Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1864 01 décembre 1864
Description : 1864/12/01 (A9,N203). 1864/12/01 (A9,N203).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203334f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 467
intrigues souterraines essaient encore de ralentir son -
exécution, d'en entraver la rapidité, c'est possible.
Mais que seraient ces luttes si elles se produisaient,
à côté de celles d'où il est sorti plus fort? Il a pour
lui le mouvement, la vie, le fait. Il a pour lui le
droit reconnu, proclamé, sanctionné aux applaudisse-
ments du monde par une décision souveraine qui
représente à la fois la justice et la puissance de la
France. 'Il a, en un mot, un jugement sans appel,
et de ceux dont on n'appelle pas, un jugement ac-
cepté d'avance par les parties qui l'ont sollicité. Il a
l'honneur de la France pour garant, l'intérêt des
peuples pour défenseur.
Sous toutes ces sauvegardes, nous espérons bien
que la Compagnie n'aura plus bientôt qu'à consacrer
tous ses efforts et toute son énergie à mener à fin
l'œuvre commencée et avancée.
En ce moment, le travail est en quelque sorte la..
tent. Il consiste dans la concentration des moyens
qui doivent attaquer à la fois toute la surface de
l'isthme. Il marche sans bruit, sans que l'on puisse
bien apprécier ses résultats matériels ; mais il marche
vers le jour de la solution définitive.
Sur le lac Menzaleh la Compagnie disposera pro-
chainement de quarante appareils puissants, destinés
à creuser le chenal sur toute sa largeur. Les entre-
preneurs chargés de la confection des jetées de Port-
Saïd sont assez avancés dans la préparation de leur
matériel et de leurs ateliers pour se mettre incessam-
ment à l'œuvre. Les travaux du percement du seuil
d'El-Guisr sont entamés. Les meilleures nouvelles
nous parviennent sur l'activité des préparatifs qui se
font sur la ligne qui sépare le lac Timsah de la mer
Rouge. La présence de M. Ferdinand de Lesseps en
Égypte stimule tous ces mouvements et pourvoit aux
nécessités d'urgence.
Sachons attendre quelque temps encore la mise en
train de cette vaste organisation, et alors, nous l'es-
pérons, les résultats frapperont tous les yeux avec
une évidence qui pourra faire apprécier l'époque de
l'échéance si désirée où le Bosphore égyptien sera
ouvert à la navigation universelle.
ERNEST DESPLACES.
GRATITUDE DE LA TURQUIE
Sous ce titre, un journal de Paris, important par
ses relations et son autorité parmi nos grandes in-
dustries nationales, publie sur la politique de la
Turquie depuis la campagne de Crimée des consi-
dérations qui ne se présentent point pour la première
fois dans la presse française. Selon l'écrivain, la par-
tialité de la Porte se montrerait également quand il
s'agit pour elle de servir les intérêts anglais ou se
prêter aux jalousies britanniques dans les questions
où se mêle un intérêt français. Parmi les exemples
qu'il cite à l'appui de son opinion, l'affaire du canal
de Suez vient se placer naturellement sous sa plume,
et sa conclusion est que la Turquie se dépopularise
de plus en plus dans notre pays, dont l'appui lui a
été si utile et qui peut encore la préserver des dan-
gers qui la menacent. Nous sommes au nombre de
ceux qui ont toujours défendu l'indépendance de l'em-
pire ottoman, et qui font les vœux les plus sincères
pour qu'il entre dans les voies les seules capables
d'assurer sa conservation. C'est par cette raison que
nous reproduisons l'article qu'on va lire. Car c'est
un avertissement de nature à le prémunir contre les
causes qui tendent à lui aliéner la sympathie de sa
plus ancienne alliée.
On lit dans le Moniteur industriel du 20 novembre :
J. MONGJN.
« Le Times du 17 publie la dépêche suivante :
» Une convention a été conclue entre le gouverne-
» ment britannique et la Porte pour la mise en œuvre
» (the working) du télégraphe anglo-indien. Un bureau
» turc sera établi à Fars où se trouve la jonction des
» lignes de terre et de mer. Un fil à Constantinople
» sera exclusivement réservé aux messages indiens.
» La convention de Bruxelles doit s'appliquer au ser-
» vice général.
» Le tarif pour chaque message de Constantinople à
» Fars sera de 22 fr. 50 c.
» Nous ne sommes certainement point de ceux qui
peuvent s'affliger de voir se faciliter et s'activer les
communications de tout genre entre les diverses par-
ties du monde. Nous sommes loin de partager, à cet
égard, les sentiments de jalousie et d'exclusivisme qui
inspirent constamment la politique anglaise, et qui
lui font combattre tout projet qui n'est pas absolument
dans les convenances et surtout dans les mains de la
Grande-Bretagne.
» Toutefois la Patrie, il y a quelque temps, faisait
connaître les dispositions prises à l'égard de l'établisse-
ment de cette ligne télégraphique dont l'arrangement
récent a pour objet de régler le fonctionnement. D'après
les informations du journal français, cette ligne, en
fait, n'est pas autre chose qu'une nouvelle conquête
de l'Angleterre et un nouveau pas vers son dessein de
s'emparer indirectement, en attendant mieux, des com-
munications entre la vallée de l'Euphrate et la Médi-
terranée. La Patrie publiait là-dessus des détails assez
édifiants. Dans la réalité, ce télégraphe devait être mis
à la merci des agents anglais. C'était l'ambassade an-
glaise qui en avait sollicité l'exécution et qui, suivant
son usage, l'avait imposé à son profit en en laissant
généreusement les frais au gouvernement ottoman, et
on vient de voir par la dépêche ci-dessus qu'en effet un
intrigues souterraines essaient encore de ralentir son -
exécution, d'en entraver la rapidité, c'est possible.
