Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-10-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 octobre 1864 15 octobre 1864
Description : 1864/10/15 (A9,N200). 1864/10/15 (A9,N200).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033316
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
428 L'ISTHME DE SUEZ,
quantités d'eau, suivant les besoins du service et
sans qu'il soit besoin d'ouvrir les portes.
» De Zagazig, donc, part la première branche du
canal d'eau douce qui s'étend jusqu'à Ismaïlia. Elle
'arrose d'abord la portion du district de Zagazig que
croise l'ancienne branche pélusiaque du Nil, et, après
un trajet de 16 kilomètres, elle entre, près du vil-
lage de l'Âbbassieh, sur le domaine du Ouady,
qu'elle traverse dans toute sa longueur jusqu'au vil-
lage de Ras-el-Ôuàdy (26 kilomètres environ). Là se ,
terminent le domaine et la portion du canal creusée
par les vice-rois Méhémet-Ali et Abbas ; on entre
alors dans le désert et les travaux de la Compagnie
qui nous conduisent à Ismaïlia. La portion ancienne
du canal d'eau douce n'avait pas été faite au point
de vue de la navigation, mais seulement à celui de
l'arrosement des terres et des besoins personnels
des habitants ; il n'est donc pas étonnant qu'elle n'of-
fre pas toutes les conditions voulues pour sa desti-
nation actuelle. Les alignements sont incorrects, les
berges sont parfois mal établies; tout cela s'arran-
gera avec le temps, et des rectifications utiles ont
lieu chaque jour. C'est ainsi que le lac Maxamah,
dont la navigation était difficile, est aujourd'hui
contourné par un nouveau canal qui supprime des
inconvénients et rendra à la culture de vastes ter-
rains d'alluvion qui seront promptement fertilisés.
On a fait aussi, disent les derniers rapports, d'utiles
travaux d'endiguement aux environs de Rhamsès.
» Les dimensions des canaux d'eau douce sont
fixées à 17 mètres pour la largeur au plan d'eau et
8 mètres au plafond, sur une profondeur moyenne
de2m,25. Ces dimensions ne se retrouvent pas, na-
turellement, dans la portion faite antérieurement à
l'intervention de la Compagnie, mais nous les ren-
contrerons partout où sont exécutés les travaux en
vue du canal maritime. J'ai mentionné aussi la
bonne mesure que l'on avait prise en construisant des
ponts-levis, de distance en distance, dans le parcours
du Ouady. Ces ponts sont solidement construits et
appuyés sur des culées en pierre; les tabliers se ma-
nœuvrent avec des chaînes, et les transports de l'a-
griculture comme les besoins de la navigation sont
assurés.
» On arrive ainsi au pont de Néfiche, où se trouve
un barrage nécessité par une légère différence de
niveau avec le canal de Zagazig, lorsque celui-ci
vient à baisser.
» En effet, la prise d'eau de Zagazig dans la
branche tanitique est obligée - de suivre la loi du ni-
veau du Nil, 'et lorsque le fleuve est à l'étiage, il lui
arrive, d'être au-dessous du plafond du canal dont il
importe de maintenir le niveau. C'est pour prévenir
cet inconvénient que des- barrages sont nécessaires
non-seulement à Zagazig, mais à Néfiche et près de
Suez. Du pont de Néfiche jusqu'à Suez et sur une
longueur de quelques kilomètres, le canal, creusé
dans des conditions toutes normales, procédant par
beaux alignements, avec des berges bien établies,
n'offre aucune difficulté à la navigation, même d'as-
sez grosses barques, et au transport des matériaux
de toute dimension et de tout poids.
)) Le petit barrage de Chalouf, où l'on va construire
un pertuis, a été établi en vue de tendre également
les eaux, comme on l'a fait plus haut. Ces obstacles
disparaîtront nécessairement lorsque le canal que le
vice-roi doit creuser, et qui aura sa prise d'eau près
du Caire, sera terminé. Ce canal devant aboutir à
celui de Zagazig, près de Tell-el-Kébir, et ayant un
niveau bien supérieur, il n'y aura plus à craindre
aucune insuffisance d'eau dans les canaux de la
Compagnie.
