Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 novembre 1864 15 novembre 1864
Description : 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17. 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033331
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 453
ponais fut très-vif; mais lorsque l'escadre, légère
vint prendre part à l'attaque et que les frégates,
présentant le travers, ouvrirent le feu de leur grosse.
artillerie, l'ennemi fut bientôt contraint à évacuer
les batteries; à 5 heures et demie toute résistance
avait cessé.
» Le 6, au point du jour, la batterie située en face
du cap Mose Saki' ouvrit de nouveau le feu sur les
corvettes le Dupleix et le Tartare. Les premiers bou-
lets bien dirigés, prenant en enfilade le Dupleix, le
commandant de Franclieu s'était hâté de prendre
un poste de combat plus avantageux ; sa manœuvre
ayant été rapidement exécutée, pendant que le Tar-
tare faisait un feu bien nourri, là batterie fut promp-
tement réduite au silence par les deux corvettes.
» A 8 heures, un corps de débarquement composé
de mille deux cents Anglais, de trois cent cinquante
Français et de deux cent cinquante Hollandais abor-
dait la plage à l'endroit même où, l'année dernière,
la compagnie de débarquement de la Sémiramis, et
trois compagnies d'infanterie légère d'Afrique avaient
exécuté un brillant et audacieux coup de main.
» Les Japonais se setirèrent précipitamment devant
les troupes alliées, qui enlevèrent vingt-deux pièces
en bronze de gros calibre, deux mortiers, et s'avan-
cèrent jusqu'aux faubourg de Simonosaki. A 4 heu-
res du soir, l'ordre de s'embarquer ayant été donné,
nos compagnies de débarquement ralliaient les embar-
cations, lorsque les Anglais se heurtèrent contre un
camp retranché défendu par des troupes nombreuses
et cinq pièces de canon. Accueillis par un feu très-
vif de mousqueterie, nos alliés se jetèrent dans le
camp et le firent évacuer, mais cet engagement
leur coûta dix hommes tués et une trentaine de
blessés, parmi lesquels le capitaine de pavillon du
vice-amiral Kuper et deux officiers.
» Les journées du 7, du 8 et du 9 furent employées
à détruire les magasins et les poudrières, à terminer
l'embarquement des canons; en même temps, quatre
corvettes, doublant le cap Mose Saki, faisaient éva-
cuer les batteries de l'île Hikasima. Les amiraux,
doublant la pointe Kibune et entrant dans la mer
de Chine à bord de la Coquette, reconnaissaient eux-
mêmes que le détroit de Simonosaki était forcé dans
tout son parcours.
» Le6 pertes totales des alliés s'élèvent à treize
hommes tués et soixante blessés dont huit officiers;
la division française compte deux hommes tués et
neuf blessés. Soixante canons en bronze et trois
mortiers ont été embarqués à bord des divers bâti-
ments.
» Le contre-amiral Jaurès, en rendant compte au
ministre de la marine de ce brillant fait d'armes,
fait le plus grand éloge des officiers placés sous ses
ordres ainsi que des équipages. Tous ont rivalisé
d'ardeur et de courage; les canonniers ont fait
preuve de la plus grande habileté.
» Le 10, les trois divisions alliées mouillaient de-
vant la ville de Simonosaki, et un ministre de Na-
gato, muni de ses pleins pouvoirs, se rendait auprès
des amiraux pour demander la cessation- des hosti-
lités et arrêter avec eux les bases d'une convention
dont les principales dispositions sont :
IJ L'ouverture dès détroits de Simonosaki aux bâ-
timents de toutes les nations. Les batteries ne pour-
ront être ni armées ni réparées. Les puissances
alliées recevront une indemnité dont le chiffre sera
ultérieurement fixé par leurs représentants à Yeddo.
» Le 16 septembre, au moment du départ du cour-
rier, les amiraux attendaient les ratifications et se
disposaient à retourner à Yokohama. »
LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE DE TÉHÉRAN A BOMBAY.
L'Orient est pénétré de tous côtés par la civilisa-
tion européenne.
■ La ligne télégraphique de communication entre
la Perse et les Indes fonctionne déjà, et la légation
britannique de Téhéran a adressé une première dé-
pêche à Bombay et a obtenu la réponse dans un dé-
lais de trois heures. Cette inauguration de la ligne
a eu lieu le 4 de ce mois. La Perse étant déjà, à
travers la Géorgie, en communication avec Saint-
Pétersbourg, le commerce de l'Europe, dit le Moni-
teur i aura bientôt, sans doute, la jouissance d'une
correspondance télégraphique avec Bombay et Cal-
cutta.
COMMUNICATION TÉLÉGRAPHIQUE AVEC L'AUSTRALIE.
Le gouvernement anglais a mis à l'étude un pro-
jet qui consiste à s'entendre avec le gouvernement
hollandais, pour établir une ligne télégraphique de
Singapore à Sourabaya par le détroit de la Sonde,
de telle sorte que les communications avec l'Austra-
lie deviendraient plus rapides, un steamer ne met-
tant que dix jours pour aller de Sourabaya à Sidney.
LES COLONS EN!ALGÉRIE.