Mais que seraient ces luttes si elles se produisaient,
à côté de celles d'où il est sorti plus fort? Il a pour
lui le mouvement, la vie, le fait. Il a pour lui le
droit reconnu, proclamé, sanctionné aux applaudisse-
ments du monde par une décision souveraine qui
représente à la fois la justice et la puissance de la
France. 'Il a, en un mot, un jugement sans appel,
et de ceux dont on n'appelle pas, un jugement ac-
cepté d'avance par les parties qui l'ont sollicité. Il a
l'honneur de la France pour garant, l'intérêt des
peuples pour défenseur.
Sous toutes ces sauvegardes, nous espérons bien
que la Compagnie n'aura plus bientôt qu'à consacrer
tous ses efforts et toute son énergie à mener à fin
l'œuvre commencée et avancée.
En ce moment, le travail est en quelque sorte la..
tent. Il consiste dans la concentration des moyens
qui doivent attaquer à la fois toute la surface de
l'isthme. Il marche sans bruit, sans que l'on puisse
bien apprécier ses résultats matériels ; mais il marche
vers le jour de la solution définitive.
Sur le lac Menzaleh la Compagnie disposera pro-
chainement de quarante appareils puissants, destinés
à creuser le chenal sur toute sa largeur. Les entre-
preneurs chargés de la confection des jetées de Port-
Saïd sont assez avancés dans la préparation de leur
matériel et de leurs ateliers pour se mettre incessam-
ment à l'œuvre. Les travaux du percement du seuil
d'El-Guisr sont entamés. Les meilleures nouvelles
nous parviennent sur l'activité des préparatifs qui se
font sur la ligne qui sépare le lac Timsah de la mer
Rouge. La présence de M. Ferdinand de Lesseps en
Égypte stimule tous ces mouvements et pourvoit aux
nécessités d'urgence.
Sachons attendre quelque temps encore la mise en
train de cette vaste organisation, et alors, nous l'es-
pérons, les résultats frapperont tous les yeux avec
une évidence qui pourra faire apprécier l'époque de
l'échéance si désirée où le Bosphore égyptien sera
ouvert à la navigation universelle.
ERNEST DESPLACES.
GRATITUDE DE LA TURQUIE
Sous ce titre, un journal de Paris, important par
ses relations et son autorité parmi nos grandes in-
dustries nationales, publie sur la politique de la
Turquie depuis la campagne de Crimée des consi-
dérations qui ne se présentent point pour la première
fois dans la presse française. Selon l'écrivain, la par-
tialité de la Porte se montrerait également quand il
s'agit pour elle de servir les intérêts anglais ou se
prêter aux jalousies britanniques dans les questions
où se mêle un intérêt français. Parmi les exemples
qu'il cite à l'appui de son opinion, l'affaire du canal
de Suez vient se placer naturellement sous sa plume,
et sa conclusion est que la Turquie se dépopularise
de plus en plus dans notre pays, dont l'appui lui a
été si utile et qui peut encore la préserver des dan-
gers qui la menacent. Nous sommes au nombre de
ceux qui ont toujours défendu l'indépendance de l'em-
pire ottoman, et qui font les vœux les plus sincères
pour qu'il entre dans les voies les seules capables
d'assurer sa conservation. C'est par cette raison que
nous reproduisons l'article qu'on va lire. Car c'est
un avertissement de nature à le prémunir contre les
causes qui tendent à lui aliéner la sympathie de sa
plus ancienne alliée.
On lit dans le Moniteur industriel du 20 novembre :
J. MONGJN.
« Le Times du 17 publie la dépêche suivante :
» Une convention a été conclue entre le gouverne-
» ment britannique et la Porte pour la mise en œuvre
» (the working) du télégraphe anglo-indien. Un bureau
» turc sera établi à Fars où se trouve la jonction des
» lignes de terre et de mer. Un fil à Constantinople
» sera exclusivement réservé aux messages indiens.
» La convention de Bruxelles doit s'appliquer au ser-
» vice général.
» Le tarif pour chaque message de Constantinople à
» Fars sera de 22 fr. 50 c.
» Nous ne sommes certainement point de ceux qui
peuvent s'affliger de voir se faciliter et s'activer les
communications de tout genre entre les diverses par-
ties du monde. Nous sommes loin de partager, à cet
égard, les sentiments de jalousie et d'exclusivisme qui
inspirent constamment la politique anglaise, et qui
lui font combattre tout projet qui n'est pas absolument
dans les convenances et surtout dans les mains de la
Grande-Bretagne.
» Toutefois la Patrie, il y a quelque temps, faisait
connaître les dispositions prises à l'égard de l'établisse-
ment de cette ligne télégraphique dont l'arrangement
récent a pour objet de régler le fonctionnement. D'après
les informations du journal français, cette ligne, en
fait, n'est pas autre chose qu'une nouvelle conquête
de l'Angleterre et un nouveau pas vers son dessein de
s'emparer indirectement, en attendant mieux, des com-
munications entre la vallée de l'Euphrate et la Médi-
terranée. La Patrie publiait là-dessus des détails assez
édifiants. Dans la réalité, ce télégraphe devait être mis
à la merci des agents anglais. C'était l'ambassade an-
glaise qui en avait sollicité l'exécution et qui, suivant
son usage, l'avait imposé à son profit en en laissant
généreusement les frais au gouvernement ottoman, et
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