Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1864 15 octobre 1864
Description : 1864/10/15 (A9,N200). 1864/10/15 (A9,N200).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033316
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
418 L'ISTHME DE SUEZ,
qui nous est imposée par la nature des circonstances,
nous pensons pouvoir exprimer l'espoir que la pré-
sence de M. Ferdinand de Lesseps eu Égypte aura
d'heureux résultats pour la solution entière et défi-
nitive de la question du canal de Suez, en ce qui
concerne la situation de la Compagnie.
Nous continuons à espérer que Son Altesse hono-
rera de sa visite les travaux de l'isthme, auxquels,
en outre, la présence de M. Ferdinand de Lesseps ne
manquera point de communiquer son impulsion ha-
bituelle.
Nous attendons avec un intérêt qui n'est pas sans
confiance les nouvelles qui ne tarderont pas à nous
arriver. Pour aujourd'hui, notre chronique de l'isthme
se borne à ces simples mots : Toute l'activité des
entrepreneurs et des employés de tout ordre de la
Compagnie est consacrée à hàter l'achèvement des
nouvelles installations, qui ne cessent d'avancer.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ
et la Société des ingénieurs civils de fartât.
Une séance d'un vif intérêt a eu lieu le 7 de ce
mois au siège de la Société des ingénieurs civils de
Paris. Cette association, dont l'autorité est certes
considérable dans les questions techniques relatives
aux grands travaux publics, a bien voulu donner à
l'entreprise du canal de Suez un nouveau témoignage
de sa sympathie et de son concours. Sou bureau avait
invité à cette séance spéciale M. Ferdinand de Les-
seps, qui y a assisté accompagné de plusieurs des
administrateurs, ses collègues, et de M. Sciama,
ingénieur en chef du canal, en congé à Paris.
L'assemblée était des plus nombreuses et l'on y
remarquait un grand nombre de personnes distin-
guées dans la science de l'ingénieur civil. L'enceinte
destinée aux séances était insuffisante pour contenir
tout l'auditoire qui refluait dans les salles exté-
rieures.
M. Stéphane Flachat, l'un des dignitaires de la
Société, a donné lecture d'un rapport très-remar-
quable sur l'historique du canal de Suez, les travaux
qui s'y poursuivent et les moyens employés pour
aboutir à son achèvement. Nous regrettons de ne
pouvoir encore soumettre à nos lecteurs ce docu-
ment, digne de la réputation et du caractère de celui
qui l'a rédigé. Nous réservant de leur faire cette
communication dans notre prochain numéro, nous
nous abstenons de l'affaiblir et de la décolorer par
une analjse Qui ne pourrait qu'être imparfaite.
IL nous suffira de dire pour le moment que cette
lecture, fceovitée avec l'intérêt et l'attention les plus
sympathiques, a été suivie des vifs applaudissements
de cet auditoire d'élite.
Après quelques mots de remercîment et de gra-
titude adressés par M. Ferdinand de Lesseps à la
Société, en retour de la sollicitude qu'elle n'avait
cessé de montrer pour l'œuvre à la tête de laquelle
il est placé, et du précieux suffrage qu'elle lui ac -
cordait encore dans les conjonctures actuelles,
M. Sciama a exposé à l'assemblée les divers procé-
dés par lesquels le canal était arrivé au point
d'avancement où il est aujourd'hui et ceux par les-
quels on pense le faire aboutir à son entier achève-
ment. Cet exposé, présenté avec simplicité et luci-
dité, a paru faire la meilleure impression sur l'audi-
toire.
Après de courtes observations de M. Pétiet, prési-
dent de la séance, qui a annoncé que la Société
mettrait prochainement à l'ordre du jour l'examen et
la discussion des questions indiquées dans le rapport
de M. Stéphane Flachat, la séance a été levée.
Voilà donc encore une nouvelle et solennelle ma-
nifestation donnée à l'entreprise du percement de
l'Isthme par l'une des associations les plus com-
pétentes de la science parisienne.
ERNEST DESPLACES.
LE PAVILLON ANGUIS ET LA TRAITE AIT SOUDAN.
Le Times du 12 octobre publie une correspondance
d'Égypte, que nous croyons devoir intéresser nos
lecteurs à plus d'un point de vue.
« Alexandrie, 2 octobre.
» Les opérations commerciales du Soudan conti-
nuent à être à peu près suspendues en conséquence
de l'état de désorganisation du pays et des restric-
tions mises par le gouvernement sur le trafic du
fleuve Blanc. Tandis que jusqu'ici la mise en vente
de l'ivoire montait annuellement entre 1,800 et
2,000 quintaux, cette année le tiers au plus de cette
quantité a été porté sur le marché, le reste ayant
été saisi par le gouvernement. Dans douze bateaux
récemment saisis, on a trouvé une quantité de
700 quintaux d'ivoire et non moins de 1,700 esclaves
dans l'état le plus digne de pitié. Je regrette de
dire que deux de ces bateaux, contenant plus
de huit cent cinquante de ces nègres, étaient sous
le pavillon anglais. Il faut espérer que leurs pro-
priétaires seront traités avec la plus grande sé-
vérité ; car aussi longtemps que les Européens, et
spécialement les Anglais, donneront un si mauvais
exemple, que peut-on attendre des indigènes non
civilisés? Le gouvernement égyptien semble vouloir
sincèrement et promptement mettre un terme à cet
qui nous est imposée par la nature des circonstances,
nous pensons pouvoir exprimer l'espoir que la pré-
sence de M. Ferdinand de Lesseps eu Égypte aura
d'heureux résultats pour la solution entière et défi-
nitive de la question du canal de Suez, en ce qui
concerne la situation de la Compagnie.
