Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1864 01 décembre 1864
Description : 1864/12/01 (A9,N203). 1864/12/01 (A9,N203).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203334f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 471
les frais généraux augmenteraient ce prix de 33 cen-
times , et conduiraient au prix de 1 fr. 25 cent. »
TROISIÈME PÉRIODE.
CREUSEMENT DU CANAL A 8 MÈTRES.
« Dans cette partie de son travail, M. Badois examine
les différents modes de transport des déblais qui peu-
vent être appliqués dans la partie des lacs.
» L'emploi des bateaux à clapets de fond allant dé-
jeter en mer les produits des dragages lui paraît le plus
simple; mais, tout en reconnaissant que le touage peut
rendre son emploi très-économique, il ne l'admet que
pour l'enlèvement des terres du bassin de Port-Saïd, qui
ne serviraient pas au remblai de la ville, et pour les
déblais des sept premiers kilomètres environ. Il craint
qu'au-delà de ce point, le remorquage ne s'effectuant
qu'avec une vitesse de 3 kilomètres à l'heure, on soit
conduit à l'emploi d'un matériel trop considérable, à
cause de la longueur des voyages
» L'emploi des grues qui a eu lieu jusqu'ici au ca-
nal de Suez est critiqué par M. Badois.
« Théoriquement, dit-il, c'est un appareil qui élève
» les déblais beaucoup plus haut qu'il n'était nécessaire.
» Pratiquement, il est compliqué, sujet à une usure
» considérable, à des accidents, à des réparations, et
» par conséquent à des arrêts fréquents.
» Dans les parties vaseuses,' son emploi est presque
» impossible par le peu de consistance du sol. La
» grande volée de 8 ou 10 mètres, qui lui est néces-
» saire pour prendre les caisses dans les chalands et
» former le cavalier est une cause très-grande d'insta-
» bilité, et ne lui permet pas d'opérer ses mouvements
» assez vite pour qu'une seule grue puisse élever les
» produits d'une drague donnant 100mc par heure ; d'où
» division du chantier, ce qui est très-fâcheux ; car,
* outre que sa conduite et sa surveillance sont plus
* difficiles, l'arrêt d'une seule des deux grues entraîne
D un ralentissement dans le travail de la drague et
» rend2iuactif un personnel considérable de matelots et
« de terrassiers.
» Le drap serait plus sûr, mais d'une installation trop
» coûteuse ; par rapport là la quantité de terre à ex-
* traire par mètre dans les lacs.
» La toile sans fin métallique] présente l'avantage
théorique de donner un transport constantMe peu de
» déblais à la fois, et de supprimer tout un matériel
» accessoire de chalands, caisses à déblai, wagons, etc.,
» et le personnel assez nombreux qui y est attaché.
» Mais les terres sont assujetties à tomber toujours
» au même point, tout le temps que la drague par-
D court la longueur du canal, ce qui conduit à les dé-
» poser en cavaliers assez hauts. Or, en certains en-
,) droits vaseux, cela peut être une surcharge dange-
» reuse pour les berges.
» De plus, pour emploi utile, il faut faire la toile sans
» fin très-longue, de 50 mètres environ ; d'où un grand
» nombre d'articulations, par conséquent un grand
» frottement et une grande usure, surtout dans le sable;
» d'où aussi une force assez considérable exigée pour
» la mouvoir, un renouvellement complet des pièces
» qui s'usent à des termes très-rapprochés, et des ar-
» rêts fréquents causés par des ruptures de boulons,
» maillons, etc. »
« Les plans inclinés établis en des points fixes et re-
montant des wagons chargés directement sous la
drague sont d'un emploi plus pratique et plus simple,
suivant M. Badois.
» M. Badois suppose que des pontons en bois, de
construction très-simple, amèneraient sous la drague
les wagons de 3 à 3 mètres 1/2 au nombre de 10 et
rangés sur deux lignes. Chaque ponton, contenant en-
viron 30 mètres, serait chargé en vingt minutes. La
distance des plans inclinés ne dépasserait pas 5 ou
600 mètres, et pourrait être franchie dans le temps né-
cessaire au chargement d'un ponton. Dans le même
temps, les dix wagons seraient élevés par la machine,
déchargés et ramenés par des chevaux, des chameaux
ou des moyens mécaniques.
