Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1864 01 octobre 1864
Description : 1864/10/01 (A9,N199). 1864/10/01 (A9,N199).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203330s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
402 L'ISTHME DE SUEZ,
CHRONIQUE DE L'ISTHNE.
Depuis notre dernier numéro nous avons reçu de
l'isthme de nouveaux renseignements sommaires sur
la marche des travaux et de la nouvelle installation.
Il ne faut pas oublier en effet que la Compagnie
procède en ce moment au remplacement du travail
de vingt mille fellahs par la substitution des ma-
chines, et que c'est cette installation qu'il s'agit de
conduire avec toute la rapidité possible et compa-
tible avec toutes les précautions à prendre pour la
solidité de l'organisation.
Nous avons, dans notre dernière chronique, passé
en revue les préparatifs faits sur leurs différents lots
par les entrepreneurs de la Compagnie. Nous pou-
vons aujourd'hui y ajouter quelques nouveaux dé-
tails.
D'abord l'ensemble de ces mouvements et leur im-
portance se peuvent dans une certaine mesure cons-
, tater par le mouvement connexe de la rade de Port-
Saïd. Nous avons donné le tableau des navires dé -
chargés dans ce port pendant la première quinzaine
d'août, et il en résultait que ces eïïtfêes pendant la
quinzaine étaient supérieures à la moyenne men-
suelle du premier semestre de cette année. Nous
avons reçu et nous publions plus loin le tableau re-
latif à la seconde quinzaine d'août. Il atteste dans
les arrivages et les approvisionnements de matériel
la même activité.
Dans la ville même, MM. Dussaud poursuiven
énergiquement l'installation de leurs chantiers. Leur
grand magasin à chaux est terminé. Ils poussent
vivement la construction des bâtiments destinés à
loger leurs employés et leurs ouvriers. Ils viennent
de commencer la maison dont ils veulent faire leur
propre habitation. La charpente des machines et des
manèges est montée. On installe les trois chaudières
nécessaires au travail.
La plus grande partie du matériel est arrivée.
Ces entrepreneurs comptent qu'avant la fin de l'an-
née leurs chantiers seront en pleine activité. En
prévision de la mauvaise saison ils font de grands
approvisionnements en chaux, charbons, bois , etc.
L'approvisionnement de chaux à la fin d'août était
de 7,620 quintaux métriques.
On a installé provisoirement un petit broyeur à
vapeur, qui fournira le premier rang de blocs de
10 mètres, devant servir de ceinture de défense aux
chantiers, ainsi qu'à la pose de voies ferrées qui
transporteront les blocs du chantier à l'embarcadère.
Le matériel déjà réuni par les entrepreneurs était
estimé fin août à 700,000 francs. Il se compose prin-
cipalement de deux bateaux à vapeur, formant en-
semble une force de 120 chevaux ; d'un bateau à
voiles et de deux chalands, jaugeant ensemble
800 tonneaux ; d'une locomotive et enfin des maté-
riaux et des pièces de machines de toute nature pour
la fabrication des blocs.
On connaît toute l'importance et l'urgence de la
digue submersible qui se crée en ce moment entre
l'appontement et l'îlot de la rade et qui doit fournir
un premier abri aux navires en déchargement. Cette
œuvre marche d'une manière satisfaisante. L'entre-
preneur qui s'en est chargé, M. Valette, avait au
31 août expédié du Mex et fait couler sur la digue
près de 6,000 mètres cubes de blocs. L'administra-
tion lui prêtait tout son concours actif pour hàter
la complète exécution de son marché. Elle avait mis
à sa disposition une grue pour le débarquement des
blocs à Port-Saïd et les quatre dernières mahonnes
qui restaient à Alexandrie, afin d'augmenter au
Mex la puissance de ses moyens de chargement.
M. Valette, d'après les dernières nouvelles, s'était
assuré le service d'un grand nombre de navires pour
ses transports, et on ne doutait pas qu'à là fin de la
campagne il n'eût rempli son engagement.
D'un autre côté, de nouvelles dragues ont été re-
mises à M. Aiton, et ces livraisons portent aujour-
d'hui à dix-neuf le nombre dea Jtàtitôfe draguer On
pttffait état de fonctioûnemerit dont, dispose jfcet en-
trepreneur. .-
, Le matériel que possède en ce moment à Port-Saïd
M. Aiton, consiste en deux remorqueurs à vapeur,
en rails, wagons, brouettes, machines, outils pour
les ateliers. Indépendamment des chalands qui lui eont
livrés par la Compagnie, il en fait lui-même cons-
truire d'autres sur place. Les bâtiments qu'il desti-
nait à son installation générale sont à peu près
complètement terminés. Son approvisionnement de
charbon était à la fin d'août de 8,330 quintaux mé-
triques. M. Aiton travaillait sans relâche au creuse-
ment du chenal qui, joignant le quai du magasin à
la mer, devait donner d'immenses facilités au trans-
port du matériel et d'approvisionnements jusqu'au
lieu de dépôt des entrepreneurs, et permettrait l'in-
troduction des deux bateaux à vapeur ci-dessus dé-
signés dans le bassin de Port-Saïd. Ce travail inté-
ressant ne tardera pas à être terminé.
On sait que le marché passé entre la Compagnie
et MM. Borel et Lavalley date seulement du mois
de juillet dernier. Nous devons à ces entrepreneurs
la justice qu'ils ont mis tonte l'ardeur possible dans
l'exécution des dispositions qu'ils avaient à prendre
Nous avons fait connaître que deux de leurs ingé-
nieurs avaient déjà organisé les chantiers sur les
principaux points du canal maritime depuis le lac
Timsah jusqu'à Suez. Nous avons aussi communiqué
CHRONIQUE DE L'ISTHNE.
