Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 septembre 1864 01 septembre 1864
Description : 1864/09/01 (A9,N197). 1864/09/01 (A9,N197).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203328q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
372 L'ISTHME DE SUEZ,
ment national, pour que, même au point de vue
spécial de notre feuille, nous puissions y rester in-
différents. Nous reproduisons donc dans leur entier
les paroles de M. Béhic. Voici comment il s'est ex-
primé :
« Messieurs,
» J'éprouve à me retrouver parmi vous une satis-
faction facile à comprendre.
» C'est à Marseille que j'ai eu, pendant douze
laborieuses années, le siège de mes intérêts, de mon
activité et, si faible qu'elle soit, de mon importance.
C'est en pratiquant avec vous les grandes affaires
que j'ai pu m'initier aux doctrines commerciales
saines, larges et prudemment progressives que Mar-
seille professait depuis longtemps déjà lorsqu'elles
n'étaient encore ailleurs qu'à l'état purement spé-
culatif. Ces doctrines, dont le bien général est le
but et la liberté le moyen, plaisent au génie supé-
rieur qui préside aux destinées de notre pays, et
c'est sans doute à ma ferveur pour elles que je dois
l'honneur très-inespéré d'avoir à les appliquer sous
son impulsion souveraine.
» C'est à Marseille, enfin, Messieurs, que j'ai pu
contracter, en plus grand nombre, de ces amitiés
raisonnées et vigoureuses que nul changement de
situation n'altère, parce qu'elles procèdent de l'es-
time réciproque et de la communauté des senti-
ments.
» J'ai donc plus d'une raison de me trouver heu-
reux en rentrant à Marseille, et de me sentir fier et
ému de l'accueil que j'y reçois.
» Cet accueil, laissez-moi l'espérer, n'est pas seu-
lement un témoignage de sympathie ; j'y veux voir
aussi une preuve de confiance. Or, la confiance
qu'on sait inspirer est une force, et j'ai à cœur de
réunir toutes celles que je puiserai en moi-même et
dans les autres pour apporter mon contingent d'ef-
forts à l'accomplissement de la tâche imposée au
département du commerce et des travaux publics
par la volonté de l'Empereur.
» Le programme qui résume cette tâche repose
dans !a lettre mémorable que Sa Majesté écrivait à
son ministre d'Etat le 5 janvier 1860. Il comprend
la levée des prohibitions, le remaniement, dans un
sens libéral, des tarifs de douanes ; la négociation
de traités de commerce avec les puissances; le con-
cours à prêter à l'industrie pour l'amélioration des
outillages; l'ensemble des mesures propres à amener
l'abaissement des frais de transport; enfin une im-
pulsion particulièrement énergique à donner à l'a-
mélioration et à l'achèvement des voies de commu-
nication pr.f terre et par eau, et de tous autres
travaux d'utilité publique.
» Cette œuvre considérable a été immédiatement
attaquée sur tous les points avec autant de vigueur
que de succès par mon éminent prédécesseur qui
aura eu l'honneur insigne de poser les principales
assises de ce bel édifice , après en avoir dessiné le
plan sous l'inspiration directe de son auguste au-
teur.
» Mais s'il a été beaucoup fait, il reste encore:
beaucoup à faire.
» les prohibitions ont disparu de nos tarifs ; sup-
primés sur les principales matières premières, les
droits ont été notablement réduits sur les objets fa-
briqués. Nous avons encore à nous avancer dans
cette voie avec les délais et les tempéraments que
toute transformation comporte, pour nous rappro-
cher du moment où les droits de douanes ayant perdu
le caractère de la protection ne seront plus calculés
qu'en vue de l'intérêt fiscal.
» Certains pas ont été faits vers ce but par les
conventions commerciales, dont les traités déjà en
vigueur avec l'Angleterre, la Belgique et l'Italie.
an
ouvrent brillamment la série. — D'autres traités ,
procédant des mêmes principes, sont en voie de
conclusion avec la Prusse, la Suisse et la Hollande,
et des négociations analogues se poursuivent avec
le Saint-Siège et l'Espagne.
» Ces traités, Messieurs, qui auront pour effet de
ramener sur notre marché des transactions que re-
poussait la rigueur réciproque des tarifs, n'effrayent
plus aujourd'hui personne. L'industrie française,
éclairée par les faits commerciaux des dernières an-
nées, apprécie mieux sa force. Elle reconnaît qu'en
l'état de nos tarifs conventionnels, il lui suffit, pour
défier toute concurrence, d'un peu plus d'initiative
et de confiance en elle-même, de quelques réductions
dans ses frais généraux, et des perfectionnements
d'outillages que le concours de l'Etat, ainsi que l'a-
vait voulu l'Empereur, a si puissamment facilités.
» Et cependant, Messieurs, l'industrie française,
déjà sur bien des points victorieuse, n'est pas encore
en possession complète de l'une des principales con-
ditions de succès que lui promet l'accomplissement
du programme impérial. Je veux parler de la facilité
des communications et de la réduction des prix de
transport.
