Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1864 15 juillet 1864
Description : 1864/07/15 (A9,N194)-1864/07/20. 1864/07/15 (A9,N194)-1864/07/20.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203325g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/05/2012
306 L'ISTHME: DE SUEZ,
lencoutreux retour 4 Suçz, retour qui faillit, tourner
au drame, et vous, parlera. de tpes deux visites à l'émir
Abd-el-Kader, revenant de la Mecque.
» HIPPOLYTE, BÇBJSARD. »
MISSION SCIENTIFIQUE EN ÊGYPTE.
On lit dans le Moniteur du soir :
« M. Carle Wescher, adjoint à la mission scientifi-
que d'Egypte, placée sous la direction de M. le vicomte
de Rougé, et chargé spécialement de l'étude des ins-
criptions grecques et romaines, de la recherche des
textes inédits et du contrôle attentif des documents
déjà publiés, vient d'adresser un rapport à S. Exc. le
ministre de l'instruction publique sur les résultats du
travail complexe et difficile qui lui a été confié.
» Ce long et intéressant rapport signale des docu-
ments nouveaux et d'un grand intérêt qui étendent le
domaine de l'épigraphie. Nous ne pouvons en donner
ici qu'un résumé sommaire.
» Géographiquement les inscriptions gréco-romaines
de l'Egypte s'étendent sur une ligne de 300 lieues
de longueur, depuis le phare d'Alexandrie jus-
qu'aux cataractes d'Assouan. Disséminées dans toute
la vallée du Nil, elles se trouvent tantôt au sein des
terres cultivées dont l'humidité les ronge, tantôt au
milieu des sables du désert qui, en les préservant de
l'action du temps, semblent en même temps les déro-
ber aux investigations des homnieiS. Gravées aux fron-
tispices de monuments gigantesques ou cachées dans
l'obscurité de grottes souterraines, elles défient par
leur position même les efforts de l'épigraphiste, qu'elles
contraignent à des recherches pénibles et quelquefois
périlleuses. Sous le rapport chronologique, ces mêmes
inscriptions embrassent une période de neuf ou dix
siècles qui commence à la mort d'Alexandre pour ne
finir que sous les empereurs chrétiens de Bysance. Du-
rant ce long intervalle, elles reflètent toutes les vicis-
situdes religieuses, politiques, sociales, subies par les
générations diverses et mélangées qui ont laissé sur
le sol égyptien la trace encore visible de leur passage.
Ce mélange des races et des époques a eu pour consé-
quence, dans la langue et dans l'écriture grecque prin-
cipalement, des variations nombreuses que la philolo-
gie et la paléographie sont tenues d'observer et d'é-
claircir. La nature complexe de tels documents en
rend l'étude à la fois plus instructive et plus labo-
rieuse.
» M. Wescher a relu sur les lieux les publications
de ses illustres devanciers, de Letrone, de Franz, de Lep-
sius, qui résument toutes les recherches antérieures
sur les inscriptions grecques et romaines. Il a ainsi pris
pour point de départ de ses investigations le point
d'arrivée de la science moderne. L'auteur du rap-
port, se bornant à ipdiquer les principales divisions
et la nature de son travail, signale d'abord un groupe
d'inscriptions monumentales d'une haute valeur histo-
rique qui nous font connaître des faits nouveaux ou
répandent une lumière nouvelle sur des faits déjà
connus.
» Dans ce nombre, il faut citer :
1° L'inscription ptolémaique d'Alexandrie, sur laquelle
M. Wescher a reconnu le nom martelé d'Arsinoë Phi-
ladelphe, sœur et seconde femme du Ptolémée de ce
nom ;
2° Le monument dédié à Antoine, renfermant une dou-
ble date relative au règne de Cléopâtre ;
3° L'architrave dorique de Philoe, présentant une dédi-
cace de l'empereur Auguste ;
4° Le piédestal d'Antinoë érigé en l'honneur d'Antinous
Epiphane, c'est-à-dire d'Antinous divinisé;
5° La pierre d'Athribis.