» On arrive près de Suez après un court trajet de
19 kilomètres, et l'on s'arrête au barrage provisoire
établi à l'extrémité du canal, et qui doit subsister
jusqu'à ce qu'on entreprenne les grands travaux du
port.
» Nous avons donc parcouru les deux premières
lignes navigables des eaux douces introduites dans
l'isthme par une initiative prévoyante et énergique.
» Ces deux lignes, ainsi qu'on l'a déjà vu, compren-
nent le parcours de Zagazig à Ismaïlia et celui de
Néfiche à Suez.
» Il nous reste à explorer la troisième et dernière,
celle qui s'étend d'ismaïlia à Port-Saïd. Celle-là a dû
être soumise à un régime particulier, en raison de
la nature du terrain qu'il s'agissait de traverser.
» Le lecteur a déjà vu qu'à Ismaïlia existe une
usine où deux machines à vapeur, de la force de
huit chevaux chacune, font mouvoir des pompes qui
élèvent l'eau jusque sur le seuil d'El-Guisr. On
trouve de l'autre côté du seuil un terrain solide et
moins accidenté, qui va en s'abaissant graduelle-
ment jusqu'à El-Ferdane au sud du lac Ballah; puis
on arrive au petit seuil de Khasné-Kantara, et enfin
sur les rives du lac Menzaleh, que l'on ne quittera
plus jusqu'à Port-Saïd.
» Or, d'ismaïlia à El-Guisr et à El-Ferdane, sur un
parcours de 22 kilomètres à peu près, l'élévation
du sol est telle que, pour y pratiquer un canal d'eau
douce, il eût fallu recommencer sur une échelle
moindre sans doute, mais considérable encore, les
immenses travaux exécutés pour le passage du canal
maritime, et, cela fait, on serait arrivé à un résultat
négatif ou à peu près.
» A peu de distance d'El-Ferdane, on entre dans le
lac Ballah, que l'on traverse sur une longueur de
quantités d'eau, suivant les besoins du service et
sans qu'il soit besoin d'ouvrir les portes.
» De Zagazig, donc, part la première branche du
canal d'eau douce qui s'étend jusqu'à Ismaïlia. Elle
'arrose d'abord la portion du district de Zagazig que
croise l'ancienne branche pélusiaque du Nil, et, après
un trajet de 16 kilomètres, elle entre, près du vil-
lage de l'Âbbassieh, sur le domaine du Ouady,
qu'elle traverse dans toute sa longueur jusqu'au vil-
lage de Ras-el-Ôuàdy (26 kilomètres environ). Là se ,
terminent le domaine et la portion du canal creusée
par les vice-rois Méhémet-Ali et Abbas ; on entre
alors dans le désert et les travaux de la Compagnie
qui nous conduisent à Ismaïlia. La portion ancienne
du canal d'eau douce n'avait pas été faite au point
de vue de la navigation, mais seulement à celui de
l'arrosement des terres et des besoins personnels
des habitants ; il n'est donc pas étonnant qu'elle n'of-
fre pas toutes les conditions voulues pour sa desti-
nation actuelle. Les alignements sont incorrects, les
berges sont parfois mal établies; tout cela s'arran-
gera avec le temps, et des rectifications utiles ont
lieu chaque jour. C'est ainsi que le lac Maxamah,
dont la navigation était difficile, est aujourd'hui
contourné par un nouveau canal qui supprime des
inconvénients et rendra à la culture de vastes ter-
rains d'alluvion qui seront promptement fertilisés.
On a fait aussi, disent les derniers rapports, d'utiles
travaux d'endiguement aux environs de Rhamsès.
