Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 août 1864 10 août 1864
Description : 1864/08/10 (A9,N196)-1864/08/15. 1864/08/10 (A9,N196)-1864/08/15.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62033279
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
358 L'ISTHME DE SUEZ,
quiétude. Déjà cette année plus de deux mille terras-
siers ou manœuvres, Grecs, Maltais et Italiens, ont
été employés sur nos chantiers. Non-seulement la
santé générale n'a pas été atteinte, mais encore le
chiffre de la mortalité a été moindre que celui de
l'année dernière. Ce chiffre était en 1863 de 1. 40 0/0,
il est en 1864 de 1. 36 0/0. En France, dans les
garnisons, la mortalité de l'armée est de 1.94 0/0.
Nos contrats avec les entrepreneurs laissent à la
charge de la Compagnie les dépenses du service de
santé et du service religieux. Vous nous approuverez
certainement d'avoir maintenu les frais de ces ser-
vices, qui se rattachent si essentiellement à l'exis-
tence physique et à la vie morale de notre œuvre.
Vous comprendrez que nous ne pouvions pas les
faire dépendre des calculs de l'intérêt privé. (Très-
bien! très-bien!)
Nous élevons en ce moment, au centre de
l'isthme, à Ismaïlia, où déjà nous avions fait cons-
truire une mosquée, notre principale église catholi-
que, destinée à remplacer une chapelle provisoire.
En mettant ce sanctuaire sous l'invocation de saint
François de Sales, nous avons respectueusement obéi
à un désir exprimé par notre bienaimée et bienfai-
sante Impératrice S. M. Eugénie (salve d'applau-
dissements) , dont la protection constante et éclairée
a été l'un des éléments providentiels du succès de
l'entreprise universelle du canal des deux mers.
(Nouvelle salve d'applaudissements. — Vive l'Impé-
ratrice! — Acclamations réitérées.)
Chacun sait, en effet aujourd'hui, que ce succès
est à jamais assuré.
Dans notre récente tournée sur les travaux, nous
avons été frappé de la confiance qui, depuis le pre-
mier ingénieur jusqu'au dernier ouvrier, anime
tous les collaborateurs de notre entreprise. Voici
les expressions textuelles qui terminent le dernier
compte rendu de M. Voisin, l'éminent directeur gé-
néral de nos travaux, dont le caractère, le bon
esprit et la capacité sont tout à fait à la hauteur
de son importante mission.
« Nous avons eu à vous signaler de nouveaux progrès
dans l'avancement de l'œuvre. Il ne pouvait en être
autrement, car nous marchons d'un pas sûr et tou-
jours en avant vers le but que nous avons la certi-
tude d'atteindre. Aucune difficulté ne s'est présentée
sans avoir été vaincue; aucune difficulté nouvelle
quelle qu'elle soit ne pourra jamais nous arrêter.
(Marques générales de satisfaction. — Applaudisse-
ments prolongés.)
» D'ailleurs, nous ne saurions trop le répéter, les
travaux ne présentent d'autre difficulté réelle que
celle de la grandeur des moyens d'exécution qui doi-
vent être proportionnés à la grandeur de l'œuvre.
Nous nous trouvons surtout aujourd'hui dans des
conditions qui ne laissent plus rien à désirer. » (Nou-
veaux applaudissements.)
Nous avons terminé, Messieurs, le chapitre de la
situation des travaux, nous allons aborder la situa-
tion générale.
Troisième partie.
SITUATION GÉNÉRALE.
Nous ne reviendrons pas sur les incidents de la
lutte que nous avons soutenue pour le maintien de
vos droits et la défense de vos intérêts, ni sur des
faits qu'il avait été de notre devoir de vous signaler
dans notre réunion du 1er mars dernier. Nous rap-
pellerons seulement les conclusions de cette mémo-
rable assemblée, dont le concours unanime et les
acclamations ont tant contribué à faire cesser la lutte
et à affermir notre Compagnie. (Très-bien! très-
bien!)
Nous vous avions annoncé que l'Empereur ayant
daigné charger son ministre des affaires étrangères
de suivre les réclamations de la Compagnie, nous
avions remis (le 22 janvier) à S. Exc. M. Drouyn
de Lhuys les contre-propositions de votre Conseil d'ad-
ministration pour arriver d'un commun accord à la
solution des difficultés pendantes.
Nous ajoutions qu'en réponse aux communications
qui lui avaient été faites, S. A. le vice-roi d'Egypte
avait demandé à l'Empereur de régler amiablement
et définitivement les questions en litige, et que
Sa Majesté avait bien voulu se charger personnelle-
ment de la suprême décision de toutes ces ques-
tions.
Vous avez ensuite adopté la résolution suivante :
« L'assemblée, après avoir entendu la lecture du
rapport fait au nom du Conseil d'administration ;
» Approuve ce rapport et ses conclusions ;
» Approuve spécialement la décision prise par le
Conseil, dans sa séance du 29 octobre 1863, et par
laquelle le Conseil a justement repoussé des proposi-
tions inacceptables, parce qu'elles n'offraient à la
Compagnie aucune espèce de compensation ;
» Donne au Conseil tous pouvoirs à l'effet de
conclure les négociations pendantes ; les modifica-
tions aux actes ou contrats constitutifs de la So-
ciété qu'il peut être utile d'adopter, en vue d'une
conciliation de tous les intérêts devant assurer à la
Compagnie de justes compensations. »
Dès le 3 mars, S. Exc. M. Drouyn de Lhuys pré-
sentait à l'Empereur le rapport dont il nous a paru
utile de reproduire ici le texte :
quiétude. Déjà cette année plus de deux mille terras-
siers ou manœuvres, Grecs, Maltais et Italiens, ont
été employés sur nos chantiers. Non-seulement la
santé générale n'a pas été atteinte, mais encore le
chiffre de la mortalité a été moindre que celui de
l'année dernière. Ce chiffre était en 1863 de 1. 40 0/0,
il est en 1864 de 1. 36 0/0. En France, dans les
garnisons, la mortalité de l'armée est de 1.94 0/0.
