Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1864 01 décembre 1864
Description : 1864/12/01 (A9,N203). 1864/12/01 (A9,N203).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203334f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
470 L'ISTHME DE SUEZ.
sables ou y sont mélangées. Des bancs de gypse de
4 kilomètres de longueur y ont été rencontrés, mais ils
ont pu être enlevés à sec et n'entraveront pas le travail
des dragues.
» Reprenant le travail à son début, M. Badois le di-
vise en trois périodes :
» 1° Creusement d'une rigole à petite section devant
établir une communication par voie d'eau entre Port-
Saïd et Ismaïlia, et formation des berges provisoires
qui doivent garantir cette rigole. Cette période est ac-
complie aujourd'hui;
* 2° Formation des berges définitives dans les parties
sous l'eau, au moyen des déblais provenant de l'appro-
fondissement du canal à 3 ou 4 mètres, sur toute sa
largeur. L'importance du cube restant à déplacer pour
celu serait d'environ 3,700,000 mètres ;
» 3° Enlèvement du surplus du terrain jusqu'à 8 mè-
tres de profondeur. Le cube à effectuer serait de 18 mil-
lions de mètres à peu près, en y comprenant les 5 mil-
lions de mètres à extraire du bassin de Port-Saïd, dont
une partie, comme on le sait, doit être employée à for-
mer le remblai de la ville.
PREMIÈRE PÉRIODE.
CREUSEMENT DE LA RIGOLE A PETITE SECTION.
» L'appareil que l'on a employé exclusivement pour
ce travail, dans les parties où il n'a pu être fait à bras
d'homme, est la drague à couloir déversant directe-
ment les produits à l'endroit de la berge à former. Le
mémoire s'étend sur les considérations qui ont fait cher-
cher à allonger autant que possible les couloirs qui
étaient tout d'abord assez courts, dans le but d'obtenir
une fouille plus large et par suite un remblai plus con-
sidérable et une berge plus solide. Il cite la drague
no 6 comme étant celle où l'on est allé le plus loin dans
cette voie. Elle était munie d'un couloir en tôle de
15 mètres en dehors du bateau, ce qui équivalait à
une longueur de 18 mètres depuis l'axe, et il constate
qu'on a obtenu avec ces dimensions une largeur de
fouille de 24 mètres, en y comprenant 2 à 3 mètres
d'éboulement, et qu'on a marché dans de bonnes con-
ditions pendant plusieurs mois.
» On a pu obtenir régulièrement un cube de 8,000
à 10,000 mètres par mois, soit 350 à 400 mètres, mesu-
rés au déblai, par dix heures de travail effectif dans du
sable fin et compacte, peu argileux et assez lourd.
DEUXIÈME PÉRIODE.
CONFECTIONS DES BERGES DEFINITIVES.
» Ces résultats ont amené M. Badois à penser qu'en
adaptant de longs couloirs aux grandes dragues con-
struites par les Forges et Chantiers de la Méditerranée,
et par la maison Gouin, on pourrait par le même pro-
cédé arriver à terminer les berges dans les 40 kilomè-
tres où les terres sont immergées ou à fleur d'eau.
» En effet, dit-il, que le couloir soit assez long pour
» que l'on atteigne par voie de papillonnage la demi-
» largeur du canal en déversant toujours sur la berge,
» on pourra par deux opérations faites l'une sur le côté
» ouest, l'autre sur le côté est, draguer toute la lar-
» geur.
» Que d'autre part, on ait le moyen (par l'addition aux
» terres draguées, d'une quantité d'eau suffisante, par
» exemple) de faire glisser les déblais sur ce long cou-
D loir, on profitera de la grande hauteur à laquelle on
» doit les élever et de leur gravité pour en opérer le
» transport jusqu'à la berge. Il faudra, en outre, que
» leur répartition sur la berge se fasse d'elle-même et
» sans embarras. »
» M. BADOIS établit que la longueur du couloir pour
le but qu'il se propose devrait être de 25 mètres, et
comparant la drague n° 6 avec les nouvelles dragues,
il trouve dans les dimensions de ces dernières, dans
leur stabilité, dans la solidité de leur construction en-
tièrement en fer, la possibilité de l'installation sur ces
dragues d'un tel couloir qui ne serait que de 1 mètres
plus long que celui que portait la drague no 6, cons-
truite en bois, bien moins solidement, par conséquent,
et ayant les dimensions bien moins favorables comme
stabilité.