» Si le réseau des grandes lignes de chemins de
fer a pu être porté à plus de 20,000 kilomètres, au
prix de laborieuses combinaisons et de sacrifices
considérables de la part du Trésor, il reste encore à
surveiller et à hâter l'achèvement de ces immenses
travaux autant que le comportent l'état du marché
monétaire et les délais contractuels accordés aux
compagnies. Il reste aussi à en compléter le système,
tout au moins au moyen de lignes secondai'es exé-
ment national, pour que, même au point de vue
spécial de notre feuille, nous puissions y rester in-
différents. Nous reproduisons donc dans leur entier
les paroles de M. Béhic. Voici comment il s'est ex-
primé :
« Messieurs,
» J'éprouve à me retrouver parmi vous une satis-
faction facile à comprendre.
» C'est à Marseille que j'ai eu, pendant douze
laborieuses années, le siège de mes intérêts, de mon
activité et, si faible qu'elle soit, de mon importance.
C'est en pratiquant avec vous les grandes affaires
que j'ai pu m'initier aux doctrines commerciales
saines, larges et prudemment progressives que Mar-
seille professait depuis longtemps déjà lorsqu'elles
n'étaient encore ailleurs qu'à l'état purement spé-
culatif. Ces doctrines, dont le bien général est le
but et la liberté le moyen, plaisent au génie supé-
rieur qui préside aux destinées de notre pays, et
c'est sans doute à ma ferveur pour elles que je dois
l'honneur très-inespéré d'avoir à les appliquer sous
son impulsion souveraine.
» C'est à Marseille, enfin, Messieurs, que j'ai pu
contracter, en plus grand nombre, de ces amitiés
raisonnées et vigoureuses que nul changement de
situation n'altère, parce qu'elles procèdent de l'es-
time réciproque et de la communauté des senti-
ments.
» J'ai donc plus d'une raison de me trouver heu-
reux en rentrant à Marseille, et de me sentir fier et
ému de l'accueil que j'y reçois.
» Cet accueil, laissez-moi l'espérer, n'est pas seu-
lement un témoignage de sympathie ; j'y veux voir
aussi une preuve de confiance. Or, la confiance
qu'on sait inspirer est une force, et j'ai à cœur de
réunir toutes celles que je puiserai en moi-même et
dans les autres pour apporter mon contingent d'ef-
forts à l'accomplissement de la tâche imposée au
département du commerce et des travaux publics
par la volonté de l'Empereur.
» Le programme qui résume cette tâche repose
dans !a lettre mémorable que Sa Majesté écrivait à
son ministre d'Etat le 5 janvier 1860. Il comprend
la levée des prohibitions, le remaniement, dans un
sens libéral, des tarifs de douanes ; la négociation
de traités de commerce avec les puissances; le con-
cours à prêter à l'industrie pour l'amélioration des
outillages; l'ensemble des mesures propres à amener
l'abaissement des frais de transport; enfin une im-
pulsion particulièrement énergique à donner à l'a-
mélioration et à l'achèvement des voies de commu-
nication pr.f terre et par eau, et de tous autres
travaux d'utilité publique.
» Cette œuvre considérable a été immédiatement
attaquée sur tous les points avec autant de vigueur
que de succès par mon éminent prédécesseur qui
aura eu l'honneur insigne de poser les principales
assises de ce bel édifice , après en avoir dessiné le
plan sous l'inspiration directe de son auguste au-
teur.
» Mais s'il a été beaucoup fait, il reste encore:
beaucoup à faire.
» les prohibitions ont disparu de nos tarifs ; sup-
primés sur les principales matières premières, les
droits ont été notablement réduits sur les objets fa-
briqués. Nous avons encore à nous avancer dans
cette voie avec les délais et les tempéraments que
toute transformation comporte, pour nous rappro-
cher du moment où les droits de douanes ayant perdu
le caractère de la protection ne seront plus calculés
qu'en vue de l'intérêt fiscal.
» Certains pas ont été faits vers ce but par les
conventions commerciales, dont les traités déjà en
vigueur avec l'Angleterre, la Belgique et l'Italie.
an
ouvrent brillamment la série. — D'autres traités ,
procédant des mêmes principes, sont en voie de
conclusion avec la Prusse, la Suisse et la Hollande,
et des négociations analogues se poursuivent avec
le Saint-Siège et l'Espagne.
» Ces traités, Messieurs, qui auront pour effet de
ramener sur notre marché des transactions que re-
poussait la rigueur réciproque des tarifs, n'effrayent
plus aujourd'hui personne. L'industrie française,
éclairée par les faits commerciaux des dernières an-
nées, apprécie mieux sa force. Elle reconnaît qu'en
l'état de nos tarifs conventionnels, il lui suffit, pour
défier toute concurrence, d'un peu plus d'initiative
et de confiance en elle-même, de quelques réductions
dans ses frais généraux, et des perfectionnements
d'outillages que le concours de l'Etat, ainsi que l'a-
vait voulu l'Empereur, a si puissamment facilités.
» Et cependant, Messieurs, l'industrie française,
déjà sur bien des points victorieuse, n'est pas encore
en possession complète de l'une des principales con-
ditions de succès que lui promet l'accomplissement
du programme impérial. Je veux parler de la facilité
des communications et de la réduction des prix de
transport.
» Si le réseau des grandes lignes de chemins de
fer a pu être porté à plus de 20,000 kilomètres, au
prix de laborieuses combinaisons et de sacrifices
considérables de la part du Trésor, il reste encore à
surveiller et à hâter l'achèvement de ces immenses
travaux autant que le comportent l'état du marché
monétaire et les délais contractuels accordés aux
compagnies. Il reste aussi à en compléter le système,
tout au moins au moyen de lignes secondai'es exé-
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