« 4 pontons et 40 wagons suffiraient alors à un
chantier d'une drague donnant 1,000 mètres cubes par
jour, et chaque wagon transporterait 25 mètres cubes.
» Un plan incliné servirait au déblaiement d'un kilo-
mètre, ce qui durerait cinq ou six mois. Les disposi-
tions pourraient être prises pour en rendre le déplace-
ment très-facile.
» En résumé, M. Badois propose, pour terminer le
canal, dans les 61 kilomètres où le tracé traverse les
lacs Menzaleh et Ballah :
» 1° L'achèvement immédiat des berges dans les par-
ties immergées ou à fleur d'eau.
» 2° L'emploi pour ce travail de grandes dragues
munies de couloirs de 25 mètres, déversant directement
sur berge les produits du dragage, dont le transport
aurait lieu par l'action d'une grande quantité d'eau in-
jectée par des pompes avec une certaine vitesse de
projection.
» 3" Simultanément, avec le travail précédent, l'em-
ploi des plans inclinés au petit seuil du Cap et à Port-
Saïd pour le remblai de la ville.
» 4° Le transport en mer par bateaux à clapets de
fond, avec application du touage, des déblais du port
de Port-Saïd, qui ne serviront pas au remblai de la
ville, et des sept premiers kilomètres environ, aussitôt
que les jetées de l'avant-port seront assez avancées
pour permettre d'organiser ce service d'une manière
certaine.
» 5° Enfin l'emploi général des plans inclinés sur le
reste des 61 kilomètres, aussitôt que les berges défini-
tives seront achevées.
» Il estime qu'avec les vingt grandes dragues dont va
disposer la Compagnie et les quinze petites dragues
encore en état de service, on arriverait à effectuer en
trois années le déblai des 18,000,000 de mètres cubes res-
tant à enlever, en supposant qu'il y ait toujours un
dixième du matériel en réparation.
» Sans vouloir entrer dans le détail des travaux à
les frais généraux augmenteraient ce prix de 33 cen-
times , et conduiraient au prix de 1 fr. 25 cent. »
TROISIÈME PÉRIODE.
CREUSEMENT DU CANAL A 8 MÈTRES.
« Dans cette partie de son travail, M. Badois examine
les différents modes de transport des déblais qui peu-
vent être appliqués dans la partie des lacs.
» L'emploi des bateaux à clapets de fond allant dé-
jeter en mer les produits des dragages lui paraît le plus
simple; mais, tout en reconnaissant que le touage peut
rendre son emploi très-économique, il ne l'admet que
pour l'enlèvement des terres du bassin de Port-Saïd, qui
ne serviraient pas au remblai de la ville, et pour les
déblais des sept premiers kilomètres environ. Il craint
qu'au-delà de ce point, le remorquage ne s'effectuant
qu'avec une vitesse de 3 kilomètres à l'heure, on soit
conduit à l'emploi d'un matériel trop considérable, à
cause de la longueur des voyages
» L'emploi des grues qui a eu lieu jusqu'ici au ca-
nal de Suez est critiqué par M. Badois.
« Théoriquement, dit-il, c'est un appareil qui élève
» les déblais beaucoup plus haut qu'il n'était nécessaire.
» Pratiquement, il est compliqué, sujet à une usure
» considérable, à des accidents, à des réparations, et
» par conséquent à des arrêts fréquents.
» Dans les parties vaseuses,' son emploi est presque
» impossible par le peu de consistance du sol. La
» grande volée de 8 ou 10 mètres, qui lui est néces-
» saire pour prendre les caisses dans les chalands et
» former le cavalier est une cause très-grande d'insta-
» bilité, et ne lui permet pas d'opérer ses mouvements
» assez vite pour qu'une seule grue puisse élever les
» produits d'une drague donnant 100mc par heure ; d'où
» division du chantier, ce qui est très-fâcheux ; car,
* outre que sa conduite et sa surveillance sont plus
* difficiles, l'arrêt d'une seule des deux grues entraîne
D un ralentissement dans le travail de la drague et
» rend2iuactif un personnel considérable de matelots et
« de terrassiers.
