Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1864 01 septembre 1864
Description : 1864/09/01 (A9,N197). 1864/09/01 (A9,N197).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203328q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 377
nourris ; la qualité de la farine a fait l'admiration de
tous ceux qui l'ont vue.
» Le prince Halim-Pacha et d'autres propriétaires en
Egypte qui avaient semé le même maïs cusco, sur le-
quel ils fondaient de grandes espérances, n'ont rien ré-
colté.
» J'ai envoyé à la Société d'acclimatation de Paris
un échantillon de notre récolte, en lui faisant part de
la méthode qui avait été suivie. Enfin, le même mode
de semis a été recommencé au Ouady, et j'ai lieu d'es-
pérer que le moyen est trouvé d'acclimater ce magni-
fique maïs du Pérou.
» La saison est trop avancée, sans doute, pour que
M. Ferrand puisse essayer le cusco cette année ; mais
il verra sa belle qualité, et je suis à sa disposition
pour lui fournir de la semence à la saison prochaine.
» La propagation d'un si beau produit offre un tel
avantage que je serais très-heureux d'y faire contri-
buer ceux qui veulent bien s'intéresser aux essais
agricoles que nous poursuivons à l'isthme de Suez, es-
sais qui peuvent servir utilement à d'autres contrées.
» Agréez, mon cher monsieur B rnard, l'assurance
de mes sentiments les plus dévoués.
» JULES GUICIIARD. »
PERCEMENT DE L'ISTHME DANO-GER ANIQUE.
Nous avons eu déjà l'occasion d'entretenir nos
lecteurs d'une conception d'une haute valeur pour l'a-
venir des relations commerciales entre le nord et
l'occident de l'Europe. Dans notre numéro du 1er oc-
tobre dernier, nous signalions la mission de M. Conrad,
inspecteur du Waterstaat des Pays-Bas et membre
de la commission consultative des travaux du canal
de Suez, chargé d'aller examiner le projet d'un
grand canal de navigation dans le Holstein, ayant
pour objet de réunir la mer du Nord avec la mer
Baltique, Les malheureuses collisions qui ont éclaté
dans la péninsule scandinave ont naturellement ar-
rêté les progrès de cette affaire. Mais il s'agirait
sérieusement de la reprendre sous les auspices de
l'Allemagne. Quelques symptômes d'opposition se
trah'raient cependant au sein de la presse anglaise,
et les arguments qui ont servi contre le canal de
Suez seraient employés de nouveau contre le canal
du Schleswig-Holstein.
Voici au surplus les détails que publie sur cette
question le Moniteur industriel.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans ce journal, sous la date du 28 août :
« Décidément on a fort peu de goût, dans certaines
régions politiques de l'Angleterre, pour la coupure
des isthmes et le développement de ces communi-
cations internationales qui abrègent les transports
maritimes et en facilitent les opérations.
» Lord Palmerston, dans son discours de Bradford,
vantait l'Angleterre comme le pays qui encourageait
le plus par ses capitaux et son concours ce genre
de communications. Nous lui avons répondu par
l'histoire de son opposition à ce canal de Suez des-
tiné à mettre l'Orient et l'Occident en contact plus
rapide et plus intime l'un avec l'autre. Etait-ce une
exception? Dans tous les cas, en voici une nouvelle.
Il s'agit cette fois d'une entreprise moins grandiose,
mais qui n'en est pas moins faite pour favoriser
les relations commerciales.
» Dans ces derniers temps, il a été fortement ques-
tion de couper par un canal accessible aux grands
navires la péninsule qui, séparant la mer Baltique
et la mer du Nord, oblige la navigation à faire le
détour du détroit du Sund. Le Danemark s'était
préoccupé sérieusement de cette entreprise et en
avait fait étudier par ses ingénieurs la ligne qui
passait sur le territoire du S:hles\vig-Holstein. Le
Times n'avait pas vu sans déplaisir ce projet qui
semblait avoir perdu toute chance d'exécution ac-
tuelle par suite des événements qui viennent de se
passer dans ces provinces. Mais il parait que l'Alle-
magne, et spécialement la Prusse, ont repris le pro-
jet avec une nouvelle ardeur. Le Times nous apprend
que, depuis que le Holstein est acquis à l'Allema
gne, l'entreprise d'un canal navigable à travers
cette province est envisagée au-delà du Rhin avec
une grande faveur, et que les Allemands seraient
prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour
amener son exécution. Notre confrère voit dans cette
tendance de très-graves inconvénients. Il y découvre
des menaces pour cette liberté des mers qui lui est
si chère, comme chacun sait, et dont l'Angleterre
est la tutrice si jalouse qu'elle veut s'en constituer
la gardienne unique et exclusive. On n'ignore pas,
en effet, que si l'Angleterre possède les deux clefs
de la Méditerranée, Gibraltar et Malte, ce n'est que
dans le but innocent d'assurer au monde la liberté
de la Méditerranée. C'est pour préserver la liberté
de la mer Rouge qu'elle s'est emparée d'Aden, de
Périm et des îles Dallah. C'est pour le bien de la
liberté des mers de l'Inde qu'elle garde Maurice,
Ceylan, l'Inde entière, Singapoor, Hong-Kong, etc.
Elle n'entend laisser à personne la moindre partie
de cette mission sentimentale.
» Nous connaissons tous les obstacles qu'elle a op-
posés au canal de Suez. Ecoutons maintenant ce que
noud révèle le Times relativement au canal mari-
time de jonction entre la Baltique et la mer du
Nord.
» Cette question est traitée dans ce journal par
une longue lettre datée de Copenhague le 13 août.
