Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 novembre 1864 15 novembre 1864
Description : 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17. 1864/11/15 (A9,N202)-1864/11/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033331
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
452 L'ISTHME DE SUEZ,
lui le mouvement des affaires. Voici, en effet, les
nouveaux détails qu'on transmet sur ce sujet de
Hong-Kong, en date du 24 septembre, au Moniteur
universel.
J. MONGIN.
«Les autorités inférieures de la Chine, imitant en cela
le bon exemple qui leur est donné d'en haut, com-
mencent déjà à bien apprécier les résultats satisfai-
sants pour leur pays des relations qu'il a et qu'il sem-
ble vouloir développer avec les différentes puissances
de l'Europe. La proclamation que le tao-taï de Shang-
Hai vient de faire afficher dans ce port relativement
aux naufrages encore si fréquents, hélas! sur les
côtes de cet empire, et notamment à l'entrée du Yang-
tse-Kiang, en est un bon indice, par la manière sur-
tout dont elle est rédigée et les considérants qu'elle
fait valoir. Vous en trouverez ci-jointe une traduction
sommaire.
» Un autre décret impérial concernant le célèbre
prince Senn vient de paraître. Le jeune souverain y
rend, en termes fort touchants, pleine et entière jus-
tice à une partie des troupes mongoles que Senn-
kolinn-tsinn avait eu le bon esprit d'enrôler dans son
pays natal et de mettre, pendant plusieurs années, au
service de son suzerain. L'empereur donne, sur sa pro-
pre cassette, à ce régiment de cavalerie, la somme de
10,000 taëls, et termine son rescrit par cette belle
sentence : « Quand l'empire aura été complètement
» pacifié, nous, empereur, aurons certes grand'peine à
» imaginer comment l'econnaîtrejamais suffisamment les
» services, aussi efficaces que brillants, que nos servi-
* teurs, officiers et soldats, ont rendus à notre trône et
» à notre grand pays. »
» Les riches négociants chinois qui, lorsque les re-
belles s'emparèrent de Soutchéou et de Hang-tchéou,
étaient venus se mettre et vivre sous la puissante
égide des armes de la France et de l'Angleterre sur
les concessions étrangères de Shang-Haï, continuent à
quitter maintenant cette ville pour retourner dans leur
ancienne résidence ; plusieurs aussi vont à Nankin.
» 11 en résulte que Shang-Haï va redevenir un peu
plus'européen qu'il ne l'a été dans ces derniers temps,
tout en conservant ses bonnes relations de commerce
et d'amitié établies entre jles étrangers et les plus ri-
ches capitalistes de la Chine. <
» Ce sont ces relations qui font de Shang-Haï l'un des
plus grands marchés du monde, tant par l'immense
quantité des produits qui s'y échangent que par l'a-
bondance des capitaux qui y cherchent et trouvent un
emploi aussi sûr qu'avantageux. L'importance qu'a
atteinte cette année le commerce exclusivement chinois
qui se fait par l'intermédiaire de Shang Haï, entre la
Chine et Nagasaki du Japon, en serait une preuve des
plus éloquentes.
» A Hann-Kéou, également, le commerce ne cesse d'être
actif et entreprenant. Mais il est évident qu'ouverte
depuis peu, cette ville ne saurait encore répondre suffi-
samment maintenant à toutes les expectatives dont
elle est l'objet.
» Nankin, se relevant peu à peu de ses ruines, com-
mence à présenter un aspect moins lugubre. Les auto-
rités s'occupent beaucoup, et avec une énergie vrai-
ment surprenante, à y attirer les populations en les
aidant à faire nettoyer les rues, à bâtir des demeures
et à créer des marchés. Il s'écoulera cependant forcé-
ment beaucoup de temps avant que le vice-roi Tieng
puisse y établir sa résidence et rendre a cette grande
cité son ancienne vie, sinon toute sa grandeur litté -
raire, manufacturière et commerciale.
* A Tchenn. Kiang, ville située, comme on le sait, sur
le Yang-tse-Kiang, à l'endroit où ce grand fleuve est
traversé par le canal impérial, le consul anglais et le
commissaire des douanes viennent d'abandonner l'Île
Argentée et de s'établir sur le continent, dans les limi-
tes de la concession étrangère. Le commerce étranger
et les indigènes eux-mêmes en sont très-satisfaits.