» Pour faire glisser les terres sur la pente de 0M,10
qu'il donne au couloir, il injecte au haut de la trémie
et au moyen de pompes une quantité d'eau égale en
volume à la moitié du produit dragué, et donne à cette
eau une vitesse de projection correspondante à6ou8 mè-
tres de hauteur.
» Il attribue à l'eau un double rôle : 1° celui de lu-
brifier les matières, et de diminuer ainsi le frottement
sur la surface du couloir ; 2° celui de les entraîner par
sa puissance vive, et il indique la forme de couloir qui,
suivant lui, favorise le mieux ces deux actions, à sa-
voir une première partie très-inclinée se raccordant par
une courbe adoucie à la pente générale.
» Il cherche à prouver par un calcul la véracité de
son assertion sur l'entraînement des terres par la quan-
tité d'eau écoulée , et il trouve que cette eau lui pro
curera une vitesse d'écoulement de 5m,25 au minimum,
en supposant un déblai de 100 mètres par heure.
» Il assure que, grâce à cette vitesse, les terres ne
s'arrêteront pas sur la berge au point où elles tombe-
ront, mais couleront à une grande distance, qui ne sera
pas moindre de 40 mètres pour le sable et 60 mètres
pour les terrains vaseux. Ces chiffres sont, du reste,
ceux qu'il dit avoir obtenus à Port-Said même, dans les
dragages qu'il a fait opérer. Il calcule que la force exi-
gée par les pompes ne serait que de un douzième envi-
ron de la force nominale des machines des nouvelles
dragues, et conclut enfin en proposant l'emploi de ce
procédé comme très-pratique et comme ayant, sur les
autres modes de transport des terres, en outre de l'a-
vantage du peu de matériel et de la facilité d'installa-
tion et de conduite au chantier, celui de donner les
meilleures berges, parce qu'elles seront obtenues sous
un talus très-incliné.
» Le prix de revient qu'il établit permettrait d'effec-
tuer le mètre cube de déblai à 61 centimes. La néces-
sité d'amortir en trois années la valeur du matériel et
sables ou y sont mélangées. Des bancs de gypse de
4 kilomètres de longueur y ont été rencontrés, mais ils
ont pu être enlevés à sec et n'entraveront pas le travail
des dragues.
» Reprenant le travail à son début, M. Badois le di-
vise en trois périodes :
» 1° Creusement d'une rigole à petite section devant
établir une communication par voie d'eau entre Port-
Saïd et Ismaïlia, et formation des berges provisoires
qui doivent garantir cette rigole. Cette période est ac-
complie aujourd'hui;
* 2° Formation des berges définitives dans les parties
sous l'eau, au moyen des déblais provenant de l'appro-
fondissement du canal à 3 ou 4 mètres, sur toute sa
largeur. L'importance du cube restant à déplacer pour
celu serait d'environ 3,700,000 mètres ;
» 3° Enlèvement du surplus du terrain jusqu'à 8 mè-
tres de profondeur. Le cube à effectuer serait de 18 mil-
lions de mètres à peu près, en y comprenant les 5 mil-
lions de mètres à extraire du bassin de Port-Saïd, dont
une partie, comme on le sait, doit être employée à for-
mer le remblai de la ville.
PREMIÈRE PÉRIODE.
CREUSEMENT DE LA RIGOLE A PETITE SECTION.
» L'appareil que l'on a employé exclusivement pour
ce travail, dans les parties où il n'a pu être fait à bras
d'homme, est la drague à couloir déversant directe-
ment les produits à l'endroit de la berge à former. Le
mémoire s'étend sur les considérations qui ont fait cher-
cher à allonger autant que possible les couloirs qui
étaient tout d'abord assez courts, dans le but d'obtenir
une fouille plus large et par suite un remblai plus con-
sidérable et une berge plus solide. Il cite la drague
no 6 comme étant celle où l'on est allé le plus loin dans
cette voie. Elle était munie d'un couloir en tôle de
15 mètres en dehors du bateau, ce qui équivalait à
une longueur de 18 mètres depuis l'axe, et il constate
qu'on a obtenu avec ces dimensions une largeur de
fouille de 24 mètres, en y comprenant 2 à 3 mètres
d'éboulement, et qu'on a marché dans de bonnes con-
ditions pendant plusieurs mois.