Nous continuons à espérer que Son Altesse hono-
rera de sa visite les travaux de l'isthme, auxquels,
en outre, la présence de M. Ferdinand de Lesseps ne
manquera point de communiquer son impulsion ha-
bituelle.
Nous attendons avec un intérêt qui n'est pas sans
confiance les nouvelles qui ne tarderont pas à nous
arriver. Pour aujourd'hui, notre chronique de l'isthme
se borne à ces simples mots : Toute l'activité des
entrepreneurs et des employés de tout ordre de la
Compagnie est consacrée à hàter l'achèvement des
nouvelles installations, qui ne cessent d'avancer.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ
et la Société des ingénieurs civils de fartât.
Une séance d'un vif intérêt a eu lieu le 7 de ce
mois au siège de la Société des ingénieurs civils de
Paris. Cette association, dont l'autorité est certes
considérable dans les questions techniques relatives
aux grands travaux publics, a bien voulu donner à
l'entreprise du canal de Suez un nouveau témoignage
de sa sympathie et de son concours. Sou bureau avait
invité à cette séance spéciale M. Ferdinand de Les-
seps, qui y a assisté accompagné de plusieurs des
administrateurs, ses collègues, et de M. Sciama,
ingénieur en chef du canal, en congé à Paris.
L'assemblée était des plus nombreuses et l'on y
remarquait un grand nombre de personnes distin-
guées dans la science de l'ingénieur civil. L'enceinte
destinée aux séances était insuffisante pour contenir
tout l'auditoire qui refluait dans les salles exté-
rieures.
M. Stéphane Flachat, l'un des dignitaires de la
Société, a donné lecture d'un rapport très-remar-
quable sur l'historique du canal de Suez, les travaux
qui s'y poursuivent et les moyens employés pour
aboutir à son achèvement. Nous regrettons de ne
pouvoir encore soumettre à nos lecteurs ce docu-
ment, digne de la réputation et du caractère de celui
qui l'a rédigé. Nous réservant de leur faire cette
communication dans notre prochain numéro, nous
nous abstenons de l'affaiblir et de la décolorer par
une analjse Qui ne pourrait qu'être imparfaite.
IL nous suffira de dire pour le moment que cette
lecture, fceovitée avec l'intérêt et l'attention les plus
sympathiques, a été suivie des vifs applaudissements
de cet auditoire d'élite.
Après quelques mots de remercîment et de gra-
titude adressés par M. Ferdinand de Lesseps à la
Société, en retour de la sollicitude qu'elle n'avait
cessé de montrer pour l'œuvre à la tête de laquelle
il est placé, et du précieux suffrage qu'elle lui ac -
cordait encore dans les conjonctures actuelles,
M. Sciama a exposé à l'assemblée les divers procé-
dés par lesquels le canal était arrivé au point
d'avancement où il est aujourd'hui et ceux par les-
quels on pense le faire aboutir à son entier achève-
ment. Cet exposé, présenté avec simplicité et luci-
dité, a paru faire la meilleure impression sur l'audi-
toire.
Après de courtes observations de M. Pétiet, prési-
dent de la séance, qui a annoncé que la Société
mettrait prochainement à l'ordre du jour l'examen et
la discussion des questions indiquées dans le rapport
de M. Stéphane Flachat, la séance a été levée.
Voilà donc encore une nouvelle et solennelle ma-
nifestation donnée à l'entreprise du percement de
l'Isthme par l'une des associations les plus com-
pétentes de la science parisienne.
ERNEST DESPLACES.
LE PAVILLON ANGUIS ET LA TRAITE AIT SOUDAN.
Le Times du 12 octobre publie une correspondance
d'Égypte, que nous croyons devoir intéresser nos
lecteurs à plus d'un point de vue.
« Alexandrie, 2 octobre.
» Les opérations commerciales du Soudan conti-
nuent à être à peu près suspendues en conséquence
de l'état de désorganisation du pays et des restric-
tions mises par le gouvernement sur le trafic du
fleuve Blanc. Tandis que jusqu'ici la mise en vente
de l'ivoire montait annuellement entre 1,800 et
2,000 quintaux, cette année le tiers au plus de cette
quantité a été porté sur le marché, le reste ayant
été saisi par le gouvernement. Dans douze bateaux
récemment saisis, on a trouvé une quantité de
700 quintaux d'ivoire et non moins de 1,700 esclaves
dans l'état le plus digne de pitié. Je regrette de
dire que deux de ces bateaux, contenant plus
de huit cent cinquante de ces nègres, étaient sous
le pavillon anglais. Il faut espérer que leurs pro-
priétaires seront traités avec la plus grande sé-
vérité ; car aussi longtemps que les Européens, et
spécialement les Anglais, donneront un si mauvais
exemple, que peut-on attendre des indigènes non
civilisés? Le gouvernement égyptien semble vouloir
sincèrement et promptement mettre un terme à cet
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