Depuis notre dernier numéro nous avons reçu de
l'isthme de nouveaux renseignements sommaires sur
la marche des travaux et de la nouvelle installation.
Il ne faut pas oublier en effet que la Compagnie
procède en ce moment au remplacement du travail
de vingt mille fellahs par la substitution des ma-
chines, et que c'est cette installation qu'il s'agit de
conduire avec toute la rapidité possible et compa-
tible avec toutes les précautions à prendre pour la
solidité de l'organisation.
Nous avons, dans notre dernière chronique, passé
en revue les préparatifs faits sur leurs différents lots
par les entrepreneurs de la Compagnie. Nous pou-
vons aujourd'hui y ajouter quelques nouveaux dé-
tails.
D'abord l'ensemble de ces mouvements et leur im-
portance se peuvent dans une certaine mesure cons-
, tater par le mouvement connexe de la rade de Port-
Saïd. Nous avons donné le tableau des navires dé -
chargés dans ce port pendant la première quinzaine
d'août, et il en résultait que ces eïïtfêes pendant la
quinzaine étaient supérieures à la moyenne men-
suelle du premier semestre de cette année. Nous
avons reçu et nous publions plus loin le tableau re-
latif à la seconde quinzaine d'août. Il atteste dans
les arrivages et les approvisionnements de matériel
la même activité.
Dans la ville même, MM. Dussaud poursuiven
énergiquement l'installation de leurs chantiers. Leur
grand magasin à chaux est terminé. Ils poussent
vivement la construction des bâtiments destinés à
loger leurs employés et leurs ouvriers. Ils viennent
de commencer la maison dont ils veulent faire leur
propre habitation. La charpente des machines et des
manèges est montée. On installe les trois chaudières
nécessaires au travail.
La plus grande partie du matériel est arrivée.
Ces entrepreneurs comptent qu'avant la fin de l'an-
née leurs chantiers seront en pleine activité. En
prévision de la mauvaise saison ils font de grands
approvisionnements en chaux, charbons, bois , etc.
L'approvisionnement de chaux à la fin d'août était
de 7,620 quintaux métriques.
On a installé provisoirement un petit broyeur à
vapeur, qui fournira le premier rang de blocs de
10 mètres, devant servir de ceinture de défense aux
chantiers, ainsi qu'à la pose de voies ferrées qui
transporteront les blocs du chantier à l'embarcadère.
Le matériel déjà réuni par les entrepreneurs était
estimé fin août à 700,000 francs. Il se compose prin-
cipalement de deux bateaux à vapeur, formant en-
semble une force de 120 chevaux ; d'un bateau à
voiles et de deux chalands, jaugeant ensemble
800 tonneaux ; d'une locomotive et enfin des maté-
riaux et des pièces de machines de toute nature pour
la fabrication des blocs.
On connaît toute l'importance et l'urgence de la
digue submersible qui se crée en ce moment entre
l'appontement et l'îlot de la rade et qui doit fournir
un premier abri aux navires en déchargement. Cette
œuvre marche d'une manière satisfaisante. L'entre-
preneur qui s'en est chargé, M. Valette, avait au
31 août expédié du Mex et fait couler sur la digue
près de 6,000 mètres cubes de blocs. L'administra-
tion lui prêtait tout son concours actif pour hàter
la complète exécution de son marché. Elle avait mis
à sa disposition une grue pour le débarquement des
blocs à Port-Saïd et les quatre dernières mahonnes
qui restaient à Alexandrie, afin d'augmenter au
Mex la puissance de ses moyens de chargement.
M. Valette, d'après les dernières nouvelles, s'était
assuré le service d'un grand nombre de navires pour
ses transports, et on ne doutait pas qu'à là fin de la
campagne il n'eût rempli son engagement.
D'un autre côté, de nouvelles dragues ont été re-
mises à M. Aiton, et ces livraisons portent aujour-
d'hui à dix-neuf le nombre dea Jtàtitôfe draguer On
pttffait état de fonctioûnemerit dont, dispose jfcet en-
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, Le matériel que possède en ce moment à Port-Saïd
M. Aiton, consiste en deux remorqueurs à vapeur,
en rails, wagons, brouettes, machines, outils pour
les ateliers. Indépendamment des chalands qui lui eont
livrés par la Compagnie, il en fait lui-même cons-
truire d'autres sur place. Les bâtiments qu'il desti-
nait à son installation générale sont à peu près
complètement terminés. Son approvisionnement de
charbon était à la fin d'août de 8,330 quintaux mé-
triques. M. Aiton travaillait sans relâche au creuse-
ment du chenal qui, joignant le quai du magasin à
la mer, devait donner d'immenses facilités au trans-
port du matériel et d'approvisionnements jusqu'au
lieu de dépôt des entrepreneurs, et permettrait l'in-
troduction des deux bateaux à vapeur ci-dessus dé-
signés dans le bassin de Port-Saïd. Ce travail inté-
ressant ne tardera pas à être terminé.
On sait que le marché passé entre la Compagnie
et MM. Borel et Lavalley date seulement du mois
de juillet dernier. Nous devons à ces entrepreneurs
la justice qu'ils ont mis tonte l'ardeur possible dans
l'exécution des dispositions qu'ils avaient à prendre
Nous avons fait connaître que deux de leurs ingé-
nieurs avaient déjà organisé les chantiers sur les
principaux points du canal maritime depuis le lac
Timsah jusqu'à Suez. Nous avons aussi communiqué
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