L'Algérie colonisée est destinée à devenir l'un des
plus brillants auxiliaires de la richesse et de la puis-
sance de la France. Par l'étendue de ses côtes, par
la variété et l'abondance de ses produits, par la
beauté de son ciel qui tient à la fois des climats tro-
picaux et des climats européens, par sa proximité de
ponais fut très-vif; mais lorsque l'escadre, légère
vint prendre part à l'attaque et que les frégates,
présentant le travers, ouvrirent le feu de leur grosse.
artillerie, l'ennemi fut bientôt contraint à évacuer
les batteries; à 5 heures et demie toute résistance
avait cessé.
» Le 6, au point du jour, la batterie située en face
du cap Mose Saki' ouvrit de nouveau le feu sur les
corvettes le Dupleix et le Tartare. Les premiers bou-
lets bien dirigés, prenant en enfilade le Dupleix, le
commandant de Franclieu s'était hâté de prendre
un poste de combat plus avantageux ; sa manœuvre
ayant été rapidement exécutée, pendant que le Tar-
tare faisait un feu bien nourri, là batterie fut promp-
tement réduite au silence par les deux corvettes.
» A 8 heures, un corps de débarquement composé
de mille deux cents Anglais, de trois cent cinquante
Français et de deux cent cinquante Hollandais abor-
dait la plage à l'endroit même où, l'année dernière,
la compagnie de débarquement de la Sémiramis, et
trois compagnies d'infanterie légère d'Afrique avaient
exécuté un brillant et audacieux coup de main.
» Les Japonais se setirèrent précipitamment devant
les troupes alliées, qui enlevèrent vingt-deux pièces
en bronze de gros calibre, deux mortiers, et s'avan-
cèrent jusqu'aux faubourg de Simonosaki. A 4 heu-
res du soir, l'ordre de s'embarquer ayant été donné,
nos compagnies de débarquement ralliaient les embar-
cations, lorsque les Anglais se heurtèrent contre un
camp retranché défendu par des troupes nombreuses
et cinq pièces de canon. Accueillis par un feu très-
vif de mousqueterie, nos alliés se jetèrent dans le
camp et le firent évacuer, mais cet engagement
leur coûta dix hommes tués et une trentaine de
blessés, parmi lesquels le capitaine de pavillon du
vice-amiral Kuper et deux officiers.
» Les journées du 7, du 8 et du 9 furent employées
à détruire les magasins et les poudrières, à terminer
l'embarquement des canons; en même temps, quatre
corvettes, doublant le cap Mose Saki, faisaient éva-
cuer les batteries de l'île Hikasima. Les amiraux,
doublant la pointe Kibune et entrant dans la mer
de Chine à bord de la Coquette, reconnaissaient eux-
mêmes que le détroit de Simonosaki était forcé dans
tout son parcours.
» Le6 pertes totales des alliés s'élèvent à treize
hommes tués et soixante blessés dont huit officiers;
la division française compte deux hommes tués et
neuf blessés. Soixante canons en bronze et trois
mortiers ont été embarqués à bord des divers bâti-
ments.
» Le contre-amiral Jaurès, en rendant compte au
ministre de la marine de ce brillant fait d'armes,
fait le plus grand éloge des officiers placés sous ses
ordres ainsi que des équipages. Tous ont rivalisé
d'ardeur et de courage; les canonniers ont fait
preuve de la plus grande habileté.
» Le 10, les trois divisions alliées mouillaient de-
vant la ville de Simonosaki, et un ministre de Na-
gato, muni de ses pleins pouvoirs, se rendait auprès
des amiraux pour demander la cessation- des hosti-
lités et arrêter avec eux les bases d'une convention
dont les principales dispositions sont :
IJ L'ouverture dès détroits de Simonosaki aux bâ-
timents de toutes les nations. Les batteries ne pour-
ront être ni armées ni réparées. Les puissances
alliées recevront une indemnité dont le chiffre sera
ultérieurement fixé par leurs représentants à Yeddo.
» Le 16 septembre, au moment du départ du cour-
rier, les amiraux attendaient les ratifications et se
disposaient à retourner à Yokohama. »
LIGNE TÉLÉGRAPHIQUE DE TÉHÉRAN A BOMBAY.
L'Orient est pénétré de tous côtés par la civilisa-
tion européenne.
■ La ligne télégraphique de communication entre
la Perse et les Indes fonctionne déjà, et la légation
britannique de Téhéran a adressé une première dé-
pêche à Bombay et a obtenu la réponse dans un dé-
lais de trois heures. Cette inauguration de la ligne
a eu lieu le 4 de ce mois. La Perse étant déjà, à
travers la Géorgie, en communication avec Saint-
Pétersbourg, le commerce de l'Europe, dit le Moni-
teur i aura bientôt, sans doute, la jouissance d'une
correspondance télégraphique avec Bombay et Cal-
cutta.
COMMUNICATION TÉLÉGRAPHIQUE AVEC L'AUSTRALIE.
Le gouvernement anglais a mis à l'étude un pro-
jet qui consiste à s'entendre avec le gouvernement
hollandais, pour établir une ligne télégraphique de
Singapore à Sourabaya par le détroit de la Sonde,
de telle sorte que les communications avec l'Austra-
lie deviendraient plus rapides, un steamer ne met-
tant que dix jours pour aller de Sourabaya à Sidney.
LES COLONS EN!ALGÉRIE.
L'Algérie colonisée est destinée à devenir l'un des
plus brillants auxiliaires de la richesse et de la puis-
sance de la France. Par l'étendue de ses côtes, par
la variété et l'abondance de ses produits, par la
beauté de son ciel qui tient à la fois des climats tro-
picaux et des climats européens, par sa proximité de
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