» AFou-tchéon, Amoy, Souatao et Canton, tout était
tranquille, les indigènes et les étrangers s'occupant
exclusivement Ju commerce et de nouvelles combi-
naisons pour accroitre leur activité respective et deve-
nir riches en moins de temps encore.
LES FLOTTES ALLIÉES AU JAPON.
Le ministre de la marine et des colonies a reçu
du contre-amiral Jaurès, commandant en chef la
division navale des mers de Chine, des dépêches
rendant compte de l'expédition dirigée contre les
batteries qui défendaient l'entrée du détroit de Si-
monosaki, par les forces navales combinées de la
France, de l'Angleterre, des Pays-Bas et des Etats-
Unis.
Voici ce rapport :
« Le 3 septembre, la frégate la Sémiramis, portant
le pavillon du contre-amiral Jaurès, la corvette le
Dupleicc et l'aviso le Tancrède se rendaient au mouil-
lage, devant l'île Himésima, point de rendez-vous
des forces alliées. Le 4, dans la soirée, les amiraux,
après avoir opéré une reconnaissance à bord de la
corvette de Sa Majesté Britannique la Coquette, ar-
rêtèrent les dispositions suivantes pour l'attaque des
batteries, qui devait avoir lieu le lendemain.
» Les corvettes formeraient une ligne d'embossage
le long de la côte sud du détroit; les bâtiments d'un
plus faible tirant d'eau, restant sous vapeur, pren-
draient en écharpe toutes les batteries, en défilant le
long de la côte nord, depuis le cap Kunsaki; enfin,
les deux frégates amirales, ÏEurialus et la Sémira-
mis, s'avançant entre les deux lignes, dirigeraient
leur feu contre les batteries paraissant offrir la plus
forte résistance.
» Le 5, à 4 heures du soir, chacun des bàtiments
était à son poste, et l'escadrille légère sous vapeur,
les amiraux firent le signal de commencer le feu.
» Pendant environ vingt minutes, le tir des Ja-
lui le mouvement des affaires. Voici, en effet, les
nouveaux détails qu'on transmet sur ce sujet de
Hong-Kong, en date du 24 septembre, au Moniteur
universel.
J. MONGIN.
«Les autorités inférieures de la Chine, imitant en cela
le bon exemple qui leur est donné d'en haut, com-
mencent déjà à bien apprécier les résultats satisfai-
sants pour leur pays des relations qu'il a et qu'il sem-
ble vouloir développer avec les différentes puissances
de l'Europe. La proclamation que le tao-taï de Shang-
Hai vient de faire afficher dans ce port relativement
aux naufrages encore si fréquents, hélas! sur les
côtes de cet empire, et notamment à l'entrée du Yang-
tse-Kiang, en est un bon indice, par la manière sur-
tout dont elle est rédigée et les considérants qu'elle
fait valoir. Vous en trouverez ci-jointe une traduction
sommaire.
» Un autre décret impérial concernant le célèbre
prince Senn vient de paraître. Le jeune souverain y
rend, en termes fort touchants, pleine et entière jus-
tice à une partie des troupes mongoles que Senn-
kolinn-tsinn avait eu le bon esprit d'enrôler dans son
pays natal et de mettre, pendant plusieurs années, au
service de son suzerain. L'empereur donne, sur sa pro-
pre cassette, à ce régiment de cavalerie, la somme de
10,000 taëls, et termine son rescrit par cette belle
sentence : « Quand l'empire aura été complètement
» pacifié, nous, empereur, aurons certes grand'peine à
» imaginer comment l'econnaîtrejamais suffisamment les
» services, aussi efficaces que brillants, que nos servi-
* teurs, officiers et soldats, ont rendus à notre trône et
» à notre grand pays. »
» Les riches négociants chinois qui, lorsque les re-
belles s'emparèrent de Soutchéou et de Hang-tchéou,
étaient venus se mettre et vivre sous la puissante
égide des armes de la France et de l'Angleterre sur
les concessions étrangères de Shang-Haï, continuent à
quitter maintenant cette ville pour retourner dans leur
ancienne résidence ; plusieurs aussi vont à Nankin.
