Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-11-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 novembre 1864 01 novembre 1864
Description : 1864/11/01 (A9,N201). 1864/11/01 (A9,N201).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203332m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 435
d'affaires d'Angleterre a reçu de lord John Russell
l'ordre de dire formellement à Ali-Pacha que le ca-
binet de Saint-James compte comme un grief de plus
contre la Turquie (sic) la conduite impolitique qu'elle
a tenue dans cette circonstance vis-à-vis la cour de
Turin. Cette communication et les termes dans
lesquels elle a été faite a produit quelque sensation
à la Porte. Ce mot : un grief de plus, a fort mal
sonné à l'oreille d'Ali-Pacha, habitué à entendre un
tout autre langage de la part de l'Angleterre. Lord
John Russell serait-il vexé de la facilité avec laquelle
a marché ici l'affaire de Suez? Quels sont donc ses
autres griefs contre la Porte ?
» A propos de Suez, Nubar-Pacha a quitté jeudi
passé Constantinople pour retourner en Egypte, ce
qui veut dire que la question est déSnitivemet réglée,
et elle l'est en effet conformément à la sentence ar-
bitrale de l'Empereur Napoléon.
» La Porte a déjà envoyé Osman-Pacha, prési-
sident du conseil de la guerre, comme son représen-
tant dans la commission mixte qui va se réunir sur
les lieux pour régler la question des terrains qui
doivent faire retour au vice-roi aux termes de
l'arrangement fait à Paris. » — CLAPPIER.
Nous ne savons quelle peut être la somme de
griefs que l'Angleterre, si favorisée à Constantinople,
peut avoir contre la Turquie. Nous doutons que lord
Russell, qui a manifesté autrefois une sympathie si
vive pour le canal de Suez, puisse être mécontent
d'une solution qui donne satisfaction à la seule ob-
jection qu'il ait faite depuis qu'il est au pouvoir,
c'est à-dire à la possession par la Compagnie des
terres que mettait en valeur la canal d'eau douce.
Dans tous les cas, il en serait encore pour ce
maladroit et inutile essai d'intimidation.
La nomination d'Osman-Pacha comme membre de
la commission chargée de délimiter les terrains at-
tribués par la sentence au vice-roi et à la Compa-
pagnie, implique dès à présent l'adhésion officielle
de la Porte aux arrangements projetés entre la Com-
pagnie et le gouvernement égyptien.
Ainsi donc nous touchons à l'aplanissement en-
tier des difficultés qui jusqu'ici ont, dans une cer-
taine mesure, entravé la marche de l'entreprise.
L'Egypte, la Turquie, la France et l'Europe sont
d'accord. Les obstacles politiques étant surmontés,
la Compagnie va pouvoir consacrer toute son
tivité et toute son énergie à hâter le jour où toiVé1
les pavillons du monde traverserottë sur- le pied
d'une entière égalité le f6âtièir'd'e'1 feWèziJ, 'Vivait à^ùriîoiii
entre les mers de l'Occident et de l'Orient.' l, 1:
ERNEST DESPLACES.
UN AVEU.
On sait toutes les accusations portées par la presse
anglaise contre l'ambition de la France à propos du
canal de Suez. L'entreprise en elle-même n'avait rien
de sérieux. Elle n'était qu'un masque pour couvrir
une sorte de conspiration dont l'objet était de livrer
l'Egypte à la domination ou à la prépondérance
française. A ces clameurs intéressées nous répondions
que le canal de Suez avait, au conrtaire, pour but et
devait avoir pour effet d'assurer l'indépendance et
la neutralité de l'Egypte : que le passage entre les
deux mers intéressait toutes les nations du globe à
préserver ce pays des convoitises connues qui ten-
daient à l'absorber, et que ces convoitises n'étaient
pas celles de la France qui avait toujours accordé à
l'Egypte l'appui le plus désintéressé. Selon nous,
la politique anglaise combattait le percement de
l'isthme par la raison que l'établissement de ce
passage rendait impossible l'envahissement couvé de
longue main avec amour par le Foreign-Office.