Nos contrats avec les entrepreneurs laissent à la
charge de la Compagnie les dépenses du service de
santé et du service religieux. Vous nous approuverez
certainement d'avoir maintenu les frais de ces ser-
vices, qui se rattachent si essentiellement à l'exis-
tence physique et à la vie morale de notre œuvre.
Vous comprendrez que nous ne pouvions pas les
faire dépendre des calculs de l'intérêt privé. (Très-
bien! très-bien!)
Nous élevons en ce moment, au centre de
l'isthme, à Ismaïlia, où déjà nous avions fait cons-
truire une mosquée, notre principale église catholi-
que, destinée à remplacer une chapelle provisoire.
En mettant ce sanctuaire sous l'invocation de saint
François de Sales, nous avons respectueusement obéi
à un désir exprimé par notre bienaimée et bienfai-
sante Impératrice S. M. Eugénie (salve d'applau-
dissements) , dont la protection constante et éclairée
a été l'un des éléments providentiels du succès de
l'entreprise universelle du canal des deux mers.
(Nouvelle salve d'applaudissements. — Vive l'Impé-
ratrice! — Acclamations réitérées.)
Chacun sait, en effet aujourd'hui, que ce succès
est à jamais assuré.
Dans notre récente tournée sur les travaux, nous
avons été frappé de la confiance qui, depuis le pre-
mier ingénieur jusqu'au dernier ouvrier, anime
tous les collaborateurs de notre entreprise. Voici
les expressions textuelles qui terminent le dernier
compte rendu de M. Voisin, l'éminent directeur gé-
néral de nos travaux, dont le caractère, le bon
esprit et la capacité sont tout à fait à la hauteur
de son importante mission.
« Nous avons eu à vous signaler de nouveaux progrès
dans l'avancement de l'œuvre. Il ne pouvait en être
autrement, car nous marchons d'un pas sûr et tou-
jours en avant vers le but que nous avons la certi-
tude d'atteindre. Aucune difficulté ne s'est présentée
sans avoir été vaincue; aucune difficulté nouvelle
quelle qu'elle soit ne pourra jamais nous arrêter.
(Marques générales de satisfaction. — Applaudisse-
ments prolongés.)
» D'ailleurs, nous ne saurions trop le répéter, les
travaux ne présentent d'autre difficulté réelle que
celle de la grandeur des moyens d'exécution qui doi-
vent être proportionnés à la grandeur de l'œuvre.
Nous nous trouvons surtout aujourd'hui dans des
conditions qui ne laissent plus rien à désirer. » (Nou-
veaux applaudissements.)
Nous avons terminé, Messieurs, le chapitre de la
situation des travaux, nous allons aborder la situa-
tion générale.
Troisième partie.
SITUATION GÉNÉRALE.
Nous ne reviendrons pas sur les incidents de la
lutte que nous avons soutenue pour le maintien de
vos droits et la défense de vos intérêts, ni sur des
faits qu'il avait été de notre devoir de vous signaler
dans notre réunion du 1er mars dernier. Nous rap-
pellerons seulement les conclusions de cette mémo-
rable assemblée, dont le concours unanime et les
acclamations ont tant contribué à faire cesser la lutte
et à affermir notre Compagnie. (Très-bien! très-
bien!)
Nous vous avions annoncé que l'Empereur ayant
daigné charger son ministre des affaires étrangères
de suivre les réclamations de la Compagnie, nous
avions remis (le 22 janvier) à S. Exc. M. Drouyn
de Lhuys les contre-propositions de votre Conseil d'ad-
ministration pour arriver d'un commun accord à la
solution des difficultés pendantes.
Nous ajoutions qu'en réponse aux communications
qui lui avaient été faites, S. A. le vice-roi d'Egypte
avait demandé à l'Empereur de régler amiablement
et définitivement les questions en litige, et que
Sa Majesté avait bien voulu se charger personnelle-
ment de la suprême décision de toutes ces ques-
tions.
Vous avez ensuite adopté la résolution suivante :
« L'assemblée, après avoir entendu la lecture du
rapport fait au nom du Conseil d'administration ;
» Approuve ce rapport et ses conclusions ;
» Approuve spécialement la décision prise par le
Conseil, dans sa séance du 29 octobre 1863, et par
laquelle le Conseil a justement repoussé des proposi-
tions inacceptables, parce qu'elles n'offraient à la
Compagnie aucune espèce de compensation ;
» Donne au Conseil tous pouvoirs à l'effet de
conclure les négociations pendantes ; les modifica-
tions aux actes ou contrats constitutifs de la So-
ciété qu'il peut être utile d'adopter, en vue d'une
conciliation de tous les intérêts devant assurer à la
Compagnie de justes compensations. »
Dès le 3 mars, S. Exc. M. Drouyn de Lhuys pré-
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