D Ces documents sont en grec. Le grec, introduit
par les Lagides, resta sous les empereurs romains la
langue officielle de l'Egypte. Ce fait explique le grand
nombre dès inscriptions rédigées dans cette langue et
la rareté des inscriptions latines. Toutefois, M. Wes-
cher a relevé, dans les environs d'Alexandrie, plusieurs
grandes inscriptions romaines; mais ces monuments
n'ont pas au même degré que les inscriptions grec-
ques le caractère d'actes publics.
« Une seconde série de documents d'une nature dif-
férente, mais d'une importance égale, comprend les
offrandes religieuses. Etrangers à la politique, cea do-
cuments servent à l'histoire du culte.
» Parmi les monuments d'un caractère privé, il faut
distinguer plusieurs belles inscriptions funéraires qui
offrent sous le rapport littéraire et archéologique un
véritable intérêt. La plupart de ces inscriptions pro-
viennent soit du Delta, soit de l'Egypte moyenne ou
Heptonomide, soit du Fayoum.
» Arrivant ensuite à la haute Egypte, l'auteur du rap-
port cite trois séries importantes d'inscriptions se rat-
tachant à deux localités dont la célébrité ancienne at-
tire depuis longtemps les voyageurs : les ruines de
Thèbes et l'île de Philoe. Les inscriptions grecques de
Philse embrassent une période historique considérable.
Le nom de cette île fait son apparition dans les an-
nales de l'Egypte au commencement du rv0 siècle
avant notre ère. A partir de ce moment, on peut sui-
vre pendant neuf cents ans le cours régulier de son
histoire, écrite sur les monuments qu'elle renferme en.
core. Les derniers Pharaons, les Ptolémées, les Césars
s'empressèrent à l'envi d'élever, d'agrandir, d'embellir
ces monuments. Ce coin de terre privilégié devint le
centre d'un mouvement religieux important, et le culte
d'Isis, parti de Philse, remonta les deux rives du Nil
pour se répandre de là dans la Nubie tout entière. Le
christianisme naissant ne put y pénétrer, et la vieille
religion s'y maintint florissante et prospère jusque sous
les empereurs chrétiens.
» Quand les Blemmyes idolâtres, protecteurs de ce
sanctuaire, eurent été vaincus enfin par les chrétiens
de la Nubie, que commandait le vaillant roi Silico,
alors seulement le christianisme put prendre posses-
lencoutreux retour 4 Suçz, retour qui faillit, tourner
au drame, et vous, parlera. de tpes deux visites à l'émir
Abd-el-Kader, revenant de la Mecque.
» HIPPOLYTE, BÇBJSARD. »
MISSION SCIENTIFIQUE EN ÊGYPTE.
On lit dans le Moniteur du soir :
« M. Carle Wescher, adjoint à la mission scientifi-
que d'Egypte, placée sous la direction de M. le vicomte
de Rougé, et chargé spécialement de l'étude des ins-
criptions grecques et romaines, de la recherche des
textes inédits et du contrôle attentif des documents
déjà publiés, vient d'adresser un rapport à S. Exc. le
ministre de l'instruction publique sur les résultats du
travail complexe et difficile qui lui a été confié.
» Ce long et intéressant rapport signale des docu-
ments nouveaux et d'un grand intérêt qui étendent le
domaine de l'épigraphie. Nous ne pouvons en donner
ici qu'un résumé sommaire.
» Géographiquement les inscriptions gréco-romaines
de l'Egypte s'étendent sur une ligne de 300 lieues
de longueur, depuis le phare d'Alexandrie jus-
qu'aux cataractes d'Assouan. Disséminées dans toute
la vallée du Nil, elles se trouvent tantôt au sein des
terres cultivées dont l'humidité les ronge, tantôt au
milieu des sables du désert qui, en les préservant de
l'action du temps, semblent en même temps les déro-
ber aux investigations des homnieiS. Gravées aux fron-
tispices de monuments gigantesques ou cachées dans
l'obscurité de grottes souterraines, elles défient par
leur position même les efforts de l'épigraphiste, qu'elles
contraignent à des recherches pénibles et quelquefois
périlleuses. Sous le rapport chronologique, ces mêmes
inscriptions embrassent une période de neuf ou dix
siècles qui commence à la mort d'Alexandre pour ne
finir que sous les empereurs chrétiens de Bysance. Du-
rant ce long intervalle, elles reflètent toutes les vicis-
situdes religieuses, politiques, sociales, subies par les
générations diverses et mélangées qui ont laissé sur
le sol égyptien la trace encore visible de leur passage.