Avions-nous tort? N'y a-t-il pas en Angleterre un
parti qui ne cesse de rêver l'annexion de l'Egypte
aux vastes possessions britanniques ? C'est une ques-
tion que peut éclaircir une déclaration du Spectator,
revue anglaise fort estimée à Londres, reproduite
par le Manchester-Guardian, l'un des organes de lord
Palmerston.
Nous avons cité le discours de M. Gladstone qui,
traçant le programme de la politique étrangère de
la Grande-Bretagne, conseillait à son pays de s'ab-
stenir désormais de ces annexions continues de terri-
toires faisant peser sur ses épaules un fardeau qu'il
est impuissant à soutenir. Ces sages conseils ont
déplu au Spectator. Il les repousse, et voici en quels
termes :
« Il est tout à fait certain que la nation anglaise
ne désire pas pour elle-même d'extension de terri-
toires, pas plus qu'un homme qui vient de dîner' tfé1
demande à manger. Mais en supposant que l'exten-
sion de territoires devienne un .M. Gladstone ? Devrions-nous par example aban-
donner nos belles chances de civiliser l'Afrique plu-
tôt que d'y occuper quelques ports, ou rejeter la
domination d'un peuple qui, comme celui des îles
Fijji, la sollicite honnêtement et auquel incontes-
tablement elle ferait le plus grand bien ? Devons-
nous nous résigner à voir nos talents en ce genre
conservés frais et sains dans uns serviette. Il est des
aYcbftsiïfoffctilàhmiû'ëèrittëèttHtt# koti&t;fééq?fëfle$
il-serait?i4'ei lïôtotei 4evotfru^aoGej3t^1>l&< J&Aegë"tl*
eu
Bx)UMea>iaxj fcemtûiresy<&/$ïpanéœempiq qme M lval(ée>iivr.
AfyYwMi Mu iGl&devant ce devoir parce qu'il nous seraut en même
temps profitable? »
Noqa rooerawai9 la lecture de ce passage aux
d'affaires d'Angleterre a reçu de lord John Russell
l'ordre de dire formellement à Ali-Pacha que le ca-
binet de Saint-James compte comme un grief de plus
contre la Turquie (sic) la conduite impolitique qu'elle
a tenue dans cette circonstance vis-à-vis la cour de
Turin. Cette communication et les termes dans
lesquels elle a été faite a produit quelque sensation
à la Porte. Ce mot : un grief de plus, a fort mal
sonné à l'oreille d'Ali-Pacha, habitué à entendre un
tout autre langage de la part de l'Angleterre. Lord
John Russell serait-il vexé de la facilité avec laquelle
a marché ici l'affaire de Suez? Quels sont donc ses
autres griefs contre la Porte ?
» A propos de Suez, Nubar-Pacha a quitté jeudi
passé Constantinople pour retourner en Egypte, ce
qui veut dire que la question est déSnitivemet réglée,
et elle l'est en effet conformément à la sentence ar-
bitrale de l'Empereur Napoléon.
» La Porte a déjà envoyé Osman-Pacha, prési-
sident du conseil de la guerre, comme son représen-
tant dans la commission mixte qui va se réunir sur
les lieux pour régler la question des terrains qui
doivent faire retour au vice-roi aux termes de
l'arrangement fait à Paris. » — CLAPPIER.
Nous ne savons quelle peut être la somme de
griefs que l'Angleterre, si favorisée à Constantinople,
peut avoir contre la Turquie. Nous doutons que lord
Russell, qui a manifesté autrefois une sympathie si
vive pour le canal de Suez, puisse être mécontent
d'une solution qui donne satisfaction à la seule ob-
jection qu'il ait faite depuis qu'il est au pouvoir,
c'est à-dire à la possession par la Compagnie des
terres que mettait en valeur la canal d'eau douce.
Dans tous les cas, il en serait encore pour ce
maladroit et inutile essai d'intimidation.
