Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 septembre 1864 15 septembre 1864
Description : 1864/09/15 (A9,N198). 1864/09/15 (A9,N198).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033294
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
388 L'ISTHME DE SUEZ,
le 9 de ce mois, va bientôt se trouver lui-même à
la tête de ses services.
Ces détails démontrent, ce nous semble, que la
grande opération du percement définitif du canal est
en bonne voie d'organisation et d'exécution. Et,
certes, nous ne pensons pas qu'il y ait lieu de se
plaindre de la rapidité avec laquelle marchent tous
ces préparatifs, quand on se rappelle qu'il s'agit de
remplacer par les machines et la simplification du
travail humain, le concours des vingt mille fellahs
qui, jusqu'à présent, avaient été les principaux ins-
truments des terbassements de la Compagnie.
ERNEST DESPLACES.
LA SÉRICICULTURE DANS L'ISTHME.
On lit dans le Moniteur des Soies:
," « Nous avons reçu cette semaine les échantillons
de graines de vers à soie et de cocons qui nous
étaient annoncés dans notre dernière correspon-
dance de Suez. S'y trouve également joint un bel
échantillon de graines de coton Mako ou Jumel.
» Ces produits, provenant du domaine agricole du
Ouady et envoyés par le directeur de cette exploi-
tation, M. Guichard, sont de fort belle apparence.
Nous les tenons à la disposition des intéressés qui
désireraient les examiner , nous réservant de les
faire expérimenter en temps opportun et de rendre
compte à nos abonnés du résultat de ces expérien-
ces.
» Nous reproduisons ci-après l'intéressant article
que publie le Salut public d'hier relativement à cette
question :
« Des essais d'améliorations séricicoles ont été
faits cette année en Egypte, dans le domaine du
Ouady, de la Compagnie du canal de Suez. Nous
trouvons dans ces essais certains indices instructifs
dont pourront profiter nos sériciculteurs.
, » Les semences du ver à soie indigène avaient
été les seules employées jusqu'au printemps der-
nier. Mais comme la soie qu'il produit est d'une fi-
nesse et d'une couleur inférieures, M. J. Guichard,
directeur du service agricole de la Compagnie, a
voulu faire l'essai de graines donnant une soie plus
fine et de plus grande valeur. Il s'est donc procuré
des graines de la Valachie et de Candie qu'il a
cultivées dans les mêmes conditions et en même
temps que les indigènes. Les vers issus des pre-
mières ont péri et ceux des dernières ont parfaite-
ment réussi. M. J. Guichard a tiré de ce simple fait
un enseignement salutaire.
» 11 a remarqué que l'infériorité de la soie d'E-
gypte ëst le résultat de l'insouciance des Arabes et
du peu de soin qu'ils apportent dans le choix des
cocons reproducteurs. Ils vendent ordinairement les
plus beaux, parce que leur prix est le plus élevé, et
ne conservent, pour la reproduction, que les médio-
cres ou les plus inférieurs. De là la dégénérescence
du ver et la diminution de la qualité de ses pro-
duits. »
» Un grand nombre de sériciculteurs de nos pays,
plus soigneux et non moins intéressés que les Ara-
bes, n'agissent pas autrement que ces derniers.
Peut être feraient-ils bien de suivre l'exemple de
M. J. Guichard, qui s'est décidé à renoncer aux
graines de cocons étrangers et à s'en tenir aux indi-
gènes, maid en les amélioranb par la sélection. «
MOUVEMENT DE LÀ RADE DE PORT-SAÏD
Du 1er au 15 août 1864.
Le rapport présenté à l'assemblée générale le 6
août dernier indiquait le progrès de la navigation
dans la rade de Port-Saïd, et portait à cent vingt-
quatre navires et à 35,220 tonneaux la totalité de ce
mouvement pendant le premier semestre de l'année
courante. Le rapport ajoutait. « Le mouvement de
la rade de Port-Saïd prend de jour en jour une
extension plus considérable. »
Cette prévision est confirmée par le tableau qui
nous est transmis de Port-Saïd, et qui nous donne
l'entrée et le tonnage des navires arrivés dans ce
port pendant la première quinzaine d'août.
En effet, les cent vingt-quatre navires et les
35,220 tonneaux entrés pendant le premier semestre
de cette année forment une moyenne de vingt
navires et de 5,836 tonneaux par mois. La première
quinzaine d'août seule nous offre un chiffre de vingt-
quatre navires et de 6,379 tonneaux. Par consé-
quent, pendant la première moitié du mois d'août la
rade de Port-Saïd a eu un mouvement supérieur à
celui de la moyenne entière de chacun des six mois
précédents.
On remarquera dans ces divers arrivages la con-
tinuation de la réception du matériel nécessaire aux
travaux des entrepreneurs de la Compagnie. MM. Dus-
saud, chargés de la construction des jetées, y figu-
rent pour 987 tonneaux; M. Aiton pour 990 et
M. Couvreux pour 375. En outre, nous avons fait
connaître qu'un entrepreneur d'Alexandrie, M. Va-
lette, était chargé du transport d'une certaine quan-
tité de blocs provenant du Mex pour la jetée submer-
sible qui s'établit entre l'appontement et l'îlot. D'après
le tableau, cet entrepreneur, du 1er au 15 août, avait
transporté sur place 2,226 tonneaux de blocs.