Comme pour le canal de Suez, on commence par
prétendre que si l'œuvre n'est pas impossible elle est
nourris ; la qualité de la farine a fait l'admiration de
tous ceux qui l'ont vue.
» Le prince Halim-Pacha et d'autres propriétaires en
Egypte qui avaient semé le même maïs cusco, sur le-
quel ils fondaient de grandes espérances, n'ont rien ré-
colté.
» J'ai envoyé à la Société d'acclimatation de Paris
un échantillon de notre récolte, en lui faisant part de
la méthode qui avait été suivie. Enfin, le même mode
de semis a été recommencé au Ouady, et j'ai lieu d'es-
pérer que le moyen est trouvé d'acclimater ce magni-
fique maïs du Pérou.
» La saison est trop avancée, sans doute, pour que
M. Ferrand puisse essayer le cusco cette année ; mais
il verra sa belle qualité, et je suis à sa disposition
pour lui fournir de la semence à la saison prochaine.
» La propagation d'un si beau produit offre un tel
avantage que je serais très-heureux d'y faire contri-
buer ceux qui veulent bien s'intéresser aux essais
agricoles que nous poursuivons à l'isthme de Suez, es-
sais qui peuvent servir utilement à d'autres contrées.
» Agréez, mon cher monsieur B rnard, l'assurance
de mes sentiments les plus dévoués.
» JULES GUICIIARD. »
PERCEMENT DE L'ISTHME DANO-GER ANIQUE.
Nous avons eu déjà l'occasion d'entretenir nos
lecteurs d'une conception d'une haute valeur pour l'a-
venir des relations commerciales entre le nord et
l'occident de l'Europe. Dans notre numéro du 1er oc-
tobre dernier, nous signalions la mission de M. Conrad,
inspecteur du Waterstaat des Pays-Bas et membre
de la commission consultative des travaux du canal
de Suez, chargé d'aller examiner le projet d'un
grand canal de navigation dans le Holstein, ayant
pour objet de réunir la mer du Nord avec la mer
Baltique, Les malheureuses collisions qui ont éclaté
dans la péninsule scandinave ont naturellement ar-
rêté les progrès de cette affaire. Mais il s'agirait
sérieusement de la reprendre sous les auspices de
l'Allemagne. Quelques symptômes d'opposition se
trah'raient cependant au sein de la presse anglaise,
et les arguments qui ont servi contre le canal de
Suez seraient employés de nouveau contre le canal
du Schleswig-Holstein.
Voici au surplus les détails que publie sur cette
question le Moniteur industriel.
ERNEST DESPLACES.
On lit dans ce journal, sous la date du 28 août :
« Décidément on a fort peu de goût, dans certaines
régions politiques de l'Angleterre, pour la coupure
des isthmes et le développement de ces communi-
cations internationales qui abrègent les transports
maritimes et en facilitent les opérations.
» Lord Palmerston, dans son discours de Bradford,
vantait l'Angleterre comme le pays qui encourageait
le plus par ses capitaux et son concours ce genre
de communications. Nous lui avons répondu par
l'histoire de son opposition à ce canal de Suez des-
tiné à mettre l'Orient et l'Occident en contact plus
rapide et plus intime l'un avec l'autre. Etait-ce une
exception? Dans tous les cas, en voici une nouvelle.
Il s'agit cette fois d'une entreprise moins grandiose,
mais qui n'en est pas moins faite pour favoriser
les relations commerciales.
» Dans ces derniers temps, il a été fortement ques-
tion de couper par un canal accessible aux grands
navires la péninsule qui, séparant la mer Baltique
et la mer du Nord, oblige la navigation à faire le
détour du détroit du Sund. Le Danemark s'était
préoccupé sérieusement de cette entreprise et en
avait fait étudier par ses ingénieurs la ligne qui
passait sur le territoire du S:hles\vig-Holstein. Le
Times n'avait pas vu sans déplaisir ce projet qui
semblait avoir perdu toute chance d'exécution ac-
tuelle par suite des événements qui viennent de se
passer dans ces provinces. Mais il parait que l'Alle-
magne, et spécialement la Prusse, ont repris le pro-
jet avec une nouvelle ardeur. Le Times nous apprend
que, depuis que le Holstein est acquis à l'Allema
gne, l'entreprise d'un canal navigable à travers
cette province est envisagée au-delà du Rhin avec
une grande faveur, et que les Allemands seraient
prêts à faire tous les sacrifices nécessaires pour
amener son exécution. Notre confrère voit dans cette
tendance de très-graves inconvénients. Il y découvre
des menaces pour cette liberté des mers qui lui est
si chère, comme chacun sait, et dont l'Angleterre
est la tutrice si jalouse qu'elle veut s'en constituer
la gardienne unique et exclusive. On n'ignore pas,
en effet, que si l'Angleterre possède les deux clefs
de la Méditerranée, Gibraltar et Malte, ce n'est que
dans le but innocent d'assurer au monde la liberté
de la Méditerranée. C'est pour préserver la liberté
de la mer Rouge qu'elle s'est emparée d'Aden, de
Périm et des îles Dallah. C'est pour le bien de la
liberté des mers de l'Inde qu'elle garde Maurice,
Ceylan, l'Inde entière, Singapoor, Hong-Kong, etc.
Elle n'entend laisser à personne la moindre partie
de cette mission sentimentale.
» Nous connaissons tous les obstacles qu'elle a op-
posés au canal de Suez. Ecoutons maintenant ce que
noud révèle le Times relativement au canal mari-
time de jonction entre la Baltique et la mer du
Nord.
» Cette question est traitée dans ce journal par
une longue lettre datée de Copenhague le 13 août.
Comme pour le canal de Suez, on commence par
prétendre que si l'œuvre n'est pas impossible elle est
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