» Les dimensions des canaux d'eau douce sont
fixées à 17 mètres pour la largeur au plan d'eau et
8 mètres au plafond, sur une profondeur moyenne
de2m,25. Ces dimensions ne se retrouvent pas, na-
turellement, dans la portion faite antérieurement à
l'intervention de la Compagnie, mais nous les ren-
contrerons partout où sont exécutés les travaux en
vue du canal maritime. J'ai mentionné aussi la
bonne mesure que l'on avait prise en construisant des
ponts-levis, de distance en distance, dans le parcours
du Ouady. Ces ponts sont solidement construits et
appuyés sur des culées en pierre; les tabliers se ma-
nœuvrent avec des chaînes, et les transports de l'a-
griculture comme les besoins de la navigation sont
assurés.
» On arrive ainsi au pont de Néfiche, où se trouve
un barrage nécessité par une légère différence de
niveau avec le canal de Zagazig, lorsque celui-ci
vient à baisser.
» En effet, la prise d'eau de Zagazig dans la
branche tanitique est obligée - de suivre la loi du ni-
veau du Nil, 'et lorsque le fleuve est à l'étiage, il lui
arrive, d'être au-dessous du plafond du canal dont il
importe de maintenir le niveau. C'est pour prévenir
cet inconvénient que des- barrages sont nécessaires
non-seulement à Zagazig, mais à Néfiche et près de
Suez. Du pont de Néfiche jusqu'à Suez et sur une
longueur de quelques kilomètres, le canal, creusé
dans des conditions toutes normales, procédant par
beaux alignements, avec des berges bien établies,
n'offre aucune difficulté à la navigation, même d'as-
sez grosses barques, et au transport des matériaux
de toute dimension et de tout poids.
)) Le petit barrage de Chalouf, où l'on va construire
un pertuis, a été établi en vue de tendre également
les eaux, comme on l'a fait plus haut. Ces obstacles
disparaîtront nécessairement lorsque le canal que le
vice-roi doit creuser, et qui aura sa prise d'eau près
du Caire, sera terminé. Ce canal devant aboutir à
celui de Zagazig, près de Tell-el-Kébir, et ayant un
niveau bien supérieur, il n'y aura plus à craindre
aucune insuffisance d'eau dans les canaux de la
Compagnie.
» On arrive près de Suez après un court trajet de
19 kilomètres, et l'on s'arrête au barrage provisoire
établi à l'extrémité du canal, et qui doit subsister
jusqu'à ce qu'on entreprenne les grands travaux du
port.
» Nous avons donc parcouru les deux premières
lignes navigables des eaux douces introduites dans
l'isthme par une initiative prévoyante et énergique.
» Ces deux lignes, ainsi qu'on l'a déjà vu, compren-
nent le parcours de Zagazig à Ismaïlia et celui de
Néfiche à Suez.
» Il nous reste à explorer la troisième et dernière,
celle qui s'étend d'ismaïlia à Port-Saïd. Celle-là a dû
être soumise à un régime particulier, en raison de
la nature du terrain qu'il s'agissait de traverser.
» Le lecteur a déjà vu qu'à Ismaïlia existe une
usine où deux machines à vapeur, de la force de
huit chevaux chacune, font mouvoir des pompes qui
élèvent l'eau jusque sur le seuil d'El-Guisr. On
trouve de l'autre côté du seuil un terrain solide et
moins accidenté, qui va en s'abaissant graduelle-
ment jusqu'à El-Ferdane au sud du lac Ballah; puis
on arrive au petit seuil de Khasné-Kantara, et enfin
sur les rives du lac Menzaleh, que l'on ne quittera
plus jusqu'à Port-Saïd.
» Or, d'ismaïlia à El-Guisr et à El-Ferdane, sur un
parcours de 22 kilomètres à peu près, l'élévation
du sol est telle que, pour y pratiquer un canal d'eau
douce, il eût fallu recommencer sur une échelle
moindre sans doute, mais considérable encore, les
immenses travaux exécutés pour le passage du canal
maritime, et, cela fait, on serait arrivé à un résultat
négatif ou à peu près.
» A peu de distance d'El-Ferdane, on entre dans le
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