» Le drap serait plus sûr, mais d'une installation trop
» coûteuse ; par rapport là la quantité de terre à ex-
* traire par mètre dans les lacs.
» La toile sans fin métallique] présente l'avantage
théorique de donner un transport constantMe peu de
» déblais à la fois, et de supprimer tout un matériel
» accessoire de chalands, caisses à déblai, wagons, etc.,
» et le personnel assez nombreux qui y est attaché.
» Mais les terres sont assujetties à tomber toujours
» au même point, tout le temps que la drague par-
D court la longueur du canal, ce qui conduit à les dé-
» poser en cavaliers assez hauts. Or, en certains en-
,) droits vaseux, cela peut être une surcharge dange-
» reuse pour les berges.
» De plus, pour emploi utile, il faut faire la toile sans
» fin très-longue, de 50 mètres environ ; d'où un grand
» nombre d'articulations, par conséquent un grand
» frottement et une grande usure, surtout dans le sable;
» d'où aussi une force assez considérable exigée pour
» la mouvoir, un renouvellement complet des pièces
» qui s'usent à des termes très-rapprochés, et des ar-
» rêts fréquents causés par des ruptures de boulons,
» maillons, etc. »
« Les plans inclinés établis en des points fixes et re-
montant des wagons chargés directement sous la
drague sont d'un emploi plus pratique et plus simple,
suivant M. Badois.
» M. Badois suppose que des pontons en bois, de
construction très-simple, amèneraient sous la drague
les wagons de 3 à 3 mètres 1/2 au nombre de 10 et
rangés sur deux lignes. Chaque ponton, contenant en-
viron 30 mètres, serait chargé en vingt minutes. La
distance des plans inclinés ne dépasserait pas 5 ou
600 mètres, et pourrait être franchie dans le temps né-
cessaire au chargement d'un ponton. Dans le même
temps, les dix wagons seraient élevés par la machine,
déchargés et ramenés par des chevaux, des chameaux
ou des moyens mécaniques.
« 4 pontons et 40 wagons suffiraient alors à un
chantier d'une drague donnant 1,000 mètres cubes par
jour, et chaque wagon transporterait 25 mètres cubes.
» Un plan incliné servirait au déblaiement d'un kilo-
mètre, ce qui durerait cinq ou six mois. Les disposi-
tions pourraient être prises pour en rendre le déplace-
ment très-facile.
» En résumé, M. Badois propose, pour terminer le
canal, dans les 61 kilomètres où le tracé traverse les
lacs Menzaleh et Ballah :
» 1° L'achèvement immédiat des berges dans les par-
ties immergées ou à fleur d'eau.
» 2° L'emploi pour ce travail de grandes dragues
munies de couloirs de 25 mètres, déversant directement
sur berge les produits du dragage, dont le transport
aurait lieu par l'action d'une grande quantité d'eau in-
jectée par des pompes avec une certaine vitesse de
projection.
» 3" Simultanément, avec le travail précédent, l'em-
ploi des plans inclinés au petit seuil du Cap et à Port-
Saïd pour le remblai de la ville.
» 4° Le transport en mer par bateaux à clapets de
fond, avec application du touage, des déblais du port
de Port-Saïd, qui ne serviront pas au remblai de la
ville, et des sept premiers kilomètres environ, aussitôt
que les jetées de l'avant-port seront assez avancées
pour permettre d'organiser ce service d'une manière
certaine.
» 5° Enfin l'emploi général des plans inclinés sur le
reste des 61 kilomètres, aussitôt que les berges défini-
tives seront achevées.
» Il estime qu'avec les vingt grandes dragues dont va
disposer la Compagnie et les quinze petites dragues
encore en état de service, on arriverait à effectuer en
trois années le déblai des 18,000,000 de mètres cubes res-
tant à enlever, en supposant qu'il y ait toujours un
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