Voici, d'ailleurs, ce tableau lui-même :
ERNEST DESPLACES.
le 9 de ce mois, va bientôt se trouver lui-même à
la tête de ses services.
Ces détails démontrent, ce nous semble, que la
grande opération du percement définitif du canal est
en bonne voie d'organisation et d'exécution. Et,
certes, nous ne pensons pas qu'il y ait lieu de se
plaindre de la rapidité avec laquelle marchent tous
ces préparatifs, quand on se rappelle qu'il s'agit de
remplacer par les machines et la simplification du
travail humain, le concours des vingt mille fellahs
qui, jusqu'à présent, avaient été les principaux ins-
truments des terbassements de la Compagnie.
ERNEST DESPLACES.
LA SÉRICICULTURE DANS L'ISTHME.
On lit dans le Moniteur des Soies:
," « Nous avons reçu cette semaine les échantillons
de graines de vers à soie et de cocons qui nous
étaient annoncés dans notre dernière correspon-
dance de Suez. S'y trouve également joint un bel
échantillon de graines de coton Mako ou Jumel.
» Ces produits, provenant du domaine agricole du
Ouady et envoyés par le directeur de cette exploi-
tation, M. Guichard, sont de fort belle apparence.
Nous les tenons à la disposition des intéressés qui
désireraient les examiner , nous réservant de les
faire expérimenter en temps opportun et de rendre
compte à nos abonnés du résultat de ces expérien-
ces.
» Nous reproduisons ci-après l'intéressant article
que publie le Salut public d'hier relativement à cette
question :
« Des essais d'améliorations séricicoles ont été
faits cette année en Egypte, dans le domaine du
Ouady, de la Compagnie du canal de Suez. Nous
trouvons dans ces essais certains indices instructifs
dont pourront profiter nos sériciculteurs.
, » Les semences du ver à soie indigène avaient
été les seules employées jusqu'au printemps der-
nier. Mais comme la soie qu'il produit est d'une fi-
nesse et d'une couleur inférieures, M. J. Guichard,
directeur du service agricole de la Compagnie, a
voulu faire l'essai de graines donnant une soie plus
fine et de plus grande valeur. Il s'est donc procuré
des graines de la Valachie et de Candie qu'il a
cultivées dans les mêmes conditions et en même
temps que les indigènes. Les vers issus des pre-
mières ont péri et ceux des dernières ont parfaite-
ment réussi. M. J. Guichard a tiré de ce simple fait
un enseignement salutaire.
» 11 a remarqué que l'infériorité de la soie d'E-
gypte ëst le résultat de l'insouciance des Arabes et
du peu de soin qu'ils apportent dans le choix des
cocons reproducteurs. Ils vendent ordinairement les
plus beaux, parce que leur prix est le plus élevé, et
ne conservent, pour la reproduction, que les médio-
cres ou les plus inférieurs. De là la dégénérescence
du ver et la diminution de la qualité de ses pro-
duits. »
» Un grand nombre de sériciculteurs de nos pays,
plus soigneux et non moins intéressés que les Ara-
bes, n'agissent pas autrement que ces derniers.
Peut être feraient-ils bien de suivre l'exemple de
M. J. Guichard, qui s'est décidé à renoncer aux
graines de cocons étrangers et à s'en tenir aux indi-
gènes, maid en les amélioranb par la sélection. «
MOUVEMENT DE LÀ RADE DE PORT-SAÏD
Du 1er au 15 août 1864.
Le rapport présenté à l'assemblée générale le 6
août dernier indiquait le progrès de la navigation
dans la rade de Port-Saïd, et portait à cent vingt-
quatre navires et à 35,220 tonneaux la totalité de ce
mouvement pendant le premier semestre de l'année
courante. Le rapport ajoutait. « Le mouvement de
la rade de Port-Saïd prend de jour en jour une
extension plus considérable. »
Cette prévision est confirmée par le tableau qui
nous est transmis de Port-Saïd, et qui nous donne
l'entrée et le tonnage des navires arrivés dans ce
port pendant la première quinzaine d'août.
En effet, les cent vingt-quatre navires et les
35,220 tonneaux entrés pendant le premier semestre
de cette année forment une moyenne de vingt
navires et de 5,836 tonneaux par mois. La première
quinzaine d'août seule nous offre un chiffre de vingt-
quatre navires et de 6,379 tonneaux. Par consé-
quent, pendant la première moitié du mois d'août la
rade de Port-Saïd a eu un mouvement supérieur à
celui de la moyenne entière de chacun des six mois
précédents.
On remarquera dans ces divers arrivages la con-
tinuation de la réception du matériel nécessaire aux
travaux des entrepreneurs de la Compagnie. MM. Dus-
saud, chargés de la construction des jetées, y figu-
rent pour 987 tonneaux; M. Aiton pour 990 et
M. Couvreux pour 375. En outre, nous avons fait
connaître qu'un entrepreneur d'Alexandrie, M. Va-
lette, était chargé du transport d'une certaine quan-
tité de blocs provenant du Mex pour la jetée submer-
sible qui s'établit entre l'appontement et l'îlot. D'après
le tableau, cet entrepreneur, du 1er au 15 août, avait
transporté sur place 2,226 tonneaux de blocs.
Voici, d'ailleurs, ce tableau lui-même :
ERNEST DESPLACES.
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