La nomination d'Osman-Pacha comme membre de
la commission chargée de délimiter les terrains at-
tribués par la sentence au vice-roi et à la Compa-
pagnie, implique dès à présent l'adhésion officielle
de la Porte aux arrangements projetés entre la Com-
pagnie et le gouvernement égyptien.
Ainsi donc nous touchons à l'aplanissement en-
tier des difficultés qui jusqu'ici ont, dans une cer-
taine mesure, entravé la marche de l'entreprise.
L'Egypte, la Turquie, la France et l'Europe sont
d'accord. Les obstacles politiques étant surmontés,
la Compagnie va pouvoir consacrer toute son
tivité et toute son énergie à hâter le jour où toiVé1
les pavillons du monde traverserottë sur- le pied
d'une entière égalité le f6âtièir'd'e'1 feWèziJ, 'Vivait à^ùriîoiii
entre les mers de l'Occident et de l'Orient.' l, 1:
ERNEST DESPLACES.
UN AVEU.
On sait toutes les accusations portées par la presse
anglaise contre l'ambition de la France à propos du
canal de Suez. L'entreprise en elle-même n'avait rien
de sérieux. Elle n'était qu'un masque pour couvrir
une sorte de conspiration dont l'objet était de livrer
l'Egypte à la domination ou à la prépondérance
française. A ces clameurs intéressées nous répondions
que le canal de Suez avait, au conrtaire, pour but et
devait avoir pour effet d'assurer l'indépendance et
la neutralité de l'Egypte : que le passage entre les
deux mers intéressait toutes les nations du globe à
préserver ce pays des convoitises connues qui ten-
daient à l'absorber, et que ces convoitises n'étaient
pas celles de la France qui avait toujours accordé à
l'Egypte l'appui le plus désintéressé. Selon nous,
la politique anglaise combattait le percement de
l'isthme par la raison que l'établissement de ce
passage rendait impossible l'envahissement couvé de
longue main avec amour par le Foreign-Office.
Avions-nous tort? N'y a-t-il pas en Angleterre un
parti qui ne cesse de rêver l'annexion de l'Egypte
aux vastes possessions britanniques ? C'est une ques-
tion que peut éclaircir une déclaration du Spectator,
revue anglaise fort estimée à Londres, reproduite
par le Manchester-Guardian, l'un des organes de lord
Palmerston.
Nous avons cité le discours de M. Gladstone qui,
traçant le programme de la politique étrangère de
la Grande-Bretagne, conseillait à son pays de s'ab-
stenir désormais de ces annexions continues de terri-
toires faisant peser sur ses épaules un fardeau qu'il
est impuissant à soutenir. Ces sages conseils ont
déplu au Spectator. Il les repousse, et voici en quels
termes :
« Il est tout à fait certain que la nation anglaise
ne désire pas pour elle-même d'extension de terri-
toires, pas plus qu'un homme qui vient de dîner' tfé1
demande à manger. Mais en supposant que l'exten-
sion de territoires devienne un .
donner nos belles chances de civiliser l'Afrique plu-
tôt que d'y occuper quelques ports, ou rejeter la
domination d'un peuple qui, comme celui des îles
Fijji, la sollicite honnêtement et auquel incontes-
tablement elle ferait le plus grand bien ? Devons-
nous nous résigner à voir nos talents en ce genre
conservés frais et sains dans uns serviette. Il est des
aYcbftsiïfoffctilàhmiû'ëèrittëèttHtt# koti&t;fééq?fëfle$
il-serait?i4'ei lïôtotei 4evotfru^aoGej3t^1>l&< J&Aegë"tl*
eu
Bx)UMea>iaxj fcemtûiresy<&/$ïpanéœempiq qme M lval(ée>iivr.
AfyYwMi Mu iGl&
temps profitable? »
Noqa rooerawai9 la lecture de ce passage aux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203332m/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203332m/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203332m/f3.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203332m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203332m
Facebook
Twitter