Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 août 1864 01 août 1864
Description : 1864/08/01 (A9,N195)-1864/08/03. 1864/08/01 (A9,N195)-1864/08/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203326w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
326 L'ISTHME DE SUEZ,
Le deuxième coupon d'intérêt, échéant le Ie* juillet
et montant à 7 fr. 50 c., viendra en déduction du
versement.
A défaut du versement dans le délai fixé, l'intérêt
est dû à raison de 5 0/0 l'an, par chaque jour de
retard à partir du 1er juillet.
- Par ordre du Conseil,
Le secrétaire général de la Compagnie,
P. MERRCAD.
A la suite de la dernière publication de cet avis,
nous devons renouveler l'instante recommandation
que nous avons eu déjà l'honneur d'adresser à MM.
les actionnaires, en les priant de se rendre ou de se
faire représenter samedi prochain à l'assemblée gé-
nérale où doivent leur être faites des communica-
tions d'une haute gravité.
E. D.
ARRIVÉE DE 1. FERD. DE LESSEPS.
Comme nous l'annoncions dans notre dernier nu-
méro, M. Ferd. de Lesseps est arrivé le 27 à Paris,
après une tournée des plus satisfaisantes sur la ligne
des travaux de l'isthme. On trouvera d'ailleurs, dans
notre chronique, la relation qu'un de nos correspon-
dants nous transmet sur cette tournée.
M. Ferd. de Lesseps présidera, le 6 août, l'assem-
blée générale, et lui présentera son rapport sur la
situation de la Compagnie.
ERNEST DESPLACES,
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Un des compagnons de M, de Lesseps dans sa
visite sur les travaux de l'isthme nous adresse la
lettre suivante, qui sera, certes, lue avec intérêt :
» Alexandrie, 19 juillet 1864.
« Je vous envoie un simple récit du voyage de notre
président et de la réception qui lui a été faite sur
toute la ligne du canal. Avec quelle impatience il
était attendu, et combien il a dû être satisfait en
voyant le progrès des travaux, l'installation des en-
trepreneurs et tous ces visages radieux, contents de
le revoir après les luttes qu'il vient de soutenir dans
l'intérêt de l'œuvre et de tous ! C'est que chacun était
bien anxieux ; si le travail se faisait sur les chan-
tiers, tous les yeux étaient tournés vers la France.
Aussi, à l'annonce de l'arrivée du président, chacun
a senti sa poitrine allégée, chacun, en voyant son
air de contentement, a compris que tout était ter-
miné à sa satisfaction.
» Arrivés le 5 à Alexandrie, nous partions le 6 pour
visiter les travaux ; le soir nous couchions à Tel-
el-Kébir, chef-lieu du Ouady. Cheiks et employés
étaient venus recevoir M. de Lesseps à l'entrée du
domaine de la Compagnie. A Abbassé, la population
l'attendait et remplissait l'air de ses cris d'espérance :
on avait dit à tous ces braves cultivateurs que l'on
nous dépouillait du domaine du Ouady ; ils en étaient
fort inquiets. Réunis en grand divan le lendemain,
les cheiks ont appris de la bouche même du prési-
dent que toute discussion était terminée, que la
Compagnie restait à toujours leur propriétaire, et
qu'elle continuerait à être leur intermédiaire auprès
du vice-roi, dont elle relevait et dont elle ferait tou-
jours respecter les lois, et sur la justice duquel ils
pouvaient compter. Il fallait voir leur contente-
ment.
»Le7, M. de Lesseps visita les terres, les cultures,
et accepta à déjeuner chez l'un des principaux chefs
Bédouins, très-bon cultivateur, et renommé dans le
pays pour la générosité de son hospitalité. Par cette
marque d'honneur, le président montrait combien la
Compagnie a de sympathies pour ses fermiers intelli-
gents, et comment elle sait les distinguer.
A 4 heures du soir, nous arrivions à Ismaïlia.
Depuis Zagazig nous avions navigué à pleine eau
dans le canal du Ouady qui, depuis Gessachin, est
l'ouvrage de la Compagnie. Sur tout le parcours
dans les parties où la Compagnie avait intérêt à
faire cultiver pour protéger le canal contre l'enva-
hissement des sables, nous avons trouvé des champs
de maïs et de coton; le lac Maxamah, rendu à la
culture, était resplendissant de verdure. En passant
à Nefiche, point de départ du canal qui se rend à
Suez, nous remarquions que l'eau de l'inondation
nouvelle commençait à le remplir.
» L'arrivée de M. de Lesseps à Ismaïlia a été un
jour de fête ; toute la population était accourue pour
le saluer et le féliciter; toutes les dames s'étaient
réunies dans son chalet pour le recevoir. Il y avait
dix mois qu'il était absent ; il avait quitté Ismaïlia
lorsque les habitations n'étaient pas encore termi-
nées, lorsque tout était encore en construction, et il
retrouvait tout presque fini. Le canal de ceinture
était rempli d'eau douce, le canal de jonction était
navigable jusqu'au milieu de la ville, les écluses se
construisaient, etc., etc. Il retrouvait, chose nouvelle
et qui n'avait jamais existé dans le désert, des
arbres verdoyants, des jardins, des légumes et des
fleurs.
