'informations soigneuse-
ment contrôlées, que sur la rive orientale du lac, il
y a autant d'eau, peut-être même davantage, que
sur le bord opposé. Son extrémité la plus reculée
forme, âpres tout, le; vrai point de départ du Nil, se
rapprochant fort du 3e degré de latitude sud, ce qui
donne au fleuve, mesuré en ligne droite, l'étonnante
longueur de 34 degrés, soit plus de 2,380 milles, soit
une étendue supérieure à la onzième partie de la
circonférence du globe. Si maintenant, de cette ex-
trémité sud, nous longeons la rive occidentale
jusqu'au point où émerge du lac la grande branche
du -Nil, nous ne trouvons qu'un tributaire de quelque
importance, et c'est la rivière Hitaugoulé; de cette
même pointe méridionale, si nous suivons la pointe
opposée jusqu'au détroit qui joint les deux lacs, il n'y a,
paraît-il, aucune rivière dont on puisse tenir compte.
LesArabes voyageurs déclarent en effet, à l'unanimité,
que depuis le revers occidental du Hilimandjaro nei-
geux jusqu'aux points où le lac est traversé par le
premier et aussi par le second degré de latitude sud,
il existe des lacs salés, des plaines salées, et des
hauteurs pareilles à celles de l'Ounyamouézi; mais
ils disent aussi que cette contrée n'est traversée par
aucun grand cours fluvial, et que duraut leurs
voyages de commerce, ils en sont réduits à faire de
longues marches pour trouver çà et là quelque mi-
sérable petit ruisseau. De plus, ceux d'entre eux
qui, durant le dernier interrègne, ont pénétré dans
l'Ousoga par le détroit en question, affirment n'avoir
pas traversé de fleuve.
Reste à vider la question de ce « lac salé » que je
crois fermement être un lac d'eau douce, attendu, je
l'ai déjà dit, que les naturels désignent comme lacs
salés tous ceux où ils trouvent soit des couches sa-
lines, soit des îlots plus ou moins salpêtrés. Le doc.
teur Krapf, parvenu en vue de la montagne Hénia,
recueillit de la bouche des indigènes « qu'il existait
au nord de cette montagne un grand lac salé; » ils
lui dirent aussi « qu'une rivière coulait entre Hénia
et le Nil. » S'il n'a pas été trompé sur ce dernier
point, il doit indubitablement exister quelque rap-
port entre la « rivière » dont il parle et le « lac salé »
dont on m'entretenait; on en trouverait de même,
selon toute probabilité, entre le lac salé qu'on me si-
gnalait et celui qu'on lui a dit porter le [nom de
Baringo (1).
-Du reste, à quelque point de vue qu'on l'envisage,
cette question, qui demeure indécise, n'intéresse et
ne contredi-t en rien ce fait , bien établi, que le
point de départ du Nil est sous le troisième degré
de latitude sud; au même endroit où dans le cours
(1) On peut se demander si ce nom m serait pas la corruption
de Bahr (mer) d ingo. — JSot. du cap, Speke.
de l'année 1858, je signalais l'extrémité méri-
dionale du Vietoria-N'yanza.
J'ai donné aux chutes en question le nom de Ripou.
emprunté au noble président qui, pendant les pré-
paratifs de mon expédition, dirigeait les travaux de
la Royal geegraphical Society. Le bras d'eau, ou
crique, d'où sort le Nil, a reçu celui de canal Na-
poléon, en témoignage de respect et de reconnais-
sance pour la Société géographique française, qui
m'avait décerné sa médaille d'or pour la découverte
du N'yanza-Victoria, au moment même où je quit-
tais l'Angleterre. Un phénomène, tout d'abord, me
laissait quelque perplexité, — le volume de la Ki-
tangoulé me. semblait aussi considérable que celui
du Nil; en revanche l'un coule très-lentement,
l'autre avec une grande vitesse, et je pouvais dès
lors établir un jugement bien précis sur leur im-
portance relative.
UN MOTEUR ÉLECTRO-MAGNÉTIQUE.
De toutes les questions qui touchent aux intérêts
du canal de Suez et qui présentent à son avenir les
perspectives les plus immenses, il n'en est pas de
plus importante que celle qui concerne la découverte-
de moyens de locomotions plus économiques et moins
encombrants que ceux produits aujourd'hui par la
vapeur. Tant d'applications nouvelles de l'électricité
ont déjà été faites qu'il y avait presque lieu de
s'étonner qu'on n'eût pas encore inventé le procédé
qui doit vulgariser la puissance électrique comme
instrument de traction. Naturellement, nous suivons
avec un vif intérêt toutes les tentatives sérieuses qui
se font dans ce but, et c'est à ce titre que nous re-
cueillons dans la feuille officielle la description sui-
vante d'une machine qui, si elle réalisait ce qu'elle
semble promettre, ferait faire un grand pas à ce
problème.
J. MONGIN.
« Le moteur électro-magnétique est une ingénieuse
invention due à M. le comte de Molin. Nous ne saurions
mieux faire que de donner, sur cette invention, le ju-
gement de M. Babinet qui l'a étudiée avec beaucoup
d'intérêt:
e Le moteur électrique de M. le comte de Molin est
de ceux qui font agir l'électricité par des attractions
normales ; jusqu'ici aucun de ces appareils n'avait
fonctionné de manière à rester dans l'industrie.
» On avait en général beaucoup de vitesse, mais peu
d'énergie ; la machine de M. de Molin, dont les aimants
temporaires agissent à une très-petite distance, est une
vigoureuse travailleuse, capable de surmonter, en ra-
lentissant un peu sa marche, des obstacles de résis-
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