» On a pu obtenir régulièrement un cube de 8,000
à 10,000 mètres par mois, soit 350 à 400 mètres, mesu-
rés au déblai, par dix heures de travail effectif dans du
sable fin et compacte, peu argileux et assez lourd.
DEUXIÈME PÉRIODE.
CONFECTIONS DES BERGES DEFINITIVES.
» Ces résultats ont amené M. Badois à penser qu'en
adaptant de longs couloirs aux grandes dragues con-
struites par les Forges et Chantiers de la Méditerranée,
et par la maison Gouin, on pourrait par le même pro-
cédé arriver à terminer les berges dans les 40 kilomè-
tres où les terres sont immergées ou à fleur d'eau.
» En effet, dit-il, que le couloir soit assez long pour
» que l'on atteigne par voie de papillonnage la demi-
» largeur du canal en déversant toujours sur la berge,
» on pourra par deux opérations faites l'une sur le côté
» ouest, l'autre sur le côté est, draguer toute la lar-
» geur.
» Que d'autre part, on ait le moyen (par l'addition aux
» terres draguées, d'une quantité d'eau suffisante, par
» exemple) de faire glisser les déblais sur ce long cou-
D loir, on profitera de la grande hauteur à laquelle on
» doit les élever et de leur gravité pour en opérer le
» transport jusqu'à la berge. Il faudra, en outre, que
» leur répartition sur la berge se fasse d'elle-même et
» sans embarras. »
» M. BADOIS établit que la longueur du couloir pour
le but qu'il se propose devrait être de 25 mètres, et
comparant la drague n° 6 avec les nouvelles dragues,
il trouve dans les dimensions de ces dernières, dans
leur stabilité, dans la solidité de leur construction en-
tièrement en fer, la possibilité de l'installation sur ces
dragues d'un tel couloir qui ne serait que de 1 mètres
plus long que celui que portait la drague no 6, cons-
truite en bois, bien moins solidement, par conséquent,
et ayant les dimensions bien moins favorables comme
stabilité.
» Pour faire glisser les terres sur la pente de 0M,10
qu'il donne au couloir, il injecte au haut de la trémie
et au moyen de pompes une quantité d'eau égale en
volume à la moitié du produit dragué, et donne à cette
eau une vitesse de projection correspondante à6ou8 mè-
tres de hauteur.
» Il attribue à l'eau un double rôle : 1° celui de lu-
brifier les matières, et de diminuer ainsi le frottement
sur la surface du couloir ; 2° celui de les entraîner par
sa puissance vive, et il indique la forme de couloir qui,
suivant lui, favorise le mieux ces deux actions, à sa-
voir une première partie très-inclinée se raccordant par
une courbe adoucie à la pente générale.
» Il cherche à prouver par un calcul la véracité de
son assertion sur l'entraînement des terres par la quan-
tité d'eau écoulée , et il trouve que cette eau lui pro
curera une vitesse d'écoulement de 5m,25 au minimum,
en supposant un déblai de 100 mètres par heure.
» Il assure que, grâce à cette vitesse, les terres ne
s'arrêteront pas sur la berge au point où elles tombe-
ront, mais couleront à une grande distance, qui ne sera
pas moindre de 40 mètres pour le sable et 60 mètres
pour les terrains vaseux. Ces chiffres sont, du reste,
ceux qu'il dit avoir obtenus à Port-Said même, dans les
dragages qu'il a fait opérer. Il calcule que la force exi-
gée par les pompes ne serait que de un douzième envi-
ron de la force nominale des machines des nouvelles
dragues, et conclut enfin en proposant l'emploi de ce
procédé comme très-pratique et comme ayant, sur les
autres modes de transport des terres, en outre de l'a-
vantage du peu de matériel et de la facilité d'installa-
tion et de conduite au chantier, celui de donner les
meilleures berges, parce qu'elles seront obtenues sous
un talus très-incliné.
» Le prix de revient qu'il établit permettrait d'effec-
tuer le mètre cube de déblai à 61 centimes. La néces-
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