» 11 en résulte que Shang-Haï va redevenir un peu
plus'européen qu'il ne l'a été dans ces derniers temps,
tout en conservant ses bonnes relations de commerce
et d'amitié établies entre jles étrangers et les plus ri-
ches capitalistes de la Chine. <
» Ce sont ces relations qui font de Shang-Haï l'un des
plus grands marchés du monde, tant par l'immense
quantité des produits qui s'y échangent que par l'a-
bondance des capitaux qui y cherchent et trouvent un
emploi aussi sûr qu'avantageux. L'importance qu'a
atteinte cette année le commerce exclusivement chinois
qui se fait par l'intermédiaire de Shang Haï, entre la
Chine et Nagasaki du Japon, en serait une preuve des
plus éloquentes.
» A Hann-Kéou, également, le commerce ne cesse d'être
actif et entreprenant. Mais il est évident qu'ouverte
depuis peu, cette ville ne saurait encore répondre suffi-
samment maintenant à toutes les expectatives dont
elle est l'objet.
» Nankin, se relevant peu à peu de ses ruines, com-
mence à présenter un aspect moins lugubre. Les auto-
rités s'occupent beaucoup, et avec une énergie vrai-
ment surprenante, à y attirer les populations en les
aidant à faire nettoyer les rues, à bâtir des demeures
et à créer des marchés. Il s'écoulera cependant forcé-
ment beaucoup de temps avant que le vice-roi Tieng
puisse y établir sa résidence et rendre a cette grande
cité son ancienne vie, sinon toute sa grandeur litté -
raire, manufacturière et commerciale.
* A Tchenn. Kiang, ville située, comme on le sait, sur
le Yang-tse-Kiang, à l'endroit où ce grand fleuve est
traversé par le canal impérial, le consul anglais et le
commissaire des douanes viennent d'abandonner l'Île
Argentée et de s'établir sur le continent, dans les limi-
tes de la concession étrangère. Le commerce étranger
et les indigènes eux-mêmes en sont très-satisfaits.
» AFou-tchéon, Amoy, Souatao et Canton, tout était
tranquille, les indigènes et les étrangers s'occupant
exclusivement Ju commerce et de nouvelles combi-
naisons pour accroitre leur activité respective et deve-
nir riches en moins de temps encore.
LES FLOTTES ALLIÉES AU JAPON.
Le ministre de la marine et des colonies a reçu
du contre-amiral Jaurès, commandant en chef la
division navale des mers de Chine, des dépêches
rendant compte de l'expédition dirigée contre les
batteries qui défendaient l'entrée du détroit de Si-
monosaki, par les forces navales combinées de la
France, de l'Angleterre, des Pays-Bas et des Etats-
Unis.
Voici ce rapport :
« Le 3 septembre, la frégate la Sémiramis, portant
le pavillon du contre-amiral Jaurès, la corvette le
Dupleicc et l'aviso le Tancrède se rendaient au mouil-
lage, devant l'île Himésima, point de rendez-vous
des forces alliées. Le 4, dans la soirée, les amiraux,
après avoir opéré une reconnaissance à bord de la
corvette de Sa Majesté Britannique la Coquette, ar-
rêtèrent les dispositions suivantes pour l'attaque des
batteries, qui devait avoir lieu le lendemain.
» Les corvettes formeraient une ligne d'embossage
le long de la côte sud du détroit; les bâtiments d'un
plus faible tirant d'eau, restant sous vapeur, pren-
draient en écharpe toutes les batteries, en défilant le
long de la côte nord, depuis le cap Kunsaki; enfin,
les deux frégates amirales, ÏEurialus et la Sémira-
mis, s'avançant entre les deux lignes, dirigeraient
leur feu contre les batteries paraissant offrir la plus
forte résistance.
» Le 5, à 4 heures du soir, chacun des bàtiments
était à son poste, et l'escadrille légère sous vapeur,
les amiraux firent le signal de commencer le feu.
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