» Le 8, M. le président visita les différents travaux
déjà effectués à Toussoum, sur le canal maritime,
à Bir-Abou-Ballah, sur le canal d'eau douce; le soir
il recevait à son chalet tous les employés et entre-
Le deuxième coupon d'intérêt, échéant le Ie* juillet
et montant à 7 fr. 50 c., viendra en déduction du
versement.
A défaut du versement dans le délai fixé, l'intérêt
est dû à raison de 5 0/0 l'an, par chaque jour de
retard à partir du 1er juillet.
- Par ordre du Conseil,
Le secrétaire général de la Compagnie,
P. MERRCAD.
A la suite de la dernière publication de cet avis,
nous devons renouveler l'instante recommandation
que nous avons eu déjà l'honneur d'adresser à MM.
les actionnaires, en les priant de se rendre ou de se
faire représenter samedi prochain à l'assemblée gé-
nérale où doivent leur être faites des communica-
tions d'une haute gravité.
E. D.
ARRIVÉE DE 1. FERD. DE LESSEPS.
Comme nous l'annoncions dans notre dernier nu-
méro, M. Ferd. de Lesseps est arrivé le 27 à Paris,
après une tournée des plus satisfaisantes sur la ligne
des travaux de l'isthme. On trouvera d'ailleurs, dans
notre chronique, la relation qu'un de nos correspon-
dants nous transmet sur cette tournée.
M. Ferd. de Lesseps présidera, le 6 août, l'assem-
blée générale, et lui présentera son rapport sur la
situation de la Compagnie.
ERNEST DESPLACES,
CHRONIQUE DE L'ISTHME.
Un des compagnons de M, de Lesseps dans sa
visite sur les travaux de l'isthme nous adresse la
lettre suivante, qui sera, certes, lue avec intérêt :
» Alexandrie, 19 juillet 1864.
« Je vous envoie un simple récit du voyage de notre
président et de la réception qui lui a été faite sur
toute la ligne du canal. Avec quelle impatience il
était attendu, et combien il a dû être satisfait en
voyant le progrès des travaux, l'installation des en-
trepreneurs et tous ces visages radieux, contents de
le revoir après les luttes qu'il vient de soutenir dans
l'intérêt de l'œuvre et de tous ! C'est que chacun était
bien anxieux ; si le travail se faisait sur les chan-
tiers, tous les yeux étaient tournés vers la France.
Aussi, à l'annonce de l'arrivée du président, chacun
a senti sa poitrine allégée, chacun, en voyant son
air de contentement, a compris que tout était ter-
miné à sa satisfaction.
» Arrivés le 5 à Alexandrie, nous partions le 6 pour
visiter les travaux ; le soir nous couchions à Tel-
el-Kébir, chef-lieu du Ouady. Cheiks et employés
étaient venus recevoir M. de Lesseps à l'entrée du
domaine de la Compagnie. A Abbassé, la population
l'attendait et remplissait l'air de ses cris d'espérance :
on avait dit à tous ces braves cultivateurs que l'on
nous dépouillait du domaine du Ouady ; ils en étaient
fort inquiets. Réunis en grand divan le lendemain,
les cheiks ont appris de la bouche même du prési-
dent que toute discussion était terminée, que la
Compagnie restait à toujours leur propriétaire, et
qu'elle continuerait à être leur intermédiaire auprès
du vice-roi, dont elle relevait et dont elle ferait tou-
jours respecter les lois, et sur la justice duquel ils
pouvaient compter. Il fallait voir leur contente-
ment.
»Le7, M. de Lesseps visita les terres, les cultures,
et accepta à déjeuner chez l'un des principaux chefs
Bédouins, très-bon cultivateur, et renommé dans le
pays pour la générosité de son hospitalité. Par cette
marque d'honneur, le président montrait combien la
Compagnie a de sympathies pour ses fermiers intelli-
gents, et comment elle sait les distinguer.
A 4 heures du soir, nous arrivions à Ismaïlia.
Depuis Zagazig nous avions navigué à pleine eau
dans le canal du Ouady qui, depuis Gessachin, est
l'ouvrage de la Compagnie. Sur tout le parcours
dans les parties où la Compagnie avait intérêt à
faire cultiver pour protéger le canal contre l'enva-
hissement des sables, nous avons trouvé des champs
de maïs et de coton; le lac Maxamah, rendu à la
culture, était resplendissant de verdure. En passant
à Nefiche, point de départ du canal qui se rend à
Suez, nous remarquions que l'eau de l'inondation
nouvelle commençait à le remplir.
» L'arrivée de M. de Lesseps à Ismaïlia a été un
jour de fête ; toute la population était accourue pour
le saluer et le féliciter; toutes les dames s'étaient
réunies dans son chalet pour le recevoir. Il y avait
dix mois qu'il était absent ; il avait quitté Ismaïlia
lorsque les habitations n'étaient pas encore termi-
nées, lorsque tout était encore en construction, et il
retrouvait tout presque fini. Le canal de ceinture
était rempli d'eau douce, le canal de jonction était
navigable jusqu'au milieu de la ville, les écluses se
construisaient, etc., etc. Il retrouvait, chose nouvelle
et qui n'avait jamais existé dans le désert, des
arbres verdoyants, des jardins, des légumes et des
fleurs.
» Le 8, M. le président visita les différents travaux
déjà effectués à Toussoum, sur le canal maritime,
à Bir-Abou-Ballah, sur le canal d'eau douce; le soir
il recevait à son chalet tous les employés et entre-
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