Ce mélange des races et des époques a eu pour consé-
quence, dans la langue et dans l'écriture grecque prin-
cipalement, des variations nombreuses que la philolo-
gie et la paléographie sont tenues d'observer et d'é-
claircir. La nature complexe de tels documents en
rend l'étude à la fois plus instructive et plus labo-
rieuse.
» M. Wescher a relu sur les lieux les publications
de ses illustres devanciers, de Letrone, de Franz, de Lep-
sius, qui résument toutes les recherches antérieures
sur les inscriptions grecques et romaines. Il a ainsi pris
pour point de départ de ses investigations le point
d'arrivée de la science moderne. L'auteur du rap-
port, se bornant à ipdiquer les principales divisions
et la nature de son travail, signale d'abord un groupe
d'inscriptions monumentales d'une haute valeur histo-
rique qui nous font connaître des faits nouveaux ou
répandent une lumière nouvelle sur des faits déjà
connus.
» Dans ce nombre, il faut citer :
1° L'inscription ptolémaique d'Alexandrie, sur laquelle
M. Wescher a reconnu le nom martelé d'Arsinoë Phi-
ladelphe, sœur et seconde femme du Ptolémée de ce
nom ;
2° Le monument dédié à Antoine, renfermant une dou-
ble date relative au règne de Cléopâtre ;
3° L'architrave dorique de Philoe, présentant une dédi-
cace de l'empereur Auguste ;
4° Le piédestal d'Antinoë érigé en l'honneur d'Antinous
Epiphane, c'est-à-dire d'Antinous divinisé;
5° La pierre d'Athribis.
D Ces documents sont en grec. Le grec, introduit
par les Lagides, resta sous les empereurs romains la
langue officielle de l'Egypte. Ce fait explique le grand
nombre dès inscriptions rédigées dans cette langue et
la rareté des inscriptions latines. Toutefois, M. Wes-
cher a relevé, dans les environs d'Alexandrie, plusieurs
grandes inscriptions romaines; mais ces monuments
n'ont pas au même degré que les inscriptions grec-
ques le caractère d'actes publics.
« Une seconde série de documents d'une nature dif-
férente, mais d'une importance égale, comprend les
offrandes religieuses. Etrangers à la politique, cea do-
cuments servent à l'histoire du culte.
» Parmi les monuments d'un caractère privé, il faut
distinguer plusieurs belles inscriptions funéraires qui
offrent sous le rapport littéraire et archéologique un
véritable intérêt. La plupart de ces inscriptions pro-
viennent soit du Delta, soit de l'Egypte moyenne ou
Heptonomide, soit du Fayoum.
» Arrivant ensuite à la haute Egypte, l'auteur du rap-
port cite trois séries importantes d'inscriptions se rat-
tachant à deux localités dont la célébrité ancienne at-
tire depuis longtemps les voyageurs : les ruines de
Thèbes et l'île de Philoe. Les inscriptions grecques de
Philse embrassent une période historique considérable.
Le nom de cette île fait son apparition dans les an-
nales de l'Egypte au commencement du rv0 siècle
avant notre ère. A partir de ce moment, on peut sui-
vre pendant neuf cents ans le cours régulier de son
histoire, écrite sur les monuments qu'elle renferme en.
core. Les derniers Pharaons, les Ptolémées, les Césars
s'empressèrent à l'envi d'élever, d'agrandir, d'embellir
ces monuments. Ce coin de terre privilégié devint le
centre d'un mouvement religieux important, et le culte
d'Isis, parti de Philse, remonta les deux rives du Nil
pour se répandre de là dans la Nubie tout entière. Le
christianisme naissant ne put y pénétrer, et la vieille
religion s'y maintint florissante et prospère jusque sous
les empereurs chrétiens.
» Quand les Blemmyes idolâtres, protecteurs de ce
sanctuaire, eurent été vaincus enfin par les chrétiens
de la Nubie, que commandait le vaillant roi Silico,
alors seulement le christianisme put prendre posses-
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